près mon service, j'avais dit à Alexie que je viendrais lui porter son porte-monnaie qu'elle avait laissé dans la voiture le jour où elle avait pensé être enceinte de moi. Je dois dire que tous les deux on avait paniqué, mais heureusement le test s'était avéré négatif. Puis, on avait longuement discuté et j'avais fini par me fâcher parce qu'elle avait voulu jouer un petit jeu quand Claudia s'était pointée chez moi. Je ne savais pas ce qu'elle voulait, mais peu importe, elle partait maintenant à Londres, donc elle allait nous quitter, il fallait que je passe à autre chose. Je sortis donc du poste de police habillé encore de mon uniforme, j'avais mon sac avec moi et j'avais préféré me changer chez moi, car j'étais plutôt fatigué de ma journée de travail. On avait arrêté plusieurs trafiquants de drogue et ça avait été corsé. Je m'étais ramassé un coup en pleine figure et voilà, j'avais un coquard à l’œil. Pas super sexy je pense pour draguer... tant pis. Je démarrai mon vus noir avant de prendre la direction du quartier où se trouve les bureaux d'avocat. J'avais accompagné Alexie plusieurs fois avant mon départ d'ici pour aller me battre en Irak. Je me garai dans le stationnement et je rentrai dans l'immeuble pour prendre ensuite l’ascenseur pour le 4ième étage. Une fois atterri à l'étage 4, je passai la réception pour voir la réceptionniste qui me regardais d'un drôle d'air... Voir un policier, ça faisait de l'effet je pense.

- Je viens voir Alexie!

Elle me pointa une baie vitrée ou je la vis en train de travailler devant son ordinateur. Je soupirai avant de frapper à sa porte et d'entrer par la suite. Elle était bien sérieuse comme ça, ça la changeait. Je lui déposai son porte-monnaie sur son bureau et je pris place sur le canapé, j'avais besoin de m'asseoir un peu pour souffler.

- Tiens! Mission accomplie!

Je voyais bien que mon oeil noirci l'avait intrigué alors je lui mentionnai le petit incident.

- Bataille, risque du métier comme on dit! Comment vas-tu?

Je ne voulais pas m'attarder sur mon sujet de boulot.... j'avais assez travaillé pour aujourd'hui.

e ne trouvais plus mon porte-monnaie et c’était un problème. Disons que notre vie tournait sensiblement autour de cet objet. J’avais voulu m’acheter un repas ce midi et j’avais réalisé que je ne l’avais pas. Je mourrais donc de faim et je devais attendre jusqu’à 18h que Nathaniel arrive. Disons que ma barre de chocolat que j’avais trouvé dans mon bureau commençait à être très loin. J’étais un peu stressée de le revoir aussi, disons que la dernière fois, j’étais partis en colère à cause de son comportement avec moi. Mais là, notre rencontre était obligatoire, malheureusement.

J’étais concentré, stylo à la main, à lire mes courriels lorsqu’on cogna quelque peu à ma porte entre ouverte. Je relevai la tête et je lâchai aussitôt mon stylo sur mon bureau, l’état de choc mes amis! Nate se trouvait devant moi en uniforme, c’était bien la première fois que je le voyais ainsi. J’étais un peu déstabilisée, c’est pourquoi je fis que le regarder poser mon portemonnaie sur mon bureau et s’asseoir sur mon canapé, la bouche légèrement entre ouverte. Il fallait que je reprenne sur moi. C’était pourquoi je lâchai un faible :

« Merci Nate. »

Je me raclai la gorge avant de soupirer.

« Tu m’as rien volé j’espère. » Il me lança  un petit regard ce qui me fit quelque peu sourire. Je savais bien qu’il n’aurait rien volé et il aurait été très déçu de se rendre compte que je n’avais pas grand-chose. « Tant que tu n’as pas regardé mes cartes, ça me va. »

Car on savait tous très bien que des photos de cartes d’identité ce n’est pas la chose la plus sexy de tous les temps. Bien que j’avais littérairement l’air d’une tueuse de bébés en série. Horrible, je sais bien mais mon commentaire est au niveau de la merveillosité de la photo. Je fronçai les sourcils en regardant à nouveau Nate avec plus d’attention, je n’avais pas remarqué son cocard et il s’aperçu très clairement de mon questionnement et il me répondit que c’était une bataille dans une intervention. J’avais encore du mal à croire qu’il était là, dans mon bureau, avec son uniforme. J’aurais pensé qu’il aurait remis ses vêtements civils avant de passer ici mais non. Pourquoi? Je ne savais pas et ça faisait étrange de lui poser la question.

« J’espère alors qu’il est en pire état que toi! » je soupirai en laissant mon dos tomber contre le dossier de ma chaise. « Ça va. Je suis juste débordée et très stressée mais ça ne change pas de l’habitude à bien y penser. Et de ton coté? »

Je me levai de derrière mon bureau en replaçant ma robe. Il avait beau avoir vu mes fesses à quelques reprises, je ne tenais pas à ce que ça soit le cas aujourd’hui. Je fis le tour de ce dernier pour venir m’accoter à l’avant en regardant toujours le jumeau de ma meilleure amie.

« Tu veux quelque chose à boire? Un café? Une bouteille d’eau? Une boisson gazeuse? C’est tout ce que j’ai pour te remercier là, maintenant! » dis-je en lui souriant.

lexie me regarda déposer son porte-monnaie tout bonnement sur son bureau pendant que je m'offrais le luxe du canapé. Enfin.. bien installé... je m'aurais même couché si je ne m'aurais pas gardé une petite gêne, mais peut-être que si je restais plus longtemps, j'allais le faire. Je ris lorsqu'elle me demanda si je lui avais volé de l'argent. Comme si j'étais un voleur... je suis flic.... Je baissai mes mains en prenant soin de les mettre devant moi pour dévoiler mon habit quoi. Je n'avais pas regardé ses cartes non plus, je trouvais que c'était personnel quand même.

- Non, mais j'aurais peut-être dû vit que tu tiens à ce que je ne les vois pas....

Je me mordis légèrement la lèvre inférieure tout en scrutant la pièce. Elle était sexy comme ça Alexie quand elle jouait les bureaucrates. Puis, Alexie fit un commentaire sur mon oeil qui me fit bien sourire, car elle espérait que l'autre type soit plus abîmé que moi.

- T'as pas idée!

On avait sortis notre matraque et nos teasers sur le coup et on l'avait vraiment bien tabassé pour le maintenir. Les petits cons comme lui, j'en avais vu d'autres. Maintenant, je me préoccupais plus de comment Alexie allait... Après tout on s'était quitté rapidement la dernière fois et je dois dire que ça m'avait bien retourné l'esprit. Surtout qu'elle avait l'intention de partir maintenant.

- Ça va!

Je ne voulais pas parler plus sur moi, je voulais savoir pour elle.

- Je prendrais bien un café pour me réveiller sinon, je dors sur ce canapé qui sent le cuir neuf depuis au moins 3 ans.  

Parce qu'il ne devait jamais servir au bout du compte. Je vis Alexie sortir du bureau pour me ramener un beau petit café et je la remerciai pour ce geste bien aimable, car elle avait sans doute pas envie de me reparler.

- Alors raconte... Londres.... ta décision... c'est officiel? Tu l'as annoncé à tout le monde?

Je pris alors le lait pour m'en verser dans mon café et je bus une gorgée tout en étant attentif à ce qu'elle allait dire. Parce que ça ne paraissait sans doute pas, mais je dirais que ça ne me plaisait vraiment pas que Alexie quitte le pays pour être loin. En fait, je me trouvais un peu pathétique parce que nous n'étions pas un couple, ni rien et pourtant, je voulais qu'elle reste, qu'elle soit disponible pour moi... Bref, j'étais un salaud. Valait mieux que je m'éloigne d'elle, comme ça, elle allait pouvoir vivre sa vie tranquille et être heureuse. Tandis que moi, j'allais continuer de boire, sauter des filles pour égayer mes soirées.... Hum... Au final, ça ne me plaisait même pas... mais je dirais que j'étais piégé dans cette roue infernale. Puis, chaque fois qu'Alexie était devant moi, c'était une énorme tentation... comme si elle était un fruit défendu...

'avais grimacé lorsqu’il avait dit qu’il aurait dû regarder mes cartes d’identités. Il était pire qu’un enfant de 5 ans, aussitôt qu’on lui disait non, il voulait absolument faire l’inverse. Bref, je lui demandai s’il allait bien, ce à quoi il me répondit de manière très brève. Je ne savais pas si je devais comprendre que ce n’était pas le cas mais je ne me posai pas trop de question. Il était étrange de temps en temps Nate. Je lui proposai alors quelque chose à boire et je quittai vers la salle d’à côté pour lui faire un café. Je revins vers lui assez rapidement en lui tendant.

« Eh voilà »

Mes mains ne firent que frôler les siennes pendant cet échange mais son contact m’électrifiait comme pas possible. C’était frustrant quand même… que cet homme me fasse autant d’effet et qu’il s’avérait être un connard. Je restai debout devant lui alors qu’il me questionnait à propos de mon départ. Je secouai positivement la tête avant de prendre parole tout en me jouant avec les doigts.

« Ouais, j’ai donné ma réponse avant-hier et je vais voir ta sœur demain pour lui annoncer. Sinon, ma famille est au courant et Ryan aussi...pour ce qui est des autres, ce n’est pas comme si c’était si important que ça. Mais je passerai le message en SMS ou un truc dans le genre. »

Je n’avais pas beaucoup d’amies très très proche mais ça ne me dérangeais pas. Je préférais ça à avoir un tas d’amis que je ne connaissais pas plus qu’il le fallait. Je le regardai gouter à son café et je croyais bien que de toute ma vie, je n’avais jamais été aussi jalouse d’une tasse. Je voulais que ça soit sur moi qu’il pose ses lèvres. Soudainement, il commençait à faire tellement chaud dans mon bureau. J’enlevai mon petit veston que j’avais par-dessus ma robe.

« Ça commence à me stresser de plus en plus. Je dois commencer à faire mes boites car je pars le 15 mai finalement. D’ailleurs, merci pour tes bons conseils. T’as été le premier à qui j’en ai parlé et j’ai bien fait car tu as réussi à me faire voir les choses autrement. »

Car j’avais tellement eu la crainte de sortir de ma zone de confort que je ne l’aurais probablement pas fait si Nate m’avait dit que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Bon, j’aurais peut-être aimé qu’il me dise qu’il ne voulait pas que je quitte le pays mais c’était totalement ridicule d’espérer quelque chose comme ça. Je tournai les talons pour fermer la porte de mon bureau et allai m’installer sur le canapé à côté de lui.

« Ça me ferait plaisir en tout cas, une fois là-bas, si on pouvait s’échanger quelques courriels de temps en temps, question de prendre de tes nouvelles! Enfin… si tu veux. »
Ça voulait dire en même temps que même si j’étais loin, j’étais intéressée par ce qui se passait dans sa vie. Rien ne nous empêchait d’être amis, les frontières et le décalage horaire ne pouvaient pas nous enlever ça.

e voulais en savoir plus sur sa prise de décision pour partir à Londres pour de bon. Je ne pouvais pas croire qu'elle allait partir d'ici là, que je n'allais plus la croiser.. même si techniquement je ne pouvais pas la voir. C'était chiant à la fin qu'on doive se voir en cachette et même là, je dirais qu'on était rien du tout et que de toute façon, elle partait. Tout le monde pouvait être au courant non? Mes histoires de coucheries faisaient le tour de toute façon, une de plus ou une de moins ça ne faisait aucune différence. J'écoutai donc attentivement Alexie me dire que demain ma soeur allait être au courant pour son départ... que même Ryan était au courant.... Juste entendre ce nom, il me faisait grincer des dents. Je pris une gorgée de café tout en continuant à la regarder parce que ça me dépassait, mais je ne pouvais pas dire grand chose. Je regardai la jolie rouquine enlever sa veste pour laisser davantage voir sa robe... Elle était sexy habillée de la sorte. J'avais juste envie d'arriver par derrière, frôler ses bras de mes mains pour ensuite l'embrasser dans le cou et baisser sa fermeture éclair pour la prendre sauvagement sur ce bureau. Je secouai la tête un instant avant de me ressaisir et revenir à la réalité.

- Tu... tu vas dire à India pour nous deux... ou tu vas tenir ça mort?

C'était quand même à savoir, car je ne voulais pas que ma soeur l'apprenne et qu'elle me saute dessus parce que moi je serai resté aux sols américains. Puis, elle m'apprit qu'elle partait le 15 mai et je dois dire que j'étais encore plus surpris!

- 15 mai! Dis-donc tu pars vraiment bientôt! T'es sûre de vouloir partir comme ça et tout abandonner ici... ??? C'est vite non?

Je sais que l'avais poussé à accepter, mais là, je ne voulais plus qu'elle parte. Je bu à nouveau une gorgée de mon café, mais là, je ne pense pas qu'il allait  me réveiller plus que je ne l'étais là. Alexie alla fermer la porte et je la vis se diriger vers moi sentant son parfum arriver jusqu'à mes narines pour m'envoûter encore plus.

- Des courriels?.... ok... pas de problème...

J'avais une tête à envoyer des courriels moi? Pour lui dire quoi d'abord? Je ne sais pas qu'est-ce qu'elle pensait mais on pensait vraiment pas à la même chose là maintenant. Je me rapprochai alors d'elle tout en lui prenant les mains. Oui, je jouais peut-être à un jeu dangereux en ce moment, mais là c'était inconcevable qu'elle parte.

- Tu vas me manquer...

Oui, je l'avais dit parce que c'était vrai! Puis, je voulais en profiter pour la toucher plus qu'il ne le fallait pour que je garde ça bien en tête. Tout mon corps criait mon désir et pourtant, je savais que c'était mal ce que je voulais faire et je n'étais pas capable de faire machine arrière. Devais-je me blâmer pour avoir autant de désir pour une femme comme Alexie?

  Mais oui Nate… c’est toi-même qui m’a dit que c’était une opportunité en or. »

Je ne comprenais pas pourquoi il disait soudainement l’inverse de tout ça. C’était déstabilisant et c’était justement ce que je ne voulais pas entendre parce que oui, ça me faisait peur d’y aller et de laisser tout ici derrière moi. Je me contentai d’aller fermer la porte, pour avoir un peu d’intimité quand même. J’allai m’installer près de Nate en laissant une bonne distance entre nous. Je lui proposai de s’échanger de courriel et bien qu’il ne semble pas convaincu, il me répondit positivement, ce qui me fit sourire.
Puis, mon cœur fit un bon énorme lorsqu’il me mentionna que j’allais lui manquer. Mon visage s’était adouci parce que j’étais juste complètement gaga. Il me sortait jamais des trucs comme ça et voilà qu’il le faisait. C’était mignon mais ça me rendait le cœur gros aussi.

« Tu sais bien que tu vas me manquer aussi. »

Ça me faisait réellement chaud au cœur de l’entendre me dire ça. D’un autre côté, j’allais lui manquer ou bien juste l’éventualité de pouvoir à nouveau couché avec moi allait lui manquer. Je ne savais pas trop ce qui se passait dans sa tête, ou même dans son cœur mais son comportement devenait de plus en plus louche. Et voilà qu’il me prenait les mains après avoir déposé son café. Je ne comprenais pas trop cette affection. Moi qui m’étais promis de le bouder pour un bon moment. Il ne m’aidait pas là. Je soupirai.

« Et puis… merde, embrasse-moi. »

Je tirai sur ses mains pour qu’il m’enlace et je collai mon front contre le sien avant d’aller à la rencontre de ses lèvres avec les miennes. Je l’embrassai bien tendrement avant de réaliser que mes stores de la baie vitrée n’étaient pas fermés. De toute manière, ça allait subir. C’est donc après quelques secondes que je mis fin à cet échange. J’en restai néanmoins toute déboussolée.

« Je… je dois partir, j’ai faim! »

Et pourtant, je le regardai dans les yeux en me mordant la lèvre inférieure. Il était tellement beau et avec son uniforme en plus, c’était juste beaucoup trop pour moi. Je pris son visage à deux mains, venant caresser ses joues à l’aide de mes pouces avant de lui voler un autre baiser pour finalement me lever. Je devais rompre cette proximité car sinon ça allait être incontrôlable.

lexie me dit en retour que j'allais lui manquer, ce qui était rassurant dans un sens, car je me demandais si elle tenait un peu à moi quand même après ce que nous avions vécus ensemble. Bon... que de brefs instants, mais quand même, ça avait été assez marquants. Je lui avais pris les mains parce que j'avais eu envie de la toucher et je me disais que c'était un geste plutôt anodins pour l'instant... Puis, elle avait soupiré et elle avait tiré sur mes mains pour qu'elles viennent se poser sur sa taille pendant que nous nous collions un instant et nous nous embrassâmes. C'était si bon, si enivrant que j'aurais voulu que ça dure encore plus longtemps, mais la jeune femme en avait décidé autrement. Mes mains glissèrent tout le long de son dos, j'étais déjà bien excité par ce qu'elle venait de faire... j'en voulais plus. Puis, elle avait saisit mes joues tout en me regardant, je le voyais qu'elle en avait envie... il fallait qu'elle cède! Puis elle s'était levée en m'annonçant qu'elle avait faim, qu'elle devait partir.

- Déjà? Laisse-moi alors te déposer où tu veux... On va manger un truc et on....

Et on termine la soirée ensemble, c'était aussi simple que ça. Non parce que l'idée qu'elle parte me désarçonnait complètement et là je voulais profiter des derniers instants avec elle. Et j'étais prêt à faire beaucoup pour qu'elle reste au moins avec moi ce soir. J'étais un peu égoïste quand même! On était quelque chose l'un pour l'autre, mais on était pas capable de le définir. Je m'étais alors levé et je l'avais rejointe pour l'embrasser à la nuque après lui avoir dégagé les cheveux. Tout mon être était électrisé par sa présence alors son touché, me rendait déjà complètement fou. Les stores du bureau étaient ouverts, mais je m'en moquais au poins où en était rendu, je pense que Nightmare nous avait bien oublié.

- Alors? Soit on reste ici ou soit... que tu viens avec moi?

Parce que rester ici, on savait très bien comment ça allait finir et venir avec moi prétendait aussi la même chose, mais bon! Peu importe, j'espérais qu'elle veuille bien, mais vus ses signaux de toute à l'heure, je dirais que c'était gagné pour moi.

 
e tenais à Nate plus qu’à tout au monde et de l’entendre me dire que j’allais lui manquer, eh bien ça me peinais beaucoup. J’étais également surprise qu’il me l’avoue car bien que je m’en doute quand même un peu, je ne pensais pas qu’il me l’aurait finalement dit. Il avait un gros orgueil mais je pouvais parfois percevoir que je semblais être importante pour lui. Ou peut-être qu’il était comme ça avec toutes les filles avec qui il couchait. Va savoir, je le connaissais pas avec les autres. J’étais néanmoins prise d’émotion et je l’avais tiré à moi pour qu’il m’enlace et qu’il m’embrasse. Il ne se fit pas prié pour le faire puisqu’il me rendit mes baisers avec autant de passion que je lui en donnais. C’était juste beaucoup trop bon, cet homme était littéralement une drogue. Pas surprenant qu’il avait des tonnes de nunuches à ses pieds. Pas que j’étais nunuche là… bien qu’il avait le don de me rendre molle bien souvent. Je m’étais néanmoins levé en lui disant que j’avais faim. Je n’avais presque rien mangé de la journée et je devais partir d’ici car être seule avec lui de la sorte, ça annonçait rien de bon. Je me dirigeai vers mon bureau où j’eus simplement le temps de ranger mon porte-monnaie dans mon sac à main.

C’est alors que Nate vint alors se coller dans mon dos, glissant l’une de ses mains au niveau de ma hanche, je pouvais sentir son bassin contre mes fesses et son autre main dégagé ma nuque de mes cheveux pour venir y déposer ses lèvres. Je fermai aussitôt les yeux en me laissant à cette douce attention pendant un petit moment. Je savais très bien qu’il terminait sa phrase d’une autre façon en m’embrassant de la sorte. J’avais envie de la même chose que lui. Je ne comprenais pas ce qui se passait entre nous mais c’était fort, vraiment fort et j’avais beaucoup de mal à ignorer mon cœur qui s’emballait, mes mains qui tremblait et tout ça, sous l’effet du désir et de l’envie que j’avais à son égard. Il me chuchota un truc à l’oreille et je me tournai alors pour lui faire face. Mon regard croisa le sien quelques secondes avant de venir l’embrasser, mordant tout doucement sa lèvre inférieure en glissant mes mains le long de son torse. Puis, je mis fin à mon petit manège.

« Pourquoi est-ce que j’ai seulement deux choix? »

Je posai mes lèvres sur sa joue, puis sur ses lèvres. Il colla son bassin totalement contre le mien et je pouvais sentir bien des choses par cette proximité. Je devais avoir les joues en feu alors qu’il relevait la coté de ma robe en y glissant sa main. C’était juste beaucoup trop difficile de lui résister mais je devais prendre sur moi. Prendre la petite volonté qui me rendait pour décoller mes lèvres des siennes.

«  Tu sais que je t’en veux Nate han… »  

Il ne semblait pas comprendre. Je secouai la tête en me décollant de lui. Il ne voyait donc rien, c’était une peine perdu et je ne voulais plus continuer à me battre. Surtout pas maintenant que j’allais quitter le pays.

« Laisse tomber, c’est pas important visiblement. »

ous mes sens étaient en éveil, mon corps se tenait contre celui d'Alexie et il l'appelait sans cesse. En venant ici, je ne pensais pas que j'aurais le droit à ce genre d'échange, mais je dois dire que je m'étais laissé pris au jeu. C'était plus fort que moi. J'étais entièrement à sa merci parce que je dois bien l'avouer ce n'est plus ma tête qui me contrôlait en ce moment même. Alexie était le genre de fille qui dégageait de la sensualité à l’extrême. Tout mon être la désirait et elle pouvait très bien sentir au niveau de ma ceinture à quel point je la voulais là maintenant. Nous nous embrassâmes à nouveau et j'y mis plus d'ardeur encore que les fois précédentes, mais malheureusement, ma compagne se dégagea pour reculer me laissant penaud un instant. Je lui avais proposé entre temps deux choix bien intéressants à mon avis, mais elle semblait plutôt confuse ou bien vexée.

- Tu voudrais quoi?

Parce que si mes deux choix ne lui plaisaient pas, elle pouvait décidé autrement, car moi j'étais prêt à accepter n'importe quoi. Je m'étais alors rapproché à nouveau pour retrouvé cette proximité si attrayante. Mes mains se retrouvèrent sur ses hanches, pendant que mon bassin lui proposait une invitation assez évidente. Puis, elle avait dit qu'elle m'en voulait et je ne comprenais pas pourquoi elle m'en voulait. J'avais froncé les sourcils parce que ça semblait important pour elle tout de même.

- Qu'est-ce qu'il y a? Explique moi pourquoi tu m'en veux? J'ai fait quelque chose que tu n'as pas aimé?

Je l'avais retenu par la main et je l'avais regardé dans les yeux pour lui demander tout ça, car visiblement, elle avait besoin qu'on parle avant de céder entièrement à la tentation.

- Est-ce que tu penses que ce que nous faisons là c'est mal? Tu m'en veux pour ce que je fais?

Parce que je pouvais comprendre le fait que je jouais clairement avec ses sentiments si elle avait trop d'attentes pour moi. J'avais soupiré, peut-être valait-il mieux que je me sauve après tout. Je n'aimais pas quand ça devenait compliqué et là, c'était en train de le devenir. Pourquoi on ne pouvait tout simplement pas vivre le moment présent? Je n'avais pas de plan pour la soirée, mais je savais que je ne me sentirais pas bien de rentrer seul chez moi ce soir.

 
orsque nos lèvres se rencontrèrent, Nate y mit autant d’ardeur que moi dans cet échange. Comme si c’était ce que nous avions besoin de plus au monde à l’instant présent. C’était une chance que le bureau était techniquement fermé et qu’il n’y avait que nous et la secrétaire encore de présent car sinon on aurait bien donné un beau spectacle. Je me décollai de lui car j’étais confuse, je ne savais plus trop quoi faire, quoi penser. Je m’étais promis que j’allais lui en vouloir et encore une fois, j’étais tellement faible devant lui. J’oubliais tout et la seule chose que je voulais était d’être avec lui et de pouvoir le toucher à ma guise. D’un autre côté, le coté interdit de notre relation la rendait tellement intéressante. J’étais pathétique. Il m’avait retenu par la main afin que je ne m’éloigne pas trop. Je haussai simplement les épaules lorsqu’il me demandait ce que je voulais. Je ne savais pas ce que je voulais honnêtement. Ou peut-être que dans le fond si, mais je m’empêchais d’y faire face et de lui avouer.

« Oui, tu as fait quelque chose que je n’ai pas aimé. »

Il pensait que c’était pour quelle raison que j’avais quitté son appartement en claquant la porte la dernière fois? Il s’en foutait très probablement aussi mais bon. On était rien l’un pour l’autre et je devais sérieusement arrêter de m’en faire avec tout ça. Je partais, il n’allait jamais avoir rien de plus avoir nous. C’était la fin de notre relation, la fin de notre histoire. On allait garder contact au début pour finalement s’oublier. Elle était fait ainsi la vie.

« C’est mal ce qu’on fait Nate, c’est même très mal sachant qu’on s’était mis d’accord sur le fait qu’on allait plus se voir mais on est les deux fautifs dans cette histoire. »

Ce n’était toutefois pas la raison pourquoi je lui en voulais. Je le regardai alors, est-ce que je voulais vraiment m’aventurer dans une conversation aussi compliquée aussi houleuse pour absolument rien. Est-ce que j’allais me sentir mieux? Peut-être… mais peut-être pas aussi. Et puis, j’allais partir bientôt, je ne voulais pas partir en sachant qu’on était en froid tous les deux. Je voulais quand même qu’il garde une bonne image de moi.

« C’est difficile de tenir parole han… mais bon, c’est probablement l’une des dernières fois qu’on se voit. Je vais être vraiment occupée dans les prochains jours. »

Je me pinçai les lèvres, l’air pensif. Je posai ma main contre son pectoral, où il y avait son badge de policier. C’était peut-être une idée stupide, en fait, c’était une idée stupide mais je lui proposai quand même. Dans le pire des cas, il allait refuser.

« Et si on partait, là… maintenant. On roule… on sort de la ville et on va manger ailleurs. On revient demain. On est vendredi… tu ne travailles pas demain et moi, je dirai à l’animalerie que je suis malade. On peut bien se permettre une dernière folie, non? »

Je lâchai un petit rire en secouant la tête.

« T’as aussi le droit de dire que c’est totalement stupide. »