C'est la première fois que Geane était aussi agitée dans son sommeil et je me demandais si je n'y étais pas pour quelque chose après la séance de sado-masochisme que nous venions de vivre. Je voulu rassuré Geane en lui disant que je n'allais jamais la tuer parce qu'elle avait dit distinctement en dormant qu'elle avait peur de moi et qu'elle ne voulait pas que je la tue.

Seb.. Tu as déjà tué un homme ? Pourquoi tu ne recommenceras pas ? Pourquoi pas moi ? Et si je te poussais à bout et tu ne parvenais plus à te contrôler ? Tu me connais non, tu sais que j’en suis capable, comme tu es capable du pire lorsque tu t’énerves.

- Arrête, tu penses trop! Ça n’arrivera pas… je ne me le permettrai pas!

Je savais bien pourquoi elle disait ça et je dirais que je ne pouvais pas complètement la rassurer, car il est vrai que des fois je perdais totalement le contrôle de mes actes et que je pouvais être très violent. Pourtant, je réussi à la faire se coucher à mes côtés sans problème. Peu importe, elle ne devait pas vraiment constater qu’il y avait du danger, sinon elle serait repartie bien vite. Je lui demandai ensuite de me raconter son mauvais rêve parce que j’étais intrigué de savoir de quelle façon je m’y prenais pour la tuer.

Tu m’avais attaché par les mains comme tout à l’heure et tu m’avais masqué les yeux avec je ne sais trop quoi. Puis tu m’as frappé avec ce qui semblait être un fouet. T’y mettais toute ta force et plus tu me frappais et plus t’y allais fort. Je ne ressentais aucun plaisir, puis quand je t’ai demandé d’arrêter, tu m’as retiré mon masque afin que je puisse te voir. Je ne savais même pas que c’était toi au début. Et la première image que j’ai eu de toi c’était comme si tu avais la gueule du joker dans Batman. T’avais les mains remplies de sang et tu me tenais en joue avec le flingue que j’ai trouvé sur la commande le dernier coup. Tout ça m’a semblé si réel Sebastian..

- Et pourtant…. Tu te colles sur moi, je ne t’ai pas assez traumatisé il faut croire… tu sais comment je me serai vraiment pris pour te tuer? …. Mais non je plaisante…. Rendors toi… je ne t’assassinerai pas pendant ton sommeil et je suis plus sexy que le joker!

Je ris un instant, je ne devais vraiment pas être rassurant. En fait, ça m’amusait la peur. Puis, si je devais tuer Geane, je savais exactement comment je m’y prendrais… Valait mieux qu’elle ne sache pas, car il vrai qu’elle prendra ses jambes à son cou. Elle posa une main sur mon torse et coucha sa tête sur mon épaule et je l’embrassai à nouveau. Je voulais, après tout, qu’elle s’endorme paisiblement. Je n’étais pas du genre affectueux, mais tout ce que j’avais envie, c’était qu’elle n’ait pas peur de moi.

- Allez rendors toi et cesse de rêver à moi comme étant un maniaque psychopate! Sinon… tu peux rêver à moi qui te touche comme ça…. Dis je en posant ma main vers son sexe pour faire de légers ronds. Ce qui me dégota un sourire, je n’étais pas supposé la toucher… c’est pourquoi Geane s’était empressée de lever ma main plus haut. Je n’allais pas riposter, de toute façon j’étais crevé. Je la serrai davantage contre moi et je fermai les yeux. C'était étrange de vouloir la protéger comme ça et de rester comme ça auprès d'elle. Peu importe, j'étais bien.

C'était la première fois que Geane faisait un mauvais rêve et je dirais que j'avais sursauté quand elle s'était redressé dans le lit aussi raide qu'un barre. Bien sûr Geane avait peur que ça se produise pour vrai et pourtant je lui ai dit que je me le permettrai pas. Cependant la jeune femme savait très bien pourquoi je ne lui avais pas promis, c'est pourquoi je préférais me taire parce qu'il est vrai que je pouvais facilement perdre les pédales et faire n'importe quoi. Mais tuer Geane!? Non... impossible, je ne pourrais pas faire ça même si je rentrais dans la pire des colère et j'en étais pourtant très sûr. Je n'avais aucune intention de lui faire du mal... du moins... pas pour lui faire peur.


Tu ne m’as pas traumatisé, je n’ai pas peur de toi. C’est juste cette image que j’ai de toi qui me fais peur. J’aimerai pouvoir me dire que je me trompe mais ce n’est pas le cas. Si je devais te citer des mots qui me font penser à toi ce serait « Sexe », « Argent », « Alcool », « Drogue », « Psychopathe ».  C’est moche hein ? Pourtant je t’assure que les mots qui suivent sont beaucoup plus beau. Seulement ce ne sont pas encore eux qui me viennent en premier à l’esprit quand je pense à toi.. Mais comme tu peux le voir, je suis prêt de toi et il en faudra plus pour m’impressionner qu’un vulgaire rêve.

J'avais écouté attentivement Geane me dire à quoi elle pensait quand elle pensait à moi et je dirais que ce n'était pas des termes très glorieux à part Sexe et Argent. J'étais curieux de savoir quels seraient les prochains mots, mais en même temps, allait-elle me les dire? Elle se retourna pour se coucher contre moi et elle me parla qu'elle n'avait pas vraiment écouter mon histoire avec ma coloc, ce qui m'avait fait lever les yeux en l'air parce qu'au final, non ce n'était pas grave, mais pour une fois que je parlais. J'avais tenté une manœuvre de caresse, mais je m'étais fait aussitôt arrêté par Geane qui me souhaita bonne nuit.

Bonne nuit McKay

Bonne nuit McCallis... Geane!

Ça me faisait trop penser à son frère, donc je préférai m'abstenir et plutôt prononcer son prénom. C'était pas de sa faute si Kenneth était aussi nul. Je baillai un bon coup et je restai collé à Geane parce que j'avais envie de rester dans cette positon, puis je tentai quand même de lui poser la question qui m'avait traversé l'esprit toute à l'heure.

- .... et... les mots pour me décrire qui suivent psychopathe?

GEane avait mumuré un simple "hum" alors je compris que je n'aurais sans doute pas de réponse. Je m'étais alors aussitôt endormi et c'est vers 9h00 du matin que je me réveillai. J'ouvris les yeux pour constater que Geane était toujours là. Elle était bien resté. L'envie de me coller à elle de nouveau m'avait traversé l'esprit, mais je préférai faire mon indépendant. Je me levai alors pour aller à ma salle de bain et je revins auprès de Geane pour la réveiller tout doucement. Je m'assis donc sur le bord du lit. Ma main pesa contre son épaule.

- Hey!.... en forme?

Je pense qu'elle était jamais restée aussi longtemps chez mon nouveau chez moi. Je ne sais pas si elle allait rester longtemps ou bien si elle voulait vraiment que je lui fasse des crêpes... parce que ça ne me disait vraiment pas d'en faire même si je lui en avais parlé la veille.

Se réveiller et voir Geane à côté de moi m'arracha un petit sourire. Si elle était là, c'est que je l'avais bien convaincu de rester en lui disant que je ne la toucherai pas et que je lui ferai des crêpes... Bon une fois que j'eus été à la salle de bain, j'avais été la réveiller et je lui avais dit que je  n'avais rien préparé du tout, car disons que j'avais oublié comment faire... tout ce que je me rappelais c'était qu'il fallait mettre du rhum. Pour les quantités et autre trucs et bien je dirais que j'avais pas porté attention. Geane me regarda d'un faux air frustré.

Oh non Seeeb ! T’abuses, tu m’avais dis que tu m’en ferais !

Elle me laissa voir une moue boudeuse plutôt convaincante parce que je dirais que j'étais peut-être prêt à aller lui en faire... bien que j'en avais vraiment pas envie.

Tant pis, j’irai déjeuner seule à l’Empire Coffee.

Elle s'était levée pour prendre sa veste et partie en direction de la salle de bain. Je restai assis sur mon lit pendant un instant le temps de réfléchir vraiment à ce que je pourrais lui dire. Elle ressortie de la salle de bain après plusieurs minutes d'attente et vint m'embrasser le coin des lèvres. Je n'avais pas parlé jusqu'à maintenant, mais je dirais que la laisser partir comme ça, était plutôt cruel... après tout... elle avait bien réaliser un de mes fantasme la nuit dernière.

Merci pour la soirée et.. tu peux rêver pour que je te refasse des crêpes!

Je lui avais alors accroché la main pour la ramener vers moi. Soit elle jouait les indépendantes ou soit elle le faisait seulement pour me faire réagir. Elle avait bien gagné. J'avais alors mordu ma lèvre inférieure avant de poser mon regard dans le sien.

- Et si mon cuisinier nous faisait un bon petit déjeuner ici? Tu accepterais de rester ou pas?

Elle avait l'air d'y réfléchir, mais je suis certain qu'elle allait me dire non pour me faire poireauté encore longtemps pour ne pas lui avoir préparer de crêpes.

- Puis, il pourrait te faire des crêpes comme tu aimes et... je pourrais ensuite te faire un bon massage puisque tu dois avoir les muscles un peu endolories non?

Je me permis de regarder sa joue, elle était légèrement rouge encore et je dirais que je m'en voulais toujours autant de l'avoir frappé au visage... Normalement, je ne laissais pas de marques voyantes. Geane se trouvait maintenant devant moi debout pendant que j'étais toujours assis. Je me permis de lui toucher la taille tout en continuant à la fixer du regard. Je pense que je venais de trouver la partenaire idéale et je ne voulais pas la laisser partir comme ça. Nous allions continuer à nous voir et j'avais déjà hâte de vivre la suite. Je ne sais pas si j'avais convaincu Geane à rester quoiqu'il en soit, j'aurais essayé, mais elle ne pouvait pas espérer que je lui fasse des crêpes... une fois c'était déjà beaucoup, alors que deux, ça serait abuser.

J'étais un peu flemmard lorsqu'il s'agissait de faire des choses par moi-même et ce matin ça ne fit pas exception à la règle. Je ne voulais pas faire de crêpes pour Geane bien que j'aurais aimé qu'elle reste plus longtemps avec moi. Après tout, j'avais la nuit dernière en tête et je dois dire que je voulais encore revivre ça, c'est pourquoi je ne voulais surtout pas déplaire à Geane... Je voulais la traiter comme une reine. Je tentai donc de l'amadouer avec mon cuisinier prêt à nous servir et lui faire ensuite un bon massage.

Non Seb, je vais rentrer. J’ai assez abusé, il est hors de question que ton cuisinier me fasse des crêpes pour mon propre plaisir. Je ne supporte pas ça, je ne suis pas une assistée. Que tu me les fasses toi est une chose, qu’un malheureux inconnu s’en occupe en est une autre.

Je l'avais ramené vers moi tout en lui tenant la taille et en regardant en l'air pour la regarder en face pour lui faire à nouveau les yeux doux. Ça avait plutôt bien fonctionner hier. J'étais même prêt à faire la moue si elle se désistait encore une fois. J'étais habitué d'avoir ce que je voulais, je ne voulais pas que ça se passe autrement.

Alors maintenant j’ai plusieurs propositions à te faire. Soit tu me laisse partir, soit tu m’accompagnes déjeuner dehors et on retourne chacun chez soi ensuite, soit tu cuisines.

Hum... ce n'était pas dans mes propositions et Geane remarqua sans doute que ça ne me plaisait pas plus qu'il ne le faut. Après tout, moi ce que je voulais c'était qu'elle reste. Elle vint me déposer un baiser sur le coin des lèvres et je fermai les yeux l'instant de celui-ci.

Je peux déjeuner seule, ce n’est pas grave. Mais c’est dommage.. On aurait pu profiter du coin..

Elle se défit de mes mains pour partir vers la porte, alors je me laissai tomber sur le dos tout en soupirant. Je n'avais pas faim de nourriture, j'avais faim d'autre chose. De toute façon, je ne sais pas pourquoi je faisais tout un drame avec ça, je ne prenais jamais le petit déjeuner avec mes conquêtes. Je m'étais ensuite relevé la tête.

- Hey Geane!?

Celle-ci avait atteint la poignée et l'avait déjà tournée pour entrouvrir la porte. Elle s'était alors retournée pour me regarder.

- Appelle-moi, n'attends plus si longtemps pour revenir!


Parce qu'elle avait le don de me faire attendre, qu'elle avait le don de venir me voir quand ça lui plaisait. Je me demandais si ça allait être moi qui allait craquer plus tôt pour en demander encore ou bien c'est elle qui allait revenir parce qu'elle avait passé du bon temps. Je me redressai sur mes pieds pour aller à sa rencontre pour lui prendre son menton et l'embrasser une dernière fois avant qu'elle ne quitte la chambre définitivement. Je pense que ça allait être une bonne journée! Je la laissai ensuite filer sachant qu'elle reviendrait sans doute plus vite que prévu.