J’avais fait bien du chemin depuis que j’avais vu Adèle pour la première fois. Bon ce n’était pas encore le top du top, mais j’étais relativement en forme malgré tout. J’avais commencé à me servir de ma prothèse un peu plus, un peu à chaque jour de façon à ce que je ne me blesse pas avec la prothèse temporaire. J’avais hâte de recevoir la mienne. Je m’entraînais à marcher mettant plus de poids sur ma bonne jambe, mais j’utilisais tout de même les béquilles pour marcher.
Ce matin je m’étais réveillé avec un petit mal de tête. Après un bon verre de jus d’orange, une rôtie au beurre d’arachides et une banane, j’étais sorti avec mes béquilles et ma prothèse prêt pour une petite marche de santé. J’avais envie d’aller sur la plage du moins en bordure de la plage. Il y avait le boardwalk où je pouvais marcher sans tomber et sans m’enfoncer dans le sable. Je portais un short et marcel pour être plus confortable. A cette heure, le boardwalk et la plage était pas mal vide. Les gens dormaient encore ou bien ils partaient pour le boulot. J’avais eu une semaine pas mal occupée, j’avais trouvé un boulot en fin de compte et je commencerais sous peu, du moins dès que je me sentirais à l’aise avec ma prothèse.
Au restaurant, j'avais probablement pris 1 ou deux vers de vins, ou plus? Lors de nos soirées de filles, on ne s'arrêtaient plus à compter nos consommations. Après quoi, tout ce qui importait, c'était d'avoir de plaisir et de s'amuser. Un vendredi soir par mois, nous nous retrouvions, les filles du collèges et moi, et sortions au centre-ville. Chaque fois, on s'achetait des nouveaux vêtements, des bijoux et des souliers. Pomponnées, maquillées, plus sexy que jamais, nous n'allions pourtant pas à la chasse aux hommes. La plupart du temps, on restait entres-nous, faisions la tournée des clubs et des bars. Le but étant tout simplement de faire sortir notre fou comme dans le bon vieux temps. Finalement, la nuit se terminait chez l'une d'entre-nous à papoter de tout et de rien avant de se laisser porter dans les bras de Morphée.
C'est la grosse langue humide de Yoko m'agressant le visage qui me tirait du sommeil. À peine était-il 5h00 A.M. qu'il me faisait comprendre avoir une envie pressante. À peine réveillée, je retrouvais mes affaires et appelais un taxi pour rentrer chez moi. Légèrement nauséeuse, je rêvais de retrouver mon grand lit douillet. Descendant la cage d'escalier suivant de peine la course de Yoko à l'autre bout de la laisse, je composais le numéro de la compagnie de taxi.
Ce dernier me débarqua à 2 coins de rues du port. Sans quoi, je n'avais plus assez de monnaie pour payer le reste de trajet pour aussi laisser un pourboire. Sortant du véhicule, je rattrapais la laisse de Yoko et dès que la voiture fila à l'horizon, je me penchais pour retirer mes souliers. Bordel! Mes pieds étaient en sang! J'exagère... mais dieu sait à quel point chaque pas me faisait un mal de chien. De quoi je devais avoir l'air, avec les cheveux un peu ébouriffé, le maquillage estompée, la petite robe noir excessivement courte et la démarche d'une ivrogne. Pour sa part, Yoko se ravissait de se tête à tête matinale sur le broadwalk de la plage. Habituellement, on y faisait notre jogging vers 7 a.m. au plus tard 10 a.m. les week-ends. Aujourd'hui, il n'aurait pas sa dose de course et j'espérais qu'il me laisse dormir quelques heures une fois rentrée.
Plus que quelques mètres avant d'y être et voilà que mon portable se mit à vibrer. Je m'arrêtais de marcher, incapable de chercher dans mon sac et d'avancer en même temps. Le temps que je trouves le téléphone, je tenais distraitement la laisse du chien. Vous savez ce qui est sympa d'avoir des bonnes copines? C'est quand elles se sont bien amusée à remplir votre sac de préservatifs gratuits des clubs que vous avez visités la veille sans même que vous vous en soyez avertie. Dans ce bordel de condoms aromatisées, je retrouvais enfin mon téléphone qui affichait le message de Stephany. #Tu as oubliés ton porte-feuille!#
Au moment ou je levais les yeux au ciel, exaspéré, la laisse de Yoko s'arracha à ma main. Je le vis filer à toute vitesse vers les vagues et j'eus beau l'interpeler il en avait rien a foutre. "Bordel t'es de pire en pire en vieillissant!!"
J'allais ranger mon téléphone dans mon sac quand maladroitement, en me retournant, je fis un face à face avec un homme. Sursautant, j'en échappais mes affaires que je me penchais immédiatement pour les ramasser à toute vitesse. Relevant le regard vers l'inconnu, je crus mourir de honte en reconnaissant Nolan.
"Hey..."
Avais-je dis malaisée puis me relevant, refermant mon sac et tenant mes souliers de mon autre main.
Au moins, la température était agréable malgré l’heure matinale à laquelle je me retrouvais à marcher sur le boardwalk. Il n’y avait pas un chat pour le moment et c’était parfait pour moi, je pouvais marcher à mon rythme et ne pas risque de me faire bousculer par qui que ce soit. Ça me rappelait ma mésaventure au Starbucks où une jeune femme avait renversé tout son café sur moi en se retournant sans vérifier. Bon j’étais tout de même devenu ami avec cette jeune femme, mais il n’empêche que ça pouvait être risqué tout ça.
C’est au bout d’un petit moment que j’avais aperçu au loin une silhouette un peu titubante, avec les cheveux longs, c’était sans aucun doute une jeune femme, elle était accompagnée d’un chien à ce que je cru voir au loin. Son chien venait de s’échapper lorsque je m’approchai finalement d’elle. J’allais la contourner lorsqu’elle se retourna rapidement en me faisant face. Je reconnus tout de suite Adele et c’était Yoko qui s’était échappé. J’eus un petit sourire, mais la jeune femme avait sursauté et échappa son sac et son contenu au sol. Je me retenus de lâcher un petit rire car je ne voulais pas la mettre mal à l’aise, mais je vis bien ce qu’elle avait échappé. J’en vins à me dire qu’elle avait eu toute une soirée et qu’elle devait forcément rentrer chez elle. "Attend d’avoir trente ans et on en reparlera ^^!!"
J’essayais de dédramatiser un peu la situation. Elle venait de me reconnaître et semblait d’autant plus gênée de se retrouver en face de moi. Je lui fis néanmoins mon plus beau sourire.
"Ta soirée a été difficile? Tu t’es bien amusé?"
JE faisais un peu allusion à ce que je venais de voir, mais je vis qu’il y avait un préservatif au sol alors je me penchai un peu, mettant du poids sur ma bonne jambe et récupérant le condom au sol, je m’étais redressé et j’étais venu le déposer dans la main de la jeune femme.
Le malaise augmentait de plus en plus alors que je réalisais n'avoir rien saisit de ce qu'il venait de me dire. J'avais ramassé mes choses à la presse sans trop lui porter attention en priant intérieurement qu'il n'aurait pas eu le temps de voir le contenu de mon sac. Je me relevais rapidement, tirant sur le rebord de ma robe beaucoup trop courte. Qu'allait-il s'imaginer maintenant? Surtout qu'il se penchait pour cueillir à mes pieds un sachet que j'avais oublié. À sa question, je hochais négativement la tête et remontait mon sac sur mon épaule. Lorsqu'il se redressa et me tendit le condom, je le pris sans trop y penser, sans pour autant reprendre ma main.
"Non... ils sont pas à moi, enfin, oui, ils étaient dans mon sac, mais c'est pas moi qui en a mit autant dans mon sac..."
Plus je parlais, plus je m'enfonçais et je laissais place à des sous-entendus. "Et ce n'est pas ce que tu crois! On était que des filles et .... c'est des amies, seulement des amies.... J'en ai pas besoin, c'est elles qui... on fait ça!"
Je terminais en pinçant les lèvres réalisant que je creusais probablement ma tombe. Du coup, je rangeais la chose dans mon sac à main et jetait un coup d'oeil en direction de Yoko qui s'amusait dans les vagues en prenant de grosse lichette d'eau salée. Quand je rapportais mon attention sur Nolan, j'essayais de changer de sujet. "Tu m'as l'air plutôt à l'aise ... depuis notre dernière rencontre!"
Oula! La belle s’enfonçait doucement, elle cherchait comment se sortir de ce petit malaise qui ne cesserait de s’agrandir si elle continuait de la sorte ^^. LA jeune femme avait pris le préservatif dans sa main et gardait le bras vers moi. Je n’en rajouta pas car elle était déjà assez mal à l’aise comme ça la pauvre. Elle avait gardé la main vers moi et je me permis de poser un peu ma main sur son épaule pour qu’elle reprenne son bras un peu, mais surtout qu’elle se détende.
"Hey t’inquiète, je te juge pas. C’Est mieux d’être bien protégé après tout… et puis tes copines ont sans doute voulu te faire passer un message..."
C’était gentil de la part de ses amies, mais ça pouvait mettre une pression supplémentaire sur les épaules d’Adèle. Elle rajouta qu’elle n’en avait pas besoin, peut-être avait-elle un petit copain avec qui elle n’avait pas besoin de se protéger. Je n’en savais rien, mais disons que j’étais curieux de savoir si elle était célibataire ou non. "C’Est ton petit-copain qui s’en charge donc, si tu dis ne pas en avoir besoin ?"
Je jetai un œil sur à Yoko qui semblait réellement s’amuser dans l’eau. Puis je vis bientôt la jeune femme qui reportait son attention sur moi. Elle remarqua bien vite que j’avais fait des progrès depuis la dernière fois. "Je m’entraîne beaucoup. Je voulais quand même te montrer mes progrès! Je ne pensais pas te voir ici à cette heure là.. Je faisais un peu d’insomnie."
Ouais! Quel genre de message croyait-il que mes amies voulais me faire passer? Que je ne me protégeais pas assez et que j'étais pleine de maladie vénérienne!!! Ou bien que je couchais avec trop de mec, ou pas assez... En ce moment, j'étais recouverte de honte et plus il m'en parlait, plus je me roulais dedans. Habituellement, ce genre de petite blague me faisait rire mais voilà que ça tombait sur un de mes patients. Heureusement, il le prenait à la légère et s'en amusait plus que d'autre chose. Je me détendais un peu, tentant surtout de faire passer la gêne qui me submergeait. Il finit même par me demander si c'était mon copain qui se chargeait de la protection dans notre couple. Sur le coup, j'eus envie de lui dire que ça ne le regardait pas mais finit par répondre gentiment à la place.
"Non... c'est seulement un mauvais coup de la part des mes amies! Considérant que ma vie... amoureuse est assez platonique depuis quelques temps!"
Depuis ma sortie de l'université aurais-je dût dire. J'avais bien fréquenté quelques hommes ici et là, néanmoins, dans aucun cas, il s'était avéré le bon. À prime à bord, certain actait de façon étrange en apprenant ma condition, d'autres n'aimaient pas les chiens, d'autres méprisaient les enfants... Et surtout, la plupart ne voulait pas de relation sérieuse. De mon côté, j'en étais à un stade de ma vie où je pensais à me ranger.
Je fus contente qu'il accepte de changer de sujet, et qu'il souligne faire des efforts pour moi me fit sourire, voir rougir. Sa jambe en moins ne le rendait pas moins charmant et plus je le connaissais, plus il me donnait envie d'en apprendre plus sur lui et son histoire. "J'habite pas loin... et comme tu vois, je rentrais! Tu avais de la douleur?"
Avait-il mal à sa jambe? Peut-être est-ce qu'il se surentrainait un peu trop. Sinon, avait-il des cauchemars ou avait-il toujours souffert de ce genre de problèmes de sommeils? On parlait souvent du syndrome post-traumatique chez les jeunes soldats qui revenaient au pays. Peut-être en souffrait-il? Je n'osais pas encore le questionner à ce sujet. Non seulement, Yoko ne m'en laissa pas le temps, revenant vers nous, le poils trempé et couvert de sable, il se mit à quelques centimètres à nos côtés pour se secouer et nous éclabousser. Quel merde ce chien! "Yokooo! Assis!"
Avais-je grogner en rattrapant sa laisse trempée et boueuse. Aussitôt, comme un petit soldat, la grosse bête posa son arrière train au sol avec l'air le plus coupable qui soit. Il dût même gémir à en croire le mouvement de sa gueule avant de se coucher sur le sol en attente. À ce moment, je constatais à quel point il avait sali et mouillé Nolan, je pinçais les lèvres pour m'empêcher d'en rire... après tout, le pauvre était trempé et beaucoup plus que moi. "Désolé... tu es tout trempé, je ... tu peux peut-être venir avec moi, je vais mettre ton linge à sécher et j'ai surement de quoi te prêter en attendant. Tu as déjeuné?"
Parce que je ne possédais pas de sèche-linge, il devrait attendre que le soleil fasse le boulot. Tant qu'à le faire attendre, mon estomac me rappelait que mon dernier repas remontait déjà à plusieurs heures et l'idée de l'invité pour me faire pardonner m'avait l'air tout indiquée.
Si mes amis m’avait fait ce genre de blague, j’aurais eu comme message que j’avais besoin de sexe. Je suis un homme après tout. Je vis bien que je l’avais mise mal à l’aise la pauvre et je réalisai que je ne m’Étais pas vraiment mêlé de mes affaires. Au moins, elle m’avait répondu gentiment en disant que sa vie amoureuse était plutôt platonique. La mienne l’était tout autant et c’est ce que j’allais lui répondre :
"Ma vie amoureuse l’est tout autant depuis longtemps. Ce ne sont pas toutes les femmes qui sont prêtes à entretenir une relation à distance avec un soldat qui risque sa vie. Maintenant que je ne peux plus être soldat, je veux me caser avec la bonne personne et fonder une famille éventuellement.."
Lorsque j’avais dit que je faisais des efforts pour elle, je la vis sourire et je crus même la voir rougir. Elle me confia bientôt qu’elle habitait tout près et qu’elle rentrait justement chez elle. Elle me demanda bientôt si j’avais de la douleur. Peut-être pensait-elle que c’Est la douleur qui me maintenant réveillé. "Je ne vis pas bien bien plus loin. Tu vas sûrement aller dormir un peu? J’ai de la douleur, mais ça se tolère quand même. C’est plus parce que je me réveille en sursaut et en sueur c’est tout!"
Bientôt le vieux Yoko qui avait fait le eplein et qui s’était surtout baigné, s’Était approché de nous se secouant en express pour enlever l’eau de son poil. Adèle et moi, on s’est retrouvé avec l’eau sur nous et un peu de sable je dirais, moi plus qu’elle. Ca me rappela vaguement ma rencontre avec Elisha la semaine passée, mais au moins, je n’étais pas ébouillanté cette fois-ci. Adèle s’excusa et me proposa de faire sécher mon linge chez elle en me demandait si j’avais déjeuné ce matin. "Si tu veux, j’accepte. Je pensais que tu te serais reposé. Mais je n’ai pas déjeuné en me levant j’étais tout retourné. "
Aussitôt je lui disais que j'étais seule, qu'il m'avouait être célibataire lui aussi. Il m'expliquait qu'en étant soldat, peu de femme souhaitait l'attendre dans l'incertitude de le revoir. Pourtant, on voyait tellement de couple heureux dans cette même situation. Beaucoup de soldats trouvaient l'amour malgré tout. Peut-être était-ce plutôt Nolan qui n'aimait pas l'idée de laisser la femme qu'il aime seule à l'autre bout de la planète? Dorénavant, il souhaitait se ranger et me fit sourire en disant qu'il désirait fonder une famille. J'avais l'impression de m'entendre parler. Je n'allais quand même pas me mettre à fantasmer sur un de mes patients mais il me plaisait de plus en plus. En espérant qu'il s'agissait seulement des dernières effluves de l'alcool. "C'est comme tu veux, je dois manger avant de dormir, je meurs de faim! On pourra discuter, de ce qui te cause tant de mal à dormir ou du beau temps, c'est comme tu le sens! Simplement... en ami?"
Je tenais à souligner que si je l'invitais, ça n'avait rien à voir avec le boulot. Il me donnait envie d'en savoir plus sur lui et d'apprendre à mieux le connaître. Quand il accepta, je ramassais la laisse de Yoko et pris les côtés du soldat en marchant en direction du port. Je réalisais en arrivant devant les quais que ce serait tout une épreuve de le faire monter à bord du voilier et j'hésitais un instant. Et s'il trébuchait et tombait à l'eau? Il coulerait comme une roche! Si sa béquille se prenait dans les planches de bois du ponton? Je m'arrêtais avant de passer la barrière. "C'est que, je vis sur un bateau... c'est le voilier de mon père, qui est devenu le mien depuis... tu crois que ça ira? Pour le quai, et pour grimper à bord? SInon, je peux aller te chercher de quoi te changer et on ira au petit café au coin de la rue..."
Je venais de la voir sourire. C’était sans doute le signe qu’elle partageait les mêmes projets de vie que moi, mais elle ne me le dit pas de vive voix alors je ne pouvais pas vraiment savoir si nous le partagions ou pas. J’étais pour ma part près à avoir une petite vie rangée, il ne me restait qu’à trouver la bonne personne. Je fus heureux qu’elle dise qu’elle veuille discuter en ami avec moi et ça me fit sourire. J’étais plus qu’intéressé et je lui fis savoir.
"J’espérais que tu dises en ami justement…. Je n’avais pas envie de parler uniquement à mon ergothérapeute. Je te fais confiance et je sais que je peux te parler tout bonnement."
JE marchai un peu avec elle et nous arrivions bientôt à un quai où elle s’arrêta. J’observai les voiliers qui étaient tous amarrés. Ça devait être génial d’avoir un voilier. Je lui tendis une béquille pour qu’elle la tienne. Je pouvais bien marcher tranquillement sur le quai sans risquer de me péter la gueule. Bon la jeune femme pouvait bien m’aider à me déplacer aussi.
"JE me sens d’attaque. J’aurai peut-être besoin d’un petit coup de main pour monter à bord, mais pour le quai, je vais parfaitement me débrouiller. On mangera sur ton bateau. "
Je commençai à marcher sur le quai avec une béquille. Je marchais plutôt tranquillement je ne voulais pas trébucher.
Il avait confiance de parvenir au bateau sans trop de mal. Je prenais la béquille qu'il me tendait et lui ouvrit la porte des quais le laissant prendre les devants. Le suivant de proche, je lui montrais du doigt le voilier en question, on devait tourner à la 4ème passerelle. "Oui... surtout ne tombe pas, j'arriverai pas à te repêcher seule!"
Pour ma part, je détachais Yoko qui partait à la course. Il connaissait le chemin par coeur depuis le temps et savait très bien comment grimper dans le bateau. Bientôt, nous le rejoignons. Mon vieux voisin me faisait signe de la main et je lui répondais avec un sourire, il amarrait sa vieille chaloupe. Comme il pêchait chaque jour, il partait trop le matin pour s'assurer les meilleures prises.
Sur le rebord du bateau, Yoko nous attendait avec impatience. Il grimpait à bord à l'aide de boite de bois empilés et remplis de roche que j'avais installé à son intention. "Tu peux peut-être passer par ici... "
Avais-je dis en glissant la première béquille à bord, ce serait tout un défi de circuler sur le voilier pour Nolan. Non selon les espaces de circulations n'étaient pas toujours droits, parfois secouées par la houle, mais aussi, ils étaient très étroits. Je le laissais monter en premier, l'aidant à se soutenir comme je pouvais en me demandant qu'est-ce que j'avais bien pu penser de l'inviter chez moi. Après tout, il lui manquait une jambe, il n'était pas très à l'aise sur sa prothèse. "Tu peux l'installer à l'arrière, tu veux un café?"
Avais-je dis en le rejoignant et l'aidant à se rendre sur la terrasse du voilier.