Vous voulez connaitre mon histoire ? Pourtant elle n’a rien de réellement exceptionnelle et surtout pas forcément ce qu’il y a de plus intéressant croyez-moi. Mais bon si vous le souhaitez tant, je vais quand même vous la racontez. Je suis née dans une famille aisée, dans l’Ottawa. Je n’ai jamais eu à me plaindre face à ce statut social, bien au contraire je n’ai jamais eu à me plaindre de cette vie. Je suis née dans une famille aimante, prête à tout l’un pour l’autre. Je suis la première née de la famille, quatre ans après moi mes parents m’ont donné la joie de pouvoir être grande sœur. Une petite fille du nom de Luna, parce qu’elle illumina la nuit du jour où elle était toute simplement née. Et aussi parce qu’elle était la lune de mes nuits, ou du moins elle le deviendra bien rapidement au fur et à mesure que le temps passe. Et encore deux ans après, mes parents adoptèrent un petit garçon qui venait de perdre ses parents. Quand je vis ce petit garçon perdu, je n’avais que sept ans et tout ça n’avait pas d’importance. J’avais tendance à ne pas être heureuse quand on parlait de mon petit frère dans la cour de l’école, que ce n’était pas mon frère. Il n’avait peut-être pas mon sang dans ses veines, mais il était ma famille à la seconde ou celui-ci est entré sur le seuil de la maison. J’avais accepté ce petit frère parce que mes parents nous avaient pris moi et ma petite sœur, et nous avaient expliqués ce qu’ils allaient faire pour ce petit garçon mais nous ont toutes les deux rassurées sur le fait que ce n’était pas parce qu’ils l’adoptent que nous passerons après lui. Et je connaissais ce que mes parents avaient toujours voulu nous inculqués à ma sœur et moi, la tolérance et l’amour pour ses proches et pour les personnes qui pouvaient nous entourés. Et ce n’était qu’un petit garçon après tout.

J’ai toujours été quelqu’un de protectrice envers mes proches et ma famille, parce que c’était tout ce qui comptait. L’amour est ce qu’il y avait de plus important dans ce monde, et plus je grandissais et plus je voyais à quel point l’amour pouvait être beau quand je voyais mes parents. Alors je respectais, mes parents avaient toujours été des personnes qui étaient respectés. Entre deux PDG de grandes entreprises, plus ma mère qui avait aussi été il fut un temps mannequin. Je voyais à quel point tout ce que je pouvais apprendre d’eux étaient précieux. Même si je grandissais dans un foyer aimant et doux, il était aussi strict. Enfin stricte surtout vis-à-vis de nos résultats scolaires. Mes parents voulaient qu’on puisse avoir la meilleure situation plus tard. Et si nous avions des problèmes en cours, que ça soit pour un cours ou une matière nous avions le droit à un prof particulier pour nous faire comprendre ce que nous ne comprenions pas. Même si je n’avais jamais réellement eu besoin de tout ça, j’avais toujours eu une facilité hors norme quand il s’agissait des cours, ou même d’apprendre de nouvelles choses. J’aimais apprendre de nouvelles choses, et surtout pouvoir tout simplement m’assurer un avenir bon. J’avais toujours voulu devenir quelqu’un, et surtout je voulais qu’on me reconnaisse pour mon travail c’était bien pour ça que je n’avais aucuns problèmes quand il s’agissait de mon parcours scolaire. Comme je vous l’avez dit, il n’y a rien d’exceptionnel dans ma vie. Vous pensez que je vous cache quelque chose ? Probablement.

Vous connaissez ma situation familiale, mais vous ne connaissez pas toutes les personnes qui m’ont entouré pendant mon enfance. Je ne vous ai pas parler d’un homme qui compte, qui a compté dans ma vie. Mon meilleur ami d’enfance, d’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours connu Ugo, comme sa famille. Nos parents étaient des amis proches, et nous n’avions pas manqués de devenirs amis, puis meilleur ami. Nous faisions tous ensemble quand nous étions jeunes, il était le premier avec qui je parlais des discussions que je pouvais avoir, ou même des disputes que je pouvais avoir avec Luna parfois même si j’avais parfaitement conscience que ça pouvait être complètement con. Il était toujours là, dès que l’école se finissait nous finissions toujours l’un chez l’autre. Comme je n’avais pas de problème pour suivre mes cours depuis la plus tendre enfance, mes parents ne m’avaient jamais rien dit face au fait que je passe mon temps avec lui. Il avait toujours été là dans les bons et dans les pires moments de ma vie. Toujours ce rayon de soleil dans ma vie. Il était aussi le premier homme que j’ai aimé en dehors de mon petit frère et mon père. Ce premier amour enfantin, il l’avait toujours été. Mais l’année de mes huit ans, tout changea quand la petite sœur du jeune homme décéda. Et que le comportement d’Ugo changea sans que je ne comprenne pourquoi. Je ne comprenais pas pourquoi il était comme ça, pourquoi il se renfermé sur lui-même et qu’il s’éloigné. Mes parents avaient tenté de m’expliquer pourquoi, ce qu’ils pouvaient ressentir après la perte de leur fille et pour Ugo de sa sœur. J’avais tenté d’être là pour lui, d’être là pour le soutenir mais ce que je faisais ne semblait pas marcher. Le voir comme ça m’arracher le cœur, je détestais le voir comme ça. Et les années passèrent et plus j’avais du mal à le faire parler. Je ne faisais que le voir s’éloigner lentement mais surement de moi. Quand nous eurent tous les deux treize ans, il disparut dans la nature sans laisser de mot, sans rien. Il avait juste disparu. Et ce monde que j’avais autour de moi, avait commencé à s’effondrer un peu plus que ses dernières années. J’avais perdu l’un de mes repères, l’un de mes repères les plus importants et je n’y arrivais pas… Je me sentais défaillir… Je sentais que mon monde, et ma vie à partir de ce moment allait changer. J’avais l’impression de sentir la terre sous mes pieds s’ouvrir en deux. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que si il était parti c’était de ma faute.

Je n’avais pas conscience à quel point ses cinq années de distance avec lui, avait eu un impact sur moi. J’avais aussi changé, pas forcément dans le meilleur des sens. Rapidement j’avais fini par tout simplement arrêter de manger gras, et plus le temps passe, moins je mangeais. A chaque fois je ne faisais que faire du sport pour perdre les calories que j’avais prise pendant mon repas. Au point où j’étais tombée dans une anorexie mentale, ou rien de ce que je pouvais faire ou même tenter ne semblait vraiment m’en sortir, j’avais rapidement fini à l’hôpital quand ma famille avait vu que je commençais à sombrer de plus en plus. Mais ça ne marchait jamais, jusqu’à ce que j’aille dans un programme d’un psychiatre reconnu ou j’étais entouré de personne qui était probablement pire que moi. Moi qui avais du mal à me lier en temps normale, j’y ai passé quelques mois et ceux malgré le fait que je me sois enfouie pendant un moment pour me rendre chez ma tante qui tenait un ranch parce que je ne supportais tout simplement plus les personnes ou même simplement la vie en communauté. Ou plutôt parce que je ne voulais plus voir ce garçon, si gentil et à qui je m’attachais, mais j’avais fini par comprendre une chose je ne pouvais pas faire ça à ma famille. Je ne sais toujours pas si c’est réel ou si c’était moi qui l’ai imaginé. Mais les paroles que ma sœur et mon frère ont pu avoir à ce moment-là, m’ont fait changer d’avis ou du moins d’état d’esprit. Je voulais m’en sortir, même si pour ça je devais supporter certaines méthodes et surtout supporter ses séances de famille ou nous devions parler de cette situation. Ce qui fut probablement très dur émotionnellement pour tout le monde. Mais j’avais fini par m’en sortir, oui j’avais fini enfin par m’en sortir même si j’avais parfaitement conscience que je garderais à jamais cette maladie avec moi. Mais je devais continuer ma vie tel que ça pouvait l’être, même si pendant des années. Ses années furent ce qu’il y avait de plus noire pour moi et que je ne voulais pas en parler. Aujourd’hui j’allais mieux, mais je gardais ce tic que j’aurais toujours, si je mange c’est rarement quelque chose que je n’ai pas préparer ou que je ne gère pas niveau calorie. J’avais promis à ma famille de manger ce qui fallait, pour ne pas retomber dedans, mais je voulais gérer ma nourriture.

Mais il fallait dire aussi que je n’étais plus totalement seule, grâce à petit programme j’avais fait la rencontre de plusieurs personnes, et plusieurs amis. Au fil des mois, voir l’année que j’avais passé là-bas. Et l’un de ses garçons m’avait totalement charmé, non pas le premier qui m’avait entrainé à fuir mais un autre. Un autre qui était devenu un soutien, à chaque fois que ça n’allait pas pendant nos thérapies. Il était rapidement devenu un meilleur ami, un confident mais une fois tous les deux sortis nous sommes rendu compte qu’il y avait plus. Même si à cause du départ d’Ugo je n’arrivais pas à passer ce stade depuis longtemps, pendant longtemps nous eurent tous les deux une relation d’amitié avec de long bénéfice. Et ça avait duré pendant des années, même quand j’avais commencé à devenir connue pour les créations que je pouvais bien faire. C’est finalement cette partie de moi que j’avais toujours garder sous contrôle qui pris le dessus, la jalousie qui avait fini par prendre le dessus quand je voyais qu’il pouvait plaire à quelqu’un d’autre. Après quatorze ans d’amour et d’amitié que j’acceptais enfin ses sentiments que j’avais pour lui, le soir de mes vingt-sept ans je lui ai enfin avoué ce que je pouvais bien ressentir. Tout ce que je ressentais pour lui, ça m’avait pris des années mais je lui avoué enfin. Depuis ce jour nous sommes ensemble, il est l’un de mes plus grands soutiens dans tout ce que je fais. Tout comme je le soutiens dans ses projets, il veille sur moi comme je peux veiller sur lui. Maintenant je pouvais dire que ce passage sombre de ma vie était derrière moi maintenant grâce au soutien de ma famille, et de mon petit ami.

Le fait que je réussisse dans le monde de la mode, et que je sois apprécié que ça soit dans certaines interviews que je peux faire, les événements que mes créations soient portées par les plus grands noms. Il y avait probablement ça aussi qui m’aidait à aller mieux, mais comme on dit. Les traumatismes restent, ils le resteront à jamais. Après des années, à faire le tour du monde, et à déménager souvent avec mon compagnon nous avons décidé qu’il serait bien de déménager à Miami pour nos deux carrières respectives. Un choix que nous avions pris tous les deux ensembles, j’avais des opportunités que je n’aurais probablement pas autre part. J’étais loin de savoir que j’allais retrouver Ugo un jour, je l’espérais oui mais j’avais presque perdu cet espoir un jour. Tout ce que je voulais c’était de savoir pourquoi il avait disparu, pourquoi il m’avait laissé. Bien que j’ignorais comment j’allais pouvoir réagir face à lui, il me manquait c’était certain mais je ne veux pas retomber dans ce qui avait détruit ma famille et moi pendant des années. Bien que c’était le passé, je ne voulais pas retomber dedans. C’est bien pour ça que j’ignorais comment ça serait le jour où nous retomberons l’un sur l’autre.

Je t'annonce que tu es maintenant validé(e)! Alors bienvenue officiellement dans la superbe famille de Love Me Like You Do. Là où il y a des tonnes de fou-rires, de la complicité à l’état pur, des tas de rebondissements ! C’est une joie de pouvoir te compter parmi nous et nous espérons sincèrement que tu sauras trouver ton petit bonheur ici, car nous t’aimons déjà beaucoup.

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