(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Sam 30 Mai - 12:49
Edward + Charlie dead and living
A
u final, je ne regrettais absolument pas d'avoir fait confiance à Edward. J'avais des doutes énormes, lorsque je l'avais appelé. Je m'étais trouvé carrément pitoyable quand je l'avais appelé. Comme si j'étais tellement désespéré que j'avais recours à la superstition. En plus, le portrait que m'avait Marina du jeune homme était assez peu flatteur. Elle me l'avait décrit comme étrange, menteur et assez dérangé. Enfin, venant de Marina, je ne pouvais être convaincu de la véracité de ses propos. J'avais un peu fait quitte ou double, en donnant rendez-vous à Edward. J'espérais simplement ne pas me faire escroquer, mais je pensais que rien ne se produirait. Ou alors que ce serait bidon. En bref, je ne m'attendais pas du tout à cela et j'étais tout troublé. J'y croyais véritablement, désormais, mais cela me paraissait toujours étrange puisque je ne voyais pas June. C'était un peu comme si June me parlait à travers le corps d'Edward. J'étais donc partagé entre la joie immense de pouvoir lui parler mais aussi une tristesse sans nom. Lui reparler me faisait réaliser à quel point elle me manquait.
"Elle sourit et souhaite que ton bonheur…" Son sourire. Une des seules choses dont le souvenir était resté intact. Je ne remarquais pas ce genre de détails chez une fille, en général, mais le sourire de June m'avait toujours marqué. Elle avait, comme moi, des fossettes qui se formaient au creux des joues. En fait, elle me ressemblait tellement ! Nous avions le même sourire. Mais le sien dégageait une sorte de sincérité. Et il était contagieux. Je la trouvais tellement belle, sans rire. Je m'excusais ensuite auprès d'Edward, qui devait transmettre nos messages et entendre parler de nos histoires de familles inintéressantes. Si il faisait ça souvent, il devait en avoir entendu beaucoup. Mais bon, je me sentais un peu gêné qu'il soit obligé de se mêler de nos problèmes tous plus ridicules les uns que les autres. Et que j'avais moi-même causés, en plus. "Je suis là pour ça Charlie... Tu n'en as pas à t'en faire... Et puis, ta soeur comprend bien ce changement, mais c'est aussi le chemin que tu devait prendre et tu apprendras à t'en sortir, car tu es fort et que tu es une bonne personne". Ces paroles me touchaient énormément. Venant de June, elles ne pouvaient que me faire du bien. C'était la personne qui me connaissait le mieux, et apparemment, elle suivait depuis "la lumière" ma vie actuelle. Elle savait tout, absolument tout, et ses conseils étaient donc d'une très grande valeur. J'étais si abasourdi ! Voir qu'elle ne m'avait pas oublié, qu'elle "suivait" ma vie et qu'elle prenait même le temps de me dire bonjour, à sa manière, était sûrement la plus belle chose. Elle avait pourtant un fiancé —j'ignorais complètement ce qu'il était devenu, d'ailleurs— et puis il y avait les parents, à qui j'avais fait tant de mal. Bref, il y avait plein de personnes qu'elle aurait pu visiter, mais elle prenait le temps de le faire pour moi, son idiot de frère. Son amour était inconditionnel et ça m'allait droit au coeur.
"Tu dois lui dire au revoir maintenant... " Ah oui. Cela ne pouvait évidemment pas durer éternellement, je le comprenais. En regardant Edward, je remarquai qu'il était devenu très pâle. Il avait un teint maladif, et je compris que contacter les défunts devait être physiquement et mentalement très éprouvant pour lui. Et malgré cela, il le faisait, il continuait d'aider les gens. Je l'avais mal jugé. Je l'aimais bien, finalement. Marina s'était trompée en me le décrivant ; je le trouvais généreux et très aimable bien qu'il semblait toujours mettre une sorte de distance entre vous. Son pouvoir devait simplement le bouleverser. « Euh, oui… » Il fallait que je dise quelque chose, mais j'avais tellement d'idées à exprimer que je ne savais pas où commencer. C'était le moment de tout déballer, parce que je ne savais pas si j'allais pouvoir reparler à June un jour. « Wow, bon… Merci pour tout, June. J'ai bien l'impression que t'es la seule qui me soutient encore, merci d'être toujours là pour moi. J'suis un frère vraiment nul et je te jure que je regrette tout ce que j'ai pu faire aux parents. J'espère qu'ils vont bien. Veille sur eux, si ça t'est possible, ils ont plus besoin de toi que moi. Même si tu me manques atrocement… » J'avais dit tout ça d'une traite, et je m'arrêtai un instant pour reprendre mon souffle. « J'aimerais te rendre fière mais je pense que j'en suis incapable. Enfin, j'ai changé, j'suis plus pareil qu'avant. J'ai peur de devenir exactement tout ce que tu détestes. Tu vois, tout ce dont j'ai envie c'est que tu sois fière de moi. Que tu sois fière d'être ma soeur, autant que je suis fier d'être ton frère. Je fais mon possible » Je déballais sincèrement ce que j'avais sur le coeur, des choses que je n'avais jamais dites à personne, parce que seule June aurait pu les comprendre. Et je ne me serais jamais douté que j'allais un jour lui adresser de nouveau la parole. Mais ça me faisait tellement du bien d'enfin mettre des mots sur ces sentiments. J'étais infiniment reconnaissant envers Edward. « Ça me ferait vraiment plaisir que tu viennes dans mes rêves » conclus-je timidement. Je n'osais pas lui en demander trop. Après tout, j'étais vivant et elle morte, je n'étais pas le plus à plaindre dans l'histoire. « Au revoir, June » terminai-je. C'était la deuxième fois que je lui disais adieu. Ça faisait toujours aussi mal.
WILDBIRD
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(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Sam 6 Juin - 13:02
Edward + Charlie dead and living
T
oute conversation avait une fin et dans mon cas toute conversation avait un prix. Plusieurs médiums sont capables d'enchaîner les clients, mais pour moi c'est différent, j'ai besoin de plusieurs heures de répit pour revenir à la réalité et me débarrasser de cette énergie, de cette "vie". Charlie devait faire ses adieux et je vis tout de suite dans ses yeux qu'il trouvait que c'était déjà trop tôt, mais je ne pouvais pas maintenir le contact beaucoup plus longtemps, car ça serait abuser. Tout ce qu'il dit à sa soeur était vraiment beau et je savais que ça soeur en serait très contente même s'il disait qu'il avait peur de devenir quelqu'un qu'elle allait détester.
- Ta soeur fait dire qu'elle ne va jamais te détester, même qu'elle te dit de réfléchir avant d'agir et qu'elle sera là pour t'aider quoi qu'il arrive, mais que tu dois être fier de toi, c'est l'essentiel.
Il ne fallait pas qu'il fasse quelque chose pour les autres, mais pour lui-même. Je ne sais pas si ça rassura Charlie, mais parfois il était difficile d'être fier de soi-même... Il fallait que je regarde ma vie pour le constater. Je ne l'avais pas eu facile, j'avais même été abandonné, alors comment un gars brisé pour réussir à se réparer seul? Il fait des erreurs et il essaye de survivre voilà tout. Charlie était à nouveau émotif, car lui dire au revoir c'était comme s'il le faisait la première fois. Il ne l'avait pas pu le faire à l'accident à ce que j'avais pu comprendre, mais là, il le pouvait. June me regardais, toujours à côté de son frère pour me dire qu'elle était prête à le visiter en rêves aussi souvent que possible.
- Elle ira te visiter et elle t'enverra de temps en temps de petits signes qui te feront penser à elle. Elle t'embrasse sur la joue et te serre fort.
Je lui indiquai sur quelle joue, elle lui faisait le baiser et une fois que l'étreinte fut terminé, je reculai ma chaise pour me pencher vers l'avant et me frotter les yeux un instant. J'avais souvent ce genre de réaction, car souvent ça me donnait la nausée, mais j'étais capable de me contenir. Je restai silencieux pendant plusieurs secondes et bien entendu Charlie voulait savoir si ça allait, c'est pourquoi j'ai levé l'index dans les airs devant lui pour qu'il attende quelques minutes. Je pris de fortes respirations pour me recentrer et me dégager de cette énergie le plus possible. Quand je relevai la tête, je souris faiblement à Charlie.
- Désolé, il me faut du temps des fois pour revenir à la réalité.
Pourtant, je voyais toujours June, mais le contact ne se faisait plus. C'est comme si j'avais appuyé sur "mute" d'une télécommande. J'imagine que Charlie avait de nombreuses questions, mais j'aimerais aussi avoir son avis sur la séance et sur ce qui s'était passé. Maintenant que j'avais touché Charlie, je le connaissais mieux. Il n'était pas un ange, mais pas un démon non plus, il essayait juste de vivre, de survivre... un peu comme moi.
WILDBIRD
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(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Lun 22 Juin - 13:39
Edward + Charlie dead and living
J'
étais complètement bouleversé par la séance. Même un peu incréduble. C'était absolument dingue, ce qui venait de se produire ! Au-délà du fait d'avoir pu reparler à June, c'était toutes mes croyances qui s'en retrouvaient bouleversées. Moi qui avait toujours été très terre-à-terre, aimant la raison et les faits scientifiquement prouvés, je ne pouvais plus nier l'existence d'un sixième sens inné chez certains individus. Je n'avais jamais cru en toutes ces choses-là, les histoires de fantômes, d'esprits, le spiritisme… Pour moi, les médiums n'étaient que des fous ou des arnaqueurs, et parfois même les deux. Or, Edward venait de me prouver le contraire. J'étais convaincu de la véracité de son talent ; si June n'avait pas été là, il n'aurait jamais pu savoir toutes ces choses que seules June et moi connaissions. Et il y avait quelque chose en lui qui me faisait croire qu'il était sincère. Oui, je sentais que c'était quelqu'un de bon. Mais mon bouleversement allait au delà de ça. Si l'homme était capable de communiquer avec l'esprit des mots, cela remettait tout en question. Les théories les plus farfelues pouvaient s'avérer être vraies. Toutes ces histoires de fantôme, de réincarnation, de malédiction… Pourrait-ce être possible ? Je frissonnais à l'idée que ces éléments horrifiques puissent être réels.
"Ta soeur fait dire qu'elle ne va jamais te détester, même qu'elle te dit de réfléchir avant d'agir et qu'elle sera là pour t'aider quoi qu'il arrive, mais que tu dois être fier de toi, c'est l'essentiel" C'était tout June, ça. Le coeur sur la main, toujours en train d'aider tout le monde. C'était le genre de fille qui allait toujours s'arrêter pour donner de l'argent ou un sandwich à un vagabond, alors que tout le monde lui passait devant sans le remarquer. Parfois même, elle souffrait de ne pouvoir aider tous ces gens dans le besoin. Elle avait d'ailleurs fait partie de beaucoup d'associations caritatives, de son vivant. Y'avait pas à dire, c'était une femme merveilleuse, bien meilleure que moi. Et pourtant, c'était elle qui était morte, alors que la logique aurait voulu que ce soit moi qui parte en premier. Je ne servais à rien sur cette terre, tandis que June aurait pu changer les choses. "Elle ira te visiter et elle t'enverra de temps en temps de petits signes qui te feront penser à elle. Elle t'embrasse sur la joue et te serre fort" J'hochai la tête, doucement. Edward me désigna la joue sur laquelle elle m'embrassait. Je me concentrais de toutes mes forces pour essayer de ressentir quelque chose, mais malgré tous mes efforts, rien ne se produisit. Je ne sentais que le vide contre ma peau. J'aurais tant aimé sentir le contact de ses bras autour de mes épaules… Juste une dernière fois. Mais c'était impossible.
Le contact se rompit. Je le sus presque immédiatement. Edward devint livide, et je crus pendant un instant qu'il allait vomir à mes pieds. Je lui demandais presque aussitôt s'il allait bien, mais il me répondit simplement en levant son index. C'était assez clair qu'il ne se sentait pas bien. Je n'avais jamais cru qu'on puisse être aussi pâle. À force de côtoyer les morts, il allait finir par y laisser sa vie. Cette pensée me fit frémir. J'aurais bien aimé le connaître un peu plus. Il m'avait l'air d'être un garçon sympathique, et je devais admettre que son don m'intriguait. Comment avait-il eu connaissance de sa capacité ? Est-ce que ça influait sur sa vie quotidienne ? Je lui trouvais une expression assez fatiguée, voire triste. "Désolé, il me faut du temps des fois pour revenir à la réalité" me dit-il en se redressant, un petit sourire sur le visage. Non, c'était sûr, ce don le rongeait. Cela semblait être très éprouvant. Même si l'on pouvait imaginer que c'était une chance de pouvoir communiquer avec les disparus, cela devait en vérité être une malédiction. C'était comme si il était funambule sur le fil qui séparait la vie et la mort… Il menaçait de tomber d'un côté ou de l'autre. « Est-ce que tu veux quelque chose à boire ? Ou à manger, peut-être ? » lui demandai-je doucement. Je n'avais pas envie qu'il fasse un malaise là, devant moi. Je passais une main dans mes cheveux, ceux-là même que June m'avait demandé de ne pas couper quelques instants plus tôt. Je n'arrivais toujours pas à réaliser qu'elle m'ait vraiment dit ça. « Je ne sais comment te remercier, vraiment. Tu ne peux pas imaginer à quel point ça m'aide. Enfin, ma vie est franchement chaotique ces temps-ci et… ça me fait du bien de savoir que du côté de June, je n'ai pas trop de soucis à me faire. C'est un peu comme si on m'enlevait un poids des épaules. » Je lui souris faiblement. « Ce n'est pas trop à supporter, ce don, dans la vie de tous les jours ? J'imagine que ça ne doit pas être facile… Tu fais beaucoup de séances comme celle-ci ? ». J'avais bien envie d'engager la conversation, car il me paraissait malgré tout amical et intéressant, mais j'ignorais s'il en avait la force. « Au fait, combien je te dois ? ».
WILDBIRD
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(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Lun 29 Juin - 23:13
Edward + Charlie dead and living
C
harlie semblait avoir apprécié la séance que nous avions eu ensemble. Je ne pouvais pas dire que je me sentais bien après ça, mais je ne regrettais jamais de faire ça pour les gens. C'était un cadeau que je leur offrais en quelque sorte. Chaque fois, je me sentais vider, je me sentais également nauséeux. C'était difficile, mais au fil du temps j'avais pu trouver des trucs pour me remettre vite sur pieds. C'était pas au point et je savais que je pouvais améliorer le tout. La majorité des médiums ne se sentaient pas comme moi je me sentais. Je ne pouvais pas faire plusieurs consultations dans une journée. Je devais doser.
« Est-ce que tu veux quelque chose à boire ? Ou à manger, peut-être ? » - Il me faudrait quelque chose de très sucré... n'importe quoi... une pâtisserie, un jus... s'il te plaît.
Je ne sais pas trop s'il avait quelque chose du genre, mais ça me faisait toujours mieux. Il se mit à la recherche de ce que je lui demandais sans hésiter et pendant ce temps je restai assis en me frottant les genoux et en fermant les yeux dans l'espoir que ce vertige passe vite. Mes mains tremblaient légèrement.
« Je ne sais comment te remercier, vraiment. Tu ne peux pas imaginer à quel point ça m'aide. Enfin, ma vie est franchement chaotique ces temps-ci et… ça me fait du bien de savoir que du côté de June, je n'ai pas trop de soucis à me faire. C'est un peu comme si on m'enlevait un poids des épaules. Ce n'est pas trop à supporter, ce don, dans la vie de tous les jours ? J'imagine que ça ne doit pas être facile… Tu fais beaucoup de séances comme celle-ci ? ».
Je lui souris faiblement, car tout ce qui comptait c'était qu'il soit content du message et qu'il me respecte par la même occasion. Charlie me tendit un beignet et une boisson gazeuse. Pas le mélange parfait, mais ça allait me booster en un rien de temps.
- C'est pas facile, je vais te dire la vérité... même que c'est pénible. Il m'arrive de mieux contrôler mes émotions certaines fois, mais là, c'est difficile! Je reprends du service aussi, j'ai été absent pendant un temps, je dois mieux canaliser les énergies... En fait, c'est surement du charabia pour toi tout ça.
Je pris une pause pour boire une grosse gorgée de mon coke.
- Je suis content que tu sois satisfait, ta soeur est une personne incroyable! Elle avait une grande énergie!
J'aimais redonner espoir ou bien j'aimais au moins leur donner une dernière conversation avec les gens qui sont partis trop tôt. Puis, Charlie me demanda combien il devait me payer pour la séance.
- 60 dollars...
J'espérais que ça soit correct, il ne semblait pas crouler sur l'or, mais le tarif que je demandais était correct même que d'autres aimaient bien s'en permettre et demander plus. Je mangeai mon beignet parce qu'il était trop bon et je commençais déjà à aller mieux. Charlie était bien aimable et je dirais qu'il était un des rares que je rencontrais qui semblait avoir mon âge.
- Chouette l'appart!
Kenneth était partit de Miami, il m'avait laissé du fric pour payer une partie du loyer, mais je n'avais plus de coloc et si je ne m'en trouvais pas un nouveau, j'allais devoir quitter l'appartement et retourner vivre dans ma bagnole... Ça ne me disait rien.
WILDBIRD
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(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Lun 6 Juil - 18:33
Edward + Charlie dead and living
E
dward ne se sentait pas du tout bien, cela se voyait. Il avait déjà, de base, le visage fatigué. Son teint pâle et ses yeux cerclés de noirs lui donnaient un air maladif. Mais là, il était presque devenu translucide et je m'attendais à le voir tourner de l'oeil d'ici peu si je n'agissais pas. C'est donc tout naturellement que je lui demandais si il avait besoin de manger quelque chose. Il me répondit qu'il lui fallait un truc très sucré, aussi lui apportai-je un beignet et un soda. C'était le mieux que j'avais pu trouver dans les placards. Blake et moi n'étions pas très organisés et nous ne faisions pas les courses à un rythme régulier. Disons que nous y allions de temps à autre, quand nous n'avions pas la flemme, et nous achetions un peu n'importe quoi. Des pâtes, du riz... Et beaucoup de biscuits et de plats préparés. Nous étions tous deux nuls en cuisine. Et selon nos appétits respectifs, nos provisions pouvaient durer de une semaine à deux jours. Si bien que nous nous retrouvions assez souvent les placards vides, attendant que l'un de nous y aille. Nous espérions tous deux que l'autre s'en chargerait. Enfin, j'avais réussi à trouver ce beignet (dont la date de péremption était sûrement dépassé... mais bon) et une canette de soda. J'espérais que cela suffirait à Edward, car je n'étais pas sûr de trouver mieux dans l'immédiat. Il me remercia rapidement et se mit à croquer dans le beignet. Je m'attendais presque à le voir recracher, vu qu'il devait être périmé, mais il mangea le tout sans mot dire. Et j'avais bien intérêt à me taire quant à la fraîcheur du produit. Il ne manquait plus qu'il pense que je servais de la nourriture avariée à mes invités !
« C'est pas facile, je vais te dire la vérité.... même que c'est pénible. Il m'arrive de mieux contrôler mes émotions certaines fois, mais là, c'est difficile ! Je reprends du service aussi, j'ai été absent pendant un temps, je dois mieux canaliser les énergies... En fait c'est sûrement de charabia pour toi tout ça » me répondit-il quand je le questionnais au sujet de son don. Tout cela me fascinait, mais je ne l'enviais pas pour autant. À première vue, ce devait être génial de transgresser les règles de la science pour discuter avec les morts, mais maintenant que j'avais vu les effets que cela avait sur lui, je ne pouvais pas l'envier. Ce devait très dur. Comme si il se sacrifiait un peu à chaque fois, pour aider les autres. C'était sans aucun doute un garçon très courageux et généreux, car peu serait prêt à souffrir pour soulager les âmes en peine. Enfin, cela devait aussi lui permettre de gagner un peu d'argent, mais tout de même. À sa place, je ne sais pas si j'aurais fait de même. « C'est vrai que c'est un peu compliqué pour moi » avouai-je en souriant. « Et est-ce que tu penses qu'un jour tu arriveras à le faire sans souffrir par la suite ? C'est comme une sorte de pouvoir que tu dois apprendre à maîtriser, non ? » J'étais très curieux tant cela me semblait relever du fantastique. Je me serais presque cru dans Harry Potter. Il but ensuite une grande gorgée de soda et parut reprendre quelques couleurs. Enfin, c'était un bien grand mot, car il restait tout de même très pâle. Mais il parut reprendre du poil de la bête. « Je suis content que tu sois satisfait, ta sœur est une personne incroyable ! Elle avait une grande énergie ! » Sa remarque me fit sourire. Il était vraiment gentil. Et puis, il avait raison, pour June. Même de son vivant, elle dégageait une énergie incroyable. Elle avait tout le temps la pêche, le sourire aux lèvres. Un peu comme moi, à cette époque, au final. Mais contrairement à moi, elle était généreuse. Elle avait toujours un mot gentil pour tout le monde. Elle se souciait en permanence des autres tandis que j'avais toujours été un peu égoïste, pour ma part. « Et encore, tu l'aurais connue vivante ! C'était une boule d'énergie, de bonne humeur, de joie. Je suis content que la mort ne lui ai pas enlevé » fis-je avec un petit sourire nostalgique. Je n'arrivais toujours pas à croire ce qui venait de se passait, car cela relevait de l'impossible. Enfin... Je ne savais plus très bien ce qui l'était ou non, désormais. Tout ce qui était sûr, c'était qu'Edward était quelqu'un d'incroyable, et son don l'était tout autant. Je lui demandai ensuite combien cela allait me coûter. Je me doutais que ce ne serait pas donné, parce que si c'était sa seule source de revenue... Il fallait bien qu'il vive. Néanmoins, je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi cher. 60 dollars me paraissait être un prix un peu élevé, mais bon, je n'allais pas rechigner. Au début de la séance, je ne lui aurais certainement pas donné autant, mais maintenant, je lui faisais aveuglément confiance. J'étais persuadé que son talent était véritable. Et puis, je pouvais me le permettre. Mine de rien, je gagnais assez bien ma vie. Je sortis mon porte-monnaie et lui tendis trois billets de vingt dollars. « J'espère que ça ira en espèces » précisai-je. Il jeta ensuite un regard autour de lui. « Chouette l'appart' ! ». Sa remarque me fit sourire. Edward avait un côté assez enfantin, quand on le regardait bien. Quelque chose dans ces yeux évoquait une pureté et une innocence qui m'étaient inconnus. Malgré ses airs fatigués, oui, il avait l'air si jeune, bien qu'il devait avoir à peu près mon âge. Tellement innocent, pur... C'était un étrange contraste. « Ah, tu trouves ? Pourtant c'est le bordel. Mon coloc' et moi, on est pas très... ordonnés. Et pas vraiment fan de ménage non plus. J'espère que ce n'est pas trop sale » commentai-je en apercevant la poussière sur la télé. Nous n'étions pas des porcs non plus, mais disons que nous ne faisions le ménage que quand la situation devenait critique. J'allumai une cigarette. Cette entrevue m'avait beaucoup stressé et j'en avais besoin. J'espérais que cela n'allait pas trop gêner Edward. Je faisais bien attention de ne pas souffler la fumée vers lui. « Est-ce que... Excuse-moi, c'est un peu indiscret, mais tu fais autre chose dans la vie, ou c'est ta seule source de revenue ? Je veux dire, ça doit être compliqué de mener de front deux activités. Tu habites à Miami, au fait ? Tu n'as pas vraiment le teint hâlé propre aux habitants de Floride » remarquai-je d'un ton jovial. Je le comprenais bien. Moi aussi, j'étais plutôt pâle. Je devais cela à mes origines canadiennes. Même si j'avais nettement bronzé, depuis que j'étais installé ici.
WILDBIRD
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(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Jeu 9 Juil - 0:36
Edward + Charlie dead and living
C
harlie m'offrit un soda et un beignet pour m'aider à remonter la pente, car je dirais que j'avais vraiment le goût de vomir tellement ça m'avait tout retournée. C'était ma première séance après être sorti de l'asile, alors je dirais qu'il fallait que je m'adapte à nouveau. J'avais du mal avec ça et je devais trouvé un mentor pour m'aider à garder mon énergie, car je me sentais toujours vidé après. Heureusement pour moi que le sucre allait m'aider. Bien sûr, il se questionnait sur mon don et sur le comment ça fonctionne, mais il voyait bien que ça m'avait affaibli.
« C'est vrai que c'est un peu compliqué pour moi. Et est-ce que tu penses qu'un jour tu arriveras à le faire sans souffrir par la suite ? C'est comme une sorte de pouvoir que tu dois apprendre à maîtriser, non ? »
- En plein ça... je dois aider à gérer et vu que ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de séance, je me retrouve un peu sur le dos là... Je dois pouvoir améliorer le tout... c'était comme si ta soeur m'avait vider de mon énergie vitale...
Sans le vouloir bien sûr et sans doute qu'il y avait un peu de Charlie qui m'avait gober de mon énergie quand je l'ai touché. Il était certain que Charlie avait été satisfait de la séance et il était content d'apprendre que sa sœur allait bien. J'étais aussi content qu'il soit satisfait de ce que j'avais fait pour lui, car j'avais utiliser toute mon énergie pour le faire. On me donna trois billets de 20 dollars pour me payer pour ce que je venais de faire. C'était plutôt bien, ça me faisait au moins ça de gagner pour aujourd'hui. Je lui avais mentionner que je trouvais bien chouette son appartement, bien qu'il soit un peu en désordre, mais j'en concluais qu'il habitait avec un autre mec.
« Ah, tu trouves ? Pourtant c'est le bordel. Mon coloc' et moi, on est pas très... ordonnés. Et pas vraiment fan de ménage non plus. J'espère que ce n'est pas trop sale »
Je ris légèrement à sa remarque... Bon, c'était pas le grand luxe, mais c'était bien.. Aussi bien que mon appartement quoi. Je rougis légèrement parce que je ne voulais pas non plus le vexé.
- Bah ça va! Je voulais plus parler de l'espace que vous avez! Je regarde pas le ménage...
Je terminai mon beignet et je continuai de boire mon soda. Je dirais que c'était en train de me requinquer comme il faut. Bon, j'en mettais un peu, mais ça me permettrait de reprendre des forces pour retourner chez moi et ensuite je pourrais me coucher pour dormir. Le silence s'installa entre nous deux et je dois dire que ça me gênait un peu de rester là. J'imagine qu'il voulait que je débarrasse, mais à ma grande surprise, il avait d'autres questions pour moi.
Est-ce que... Excuse-moi, c'est un peu indiscret, mais tu fais autre chose dans la vie, ou c'est ta seule source de revenue ? Je veux dire, ça doit être compliqué de mener de front deux activités. Tu habites à Miami, au fait ? Tu n'as pas vraiment le teint hâlé propre aux habitants de Floride »
-Merci ? répondis-je en rigolant... parce que celle-là on ne me l'avait jamais faite. Non... mais tu as vu juste, je suis originaire de Vancouver au Canada... Je pense que j'ai gardé mon teint de la neige... ou bien c'est plus parce que j'ai été vraiment malade dernièrement.
Ou bien parce que j'avais plutôt été interné pendant 3 mois dans un institut psychiatrique et qu'on avait pas vraiment la chance de voir le soleil à tous les jours.
- Sinon, je suis aussi cuisinier/plongeur dans un petit café et je suis détective privé à mes heures aussi... J'essaye de joindre les deux bouts... Disons que c'est pas facile!
Puis, je me souviens très bien ce que j'avais vu en touchant Charlie, je savais alors qu'il parlait français couramment. J'avais même quelques mots en tête.
- "tu parles français" dis-je en prononçant doucement les mots. J'avais eu un cours de français au secondaire, mais c,était il y a longtemps. C'est ton métier... tu aimes?
Je bus à nouveau une gorgée de mon soda, ça faisait du bien à mon estomac. Il fallait que je m'en achète, mais là, je ne faisais que boire de l'eau pour économiser.
WILDBIRD
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(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Sam 11 Juil - 20:57
Edward + Charlie dead and living
C'
était presque si je ne me sentais pas coupable du malaise d'Edward ! Après tout, c'était moi qui avait insisté pour que l'on ait une séance et je l'avais pas mal sollicité pendant celle-ci. J'avais posé beaucoup de questions et pour y répondre, il avait dû dépenser une grande quantité d'énergie. Je savais que j'avais un peu tendance à culpabiliser pour tout et n'importe quoi, mais c'était de ma faute s'il était mal, aussi me précipitai-je pour lui donner à manger. Et puis, j'étais très satisfait de la séance, alors je lui devais bien ça. Sachant qu'il allait souffrir par la suite, il n'était pas obligé de faire ce qu'il avait fait ! C'était ma façon à moi de le remercier, en quelque sorte. Je me sentais assez bien, finalement. J'avais eu peur que revoir June ne me rende encore plus triste mais je ressentais un grand soulagement. Savoir qu'elle était « en paix », qu'elle pensait à moi et que ce que j'étais devenu ne la dégoûtait pas totalement me retirait un grand poids des épaules Je me sentais tout de même un peu gêné qu'Edward fut mêlé à nos histoires, quand même, bien qu'il devait avoir l'habitude. J'avais quand même dit des choses assez privée à l'intention de June et pour une raison que j'ignorais, j'avais l'impression qu'Edward en savait beaucoup sur moi. Comme si... Il avait pu lire dans mon esprit. Après tout, pourquoi pas ? S'il pouvait parler au mort, lire dans les pensées des gens ne me paraissait pas spécialement extraordinaire. Je lui posais ensuite des questions sur son pouvoir ; tout cela était nouveau pour moi et, curieux de nature, je me demandais une multitude de choses. « En plein ça... je dois aider à gérer et vu que ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de séance, je me retrouve un peu sur le dos là... Je dois pouvoir améliorer le tout... c'était comme si ta soeur m'avait vider de mon énergie vitale... » Me répondit-il doucement. À vrai dire, tout cela ne faisait qu'accroïtre mon sentiment de culpabilité, et je me hâtais de déposer les trois billets sur la table. Une chance que j'aie pensé à faire de la monnaie avant la séance ! Je me doutais bien qu'il ne se baladait pas avec un lecteur de carte bleue.
Edward complimenta ensuite l'appartement, et cela m'étonna un peu. Ce n'était pas un appart spécialement beau ou bien décoré, non, au contraire ; les murs étaient blancs, sans décorations, à part quelques posters accroché ici et là. Les meubles étaient simples et aucune esthétique particulière ne se dégageait de l'ameublement. En vérité, la déco n'était pas notre objectif, ni à Blake ni à moi. L'appart se devait d'être fonctionnel avant tout, avec une table pour manger, un canapé pour se reposer et une télé pour... pour détruire nos neurones restants avec des conneries de télé-réalité ? Oui, c'est à peu près ça. « Bah ça va! Je voulais plus parler de l'espace que vous avez! Je regarde pas le ménage... » Il avait l'air gêné, et je trouvais ça assez drôle. Mais il avait raison, l'appartement avait une belle superficie. Pour deux, c'était amplement suffisant. En même temps, ici, c'était un peu le squat par moments. Nous recevions beaucoup, enfin... les gens s'invitaient beaucoup. « Et il vaut mieux que tu ne le regardes pas » conclus-je en souriant. Ce n'était pas non plus dégoûtant mais si on regardait précisément, il n'était pas difficile de trouver de la poussière. Je commençais à lui poser d'autres questions, cette fois un peu plus personnelle. Je ne pouvais pas m'en empêcher tant Edward m'intriguait. Et puis, j'étais d'un naturel relativmeent sociale et il avait sympathique. « Merci ? Non... mais tu as vu juste, je suis originaire de Vancouver au Canada... Je pense que j'ai gardé mon teint de la neige... ou bien c'est plus parce que j'ai été vraiment malade dernièrement. » Me dit-il. J'étais partagé entre la joie d'avoir trouvé un compatriote et la curiosité par rapport à sa maladie. Mais j'étais quand même assez courtois et décidai de ne pas l'interroger sur cela. Je me contentai d'un neutre « J'espère que ce n'était pas trop grave ».
« Sinon, je suis aussi cuisinier/plongeur dans un petit café et je suis détective privé à mes heures aussi... J'essaye de joindre les deux bouts... Disons que c'est pas facile! » Ah oui, effectivement ! J'aurais pensé que son activité de médium était inconciliable avait un quelconque autre métier, mais je me trompais. Enfin, il devait plutôt faire cela pour gagner un peu d'argent. Je me demandais alors pourquoi il n'avait pas un métier plus stable. Peut-être était-ce sa maladie qui l'en avait empêché ? Je n'avais pas envie de me perdre dans des suppositions sur un sujet qui, de plus, ne me regardais pas du tout, mais j'étais intrigué. Enfin, je ne voulais pas paraître indiscret non plus. « Détective privé, c'est classe ! Tu bosses avec la police, comme Sherlock Holmes, ou pour des particuliers ? » Oui, j'étais fan de l'adaptation télévisé anglaise des aventures du célèbre détective, et j'avais ainsi appris que peu de détectives privés travaillaient en collaboration avec la police officielle. Seuls les meilleurs, en fait. « tu parles français ? C'est ton métier... tu aimes? » me demanda-t-il dans un français plutôt correct. J'étais surpris qu'il sache ce détail. Enfin, je n'étais pas à ma première surprise de la journée et j'aurais du être habitué au fait qu'Edward sache des trucs qu'il n'avait aucune raison de connaître. Je lui souris. « Oui » répondis-je en français, avec cet accent prononcé du québec qui faisait tant rires nos cousins français. Je repassais en anglais car j'ignorais ces compétences dans la langue de Molière. « Je n'aime pas vraiment. Pour tout te dire, si j'ai choisi de faire une formation d'interprète c'est juste parce que June le faisait... J'étais un gamin et je ne savais pas quoi faire. Et puis c'était une solution de facilité pour moi » Je marquais une pause. « Je viens de Québec, enfin, mes parents y sont originaires. Du coup, le français est une deuxième langue maternelle si je puis dire. Mais j'imagine que tu le sais déjà n'est-ce pas ? » Je me demandais jusqu'où allait ses connaissances sur moi. « Est-ce que tu... tu me connais ? Enfin, est-ce que cet entretien t'a permis de tout savoir sur moi ? » Je ne savais pas si l'idée qu'Edward puisse connaître tout de moi me plaisait ou non, à vrai dire.
WILDBIRD
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(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Mar 14 Juil - 13:43
Edward + Charlie dead and living
J
e dois bien l'avouer, j'étais un peu gêné de me commentaire sur son appartement parce que Charlie ne voyait pas trop mon intérêt... C'était peut-être juste parce que je n'avais pas trouvé autre chose à dire maintenant que je me trouvais seul avec lui. Je ne le connaissais pas si bien que ça même si je savais beaucoup de choses sur lui maintenant. J'avais du mal pour socialiser et c'est pourquoi la plupart des gens préférais écourter le bavardage. Je ne leur en voulais pas au contraire, j'étais du genre solitaire. Je sentais que Charlie se sentait légèrement coupable pour mon mal physique, mais ça, il n'y pouvait rien, c'était les risques du métier après tout, je savais à quoi m'attendre à chaque fois. Et puis, je dois bien le dire, je n'ai pas la bonne technique parce que ce n'est pas supposé m'affecter autant. D'ailleurs son commentaire sur mon teint me fit légèrement sourire parce qu'il avait bien deviné que je n'étais pas originaire de Miami. Je dû donc lui avouer que j'avais été malade il a peu de temps, ce qui était un mensonge quand même....
« J'espère que ce n'était pas trop grave ».
- Non... ça va! Je me sens mieux là! Mais je dirais que ce n'était pas la joie!
Il n'y avait aucune joie à être interner pendant 3 mois parce qu'on me croit fou. Bon, je n'allais pas lui dévoiler ça, car il risquait de me flanquer à la porte assez vite merci. La réaction des gens étaient toujours surprenantes bien que Eli et Lys l'ont plutôt bien pris. Puis, Charlie fut intéressé à mon travail de détective privé comme la majorité des gens.
Détective privé, c'est classe ! Tu bosses avec la police, comme Sherlock Holmes, ou pour des particuliers ? »
- Bien en fait, on ne m'a jamais demandé pour travailler pour la police, mais j'ai des contacts... Sinon la majorité du temps ce sont avec des particuliers que j'ai affaire.
Je repris une gorgée de soda tout en regardant Charlie. J'avais vu juste pour ce qui était du français parce que Charlie était interprète. Il me mentionna qu'il venait de la ville de Québec ce qui m'étonnait un peu. J'avais eu mon histoire du Canada et je savais que la Colombie-Britannique et le Québec étaient opposés, mais je trouvais ça bien de me retrouver en compagnie d'un américain d'origine canadienne.
« Je n'aime pas vraiment. Pour tout te dire, si j'ai choisi de faire une formation d'interprète c'est juste parce que June le faisait... J'étais un gamin et je ne savais pas quoi faire. Et puis c'était une solution de facilité pour moi. Je viens de Québec, enfin, mes parents y sont originaires. Du coup, le français est une deuxième langue maternelle si je puis dire. Mais j'imagine que tu le sais déjà n'est-ce pas ? Est-ce que tu... tu me connais ? Enfin, est-ce que cet entretien t'a permis de tout savoir sur moi ? »
Charlie venait de me poser beaucoup de questions c'est pourquoi j'essayais de me repasser ses questions en tête pour ne pas en oublier une. Donc, je pris quelques secondes pour analyser le tout avant d'ouvrir la bouche.
- Je connais des petits bouts de ta vie, mais je ne sais pas tout de toi, loin de là même. Je connais ta personnalité, des petits faits vécus, mais ça ne va jamais plus loin que ça, à moins de me concentrer sur des détails précis. Sinon... pour ton métier, tu devrais changer pour quelque chose que tu aimes vraiment... pour toi, pas pour personne d'autre...
Parce que faire quelque chose que nous aimons pas, ça nous détruit à petits feux. J'espère que je ne faisais pas peur à Charlie, ce n'était vraiment pas mon intention... mais il avait été curieux sur mon don et surtout bien aimable avec moi. Il était de bonne compagnie même si je devais avoir l'air un peu mort à l'heure qu'il est. Je n'allais pas tardé à partir parce que je ne voulais pas le déranger plus longtemps.
- Je suis content d'avoir fait ta connaissance Charlie.
J'avais terminé mon soda pour le déposa doucement sur la table avant de me lever.
WILDBIRD
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(#)Sujet: Re: dead and living (edward) | Mer 22 Juil - 0:12
Edward + Charlie dead and living
J
e sentais bien qu'Edward n'était pas très à l'aise. Il avait l'air d'être un garçon très timid et j'avais presque l'impression qu'il pensait que je le jugeais ou quelque chose de la sorte. J'essayais pourtant de le mettre à l'aise en lui posant des questions ; mais peut-être que cela ne faisait qu'amplifier sa gêne, au final. En tout cas, il n'avait pas de soucis à se faire avec moi. Il n'avait pas besoin d'être timide ou quoi, je n'allais certainement pas le manger ! Je ne jugeais pas les gens et je ne pensais rien de spécial sur lui, si ce n'était qu'il avait l'air gentil et timide. Il devait le savoir, vu ses dons de clairvoyance, mais cela ne changeait pas grand chose. Enfin, moi je l'appréciais. J'avais presque l'impression qu'un lien s'était crée entre nous —après tout, il avait lu dans mon esprit et cela n'aurait pas été étonnant qu'il connaisse chaque détail de ma vie. Cette pensée me gênait un peu, mais Edward devait en avoir l'habitude et puis, la plupart des choses devaient paraître assez inintéressantes. Et puis, il m'avait aidé. Il m'avait permis d'avoir une conversation avec June, ce qui était sûrement le plus beau cadeau que l'on puisse me faire. Un cadeau que j'avais toujours cru impossible à réaliser, mais là, le jeune homme m'avait bluffé. Toujours dans cette idée de le mettre à l'aise le temps qu'il recouvre ses forces (et aussi pour assouvir ma curiosité débordante), je lui posais des questions sur son travail et il me répondit qu'il était détective privé, ce qui était vraiment stylé. "Bien en fait, on ne m'a jamais demandé pour travailler pour la police, mais j'ai des contacts... Sinon la majorité du temps ce sont avec des particuliers que j'ai affaire". me répondit-il. Je trouvais cela réellement fascinant. Ce type était à la fois médium et détective privé, deux professions originales et intéressantes.
Edward me demanda ensuite si mon métier d'interprète me plaisait, me confortant dans l'idée qu'il savait désormais beaucoup de choses sur moi. Je lui répondis honnêtement. Je détestais mon job ; enfin, ce n'était pas cela en soit que je n'aimais pas, c'était plutôt le fait d'être cloîtré dans un bureau déprimant avec des collègues tout aussi déprimants et d'avoir l'impression d'être contre-productif malgré le travail fourni. Et puis, si j'avais choisi cela, c'était une solution de facilité. En sortant du lycée, j'étais encore un gosse immature qui ne savait pas du tout quoi faire de la vie. J'avais des bonnes notes à peu près partout et donc, une multitude de possibilités s'étaient offertes à moi. Mais j'ai choisi l'interprétariat par paresse, parce que c'était chose simple pour moi. Maintenant, je le regrettais car j'étais même en train d'envisager une réorientation professionnelle. Edward parut décontenancé par le nombre d'informations et de questions que je venais de lui balancer, aussi prit-il un peu de temps avant de répondre. "Je connais des petits bouts de ta vie, mais je ne sais pas tout de toi, loin de là même. Je connais ta personnalité, des petits faits vécus, mais ça ne va jamais plus loin que ça, à moins de me concentrer sur des détails précis. Sinon... pour ton métier, tu devrais changer pour quelque chose que tu aimes vraiment... pour toi, pas pour personne d'autre…" J'écoutais attentivement. En réalité, je ne perdais pas une miette de chacun de ses paroles tant ce type me fascinait. Je le voyais un peu comme si c'était un être surnaturel, une sorte de… créature clairvoyante. J'hochais la tête. « Ça doit être… bizarre de faire ça avec tant de gens différents. Comme si tu connais parfaitement des inconnus… » marmonnai-je plus pour moi que pour lui. « Mais sinon, pour mon métier, tu as raison. J'y pense, en ce moment. Mais rien n'est décidé encore » souris-je.
Puis, Edward se leva et je compris que notre discussion s'arrêtait là. Cela devait faire près de deux heures que nous étions assis-là et je cmmençais à avoir chaud. De plus, Blake n'allait pas tarder à rentrer et je n'avais guère envie de lui expliquer la présence d'Edward. Il me prendrait pour un taré. Je songeais vaguement qu'Ed aurait pu l'aider à retrouver son père, mais je chassais rapidement ces idées de ma tête. Blake était beaucoup trop terre-à-terre que moi et il n'y croirait jamais. "Je suis content d'avoir fait ta connaissance Charlie". me dit-il d'un ton amical. Je lui souris. « Moi de même ». Je l'accompagnais jusqu'à la porte et ouvrit celle-ci. « Merci encore pour cette séance. Et pour la discussion ». Après ces belles paroles, nous nous serrâmes la main et Edward s'en alla. Je le regardais s'éloigner pendant quelques instants. Ce type, c'était toute une histoire. Un médium! Et un vrai! Je n'en revenais toujours pas.