Elizabeth goûta au cocktail et elle trouva le tout vraiment bon. Tant mieux. Moi j'essayais de me trouver quelque chose de potable à manger, mais disons que tout cet odeur de fruits de mer m'avait enlevé l'appétit. Mais Elizabeth m'offris le coin de son assiette pour que je lui vole les frites, je m'étais dit que moi aussi je voulais faire exotique, mais c'était raté.
- MERCI! Je pense bien que je ne prendrais plus ça... c'est vraiment pas bon... c'est mou, gluant et ça pue!
Je pense que j'allais l'écouter et aller me chercher quelque chose au grill. Elizabeth me suivit et on regarda le petit spectacle... WOOO le mec il était vraiment fort, il fallait que je refasse ça ou semblablement au starbucks. - C'est parce que tu n'as pas tout vu encore!!!
Moi aussi j'étais talentueux et j'étais prêt à lui montrer, mais je devais me préparer avant quand même. Je pris un hamburger et Elizabeth des fajitas. On mangea super bien et j'en avais profité pour boire un autre cocktail parce ça aussi c'était bon. Ensuite nous étions montés à notre chambre pour relaxer. Elizabeth m'avoua qu'elle avait la tête qui tournait ce qui me fit aussitôt rire.
- Nonnn... t'as bu qu'un verre pourtant!
En entrant, Elizabeth et moi virent une enveloppe sur le lit et elle l'ouvrit pour me dévoiler qu'on avait l'activité des dauphins demain! - NONNNNN?????? Tu rigoles!!!! J'AI TELLMENT HÂte!
Sans plus attendre, je m'étais mis à sauter sur le lit un instant pour montrer ma joie, mais aussi j'en mettais un peu plus pour que ça soit rigolo. Elizabeth rit de ma plaisanterie, me montra alors que j'avais bien réussi. Je m'arrêtai soudainement avant de me faire tomber sur le dos et regarder le plafond. On était vraiment bien sur ce matelas. Je m'étais alors redressé pour m'asseoir en indien en face de mon amie et je la regardai un instant. Elle avait l'air de se demander ce que je faisais.
- Je t'observe.
Elle rit à nouveau, je pense qu'elle était gênée et je ris moi aussi cette fois-ci.
- Bon est-ce que tu veux qu'on parle avec ta maman? Je pense qu'elle est plutôt prête et elle te trouve plus détendue aussi. Ton énergie passe bien.
Mon amie retrouva vite son sérieux, bien que ce n'était pas obligatoire qu'on reste sérieux... mais je pense que c'était totalement normal, je sentais déjà qu'Elizabeth allait pleuré c'est pourquoi j’attrapai la boîte de mouchoir sur la table de nuit pour les mettre à ses côtés. Mon amie ne savait pas comment je fonctionnais, mais c'était tout simple.
- Reste détendue, tu pourras poser toutes les questions que tu voudras... Ferme les yeux un instant, je vais en faire autant et quand je vais te dire Ok quand tu pourras les ouvrir. Je regardai mon amie pour la voir fermer les yeux et j'en fis autant. Maintenant prends de grandes respirations, imagine une immense boule de lumière claire et éclatante t'envahir comme une bulle géante autour de toi. Fais la ainsi grandir, grossir autour de nous deux. Je pouvais sentir la mère d'Elizabeth tellement fort que c'était bien la première que je ressentait une telle connexion.. WOW... ok, tu peux ouvrir les yeux, ta maman est là, elle est jolie... elle dit qu'elle t'aime tellement et qu'elle voudrait être là pour te serrer dans ses bras.
Je regardai Eli un instant, elle pleurait déjà... OMD comment j'étais sensé être insensible à ça? Il fallait que je reste neutre sinon j'allais vite perdre le contact. Je refermai les yeux pour attendre sa première question à sa mère.
« ET MOI DOOOOONC!!!! On va pouvoir se faire soulever et tout! J’ai vu ça dans des vidéos sur internet. Genre… ça donne l’impression qu’on vole car il nous pousse à l’arrière de nos pieds et ça nous fait lever!!!! »
J’avais l’impression que mon ami riait encore de moi à cause de ma faiblesse pour l’alcool. C’était normal bon! Je ne buvais strictement jamais. Et pourtant, il était pire que moi à se mettre à sauter sur le lit. Ça me faisait bien rire en fait et ça avait l’air amusant. Je m’étais assise sur le coin du lit en riant tout en rebondissant sous les sauts de mon ami. J’osais juste espérer qu’il ne défonce pas le lit, on aurait un petit problème! Ce dernier se laissa tomber sur le dos pour regarder le plafond un moment, la respiration bien forte. Au bout d’un petit moment, il se redressa en position assise pour me regarder. J’avais souris timidement.
« Qu’est-ce que tu fais? »
Il me répondit qu’il m’observait, j’avais bien remarqué. Je sentais le rose me monter aux joues et j’avais secoué la tête en riant tout en levant les yeux au plafond. C’était un peu intimidant tout ça. Le sujet changea, c’était le temps de passer aux choses sérieuses. Edward prévoyait le coup en me montrant la boite de mouchoirs pas bien loin. Je savais bien que ça allait m’être pratique éventuellement. Je m’installai confortablement dans le lit en écoutant les indications de mon ami. Je fermai les yeux en commençant à prendre de grandes respirations. J’inspirais, j’expirais… et je m’imaginais cette boule de lumière que je faisais grossir dans ma tête. Je nous voyais les deux sur le lit… avec cette boule autour de nous qui prenait de l’ampleur. Je m’arrêtai lorsqu’on m’indiqua d’ouvrir les yeux. C’est ce que je fis doucement en regardant mon ami dans les yeux. Ma mère était ici… elle me disait qu’elle m’aime, elle était jolie… il voulait me prendre dans ses bras. C’était beaucoup trop d’émotion à prendre en même temps, les larmes coulaient automatiquement sans que je puisse contrôler quoi que ce soit. S’il savait depuis combien de temps je voulais entendre tout ça. Ça me faisait tellement de bien… mais tellement de peine en même temps car j’aurais aimé pouvoir entendre sa voix… et la voir de mes propres yeux. Il était décédé depuis presque 10 ans maintenant et pourtant, je pouvais encore bien me l’imaginer.
« Je peux poser des questions? Je peux dire des choses-là? »
Edward, les yeux fermés, se contenta d’hocher positivement de la tête. Je me raclai donc la gorge en faisant mine de penser. J’essayais de prendre contrôle sur moi car j’étais déjà toute émotive et ça ne venait à peine de commencer. Je pris une grande respiration avant de me lancer, le regard bien bas, jouant nerveusement avec mes mains.
« Je veux lui dire d’abord que… que je l’aime aussi, tellement fort… et que ça me manque de pouvoir la serrer dans mes bras… que ça me manque d’avoir quelqu’un qui m’aime autant qu’elle. Je veux aussi m’excuser pour tout ce qu’elle a pu voir de là-haut… que j’avais beau crier que je lui en voulait de m’avoir abandonné… qu’au final, je sais bien que ce n’est pas ce qu’elle voulait, que rien n’est de sa faute et que je m’en vaux… de lui en avoir secrètement voulu. » Je pleurais et j’avais fermé les yeux, mon visage était crispé et mes épaules se soulevaient sous les sanglots. J’essuyai le dessous de mon nez. « Je suis désolée aussi de me faire du mal parfois, je sais bien qu’elle n’aime pas ça… J’essaye de rester forte pour elle… car je veux qu’elle soit fière de moi. Je veux vivre pour elle, car elle n’a pas eu la chance de le faire assez longtemps. »
Mon amie était plutôt émotive en ce moment parce que sa maman lui manquait beaucoup et je comprenais tellement sa peine dans un sens. Les gens à qui j'offrais ce genre de séances avaient tendance à pleurer parce qu'ils avaient du mal à croire que la personne décédée était bien là. Ce n'était pas toujours facile, il fallait faire abstraction de mes sentiments, mais de voir mon amie comme ça, c'était vraiment difficile. Après nous avoir protégé, j'avais demander à ma meilleure amie de poser les questions qu'elle voulait ou bien de délivrer tout simplement un message pour sa mère. Elle allait l'entendre. Elizabeth commença à parler avec la voix tremblante. Je ne l'avais jamais vu comme ça, j'en avais la larme à l'oeil.
- Très bien, elle a tout entendu. Ce que je vais te dire Eli par la suite, ce sont les mots employés par ta mère... Ma chérie, ma belle fille, je suis tellement fière de ce que tu es devenue aujourd'hui. Si tu savais comme je suis triste moi aussi de ne pas être là pour toi. Je ne veux surtout pas que tu t'en fasse pour moi, tu as eu raison d'être en colère... Je ne t'en veux pas, jamais je ne pourrai. J'ai été là à tous les moments de ta vie les bons comme les moins bons, j'ai essayé de te parler, mais tu ne m'entends pas. Tu es une belle jeune femme Elizabeth, tellement rayonnante, tu as pris de l'assurance, tu es forte et très courageuse. Tu as de la chance d'avoir un ami comme lui... Elle parle de moi. ajoutai-je avec le sourire. J'aurais aimé être là aux étapes cruciales de ta vie, être une mère pour toi, te rassurer, te cajoler, te consoler lorsque tu es triste et surtout j'aurais aimé être là pour te protéger de tout ce qui a pu t'arriver. Protéger ma petite fille que j'aime!!!! J'espère que tu me pardonnes de t'avoir quitté si tôt.
La mère d'Elizabeth me regarda un instant en disant que j'étais sensible... ça ne m'arrivait que très rarement. Je m'essuyai le coin des yeux avant de poursuivre le message de sa mère, elle avait beaucoup à dire et je dirais que j'avais du mal à tenir bon.
- J'ai pris la décision avant de venir au monde de quitter ce monde à un moment précis, j'avais accompli ce que je devais faire, mais avoir sû que ça te ferait autant de peine, de mal, je serai restée pour ma petite puce que j'aime. Tu es forte ma fille même si tu penses le contraire, je veux que tu continues fort d'essayer et ne te fais plus de mal, tu peux tout accomplir. Ton ami a dû mal à tenir bon je crois...
Encore une fois je m'essuyai les yeux de mains mains déjà trempées. C'était tellement touchant. J'avais même envie d'entourer Elizabeth de me bras pour la consoler. Sa mère était toujours là auprès d'elle, mais quand même, elle savait se faire discrète la plupart du temps. Je dû prendre un moment pour me ressaisir parce que j'avais du mal à parler à mon tour. Puis, Judith me parla un instant ce qui me fit rire... ELizabeth tenait à ce que je lui dise. - Elle vient de me dire que j'étais un bien bel ami et qu'elle m'appréciait bien gros parce que je prends soin de sa fille. Elle dit: un ami en or!
Je n'avais pas dit qu'elle m'avait fait un clin d'oeil parce que ça me gênait. Je pris une grosse inspiration pour regarder Elizabeth, je pense qu'elle voulait reparler à nouveau à sa mère.
J’avais encore du mal à croire ce qui se passait présentement. J’étais au courant du don de mon meilleur ami, mais c’était encore tellement plus réel maintenant que je le vivais. J’avais été prise de mes larmes assez rapidement. C’était beaucoup trop intense pour mon petit cœur tout ça. Je pouvais parler à ma mère, elle me disait des choses…et à travers les mots qu’on employait, je pouvais bien savoir que c’était elle qui me parlait. Elle avait des regrets, mais elle n’avait pas à s’en vouloir pour tout ça. C’était moi qui avais été stupide de mettre la faute sur elle. Si elle avait été toujours là… je ne serais pas devenue celle que je suis maintenant, traumatisée… incapable de pouvoir toucher les gens et d’avoir des amis… incapable de faire quoi que ce soit sans douter de moi-même, vivre constamment dans la peur et dans l’insécurité.
« Je te pardonne maman en fait, je n’ai jamais eu à t’en vouloir… la vie a son lot de beauté mais elle a également son lot de tristesse et d’injustice. C’est juste tellement dommage que ça soit de bonnes mères, des femmes tellement inspirantes qui partent les premières alors que des personnes avec des pensées si impures, qui font des choses si horribles qui peuvent encore avoir la chance de profiter de la vie. Tu me manques tellement maman… si tu savais à quel point… si tu savais à quel j’ai besoin qu’on m’aime à nouveau… qu’on me serre sans problème, qu’on joue dans mes cheveux et qu’on me dise que tout va bien aller, car tout est beau… et que tout fini bien. Tu étais la seule que j’avais... »
J’avais baissé la tête pour regarder mes mains quelque secondes avant que ma mère me dise, à travers Edward, bien entendu… que mon ami avait du mal. J’avais aussitôt regardé ce dernier qui avait les larmes aux yeux. Je n’aimais pas le voir ainsi.
« Ça va? »
J’étais soudainement inquiète pour lui. Je ne voulais pas qu’il se mettre dans un drôle d’état pour moi, qu’il se sente mal ou quoi que ce soit. S’il continuait, je voulais que ça vienne de lui et qu’il se sente à l’aise d’arrêter. J’avais approché ma main comme pour le toucher mais je m’arrêtai à une distance raisonnable de lui. Il continua puisque ma mère avait encore des choses à dire et ça me faisait tellement plaisir. Elle parlait maintenant d’Edward et ça, ça m’arracha un petit rire à travers mes larmes. J’avais secoué positivement la tête.
« Je savais bien qu’elle t’aimait… et tu l’aurais beaucoup aimé aussi. Je suis bien d’accord avec elle, j’ai de la chance de t’avoir, t’es réellement un genre de petit miracle dans ma vie. Je n’avais plus rien avant que tu arrives.»
Et maintenant, il était beaucoup pour moi. Il était mon meilleur ami… mais il était également ma famille. Je n’avais plus grand monde dans mon entourage alors il occupait bien des rôles dans mon cœur et je ne voulais jamais avoir à le perdre. Je l’avais regardé un moment sans rien dire dans les yeux. J’étais tellement émotive que j’avais envie de le prendre et de le serrer bien fort contre moi. Je passai le mouchoir sous mes yeux avant de redresser un peu mon dos.
« Je ne vais pas abuser encore longtemps… mais j’aimerais beaucoup savoir si elle pense que j’ai fait le bon choix en venant à Miami. Si je devrais rester ici… si elle trouve que je suis sur la bonne voie… ou si tu elle croit que ma place est peut-être ailleurs… »
J'hochai la tête à mon amie quand elle me demanda si ça allait. C'était tellement émouvant que je ne pouvais faire autrement que de pleurer moi aussi. Mais je devais me ressaisir, sinon j'allais perdre le contact avec Judith. Le commentaire de sa maman me fit sourire, mais celui d'Elizabeth aussi. Elle était tellement gentille, ce n'était pas pour rien qu'elle était vite devenue ma meilleure amie. Elle avait été là au bon moment quand Kenneth m'avait abandonné.
- Arrête, je vais être gêné... Je pense que nous nous sommes trouvés au bon moment!
C'était sûr que c'était vrai! Je ne pouvais pas voir autre chose... On avait sensiblement le même problème, on s'est trouvé dans un groupe de soutien et maintenant nous étions loin de nous lâcher. Puis, Elizabeth posa une nouvelle question et j'écarquillai les yeux, je ne pouvais pas croire qu'elle demandait ça et même chose pour sa mère, elle venait de me dire que j'étais capable de répondre sans son aide.... Je fis un faible sourire à Judith pour qu'elle parle quand même. - Elle dit que tu es sur la voie où que la vie doit t'amener. Elle dit que tu dois te faire confiance... J'approuve... Elle dit aussi que tu es capable d'aller au bout de tes rêves, d'y aller vers ce que tu as envie comme l'école d'arts. Tu es capable ma chouette! Regarde toi, une vraie belle jeune femme! J'aurais aimé être là pour te voir en ce moment et t'encourager vers ce que tu aimes... Puis Ed.... Nonnn... hahaha
J'étais devenu tout rouge, elle était en train de dire que je ferai un parfait petit ami. Je ne voulais pas dire ça. J'avais levé les yeux en l'air pour faire non de la tête à Judith.
- Elle vient de faire une blague.... Elle veut que tu te fasse confiance et que tu oses parce que tu es courageuse et tu peux tout réussir! Je t'aime Eli... Je veux que tu comprennes que je suis toujours là pour toi et quand tu as des soucis tu peux me parler..... je t'entends...
Ça me faisait drôle de dire tout ça à ma meilleure amie, pourtant, je le faisais souvent, mais c'était différent. Je me sentais plutôt nauséeux en ce moment même parce que ça me prenait quand même une bonne énergie pour maintenir tout ça. Et je voulais faire plaisir à ma meilleure amie alors sans l'avertir. Je posai mes mains sur les siennes même si le risque était gros. Je vis des flashs immenses, puissants m'assaillir. Son passé... mais cette fois-ci c'était joyeux et elle était avec sa mère. Je secouai la tête un instant pour respirer un grand coup. Quand je faisais ça, ça me permettait de faire durer le contact plus longtemps en prenant un peu de l'énergie de mon client.
- Bouge pas! C'est le temps de lui dire les dernières choses que tu veux lui dire! Je ne tiendrai pas très longtemps.
C'était toujours dommage que le temps était limité pour ce que je faisais. Je savais que je pouvais améliorer le tout, mais pour l'instant, je donnais ce que je pouvais. Je regardai ma meilleure amie en lui faisant un faible sourire parce que malgré tout, j'étais en train de devenir malade.
Selon ma mère, j’étais sur la bonne voie… je devais uniquement me faire confiance mais ça, c’était un gros défi pour moi car je n’avais jamais eu confiance en moi… ni même en personne d’autre. La seule personne en qui j’avais une confiance aveugle se trouvait devant mes yeux. J’avais, voir même plus confiance en lui que j’avais confiance en moi-même. J’écoutais toujours mon ami lorsque ce dernier se mit à rire et à devenir bien rouge. J’avais froncé les sourcils en riant aussi ne comprenant pas trop ce qui se passait. Elle venait de faire une blague, visiblement et j’étais intriguée mais mon meilleur ami continua dans ce que ma mère me disait. J’étais tellement touchée par tout ça. Mon cœur se mit à battre vraiment fort lorsqu’Edward me dit « je t’aime » c’était les paroles de ma mère mais c’était bien étrange de les entendre à travers lui. Je soutenais toujours son regard, un peu déboussolée.
« Je t’aime aussi » chuchotais-je avant de baisser le regard.
Cette dernière m’entendait, elle était là si j’avais besoin de lui parler. Elle avait de la chance elle, de pouvoir me voir… de pouvoir m’entendre alors que moi, je n’avais rien de tout ça. Bien que j’aie Edward et que c’était déjà beaucoup. Puis, alors que je ne m’attendais pas du tout à ça, les mains d’Edward prirent les miennes. J’avais sursauté et voilà que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça… mais il m’avait dit de ne pas bouger. C’était difficile car j’étais vraiment figé sur place. Éventuellement, je m’étais détendu pour penser à ce que je pouvais bien dire à ma mère pour terminer la séance. J’avais envie que ça dur encore tellement longtemps.
« Je voulais la remercier pour ce qu’elle m’a dit… et qu’elle peut compter sur moi… je vais lui parler souvent. Ça m’a fait beaucoup de bien tout ça et j’espère qu’à elle aussi. Je lui souhaite d’être bien et heureuse où elle est… je ne vais jamais l’oublier… et si un jour j’ai la chance d’être une mère un jour, je vais essayer d’être à sa hauteur. »
Puis, c’était la fin. J’avais serré les mains tellement fort d’Edward que j’en étais engourdi. Je me décollai de lui en essuyant mes mains sur mes cuisses. On n’allait pas continuer à se toucher si ce n’était pas nécessaire. Je me levai en vitesse du lit pour aller au mini frigo et tendre une bouteille à mon meilleur ami qui n’allait vraiment pas l’air bien. Il prit plusieurs gorgées d’eau et je restais immobile sur le lit à essayer mes yeux. J’allais les avoir bien enflés à force d’avoir pleuré, je le sentais bien.
« Tu viens de me faire le plus beau cadeau du monde. J’ai l’impression que tous les remerciements du monde n’égaleront jamais toute la gratitude que j’ai pour toi. »
Je me sentais tellement bien, comme si on venait d’apaiser quelque chose en moi. J’avais pleuré... Mais c’était beaucoup plus de joie et d’ennuie. J’étais tellement heureuse d’avoir pu parler avec ma mère. C’était bien de ça que j’avais de besoin et juste ce petit moment, venait de changer un petit quelque chose en moi, je le sentais… j’étais plus légère. Pourtant, mon ami était bien blême et ça, c’était inquiétant.
« Est-ce que tu préfères t’allonger? Je ne voulais pas te mettre dans cet état… tu devrais te reposer… je suis désolée… »
C’est ce qu’il fit. Il se laisse tomber doucement contre l’oreiller et je fis de même en restant à une distance raisonnable de lui. Je n’aimais pas le voir aussi à l’envers que ça. Si j’avais pu le faire, j’aurais tenté de le frotter un peu sur le bras, dans le dos mais je me contentai de le regarder sans rien dire pendant un petit moment avant de finalement lui demander, un petit sourire sur le coin des lèvres :
« C’était quoi la blague qu’elle t’a dit? Elle a dit ton nom… donc ça te concernait aussi? »
Elizabeth était tellement touchée que ça en était beau à voir. Je lui avais pris les mains sans lui avertir et je crois que ça l'a perturbé pendant un moment, si je voulais tenir plus longtemps, je devais le faire. Elizabeth échangea ses dernières paroles avec sa maman. Celle-ci était vraiment contente de la séance avec moi, elle était fière de sa fille et elle voulait qu'elle continue à avancer avec courage.
- Ta mère sourit et elle dit qu'elle est très contente d'avoir passé par moi pour parler avec toi. Elle te serre dans ses bras et t'embrasse. Elle dit qu'elle va vouloir passer des messages encore par moi? Ha ouais? On se permet!
J'avais ajouté le tout avec le sourire malgré le fait que je voulais vomir. Elizabeth avait aussitôt lâcher mes mains pour me libérer de sa vie passée avec sa mère. Je connaissais mieux mon amie à présent et j'avais pu voir en elle une partie de son bonheur, de son innocence. Elizabeth me remercia en me disant que je venais de lui faire le plus beau cadeau qui soit et ça me faisait bien plaisir. Elle me tendis de l'eau pour que je boive.. j'étais déshydrater en fait. Je ne sais pas quelle tête j'avais, mais je pense que je faisais peur parce que mon amie me conseilla de me reposer, mais avant elle voulait savoir la blague de sa maman... Je me sentis tout à fait mal à l'aise... Je levai un doigt dans les airs parce que je me sentais pas bien... Je couru vers la salle de bain pour vomir dans la cuvette. C'était comme si les tripes allaient me sortir par la bouche, je me pesais sur le ventre c'était horrible. Une fois que j'eus terminé, je tirai la chasse d'eau et je m'assis sur le carrelage froid de la salle de bain. Je mis mes mains dans mon visage un instant pour me ressaisir. J'avais horreur quand ça me faisait ça, je n'étais pas du tout capable de me contrôler. Elizabeth se pointa un moment dans la salle de bain, je ne voulais pas qu'elle se sente mal... non...
- T'en fais pas, ça va passer!!! À quoi bon avoir un don si on est toujours malade après? Te sens pas mal Eli, ça m'a fait plaisir!
Elizabeth avait été tellement contente que juste cette vision me rendait heureux. Je me relevai ensuite nauséeux et je me lavai les mains pour ensuite dire à ma meilleure amie que j'allais prendre une douche. J'en avais besoin. Je sortis alors chercher ma valise pour revenir. La douche fut très agréable. L'eau tiède apaisa mon esprit troublé pendant un certain temps. Quand j'eus terminé, j'enfilai mon pyjama, je ne crois pas qu'on allait dormir... et puis, j'avais dit à Lys que j'allais skyper avec elle. Elizabeth était en train de regarder la télévision.
- Ça va mieux! ne t'inquiète pas! Je crois que je vais faire du skype avec Lys avant de me coucher. On parlera après si tu veux.
La chambre avait un portable ce qui était très pratique! Je m'installai donc devant l'ordinateur pour d'abord télécharger Skype et ensuite essayer d'ajouter ma petite amie.
Ça avait été un beau et plaisant moment. Je ne pensais jamais que ça serait possible un jour de vivre tout ça et c’était le cas. J’allais être reconnaissante pour le restant de ma vie. Ma mère voulait continuer à me dire des choses à travers mon ami, ça me faisait plaisir… à condition qu’il ne rendre pas aussi malade. Il ne resta pas longtemps étendu qu’il s’était précipité à la salle de bain. Je restai immobile en tendant l’oreille et lorsque je l’entendis vomir, je m’empressai de me lever pour aller voir si ça allait. Edward était assis au sol, je lui demandai si ça allait. La réponse de ce dernier était positive. Il ne voulait pas que je me sente mal, mais c’était quand même le cas.
« C’est juste que j’aime pas te voir comme ça… »
Surtout que je savais que c’était à cause de ma mère et moi. Je le regardai se lever pour finalement m’annoncer qu’il allait se doucher. Je le laissai donc faire ce qu’il avait à faire en allant allumer la télévision. J’essayais de trouver quelque chose d’intéressant mais c’était pas du tout les mêmes chaînes qu’à Miami. Je trouvai un poste de musique et de vidéoclip. C’était divertissant jusqu’à ce que mon meilleur ami vienne me retrouver pour m’annoncer qu’il allait mieux. Ce dernier voulait discuter avec sa petite-amie sur l’ordinateur de la chambre. Déjà? Ils s’étaient parlé les deux juste avant qu’il quitte ce matin. Je ne comprenais pas cet attachement aussi intense. Probablement parce que je n’étais pas en couple. Il m’avait dit plus tôt qu’il avait toujours envie d’être avec elle, surement qu’il aurait même préféré faire ce voyage avec Lys à la place de moi. Cette pensée me fit un peu de peine.
« Je vais aller dans la douche à mon tour pour te laisser un peu d’intimité. »
Je m’étais levé du lit pour ramasser mes trucs et aller prendre ma douche. Je pris bien mon temps, question de laisser du temps à Edward oui mais aussi parce que j’avais besoin de me retrouver avec moi-même après ce qu’on venait de vivre. Je pleurai à nouveau en repensant à tout ça. J’allais avoir du mal à m’en remettre tellement ça avait été quelque chose. Ma toilette fut plus long pour cette raison, mais également parce qu’en me rasant les jambes, je me coupai au niveau de ma jambe. J’avais poussé en petit grognement en sortant rapidement du bain car l’eau chaude me faisait un mal de chien sur ma blessure. Le tout bien en contrôle, le pyjama finalement enfilé et les dents brossés je sortis de la salle de bain. Edward avait terminé de parler avec Lys. Je souris à ce dernier qui surfait un peu sur internet. Je pris place sur le lit avec un pot de crème pour m’en étendre sur les jambes, faisant gaffe à ma coupure.
« Alors, Lys va bien? On essayera de lui trouver un beau petit truc pour que tu puisses lui ramener d’ici, je suis certaine qu’elle serait heureuse! »
Un petit bracelet? Un collier? Je ne savais pas trop si c’était joli et je n’étais peut-être pas la fille avec les meilleurs gouts… mais quand même, je me disais qu’à la place de Lys, ça me ferait plaisir cette petite attention. On pouvait toujours aussi lui ramener de beaux coquillages, idéalement avec pas de bestiole à l’intérieur. Je terminai de mettre de la crème sur mes jambes et je lançai le tube dans ma valise avant de me lever. Ed s’était approché du lit de l’autre côté de moi. Je regardai ce dernier, les mains sur les hanches.
« Alors, on se fait une montagne d’oreillers comme la dernière fois que tu veux appeler la réception pour un lit pliable? Ils pensaient peut-être qu’on était un couple. »
Et puis habituellement, quand deux personnes voyagent ensemble, ça ne leur dérange pas de dormir dans le même lit. Nous, on était un peu différent de la norme, ce n’était pas un secret. En même temps, ça ne me dérangeait pas… le lit était grand et avec deux oreillers entre nous ça pouvait bien le faire. Edward semblait être du même avis. Je plaçai donc le tout avant d’aller fermer les lumières. Il n’y avait que la télévision qui faisait encore de la lumière. Je redressai les couvertures pour me glisser dans le lit beaucoup trop confortable, encore plus que le mien! Ed était déjà installé. Je poussai un petit soupir tellement j’étais bien avant de me redresser et regarder mon meilleur ami.
« C’était vraiment une belle première journée! Le voyage promet d’être super! » dis-je, bien souriante.
J'avais parlé à Lys pendant plusieurs minutes et ça m'avait fait du bien de la voir et de l'entendre, elle avait l'air de bien aller et je m'ennuyais déjà. Elle était si belle! On se redonna rendez-vous le lendemain pour une autre séance de skype pour ainsi se reparler. Ma meilleure amie sortie de la salle de bain habillée de son pyjama. Nous étions bien fatigués du voyage et de notre demi-journée sous le soleil. - Lys va bien oui, elle a eu des contrats photos! Elle te passe le bonjour! Ouais, je veux lui trouver un petit quelque chose, elle m'a dit qu'elle aimait beaucoup l'artisanat.
Je souris à ma meilleure amie, du coup, ça m'avait rendu bien heureux et je me sentais un peu mieux quand même. Je me sentais un peu nauséeux, mais je connaissais ça, ça allait vite passer. Je m'étais jeté sur le lit pour regarder la télévision pendant qu'Elizabeth mettait de la crème hydratante. Puis, elle s'était mise devant moi pour savoir ce que nous allions faire, est-ce que je voulais un deuxième lit ou mettre seulement des coussins entre nous. En même temps, nous allions pas nous toucher si on mettait des oreillers et de toute façon nous avions un lit King size alors... je pouvais faire l'étoile qu'on se toucherait sans doute pas. - HUm.....bien, on fera comme la dernière fois. Ça évitera qu'on se touche
De toute façon, je me demandais si j'allais réussir à dormir encore une fois. Quand je dormais à de nouvelles places, ça me prenait un temps fou pour m'endormir. J'étais un peu gêné cette fois-ci de dormir avec Elizabeth parce que maintenant je sortais avec Lysianna et je me demandais si j'avais le droit de le faire. Mon amie m'avait regardé un instant avant que je me mette au boulot pour récupérer des oreillers et les mettre au milieu du lit. Elizabeth alla ensuite fermer la lumière et je me glissai dans le lit. Mon dieu qu'il était confortable. Je pense que je ne m'étais jamais couché sur quelque chose d'aussi bien.
- Oui Eli, merci de m'avoir invité, c'est comme dans un rêve! Je capote! Je ne pensais pas vivre ça un jour!
Je me tenais sur le bord du lit parce que je ne voulais surtout pas toucher mon amie qui était l'autre bord des oreillers. Je devais être fatigué plus que je ne le pensais. Il était certain que la séance avec Elizabeth m'avait affaibli. Je m'endormis aller bien rapidement et je sombrai dans un sommeil profond... Puis, je me suis mis à vivre quelque chose que je n'aurais pas cru possible. J'étais complètement nu. Je sentais des mains sur mon corps me caresser et il y avait une fille qui m'embrassait. Quand j'ouvris les yeux, c'était Elizabeth. Sur le coup je fus totalement surpris... mais sa bouche se reposa sur la mienne et je ne pouvais qu'apprécier ce moment. Elizabeth était également toute nue, me dévoilant son corps qui avait vite réveillé mes sens primaires. Je ne pus faire autrement que parcourir son corps pour le découvrir. Je pouvais enfin toucher le corps d'une femme et je dois dire que ça venait m'émoustiller à son maximum. Je continuai à l'embrasser et je ne pouvais plus qu'apprécier les frottement contre mon sexe qui était bien dressé. Je ne pouvais pas croire que je vivais ce moment. Je n'avais plus vraiment de contrôle ce que je faisais, mais je trouvais ça bon... Vraiment bon! Puis, elle m'avait regardé avec le sourire avant de baisser et d'aller prendre mon sexe en bouche. Oh mon dieu! Je sentis aussitôt l'extase m'envahir en un rien de temps tellement c'était plaisant et excitant. "ho Eli, ça c'était bon..."... Puis, j'avais Lys qui venait d'apparaître également dans sa tenue d'Eve... et je dois dire que j'étais un peu troublé, mais Lys vint aussitôt m'embrasser à son tour.. Houuu c'était chaud. Les deux femmes s'attaquaient à nouveau à mon corps.
Je sentis bouger c'est pourquoi je repris conscience peu à peu révélant peu à peu où je me trouvais. Chambre d'hôtel et tout de suite j'écarquillai les yeux pour regarder que j'étais bien en pyjama et je remarquai assez vite que mon boxer était mouillé. "Merde". Je soupirai lourdement avant de laisser tomber ma tête sur l'oreiller. Je m'étais venu dessus! En retournant la tête, Elizabeth avait les yeux ouverts. "Merde"! Mon coeur s'affola immédiatement. J'avais un sentiment de culpabilité assez énorme!
- Salut!
Je m'étais rapidement redressé en marchant sans doute de façon étrange et je m'étais empressé de prendre une autre paire de boxer dans ma valise pour aller me changer. Je me mis aussitôt de l'eau au visage tout en me donnant une bonne claque au visage. Je voulais penser à Lys rien de plus! Ce rêve avait été n'importe quoi! Je retournai alors me coucher ne sachant vraiment pas quoi dire parce que je me sentais vraiment mal pour tout ça.
Le lit était confortable, l’endroit était paradisiaque et j’étais en très bonne compagnie qui semblait adorer le voyage autant que moi. Je savais bien qu’il aurait bien aimé être ici avec sa petite amie à la place et je me sentais mal de ça… peut-être que j’aurais dû lui donner les deux billets… Bref, ça avait été une journée assez mouvementé c’est pourquoi il ne m’en fallut pas beaucoup pour tomber dans les bras de Morphée. C’est le lendemain matin que je fus réveillé par une respiration plus que bruyante. Je m’étais redressé dans le lit en regardant mon ami, un œil ouvert. J’avais pensé qu’il ronflait mais non… il bougeait… et il parlait avant de se réveiller d’un coup aussi. J’avais reposé ma tête sur mon oreiller mais je le regardais quand même. Il avait l’air d’avoir fait un drôle de rêve. En voyant que j’étais également réveillé, il me salua rapidement avant de filer vers les toilettes après s’être arrêté à sa valise. Il revint au lit après un petit instant. Je le regardai se coucher en ne disant rien de plus. C’est pourquoi je décidai de briser le petit silence étrange entre nous.
« Qu’est-ce qui était bon? »
Je m’étirai et en rebaissant mes bras, je regardai mon ami qui me regardait, j’avais du mal à cerner vraiment sa réaction. J’avais donc froncé les sourcils pour lui expliquer ce que je voulais dire par là car il était silencieux et ne semblait pas trop comprendre. En même temps, il dormait… donc il n’avait peut-être pas eu conscience de ce qu’il disait… de à quoi il avait rêvé, c’était des choses qui arrivait souvent.
« T’as dit bien fort mon nom en disant que c’était bon… » J’avais froncé les sourcils avant de sourire. « Tu rêvais aux desserts de hier dans le buffet hein? C’est vrai que c’était délicieux et en parlant de ça, j’irais bien prendre le petit-déj moi. »
Edward était bien d’accord. Nous nous levâmes donc pour se préparer et avant de sortir de la chambre, je pris le petit carton pour le mettre autour de la porte. Comme ça, la femme de chambre allait pouvoir passer pour nettoyer un peu. Nous mangeâmes très bien il y avait du choix pour tous les gouts. C’est donc le ventre bien plein que nous retournâmes à la chambre, question de rapatrier nos trucs tranquillement pour notre journée avec les dauphins. En pénétrant dans la chambre, je m’arrêtai devant le lit que je regardai avec de gros yeux. Il y avait un oiseau fait avec des serviettes et notre lit était couvert de pétales de roses. Je me penchai pour attraper une petite enveloppe et lire le tout.
« Ok… il pense clairement que nous sommes en lune de miel. Ça dit que nous avons une réservation ce soir pour le restaurant italien de l’hôtel à 19h30. » J’avais relevé la tête vers mon meilleur ami pour finalement hausser les sourcils en lâchant un rire. « On ne va pas cracher là-dessus mais je vais quand même informer que ce n’est pas une lune de miel… pour éviter d’autres trucs comme ça » dis-je en prenant une poignée de pédales de rose dans mes mains pour les lancer dans les airs en riant.
