(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Lun 9 Mar - 22:10
Dès que l’on retrouva sa chambre, que les vêtements tombèrent, cela devient trop. Ce n’était pas négatif, mais trop de lui, trop de sensation, d’émotion, trop de chose à gérer et que je n’arrivais pas pleinement à gérer. Je ne me rappelais même pas la dernière fois que j’avais eu à vivre ça, la dernière fois que les émotions avaient été si forte que je n’avais pas su les contenir. C’était pourtant le cas contre lui, dans ses bras et ce jusqu’à ce qu’il ne me fasse sien, jusqu’à ce que je me fige un instant pour accuser le coup et que ses lèvres réussissent à repousser bien loin toutes inquiétude. Dire que l’instant avait été parfait serait mentir, mais c’était loin d’être ce que j’aurais pu imaginer. Je me laissais d’ailleurs complètement porter et ce jusqu’à ce que Liam ne finisse par se briser que plaisir et s’écrouler dans mon cou. La respiration toujours imparfaite, j’essaie de faire le tri dans ce qui venait de se passer. Je n’avais pas seulement trompé Lucy, je n’avais pas simplement été coucher pour assouvir un besoin, je venais de me réveiller, douloureusement certes, mais ce qui entouré tout ça était bien plus fort et puissant que tout ce que j’avais pu ressentir jusqu’à présent. Il m’avait sorti d’une stase, et je ne voulais pas y retourner.
Passant une main sur mon visage pour essayer de me reprendre, je tournais la tête vers lui avant de lui sourire calmement, « Oui, juste un peu essoufflé. » et un peu douloureux aussi, mais inutile de lui dire ce qu’il devait déjà savoir et qui finirait par passer là ou les frissons de ses mains sur moi risquerait encore de marquer mon âme. Il me proposa alors un verre, puis à manger et au prix d’un effort énorme, je me redressais en cherchant tant bien que mal à camoufler le léger rictus de douleur qui venait de marquer mes traits. « Comment tu peux avoir encore assez d’énergie pour poser autant de question après ce qu’il vient de se passer ? » et comment je faisais pour bouger moi en fait ? Je n’avais vraiment pas envie que demain arrive, vraiment pas envie de devoir enfermer ça dans une parenthèse. Je voulais rester là, juste ne penser à rien d’autre qu’à ce qu’on venait de faire, à ce que je venais de vivre. La prison dans laquelle je m’étais enfermé me faisait à présent peur. « On peut attendre un peu avant de penser à tout ça ? », demandais-je finalement avant de me laisser retomber sur le lit.
J’étais presque sur que j’aurais du réagir, faire quelque chose, mais là, j’étais encore sous le choc de ce qui venait de se passer et ça n’avait rien de négatif. J’allais finir par croire qu’envoyer balader les convictions de mes parents pour sortir avec un mec serait définitivement le seul moyen de me sentir un peu vivant. « J’ai le droit de demander comment j’ai été ? » demandais-je dans un léger rire, « Non parce que j’avais jamais rien fait et pour mon orgueil personnel c’est important de savoir où j’en suis ! », je m’en fichais en vérité, je voulais simplement que le moment reste léger, que je ne ressombre pas avec des pensées stupides.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Lun 9 Mar - 22:54
“Light and Dark” De toute évidence, la culpabilité ne sera pas un problème dans l’immédiat. Liam est un peu surpris, mais cette constatation l’aide à respirer un peu plus tranquillement et même à sourire. Si, en plus, il n’est pas obligé de bouger dans la seconde pour empêcher Elias de trop réfléchir, parfait. S’il avait su que ce serait aussi simple dès le départ… “Ok.” accorde-t-il dans un rire. Il bouge le temps de s’installer un peu plus confortablement, un bras coincé sous son oreiller alors qu’il se tourne vers Elias. La question qui suit est plus étonnante encore et lui arrache un autre rire. “Tu m’as entendu me plaindre ?” demande-t-il, sans attendre vraiment de réponse. Si c’est tout ce qui inquiète l’homme, peut-être qu’il y a vraiment une chance que toute cette histoire se termine bien alors. Peut-être même que Liam ne sera pas obligé de disparaître totalement pour échapper à des moments gênants entre deux cafés. “C’était bien.” assure-t-il, certes sans grande émotion, mais la nervosité envolée, le contre-coup commence enfin à se faire sentir. Il se sent plus léger, plus fatigué aussi. Mais pas moins observateur et même s’il est soulagé que la tempête ne soit pas encore à l’ordre du jour, ça continue de l’étonner qu’Elias soit si… calme et presque enjoué ?
“T’as l’air de prendre la situation plutôt bien pour une première fois.” fait-il remarquer. Ce qui est franchement surprenant et peut-être un peu exaspérant aussi. Ce n’est pas la première fois que Liam croise la route d’un hétéro pas si hétéro que ça, mais c’est la première fois que ça se passe aussi bien. L’alcool, sans doute. Ou une autre raison beaucoup moins simple, s’il en croit les quelques aveux faits par Elias quand ils étaient encore à la plage. Comment ce type a pu survivre toutes ces années sans jamais essayer de vivre ? C’est un mystère que Liam rêverait de pouvoir comprendre, mais… S’il veut que ça arrive, il faut qu’il le fasse ce soir. Quoique dans l’état dans lequel il se trouve, ça ne semble pas bien compliqué de faire parler Elias. Il faut juste poser les bonnes questions. “Ça faisait vraiment six ans ?” demande-t-il, son regard fixé sur l’homme. Lui-même a déjà eu du mal à tenir trois mois, alors six ans ? Ça aussi, ça parait totalement dingue. “Comment t’as fait pour tenir tout ce temps, sérieux ?” Pour Liam, en tout cas, c’est inenvisageable. Ce qui prouve bien qu’il n’a pas trop réfléchi à ce qu’il faisait en venant vivre ici, plein de bonnes intentions. Il n’avait aucune chance de tenir bon jusqu’à trouver l’homme de sa vie, clairement.
“T’en as jamais eu assez ? Pas de l’abstinence en particulier, mais de tout… A ta place, je crois que j’aurais pris la fuite depuis… environ sept ans.” Même si, bien sûr, il n’aurait jamais pu se retrouver dans une telle situation. Ses parents auraient pu essayer de le marier de force, mais essayer seulement. “Qu’est-ce que tu comptes faire, maintenant ?” Cette question-là, il regrette de l’avoir posé presque immédiatement. Ça ne le concerne pas, mais surtout il n’a pas envie de savoir, pas envie de prendre part à quelconque projet d’avenir concernant Elias et sa vie plus que compliquée. Ça l’intéresse, pourtant. Vraiment beaucoup. Et il sait d’avance que si l’homme a le malheur de ne pas répondre quelque chose qui lui convienne, il va avoir du mal à ne pas s’en mêler. Mais les mots sont sortis, il ne peut plus rien y faire maintenant.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Lun 9 Mar - 23:45
« C’était pas des plaintes en effet. » répondis-je dans un rire. Je le fixais et je croyais avoir réussi à éloigner mes propres craintes quand il souligna ma façon de prendre les choses. J’avouais être moi-même assez surpris, mais c’était fait et ca n’avait pas été si désagréable que ça. Vraiment pas. La suite… Il revint sur mon abstinence, sur la situation, sur ce que je comptais faire maintenant. En quelques mots il avait su me refaire plonger dans quelque chose de réellement douloureux que je n’aurais préféré pas avoir à gérer ce soir. Alors je me redressais à nouveau, un drap comme seul défense, une main sur la nuque. « Ça servirait à quoi de le prendre mal ? J’ai prit plus de plaisir que ça n’a été désagréable. » soufflais-je en guise de réponse, de première réponse. Celle qui faisait le moins peur, celle avec laquelle je risquais le moins de me perdre. Pourquoi il devait poser cette question maintenant ? Pourquoi il profitait de cette état de faiblesse ?
« Six ans de mariage, mais quatre ans, ou cinq pour l’abstinence, je sais plus vraiment avec le temps. » avouais-je alors que je me posais moi-même la question. C’était peut-être pour ça que tout semblait si fort avec lui en cet instant. Mais maintenant il ne restait qu’une question, la plus compliqué, car si il devait déjà savoir ce qu’il en était de ma gestion de tout ça. J’étais encore là, je n’avais pas fuit, mais pour finir dans son lit ce soir, c’était bien que j’arrivais à mes limites non ? Alors qu’est-ce que je comptais faire ? Sur l’instant j’aurais bien dit que je n’aurais plus parlé de ça, que j’aurais encore un peu profité avant de revenir à la réalité, mais je n’avais plus le choix. Enfin si je pouvais toujours choisir de ne rien dire mais j’en étais incapable dans mon état. « Lui parler sans doute. Savoir ce qu’elle veut faire, si elle préfère continuer comme ça ou si elle est trop malheureuse pour continuer. », mais si elle ne voulait pas, alors sans doute que moi je continuerais, je n’irais pas briser son avenir par égoïsme. Quant à la situation… À lui, il était évident qu’il ne voulait rien de sérieux, rien qui ne puisse le déranger non ? « Et j’attendrais une nouvelle occasion de pouvoir respirer comme ce soir, mais je peux pas décider pour deux. », je ne le regardais plus, peut-être parce que je savais que ce n’était pas la bonne réponse, mais aussi car ça me déprimait un peu.
« On pourrait pas arrêter d’en parler ? J’aimerais vraiment pouvoir souffler ce soir et pas me remettre à penser à ce que je viens de faire et à quel point c’est égoïste. », il ne serait pas de cet avis, j’en étais certain, mais comment m’en vouloir de ne pas réussir à changer aussi facilement ? Je voulais agir en provoquant le moindre mal, je ne voulais blesser personne, sauf moi. Et pour une fois que j’avais l’occasion de ne pas me torturer j’aurais préféré que cela dur un peu. J’aurais surtout voulu éviter de penser à tout ça, au fait que oui j’avais trompé Lucy, mais que vu notre relation ça n’importait pas autant. J’aurais voulu être autre chose qu’égoïste, j’aurais préféré m’arrêter juste à ces sensations trop forte pour être contenue qu’il avait provoqué. Je déprimais assez comme ça, inutile d’en rajouter non ?
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mar 10 Mar - 9:08
“Light and Dark” Faire parler Elias est une chose - pas si difficile, vraiment - mais le garder d’humeur aux confessions en est une autre, beaucoup plus délicate. En seulement quelques questions, Liam parvient à le braquer légèrement. C’est vraiment, vraiment agaçant, car même si le moment semble assez mal choisi, le jeune homme a tellement de questions à poser, tellement de choses qu’il voudrait comprendre. Il ne lâche pourtant qu’un soupir quand l’homme réclame qu’ils arrêtent d’en parler. “Ok, comme tu veux.” concède Liam, son mécontentement plutôt évident. Sauf que s’il ne se concentre pas sur les problèmes d’Elias, ce sont les siens qui prennent toute la place dans son crâne et il n’a peut-être pas de problème de conscience, mais un vrai dilemme est en cours. Il se passe beaucoup trop de choses dans sa tête et il voudrait tellement que ce soit aussi simple qu’Elias semble le croire de mettre tout ça sur pause, mais il n’a jamais réussi et ça ne va probablement pas commencer ce soir. “Je n’essaye pas de te prendre la tête pour m’amuser, tu sais.” lâche-t-il, quelque peu irrité. “C’est juste que je n’ai vraiment jamais rencontré quelqu’un comme toi.”
Il est intrigué, curieux et surtout, il a besoin de ne surtout pas s’interroger sur ce qu’il est en train de faire. C’est peine perdue, hélas. Rien que le fait qu’Elias vienne d’admettre, assez peu subtilement, qu’il espère le revoir… C’est trop et Liam n’arrive pas à faire abstraction. Il sait qu’il est sur le point de se renfermer pour couper court à cette histoire et pourtant, il ne peut rien faire pour l’empêcher. Et c’est mieux comme ça, non ? Tout gâcher maintenant, pour que personne n’en souffre plus tard. “Tu peux te bercer d’illusion autant que tu veux ce soir, t’es toujours marié et c’est toujours important de réfléchir à ce que tu viens de faire et à ce que tu attends de l’avenir.” Il se sent presque pris de remords. Presque. Ou d’une étrange manière en tout cas, comme s’il observait toute la scène d’un point de vue extérieur, reprochait au personnage qui arbore son visage d’être un vrai crétin, mais que le film continuait de se jouer malgré tout, insensible à l’agitation dans la salle. “Demain, tu seras obligé de te demander où t’en es de ta vie. Je voulais seulement profiter qu’on soit encore là tous les deux pour te donner un coup de main tant que c’est possible. Je ne serais pas avec toi dans les prochains jours pour dire tout haut ce que tu refuses d’admettre tout bas.”
Il s’allonge sur le dos, se force à rester tranquille et nonchalant, comme pour bien prouver que rien de tout ça ne peut l’atteindre. Et c’est le cas, il faut que ce soit le cas. Ok, ce type est sympa, intéressant. Dans une autre vie, Liam aurait adoré apprendre à le connaître, à l’aimer peut-être. Mais ils ne sont pas dans une autre vie. “Et puis, tu sembles plutôt décidé à ce qu’on se revoit, si j’en crois les trois dernières tentatives, alors d’une certaine manière ça me concerne, non ? Si tu tiens à ce qu’on se lance dans une petite liaison extraconjugale passionnée, je crois que je mérite de connaître tes intentions pour accepter ou refuser en connaissance de cause.” Il pourrait continuer comme ça encore longtemps, mais quelque chose lui dit que ce ne sera pas si difficile de faire suffisamment peur à Elias pour qu’il se décide à fuir en premier. Il suffit de taper où ça fait mal et c’est un talent plutôt naturel chez Liam.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mar 10 Mar - 10:15
Si je croyais avoir gagner, c’était mal connaitre l’animal, car à peine quelques seconde après m’avoir concéder la tranquillité, il m’assura ne pas vouloir me prendre la tête pour s’amuser. Simplement il n’avait jamais rencontré quelqu’un comme moi. Je pouvais comprendre, je ne disais pas que ça m’arrangeait, mais je n’irais pas jusqu’à le targuer de s’amuser avec la situation juste pour m’embêter. « J’ai pas dit ça Liam. » lui assurais-je avant qu’il ne reprenne en affirmant que je ne pouvais pas me bercer d’illusion. J’étais toujours marié, c’était important de réfléchir à mes actes et ce que j’attendais de l’avenir. Je ne pouvais pas me défiler en quelque sorte. Et il me disait tout ça uniquement car là, pour le moment, il pouvait m’aider, mais il ne serait pas avec moi pour me forcer la main à chaque jour qui succéderait cette nuit. Le fait que je me sois senti bien et qu’en effet j’aimerais que ça se reproduise lui donnait de ce fait le droit d’intervenir. Ça le concernait, il devait connaitre mes intentions pour accepter ou refuser. Mais tout n’était pas trop tôt ? Je n’avais même pas parlé à Lucy, je ne savais même pas ce qu’il en était et je ne savais même pas ce que je devais admettre. En fait la situation était compliqué, beaucoup trop pour un cerveaux embrumé par l’alcool. J’avais besoin de réfléchir. De rassembler mes pensées.
« Je veux t’obliger à rien déjà. » commençais-je car j’avais peut-être passé la corde au cou de l’homme sans m’en apercevoir et je ne voulais pas le bloquer. « C’est pas parce qu’à 34 ans j’ai découvert que le sexe avec un homme pouvait être particulièrement agréable que ça t’oblige ne serais-ce qu’à t’intéresser à tout ça. Et je dis pas ça pour refuser ton aide, je veux simplement pas que ça se transforme en quelque chose de déplaisant pour toi. » et encore, je n’avais pas été pleinement détendu, qu’en serait-il quand la tension de la nouveauté, la douleur, ne serait plus qu’un lointain souvenir.
Soupirant, je commençais à jouer nerveusement avec les drap tandis que je reprenais, « Je suis déjà à Miami car je supportais plus ma vie, mais là je sais pas te répondre comme ça. Je peux pas prendre une décision immédiate, même si oui j’aimerais que ce mariage prenne fin, que j’ai plus a jouer la comédie, que je sois plus obligé de sourire, de faire tout ça juste pour correspondre à ce qu’on attend de moi. J’aimerais être moi, mais même si c’est une farce, je peux pas décidé pour nous deux, je dois au moins prendre le temps de lui en parler. » et c’était sans doute pour ça que j’étais aussi perdu, quant à nous… « Et je peux pas dire clairement mes intentions car je les connais pas. J’ai vécu dans un couple malheureux toute ma vie, j’aimerais vivre profiter et en même temps je suis plus ce genre de mec pouvant sortir avec plein de monde et enchainer les coups d’un soir. J’ai besoin d’accuser tout ces changements sans pour autant devenir un autre juste parce que c’était pas la folie avant. », mais j’arrivais pas à savoir la comme ça. Mon cerveau était prisonnier de mille chose et j’étais perdu. J’avais besoin d’un peu de temps. J’avais besoin de réfléchir. « Mais je vais lui parler, c’est sur. Ce qui c’est passé c’est une preuve que je dois agir, pour la suite, là tout de suite je sais pas. » concluais-je le regard bas.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mar 10 Mar - 14:13
“Light and Dark” Elias ne fait aucun effort pour comprendre le message caché qui est clairement de s’énerver et de partir en claquant la porte. Certes, il ne semble pas tout à fait détendu et heureux d’aborder le sujet que Liam tente de forcer, mais il répond pourtant avec la même ferveur qu’il l’a fait depuis le premier soir et ce qui était jusque là presque attirant pour le jeune homme commence à devenir légèrement agaçant. “C’est bon,” repousse-t-il avec une dérision assez inappropriée pour la conversation qu’ils sont en train d’avoir, “Je ne t’ai pas demandé une décision ferme et définitive, c’était seulement une discussion à but purement informatif.” Evidemment, il leur ferait gagner du temps à tous les deux s’il disait tout de suite ce qui lui brûle réellement les lèvres, mais… Eh bien, à voir leur position actuelle, il ne s’y prend franchement pas très bien pour garder ses distances avec ce type. Ce qui lui prend la tête, même s’il a du mal à regretter sincèrement ce qui vient de se passer. “J’espère que vous parviendrez à vous entendre. Autant pour toi que pour elle.” Ça le rend un peu triste de réaliser qu’il est sincère quand il dit ça. Il aime vraiment bien Elias, assez pour lui souhaiter d’être heureux, ce qui n’est clairement pas le cas pour l’instant.
“Allez, c’est bon, j’arrête de te prendre la tête avec ça.” promet-il alors qu’il se lève. Il ne disparaît pas très longtemps, juste le temps d’aller récupérer la bouteille de bourbon et son téléphone sur la table basse et il revient s’allonger dans le lit, où il avale une gorgée d’alcool avant d’offrir la bouteille à Elias. “Tu veux rire ?” demande-t-il, même s’il ne s’arrête pas vraiment pour laisser une chance à l’homme de lui répondre quoi que ce soit. “Je suis venu vivre ici en me promettant d’en finir avec toutes mes sales habitudes d’autrefois. En particulier celle de m’envoyer en l’air avec tous les mecs compliqués ayant le malheur de croiser mon chemin. J’ai tenu un peu plus de deux mois avant que tu débarques avec ta belle gueule et que tu fiches tout en l’air !” Il rit, sincèrement amusé, quand il devrait certainement se montrer plutôt dépité. Mais c’est l’histoire de sa vie, pas vrai ? Encore et encore, au point qu’il est davantage surpris d’avoir tenu tout ce temps que d’avoir craqué.
“Ça t’arrive parfois de repenser à ce que tu voulais faire de ta vie quand t’étais plus jeune ?” demande-t-il, pensif, mais de toute évidence toujours décidé à monologuer. “Le travail que tu voulais faire, le genre d’homme que tu voulais devenir, la personne avec qui tu voudrais passer le reste de ta vie… à quel point tu t’es foiré, toi ?” Cette fois, il n’ajoute rien et tourne seulement les yeux vers Elias, tout sourire, impatient d’entendre la réponse. Il se reprend tout de même assez vite et ajoute, au cas où un doute persiste : “Ce n’est pas un piège pour t’obliger à parler de combien tu détestes ta vie, j’aime juste parler avec toi.” Ce qui est assez étonnant, mais plutôt agréable, s’il fallait être entièrement honnête. Cette soirée a tout ce que Liam aime et tout ce qui pourrait le convaincre de retenter l’expérience.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mar 10 Mar - 23:29
J’avais sans doute répondu à côté car il mit fin à la discussion de façon un peu abrupte. J’imaginais que j’allais devoir partir quand il finit par me dire qu’il arrêterait de me prendre la tête avec ça avant de disparaitre et de revenir avec la bouteille et son téléphone. En prenant donc une gorgée lorsqu’il me la tendu, je l’écoutais me raconter qu’il était venu ici pour en finir avec ses mauvaises habitudes qui se résumaient à s’envoyer les mecs les plus compliqués et qu’après deux mois il avait envoyé tout balader pour moi. Je m’en voulais un peu d’être à l’origine de ses malheurs, mais il l’était un peu des miens, alors dans un sens c’était pareil ? Et puis il semblait en être amusé. C’était comme si j’avais replongé dans un métier de terrain ou que j’avais fini par suivre de nouveau les ordres qu’on me donnait. C’était peut-être moins drôle que lui, mais j’espérais au moins qu’il en tire un bon souvenir.
Il s’intéressa alors à ce que je voulais faire de ma vie étant plus jeune. Tout les plans qu’on pouvait se faire pour finalement faire le constat de mon échec. Souriant à son dernier aveux, je me laissais moi aussi retomber sur le lit pour fixer le plafond et sourire au premier souvenir que j’avais de mes plans d’avenir professionnel, « Aussi loin que je me souviens, je voulais être Empereur du Japon, j’avais même fait tourner un document dans l’école pour ça. Mais de toute évidence j’ai pas réussi… Ça a peut-être un rapport avec le fait de pas être de nationalité Japonaise. », mais j’aimais bien cette période, les plans que j’avais pu faire pour interdire les Sushis par exemple. Je ne voulais pas qu’on me donne d’ordre, je voulais juste diriger. « Je savais pas vraiment ce que je voulais faire étant ado, je voulais juste absolument pas avoir de copine. Dans un sens, je ne sais toujours pas ce que je voudrais faire et je suis pas sur d’avoir vraiment une femme. », le constat était triste, mais il m’arrachait encore des sourires. « Avec le recul, je crois qu’être un mec bien qui construit des trucs m’aurait bien plus. J’étais fasciné par l’architecture étant jeune, j’aurais pu m’y plaire je crois. », mais à mon âge c’était parfaitement impossible de se relancer dans des études, surtout avec ce que je gagnerais dans ce café.
« T’en est loin comment toi ? » demandais-je en tournant la tête vers lui. Je voulais bien croire qu’il ai des échecs comme tout le monde, mais je refusais de croire que cela puisse être aussi cuisant que moi avec mes rêves de commandement du Japon. « Et laisses ma belle gueule en dehors de tes échecs ! J’y peux rien si je suis irrésistible ! Souviens toi de moi comme étant un souvenir agréable qui n’a fait que changer tes plans. Changer c’est pas échouer ! » ajoutais-je concernant sa remarque sur moi. Je voulais surtout éviter d’alourdir vraiment le constat, surtout qu’à cet instant, il me donnait tellement à réfléchir que je ne pouvais pas le juger comme étant une chose négative. Il était un élément que j’allais devoir appréhender avec plus ou moins de réussite.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mer 11 Mar - 9:15
“Light and Dark” Liam se détend considérablement quand l’homme accepte enfin de se rallonger à côté de lui. Il ne comprend pas bien d’où vient cet apaisement soudain, alors qu’il sait très bien que le mieux serait qu’Elias rentre chez lui et que cette histoire prenne fin dès maintenant, mais il est là et il parle et c’est tant mieux. Au point que le jeune homme se surprend même à rire doucement en écoutant ses rêves de devenir Empereur, sourit un peu plus doucement à la suite. Pour un homme qui ne sait pas trop ce qu’il veut faire de sa vie, Elias semble pourtant avoir pas mal d’idées et tout ce qui lui manque finalement, c’est le courage de les transformer en réalité. C’est toujours étrange pour Liam, d’être aux côtés de quelqu’un qui s’interdise à ce point de vivre alors que le monde lui semble déjà bien assez compliqué quand on arrive à obtenir ce qu’on veut. “Pourquoi tu n’essayes pas ?” demande-t-il, curieux. “Autant la partie pas de femme, je veux bien que ce soit complexe, mais je suis sûr que l’université de Miami a un très bon programme d’architecture.” C’est une remarque qu’il fait avec une telle simplicité, qui montre à quel point ils sont dans deux mondes différents, sans doute. Et pourtant, plus il y pense, plus Liam réalise que la liberté à laquelle il s’est accroché toute sa vie n’est peut-être pas ce dont il avait vraiment besoin.
“Je n’ai pas vraiment échoué,” souffle-t-il en détournant les yeux d’Elias pour les reposer sur le plafond. “Enfin, ma vie n’est pas exactement telle que je la rêvais enfant, mais elle n’est pas si loin non plus.” Et c’est même ce qui fait le plus mal, quand il y pense maintenant. “Je voulais devenir quelqu’un d’important et d’indépendant. Changer le monde, j’imagine. Je me voyais bien Président ou dans la politique en tout cas, à jamais célibataire et libre d’aimer et de profiter, gay et fier de l’être. Être juste moi sans rien ni personne pour m’empêcher de briller.” Le dire à haute voix est étrange et où Elias semblait perdu entre l’amusement, la nostalgie, des sentiments positifs, Liam apparaît beaucoup plus triste et plein de regrets. “Mais bizarrement, ces dernières années… J’en sais rien, je me sens un peu seul je crois. C’est génial de pouvoir faire tout ce qu’on veut, aller n’importe où, rencontrer des tas de gens, mais ça devient assez vite pesant quand tu n’as personne avec qui partager toutes ces expériences.” Il n’a jamais dit ça à personne. C’est un sujet auquel il pense très souvent depuis quelques temps, quelques années même, mais la première fois que cette réflexion sort de sa tête. Quand il se rend compte, ça le met assez mal à l’aise et il force un rire qui n’a rien de très convaincant. “Enfin l’important, c’est que ma vie sexuelle est géniale et que je gagne très bien ma vie !” lance-t-il dans une vague tentative de dédramatiser les choses après ce petit discours bien pessimiste.
Ce n’est pas comme s’il comptait s’attarder trop longtemps sur sa personne, de toute façon. Il en a dit bien assez, surtout à un homme qui ne sera bientôt plus qu’un vague souvenir. “Depuis combien de temps tu n’es plus dans l’armée ?” demande-t-il, choisissant soigneusement le sujet le plus complexe à aborder à ses yeux pour vite noyer le poisson à son sujet. “Je sais que ça peut sembler compliqué de reprendre le cours de sa vie après une expérience comme celle-là, mais selon ton grade, ton expérience, tu pourrais probablement avoir droit à des équivalences, ne pas être obligé de recommencer de zéro et essayer de faire un truc qui te plait et qui ne soit que pour toi, pour une fois. Et puis un mec comme toi sur les bancs de la fac… Les petites étudiantes vont te tomber dans les bras, tu verras !”
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mer 11 Mar - 10:00
Pourquoi ne pas essayer ? Il croyait sincérement qu’à mon age je pouvais me permettre de reprendre des études et pire encore d’arriver à quelque chose ? J’avouais que ça me fascinait cette capacité à rêver, non cette capacité à croire que rien ne pourrait vraiment l’empêcher d’y arriver. C’était assez raccord avec la suite, avec le fait qu’il n’ai pas vraiment échoué. Il voulait devenir quelqu’un d’important et d’indépendant, il se voyait président, dans la politique et célibataire à jamais. Sauf qu’il se sentait seul, sans personne avec qui le partager et si pour lui sa vie sexuelle était géniale et qu’il gagnait bien sa vie, il y avait quand même ces reproches de présent, ce n’était plus aussi parfait. J’allais dire quelque chose, mais comme à chaque fois qu’on s’approchait un peu trop de lui, l’homme repoussait les choses pour changer de sujet. Depuis combien de temps je n’étais plus dans l’armée et pourquoi je ne pouvais pas voir le droit à des équivalences pour retrouver du travail ? Souriant un peu tristement à son commentaire sur les étudiantes, je me demandais si pour satisfaire sa curiosité, je devais vraiment tout dire ? C’était la grande question, mais mon alcoolémie ne me permettait pas d’être si réfléchit de toute façon.
« Officiellement deux semaines. Mais ça va faire depuis novembre que c’est fini. » lui avouais-je. « J’ai pris une très mauvaise balle et depuis je suis inapte à tenir une balle, du coup j’ai plus rien, le programme me proposant que des choses sans intérêt dans lesquels j’ai pas envie de finir ma vie. », de toute façon j’en serais incapable. J’avais besoin de partir très loin de tout ça et mes qualifications ne suffirait pas. Et puis avec un connard comme Jacobs sur les flancs, impossible que je puisse réellement me réorienter sans qu’il ne vienne foutre son grain de sel dans mes histoires. « Et je veux bien reprendre la fac, mais ça implique une sommes d’argent importante et j’ai déjà 34 ans, tu crois qu’on va embaucher des mec de 40 ans sans expérience ? », je ne croyais pas et c’était sans doute ça le plus déprimant, « J’ai plus de chance de finir heureux avec quelqu’un qu’au travail. » concédais-je dans un sourire un peu fade. Mais je n’étais pas à plaindre, moi j’avais accepté alors que lui… Il ne semblait pas être très ok avec ça.
Me tournant donc vers lui, je soufflais avec autant d’humour que possible, « On aurait été peut-être super intéressant comme Président des États Unis et Empereur du Japon. À pas grand chose le Japon aurait été secoué d’une nouveauté politique, l’Empereur adepte de Yaoi ayant été surpris dans une position compromettante avec le Président des USA. Ça n’aurait pas fait de mal au pays un peu d’ouverture tiens. Enfin ça n’aurait pas fait de mal aux vieux de ce pays. », ceux qui n’envisageait rien, ceux qui étaient fermé. « Et je suis presque sûr que quelqu’un ici te conseillerait de pas laisser cette situation te bouffer. Si tu cherches quelqu’un avec qui partager ça, tu vas trouver, j’ai franchement pas l’impression que tu sois tu genre à échouer, ça prends juste peut-être plus de temps. », je savais que c’était risqué, surtout qu’il avait un peu échoué par ma faute, mais je ne pouvais pas l’abandonner, ou ignorer ses problèmes. Il m’aidait, le minimum c’était de lui rendre la pareille.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mer 11 Mar - 10:56
“Light and Dark” Ca fait un drôle de choc à Liam d’apprendre qu’Elias n’est plus soldat depuis si peu de temps. Instinctivement, il ne peut s’empêcher d’imaginer le pire, de faire des rapprochements peut-être complètement faux avec l’expérience d’Aiden, le stress post-traumatique et surtout, surtout, la difficulté de vivre avec ce genre de chose pour la personne qui partage la vie du soldat en question. Ce n’est pas son cas et tant mieux, mais ces deux petites semaines suffisent à lui rappeler froidement qu’il doit faire attention. Ça fait bien longtemps, trop longtemps peut-être, qu’il n’a pas si bien accroché avec quelqu’un dès le début. Parler avec Elias, apprendre à le connaître, et même partager son lit avec lui, c’est presque trop naturel et ça l’effraie clairement. Il n’arrive pas à se résoudre à y mettre fin pourtant, pas pour le moment en tout cas, négociant avec sa propre conscience pour s’offrir ce petit rêve ne serait-ce que quelques heures. Heureusement que l’homme arrive à lui remettre les idées en place de temps en temps. “Il y a des gens qui reprennent leurs études bien plus tard dans leur vie,” murmure-t-il, prenant bien soin d’ignorer tout ce qui a pu être dit au sujet de l’armée. Il note les informations dans un coin de son crâne, comme il le fait toujours, mais refuse de s’attarder plus que ça sur ce sujet. “Tu ne peux pas échouer quand tu n’essayes pas, mais tu ne peux pas réussir non plus. Et puis, c’est bien toi qui disais il n’y a pas cinq minutes que changer ses plans, ça ne veut pas dire échouer pour autant ?” Il tourne le regard sur l’homme à cette question, mélange de moquerie et de provocation sur ses traits et dans sa voix. C’est facile de donner des conseils aux autres, beaucoup moins de les appliquer à sa propre personne, mais Liam ne serait pas lui-même s’il ne soulignait pas l’hypocrisie quand on lui agite sous le nez.
La tension grimpe d’un seul coup quand, malgré les efforts de Liam pour ne pas laisser le sujet de la conversation s’attarder sur son propre cas, l’homme insiste et revient à la charge. Avec une plaisanterie d’abord, puis un conseil certes très bon, mais très… Il y a une certaine douceur dans cet échange, presque trop d’intimité, plus que Liam ne veut en accepter. Il se contente de sourire et de lever les yeux au ciel, le parfait visage de l’indifférence toujours, après s’être à son tour tourné vers Elias. “Je t’embaucherais.” dit-il, comme si les derniers mots de l’homme n’avaient jamais existé. “Pour me construire une immense maison sur la plage. Je veux une suite parentale digne des plus grands hôtels de luxe, une grande bibliothèque qui fasse presque tout un étage et des dizaines de chambres pour tous les enfants que je prévois d’avoir un de ces jours ! ” Le rire qui suit n’a rien de forcé et parvient même à alléger un peu le poids qui pèse sur son coeur. “Et je veux l’une de ces piscines, tu sais ? Avec une vue directe sur l’océan et qui donne l’impression de pouvoir plonger dedans si tu t’approches trop près du bord. Ça va sûrement me coûter une fortune, mais au moins tu ne seras pas un petit architecte de quarante ans au chômage !”
Il a dit tout ça en bougeant les mains, comme s’il dessinait les plans de cette maison qui ne verra jamais le jour dans le vide entre eux et quand le silence retombe, ses mains en font de même. L’une d’elle se retrouve coincée sous sa tête et l’autre termine sa course sur l’épaule d’Elias. Ce qui arrive ensuite est presque un accident. Ses doigts glissent tous seuls sur l’épaule de l’homme jusqu’à son visage. Une seconde, Liam sent le sourire sur ses propres lèvres, presque douloureux tant il est large et celle d’après, ce même sourire disparaît alors qu’il se penche sur l’homme pour l’embrasser. Il ne sait pas trop ce qu’il fait ou pourquoi, mais ne se pose pas vraiment de questions. Et puis, il pourra toujours accuser l’alcool quand sa conscience lui reviendra de plein fouet. Il s’éloigne après quelques secondes, son sourire de retour. “Alors, ce tout premier rencard, verdict ?”