(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mer 11 Mar - 11:41
Je savais que des gens reprenaient leurs études, mais il y avait quelque chose, une sorte de difficulté que je n’étais pas certain de pouvoir gérer. Il continua avec un évidence, me retournant ce que je lui avais presque retourné et qui m’arrachait un sourire. Comment il faisait ? J’en savais rien, mais je me laissais avoir, comme je me laissais avoir quand il repoussa mes questions, mes inquiétudes à son sujet bien loin. Il préféra à nouveau revenir sur moi, sur le fait qu’il m’embaucherais, qu’il me ferait lui construire une immense maison sur la plage avec plein de choses murement réfléchit. Cet homme ne laissait que rarement les choses au hasard et il me le prouvait en cet instant. Des enfants, une chambre immense, une bibliothèque toute aussi grande. J’avouais que j’avais du mal à le voir avec des enfants, peut-être parce qu’il n’était pas encore à sa place, qu’il devait encore faire des rencontres pour ça. Et puis il voulait une piscine, une piscine bien précise. Tout ça c’était très loin de la maison de banlieue que j’avais acheté avec Lucy et que je n’avais de cesse de modifier tant ça ne m’allait pas. Il avait des rêves, ils étaient grand. C’était fascinant.
Mais ca ne l’était sans doute pas autant que lorsqu’il s’approcha, lorsque sa main glissa sur mon épaule, sur mon visage et que ses lèvres retrouvèrent les miennes. J’étais trop paisible pour être honnête. Son contact était trop reposant, trop rassurant. L’alcool devait sans doute jouer, je n’allais pas mentir, mais ça restait agréable, bien trop plaisant pour que je ne réponde pas à ses lèvres, pour que je ne cherche pas les siennes à nouveau. Souriant tout comme lui, j’eus un léger rire lorsqu’il me demanda ce qu’il en était de ce premier rencard. Si on m’avait dit un jour que je serais aussi bien au contact d’un homme. Que je serais aussi détendu, aussi heureux presque, je ne l’aurais pas cru. Mais c’était le cas, j’étais heureux de ce qui venait de se passer, j’étais heureux d’avoir été là et d’avoir osé. Bien sur demain les craintes, la réalité et toute ces petites choses viendraient me frapper de plein fouet, mais ce n’était pas encore le cas et je refusais de trop penser aux conséquences. La vie serait ce qu’elle est à ce moment là.
Avançant donc une main pour la poser sur son bras, je le caressais, je le redécouvrais avec plus de douceur que je ne m’en serais cru capable. Ça ne me ressemblait pas, rien de tout cela l’était en fait, mais de toute évidence je n’avais jamais été très bon pour connaitre mes vrais besoin. « Je vais regretter d’en avoir jamais eu avant. », mais on ne pouvait pas forcer les choses non ? Ici c’était un concours de circonstance qui me faisait être ainsi. C’était moi qui agissait comme ça, qui l’avait choisi, maintenant c’était autre chose, une ouverture sur le monde, une nouveauté. « Ça fait du bien… Dans tout les sens du terme en fait. » soufflais-je dans un rire qui trahissait cet état dans lequel l’alcool me laissait. « Pas trop déçu d’avoir brisé tes plans pour moi ? » demandais-je alors. Je voulais tirer le positif, pas être le seul à avoir soufflé ici. Ca serait sans doute prendre des risques, prendre les problèmes les uns après les autres.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mer 11 Mar - 22:30
“Light and Dark” Ce type est tellement agaçant, c’est incroyable. Liam se donne pourtant beaucoup de mal pour que la conversation ne tourne qu’autour d’Elias, qu’il soit le centre du monde presque, mais non. Rien à faire. Chaque fois, il faut que l’homme lui retourne toutes ses questions et Liam, crétin qu’il est, ne peut s’empêcher de sourire. Ça ne veut pas dire pour autant qu’il va se laisser avoir. Surtout, il se voit mal dire à l’homme, en le regardant droit dans les yeux, qu’il regrette un peu d’avoir passé toute cette soirée avec lui. Il en a pourtant apprécié chaque seconde ou presque, mais… Ce serait tellement plus simple si Elias ne l’intéressait pas du tout. Tellement, tellement plus simple. “Je ne regrette pas d’avoir été le premier.” souffle-t-il, même s’il sait bien qu’il répond à côté de la plaque. “Premier rencard, première expérience sexuelle avec un homme… Je serais l’homme que tu n’oublieras jamais. Mon ego apprécie l’idée.” Il sourit de plus bel, mais le coeur n’y est plus tellement. C’est pourtant vrai, dans une certaine mesure. Ça flatte son ego, mais ça ne fait pas tout, malheureusement.
Et s’il a envie de fuir cette conversation, de changer encore une fois, le moment est peut-être venu de tout simplement… Mettre les choses au clair. Il a essayé plusieurs fois, mais de toute évidence, sans grand succès. “J’ai passé une très bonne soirée.” lâche-t-il en baissant les yeux, observant avec attention les doigts d’Elias sur son bras. “L’une des meilleures depuis bien longtemps.” Peut-être même depuis toujours, franchement c’est ce qu’il pense en ce moment, mais il préfère ne pas être trop honnête non plus. Il y a certains secrets qu’il compte bien emporter dans sa tombe, ou du moins très loin d’Elias. “Je ne regrette pas vraiment, mais je n’ai pas tellement hâte d’être à demain.” Il n’est peut-être pas si doué que ça pour mettre les choses au clair, pour y mettre fin surtout. C’est difficile quand ce n’est clairement pas ce qu’il veut vraiment. “Mais bon, je t’ai promis une nuit entière et il doit bien nous rester encore quelques heures avant de passer à autre chose !”
La tentative de mettre un peu plus d’entrain dans sa voix ne lui semble pas très réussie, mais il se donne quelques points pour l’effort. “T’as toujours pas envie de manger quelque chose ?” offre-t-il. “Sinon, ne t’en fais pas, j’ai au moins un millier d’autres questions à te poser !” Même s’il a de moins en moins envie d’en savoir trop, il faut bien admettre que quand c’est lui qui pose les questions, il a un certain contrôle sur ce qu’il doit dire de lui-même. Elias a peut-être la sale habitude de lui retourner toutes ses questions, mais on ne peut pas l’accuser d’être trop curieux ou de mettre les pieds dans le plat et c’est sans doute mieux comme ça. “On peut aussi ne pas parler du tout.” propose-t-il dans un sourire qui en dit long. Il ne fait malgré tout pas le moindre geste pour initier quoi que ce soit, pas par manque d’envie, mais son coeur penche quand même beaucoup pour les questions. Il n’y a pas qu’Elias qui soit agaçant, en fait. Ce paradoxe constant de vouloir tout savoir et d’avoir peur d’en savoir trop en même temps, ça devient sérieusement épuisant.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Ven 13 Mar - 13:17
À moins qu’il mente, au moins n’étais-je pas le seul à avoir passé une bonne soirée. Le problème la c’est qu’il n’avait pas vraiment répondu. Préférant donc abandonner pour pas me trop insistant, je souriais à sa déclaration sur son égo, sur le fait que je ne l’oublierais jamais. C’était pas faux dans un sens, mais ça sonnait un peu comme une fin non ? La seule chose qu’il put assurer c’était combien il avait passé une bonne soirée. Il ne regrettait pas et il n’avait pas hâte d’être à demain. Sur ce point la je le rejoignais complètement, déjà car cela voudrait dire avoir moins d’alcool dans le sang et donc moins de philosophie pour affronter tout ça. Je n’arriverais pas à faire face sans doute et la peur de ce qui finirait par arriver pourrait me paralyser. Toutefois, il avait promis une nuit en effet et il nous restait quelques heures avant que cette dernière ne prenne réellement fin.
Il relança alors sur la nourriture avant de proposer de reprendre ses question ou de faire quelque chose de beaucoup moins intellectuel - du moins je le compris comme ça. Aussi tentant soit l’idée de ne plus parler du tout, j’avais l’impression qu’il était beaucoup plus attaché à la connaissance de l’autre qu’à l’acte lui-même, quoi que. J’avouais que c’était un peu compliqué, entre ce qu’il disait et ce qu’il se passait au final, il semblait y avoir une différence assez importante, à moins que cela soit simplement moi. « T’as quoi à proposer à manger ? », demandais-je simplement, même si quelque chose me disait que si il ne préparait pas lui-même son café avant de partir chez lui le matin, c’était qu’il y avait très peur de chance qu’il sache faire autre chose que des pâtes. Enfin je pouvais me tromper aussi, j’étais sur qu’en me regardant, les gens ne devaient pas croire que ma vie puisse être à ce point un échec. « Poses tes questions, je suis sûr que tu brûles d’envie de savoir tous mes petits secrets absolument intéressant. », quoi que je n’avais sans doute pas grand chose à lui dire ou à lui révéler
Quoi qu’il pourrait me surprendre à poser l’impossible. Non pas qu’il ne l’avait pas encore fait, mais je suppose qu’il y avait des choses sans importance se trouvant être absolument primordial pour lui. Nos cerveaux n’étaient pas les même, je n’avais pas besoin de le dire pour qu’on y croit. Il avait un esprit plus libre et pratique que le mien qui n’arrivait pas à se dépêtrer de connerie. En attendant je pense que j’allais devoir lutter pour poser trop de question en retour si je ne voulais pas finir frustré par son absence de réponse. C’était un équilibre à trouver sans doute, mais j’avais l’habitude à force de pas avoir ce que je voulais et puis ici c’était moins dramatique. Il y avait bien des choses auquel il n’aurait pas non plus de réponse et il n’allait pas mourir pour autant.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Ven 13 Mar - 17:48
“Light and Dark” Ce sera les questions, alors. Un nouveau sourire accompagne cette décision et, un peu plus léger, Liam se redresse d’un coup. “J’en déduis que tu n’as déjà plus envie de coucher avec moi…” souffle-t-il, bien plus dramatique que nécessaire, bien que l’immense sourire sur ses lèvres gâche un peu l’effet. “J’en suis dévasté, mais bon, comme tu préfères !” Il regarde en l’air un petit moment, réfléchissant sérieusement aux questions qu’il a envie de poser à Elias. Il y en a vraiment beaucoup, à vrai dire, mais il veut se concentrer sur celles auxquelles il n’aura pas peur de répondre lui-même, trouver le parfait équilibre entre sa curiosité maladive et le besoin qu’il a de se protéger un minimum de cet homme. Il lui faut presque une minute pour faire son choix, ce qui est franchement long venant de lui. “Ok, très bien…” murmure-t-il, un petit air de conspirateur dans la voix. “Il y a cinq choses que je dois absolument savoir sur un homme pour décider si oui ou non il y a une chance entre nous.” explique-t-il, même si c’est assez réducteur quand, en réalité, il ne pourrait même pas faire la liste de tout ce qu’il pourrait considérer comme un tue-l’amour. Tout ce qui compte, c’est qu’il prie d’avance qu’Elias réponde mal à au moins une de ces cinq questions, histoire qu’il regrette un peu moins que ce premier rencard soit aussi le dernier. “Une seule mauvaise réponse et c’est fichu, je sais que ça ne marchera jamais entre moi et le mec en question. Prêt à passer cette épreuve ?” demande-t-il en haussant les sourcils.
Il ne laisse pas trop le choix à l’homme, cela dit. Avant de commencer le flot des questions, il prend quand même la peine de sortir du lit et d’enfiler son caleçon, n’oubliant pas qu’il doit nourrir Elias, même s’il n’a pas trop envie qu’ils absorbent la moindre goutte d’alcool qu’ils ont dans le sang et prendre le risque de briser le charme par la même occasion. Quand il est rhabillé, il se tourne vers Elias et commence son interrogatoire éclair. “Premièrement, de quel parti politique te sens-tu le plus proche ? Je sais qu’on n’est pas censé parler de ça au premier rendez-vous, mais franchement, c’est typiquement le genre de sujet qui peut briser des relations et pas seulement amoureuses alors, rien à faire des convenances ! Deuxièmement : quels sont ton film et ton livre préféré ?” A chaque nouvelle question, il lève un doigt pour tenir le compte, mais ne ralentit pas le rythme pour laisser une chance à Elias d’en placer une. Il aura tout le temps de répondre après. “Ensuite, est-ce que tu es malade en avion, ou est-ce que t’as peur en avion, les deux sont importants. Quatrièmement, quelle chanson ou artiste tu aimes mais que tu as trop honte d’admettre ? Et enfin, dernière mais pas des moindres : est-ce que tu crois au grand amour et si oui, comment tu le vois exactement ?” Ses cinq doigts restent levés à peine une seconde avant que sa main ne retombe dans le vide. “Si on arrive à se mettre d'accord sur ces cinq sujets, alors on pourra traverser n’importe quelle épreuve ensemble, c’est sûr. Réfléchis bien, je vais te préparer un repas de roi en attendant. Interdiction de t’habiller et interdiction de sortir de ce lit, par contre.”
Un petit air menaçant plus tard, il s’éloigne du lit pour aller chercher de quoi les nourrir tous les deux dans les placards de la cuisine. Il y a quelques plats préparés à l’avance par sa femme de ménage, dans le frigo et dans le congélateur, mais il n’a aucune envie de faire aussi distingué pour l’instant. Quand il revient s’installer à côté d’Elias dans le lit, deux ou trois minutes plus tard, il n’a donc rien d’autre avec lui qu’un paquet de céréales qu’il pose entre eux avant d’en prendre une poignée qu’il avale tranquillement. “C’est ma petite spécialité culinaire,” dit-il quand il peut de nouveau parler, “tu m’en diras des nouvelles ! Mais d’abord, j’écoute. Tes réponses ? Et bien sûr, tu me peux me poser les cinq questions les plus importantes pour toi ensuite.” Il espère toujours un peu découvrir qu’ils ne sont vraiment pas fait l’un pour l’autre, mais il se sent beaucoup plus détendu. Il ne lui reste que quelques heures, autant en profiter, non ?
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mer 18 Mar - 9:44
Dire que je n’avais plus envie de coucher avec lui était mentir clairement et je n’eus pas vraiment à m’inquiéter qu’il puisse croire réellement à ça car il s’en amusa. Du moins jusqu’à passer aux choses sérieuses. Il y avait cinq choses qu’il devait savoir pour décider si il y avait une chance entre lui et une autre personne. Une seule réponse et tout était fichu. Souriant à cette déclaration, je perdis légèrement de mon assurance quand la première question fut politique. Il s’en fichait des convenances et jugeait ça trop important pour être négligé. Ensuite il voulait connaitre mon film et mon livre préféré, ça c’était presque normal, mais avec cet homme rien était normal. La peur de l’avion l’était tout autant quoi que je ne voyais pas vraiment le rapport à cet instant. Il s’intéressa aussi de savoir quelle était ma chanson ou l’artiste que j’aimais en ayant beaucoup trop honte pour l’admettre et puis il y eut la vrai question, croire au grand amour et si oui le décrire. Il avait conscience que ses questions étaient à la fois personnelle et tellement superficiel ? Le regardant donc sortir du lit alors que j’avais interdiction d’en sortir ou de m’habiller, il me laissa de longues secondes pour réfléchir à tout ça et me perdre aussi un peu au passage.
Il aurait sans doute du me laisser plus longtemps, mais comme j’avais pu le pressentir, l’homme n’était pas un expert en cuisine et il revient avec un paquet de céréale qu’il posa entre nous. Comment il faisait pour me faire sourire avec des trucs aussi simple. C’était aussi déstabilisant que reposant. L’alcool jouait définitivement trop. « J’ai jamais été très assidue en politique, mais pour avoir été commandé par un gouvernement Républicain et Démocrate, je pense pouvoir assurer que je suis davantage Démocrate que Républicain. Après ça se limite pas à ma carrière militaire, y’a un ensemble de chose que Obama a fait et que j’ai vraiment trouvé bien, plus humain. », l’étape la plus compliqué n’était pas encore faite, mais au moins la politique serait derrière nous. « Ensuite j’aime beaucoup Retour vers le futur, mais je commence à avoir des références plus actuelle depuis que je suis ici, Netflix et le temps libre ça aidait pas mal. Et pour le livre, je vais pas faire semblant d’être un grand lecteur, mais j’aime bien Stephen King, Simetierre en particulier, après j’ai lu plusieurs fois Catch-22 à plusieurs moment de ma carrière et c’est fou comme le fait de ne plus être aveuglé par une pseudo mission divine rend le livre de suite plus intéressant. », après ca restait du grand publique, rien d’extraordinaire, mais c’était déjà ça.
« Je ne suis pas malade en avion, sinon je pense que ça serait l’enfer pour retourner au Japon régulièrement, donc je n’ai pas peur non plus. », pour l’artiste ça serait peut-être une réponse moins franche, mais qui était pourtant vrai, « Tu seras honoré d’être la deuxième personne à savoir que j’aime beaucoup la musique de Katy Perry, donc s’il te plait ne le répètes pas. » et à présent la dernière question, la plus compliqué et la plus… Celle que je repoussais depuis longtemps, « Je sais depuis que je suis enfant que mes parents veulent me marié à ma femme, je crois que pendant très longtemps j’ai essayé de me convaincre que l’amour n’existait pas, ou que c’était pas pour moi. » commençais-je en baissant les yeux, « Maintenant que je me fait vieux, je crois que j’ai de plus en plus de mal à vivre dans quelque chose d’impersonnel, alors je sais pas si le grand amour existe, mais l’amour si et je pense qu’on a tous quelqu’un pour nous, juste on est peut-être trop occupé à respecter des convenances pour réellement chercher cette personne. », enfin c’était mon cas tout du moins.
Finissant par tendre la main vers le paquet, je prenais quelques céréales que je goutais avant de détourner momentanément ma propre attention, « Tu fais ce plat à merveille, faudra me donner la recette. », Maintenant c’était à mon tour de lui poser des question non ? « Pour toi ça sera, Parti politique, y’a pas de raison que je sois le seul à me révéler ! Film et livre préféré car quelque chose me dit que niveau livre tu dois en connaitre bien plus que moi, de même dit moi quelle chanson ou artiste tu aimes secrètement. Quel est l’endroit que tu préfère dans ce monde et le grand amour ! », faire des phrases trop compliqué serait… Compliqué, allons à l’essentiel.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mer 18 Mar - 12:27
“Light and Dark” Sagement, tandis qu’il mange ses céréales tranquillement, Liam écoute les réponses plutôt directes d’Elias. Il n’est pas sûr de ce qu’il ressent concernant la plupart d’entre elles. Ce n’est pas ce à quoi il s’attendait, pas toujours, mais… Ils sont tellement différents. Et Liam aurait tellement de choses à dire, sur chacune des réponses données par l’homme. Pourtant, il reste parfaitement silencieux, son regard pesant soigneusement sur Elias. C’est un genre de test qu’il est en train de lui faire passer, et même si pour le coup, le barista n’a aucune raison valable de réussir, c’est le cas. Sur les sujets qui comptent vraiment, malgré leurs opinions parfois différentes, Liam ne voit pas d’immense panneau stop se dresser entre eux. Dommage. Ça peut paraître étonnant, mais c’est réellement au moment où il se rend compte qu’Elias a passé le test haut la main que Liam réalise qu’il aurait voulu que ce ne soit pas le cas. Qu’il y ait une seule, minuscule petite réponse qui ne convient pas. “Qu’est-ce qu’il y a de honteux à aimer Katy Perry ?” demande-t-il, au lieu de rebondir sur les sujets qui lui importent vraiment. “Elle est géniale ! Mais c’est peut-être parce que je suis gay que je pense ça…” souffle-t-il, sourire vague aux lèvres.
Et bien sûr, quand c’est au tour d’Elias de poser les questions qui lui importent le plus, Liam n’est pas surpris qu’il se contente de lui retourner les siennes. Cette fois, le jeune homme ne fait aucun effort pour retenir un petit rire exaspéré de lui échapper. Ce mec est tellement… Coincé. D’une façon très originale, certes, mais coincé quand même, à toujours faire exactement ce qu’on attend de lui. “J’ai ma carte du parti démocrate,” répond Liam malgré tout, car il a choisi les questions auxquelles il veut bien répondre et il n’y a aucune raison qu’il ne le fasse pas, “mais je crois que la politique tient plus de ceux qui la font que de l’étiquette qu’ils portent. Et le système politique de notre pays est hélas beaucoup trop restreint à mon goût.” C’est peut-être parmi les sujets sur lesquels il aurait le plus de choses à dire, mais il s’y refuse purement et simplement, surtout ce soir, avec cet homme en particulier. La réalité finira bien par le rattraper, il le sait et il compte bien profiter de chaque seconde avant que ça se produise. Il détourne enfin le regard après avoir répondu à cette question et pose les yeux dans le vide tandis qu’il réfléchit aux autres. “Film préféré… Eternal Sunshine of the spotless mind, je pense. Je trouve l’idée fascinante malgré une absence de réalité scientifique légèrement agaçante. Pour le livre, je dirais Les Sonnets de Shakespeare, ou bien… En fait, je n’en sais rien. C’est vrai que je lis beaucoup et tellement de choses différentes que j’ai du mal à n’en choisir qu’un. En ce qui concerne la musique, très honnêtement, je n’ai aucun artiste ou aucune chanson que j’ai honte d’apprécier. Soyons clairs, il n’y a presque rien dont j’ai honte dans ma vie, si ce n’est même rien du tout. Alors, la musique, franchement…” Il cherche pourtant encore une seconde ou deux, mais non, rien à faire : il ne ressent aucun malaise en passant en revue les chansons qu’il écoute le plus souvent.
“L’endroit que je préfère dans le monde…” C’est la seule question d’Elias que Liam n’ait pas posé en premier. Elle manque peut-être un peu de profondeur, en apparence tout du moins, ou en tout cas sur le moment, le jeune homme ne s’est pas trop inquiété de la réponse. Maintenant qu’il y pense plus sérieusement, c’est plus compliqué. Un sourire, franc mais timide, étire ses lèvres quand il trouve enfin la réponse. “La maison de mes grand-parents, je crois. Ça n’a rien de très exotique, mais je me suis toujours senti bien là-bas. Ça a été comme un refuge parfois et… Je ne sais pas, on n’est jamais mieux que chez soi, pas vrai ?” Il ne donne pas plus de détails, mais plusieurs lui viennent pourtant à l’esprit. Tellement de petites choses, de petits recoins de cette maison où il a grandi et qui ne sont qu’à lui. “Et oui, je crois que le grand amour existe et je ne me sens pas du tout concerné par tes histoires de convenances, mais… Je crois qu’on y pense trop, qu’on a une vision trop précise et fausse de ce que ça doit être et qu’on passe donc à côté trop souvent. On peut aimer quelqu’un de toutes ses forces, mais ça demande quand même du travail et c’est souvent ce qui cloche. On se met bêtement en tête que le jour où on rencontre la bonne personne, tout devient facile et évident, mais je ne crois pas que ce soit vrai. Loin de là. Et je suis sûr qu’on peut passer à côté de cette personne tellement spéciale simplement parce ce qu’on n’est pas prêt à faire ce qu’il faut pour que ça marche.” Il secoue la tête pour chasser l’air triste qui menace de s’installer à cette pensée. Ses problèmes, il les réglera de son côté quand il sera seul, tant qu’il y a un public, Liam est l’homme le plus détendu et indifférent de l’univers. “Est-ce que tu te rends compte que toutes tes réponses ou presque tournent autour d’obligations ?” demande-t-il pour vite changer de sujet et parce qu’il n’y a pas de meilleure défense que l’attaque. “C’est comme si t’essayais tellement fort d’être exactement ce qu’on attend de toi que tu ne sais même pas qui tu es réellement, au final. Qui est le vrai Elias ?” C’est la question la plus importante qu’il ait posé ce soir, sans doute. Le vrai test, peut-être et cette fois, il se sent beaucoup plus serein sur le fait que l’homme va échouer lamentablement.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Mer 18 Mar - 21:47
Je suppose que la seule réponse que j’avais à donner sur pourquoi c’était honteux, c’était bien que mon entourage, ma vie n’avait pas été faite pour ça. Préférant éviter de rajouter une corde de plus à son arc de remontrance, je me retiens, attendant simplement et sagement qu’il ne réponde, il ne me surprit pas vraiment. Je le voyais sincèrement mal soutenir les Républicains et aux vu de ces précédentes déclarations, le fait qu’il soit actif ne m’étonnait pas. Il avait d’ailleurs une idée assez arrêté des choses. Une vision plus exactes ne limitant pas tout ça à une case, à une étiquette comme il disait. Souriant à ses autres réponses, c’est bien celle de son endroit préféré qui retient mon attention. Les grands parents… Presque aussitôt je pensais à ma grand mère, à la distance entre chez elle et moi, mais à combien j’aimais y aller pour être libre, tranquille. Dans un sens et pour quelque chose de fondamentale, lui et moi étions pareil. Nos racines, nos souvenirs étaient important.
Revenant un peu sur terre lorsqu’il souligna combien mes réponses étaient ancré dans des obligation, j’eus un sourire triste, presque aussitôt suivi par ce visage que je devais avoir quand il me poser une colle. J’essayais d’être ce qu’on voulait que je sois, j’avais fini par ne faire que ça, mais de là à savoir qui j’étais vraiment ? Nerveusement, j’eus une première réponse qui n’était là que pour gagner du temps, « Un homme d’origine Japonaise par ses deux parents, eux même enfants de Japonais ce qui fait de moi un véritable Japonais. », mais ça ne lui satisferait pas, je le savais, alors, durant les quelques secondes qui suivirent, je cherchais réellement la bonne réponse, là chose qui ne me ferait pas passer pour quelqu’un de pitoyable encore, sauf que c’était impossible non ? « Je crois que j’ai fini par oublier qui j’étais… », commençais-je en retrouvant la bouteille des mains pour boire une gorgée, « J’aimais bien être dehors, voir du monde, du pays, pas être enfermé… Je passais des heures à courir dans les parc nationaux à San Francisco… », j’avais un semblant de réponse, un semblant de réponse sans la moindre couleur sans doute, mais qui aurait tellement la force de m’apaiser si seulement je pouvais me retrouver, « J’ai toujours été un gars simple… Les diners avec toute la haute société de SF m’ennuyait, les sushi m’emmerde, les costards m’épuise. », j’essayais un peu d’humour, mais en vain, « Mes plats préféré sont toujours les plus simples, je dois mettre presque toujours les mêmes vêtements et je crois que je suis le genre d’homme qui rachète des vêtements car les anciens sont usée et non pas parce qu’ils sont plus à la mode. Je voulais pas réfléchir, ni me prendre la tête, je voulais faire le bien, aider les autres, faire de l’humanitaire ou aider une petite vieille à traverser, mais j’avais pas besoin d’un public pour être heureux. Je le faisais juste car être un mec simple ça rend personne fière et que j’ai plus d’orgueil que je voudrais bien l’admettre. », ou parce qu’au final, je ne savais pas comment me protéger moi, je ne savais pas comment me défendre moi et je préférais m’occuper des autres. C’était consternant sans doute.
« Être en bonne santé, être heureux, sourire, rire et être un peu maniaque sur les bords pour pas trop se faire surprendre au cas c’était ça le vrai Elias. Un mec normal, avec des aspirations normales, qui prenait des décisions un peu con parfois car il était impulsif, arrogant parfois et beaucoup trop suicidaire de toute évidence. Du coup je sais pas ce qui est le mieux au final, être normal ou essayer de rendre fier au moins une personne dans ce pays… », car dans le monde, ça c’était pas le même chose. Je savais que quoi que je puisse faire ma grand mère serait toujours fière de moi, mais elle n’était pas là et je la fuyais assez. « Racontes moi des bons souvenirs chez tes Grands-Parents. » demandais-je pour éloigner le fait que je ne sois toujours vraiment certain de savoir répondre à une question aussi simple.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Jeu 19 Mar - 10:20
“Light and Dark” Le voilà enfin, le moment que Liam attendait si impatiemment, celui où finalement, Elias répondrait mal. Contrairement à ce qu’espérait l’ingénieur, ça n’a rien d’un soulagement. Il a pourtant exactement ce qu’il veut, n’est-ce pas ? Cet homme qu’il s’efforce de ne surtout pas apprécier est en train de lui prouver qu’ils ne sont absolument pas faits l’un pour l’autre. C’est parfait, l’excuse tant attendue pour se convaincre que c’est mieux que tout s’arrête avant d’avoir même commencé. De son côté du lit, Liam ne bouge pas, ose à peine respirer, tandis que son regard pèse sur Elias qui lui explique sagement qu’il ne supporte pas les mondanités, la pression sociale, le style de vie que Liam a toujours connu et sans lequel il ne peut s’imaginer vivre. S’il fallait un argument de plus pour prouver que toute cette histoire n’ira jamais nul part, il est là. Et honnêtement, il n’était pas nécessaire. Alors pourquoi est-il déçu ? C’est assez simple, en fait : c’est toujours la même rengaine, non ? Il cherche, espère, encore et encore, qu’un jour il trouvera quelqu’un, mais Aiden avait raison : il n’est pas prêt et ne le sera sans doute jamais. Il refuse de changer pour les autres, refuse de se débarrasser de ses attentes beaucoup trop hautes pour le commun des mortels. Il essaye de se persuader qu’il veut trouver quelqu’un avec qui passer le reste de sa vie, mais c’est faux. Personne ne sera jamais à la hauteur pour William Burbank, jamais. “La personne la plus importante dans ce pays, dans le monde entier en fait, celle que tu devrais vraiment essayer de rendre fier… C’est toi, Elias.” souffle-t-il, l’ombre d’un sourire triste au coin des lèvres. “T’es le seul qui devra vivre avec toi-même du premier au dernier jour de ta vie. Tous les autres finiront par disparaître à un moment ou à un autre, mais tu ne pourras jamais te débarrasser de ce que tu vois dans le miroir tous les jours.”
C’est peut-être là qu’est le problème de Liam, après tout : il ne pense qu’à lui-même. À ce qu’il veut, principalement. Les autres n’ont pas d’importance. Il va peut-être trop loin dans sa façon de vouloir vivre avec lui-même, mais continue de croire que le conseil qu’il vient de donner à Elias est plutôt bon. Sa vie n’est pas parfaite, mais au moins il est heureux à sa façon. Elias n’a pas l’air de pouvoir en dire autant. Il doit bien exister un équilibre entre parvenir à se supporter soi-même et ne pas fermer la porte aux autres continuellement. Il ne trouvera pas cet équilibre ce soir et maintenant qu’ils viennent d’avoir cette conversation, Liam n’est plus tellement d’humeur à s’ouvrir à Elias. Alors, quand l’homme lui demande de parler de ses grands-parents, l’ingénieur se braque immédiatement, incapable de s’en empêcher. “Il n’y a rien d’intéressant à raconter,” ment-il avec tellement d’assurance qu’on peut le croire sur parole. “Ma grand-mère me faisait des gâteaux, mon grand-père jouait au baseball avec moi… T’as déjà vu des films, non ? Pense à n’importe quel cliché au hasard et tu auras une bonne image de qui ils étaient.” Il ne ressent pas la moindre culpabilité à mentir aussi éhontément sur ce sujet. Liam est censé être un homme comme les autres, sans histoire, tout le contraire de qui était Will. Et puis, à quoi bon avouer son secret à un type qu’il ne reverra jamais ?
Il y a quand même quelque chose qui cloche maintenant, c’est assez difficile à expliquer, à comprendre. L’ambiance est différente, pour Liam en tout cas. Il n’a plus du tout envie de profiter de chaque seconde avant l’inévitable fin, ça ressemble davantage à une torture. À quoi bon prendre le risque de découvrir quelqu’un qu’il devra forcément oublier ? “Je commence à être vraiment fatigué.” murmure-t-il en détournant le regard dans l’espoir de cacher un peu de sa soudaine morosité. “L’alcool commence à me monter à la tête, je crois. Tu devrais peut-être rentrer chez toi.” Il ne le dit pas méchamment, pas du tout, mais c’est assez évident que négocier serait une perte de temps. Ils ont passé une très bonne soirée, mais c’est fini. “Autant en finir sur une note positive et s’éviter un moment gênant au réveil, tu ne crois pas ?” Bien que la question s’entende dans sa voix, on entend aussi qu’il n’attend pas vraiment qu’ils débattent de ce sujet. C’est plutôt une décision définitive : Elias doit partir et il doit le faire maintenant.
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(#)Sujet: Re: "light and dark" eliam | Jeu 19 Mar - 12:07
Une personne simple n’intéressait personne et c’est j’eus ma confirmation d’une façon assez désagréable. Si dans un premier temps il fit mine de me répondre, il se ferma complètement ensuite. Alors le problème ne venait peut-être pas de moi, mais ça pouvait aussi venir du fait que peut-être il avait perdu ses grands parents et donc en parler était compliqué, mais le changement de réaction fut trop brutale pour que j’accuse le coup sereinement. Je n’allais pas m’énerver, il n’y avait aucune raison à ça, simplement l’interlude à cette vie compliqué venait de prendre fin et avec elle tout ce qui aurait put me motiver réellement à changer. J’avais tords, mais si les gens avec qui je passais un bon moment finissait par se détourner car j’essayais d’être moi-même alors peut-être que c’était mieux pour eux que je ne change rien non ? Alors silencieux, je le laissais m’inviter à sortir. Je ne pensais pas qu’il puisse être plus fatigué qu’il y a une minute, mais bien que le moment vraiment gênant était pour maintenant. Sortant donc du lit, je retrouvais mes affaires les une après les autres en tachant bien de lui rendre ce qu’il m’avait prêté. Mes vêtements n’étaient pas sec, mais je n’avais pas envie de lui imposer quoi que ce soit. Il avait été clair depuis le début, et moi je ne pouvais m’offrir aucune autre trêve. C’était juste une fois, juste cette fois, il n’y aurait rien d’autre, il ne cherchait pas ça, du moins pas de complication comme je l’étais.
C’était étrange d’être sensible à ça alors que sincèrement, ça n’aurait pas du être important. Mais la déception était là et mon coeur l’était tout autant. « Merci pour la soirée, sortir la tête de l’eau ça a été… » important ? Non, c’était déjà assez pathétique comme ça. Ma réaction, ma fuite en silence en disait déjà toute façon trop sur ce que je ressentais vraiment, sur le choc que c’était. Inutile d’en faire des caisses. « Bois de l’eau pour éviter la gueule de bois et bonne nuit. », soufflais-je en me détournant et en cherchant à comprendre pourquoi j’avais eu besoin de l’arroser d’une évidence. Je m’usais, je ne me comprenais pas, c’était trop, c’était vraiment difficile. L’alcool devait réellement m’être monté à la tête. Rejoignant donc la porte du loft, je l’ouvris sans un regard en arrière avant de sortir et de descendre un peu tremblant jusqu’à l’extérieur. Je ne pouvais pas rentrer, je ne pouvais pas rejoindre la maison et ignorer ce que j’avais fait et les répercussion qu’il y avait déjà dans mon esprit. Je ne pouvais pas.
Alors à la place je retrouvais simplement ma voiture, roulant un peu jusqu’à m’arrêter devant une plage au loin pour essayer de dormir un peu. J’allais finir par devoir rentrer, du moins juste le temps d’une douche et de changer de vêtement, mais un passage serait sans doute moins lourd, moins compliqué et moins culpabilisant qu’une réelle nuit. Il y avait une différence entre faire semblant et réellement mentir non ?