Il y avait une chose contre laquelle Thompson ne pourrait jamais se battre sur cette Terre. Il pouvait affronter le regard des autres, le mépris, la colère de ses ex, l'indifférence de ses enfants et la violence de la rue. Tout cela n'était rien comparé à l'amour d'une femme : si Derek décidait de rentrer dans le rang, de faire ce qu'on attendait de lui, ce que sa famille voulait et ce que la société décidait, alors il n'aurait aucune chance face à cette demoiselle qui n'était que beauté et fraîcheur. Elle avait cette sensualité presque naturelle dont il manquait terriblement, et un sourire qui aurait rendu milliardaire n'importe quel vendeur de dentifrice...
Mais surtout, au-delà de tout, elle était femme. Et c'était dans l'ordre naturel des choses que Derek en tombe amoureux et qu'il l'oublie pour elle. Du moins, c'était ce que la société attendait qu'il fasse.

Un court instant, Thompson en eut le cœur au bord des lèvres lorsqu'il se rendit compte à quel point elle était belle, et surtout à quel point elle s'appuyait sur le bras de Derek. Comme si elle était sûre qu'il serait là pour elle...
Comme si elle était sûre de son amour.

La partie allait s'annoncer serrée. Incroyablement serrée.

D'autant que le milliardaire ne tarda pas à montrer les crocs à côté de lui et quand les yeux de Thompson se baissèrent sur cette main possessive qu'il posa sur l'avant-bras de la jeune femme, il sentit sa jalousie prendre feu comme un fétu de paille en lui : ce fut violent et primitif, et instinctivement, il releva un regard incendiaire sur Derek. Froidement, avec un calme dont il ne se serait pas cru capable, il posa son regard dans le sien... et lui promit mille vengeances.
Et comme toujours quand il affrontait ainsi le milliardaire, un désir violent pulsa aussitôt dans ses veines, l'obligeant à serrer les mâchoires pour s'empêcher d'agripper le col de Derek et lui voler un baiser exigeant.
En cet instant crucial qui ne dura que quelques secondes et ne fut perceptible que par les deux hommes, il le haït autant qu'il l'aima. Le voulut autant qu'il rêvait de le voir mordre la poussière. Même ses reins devinrent brûlant et il dû légèrement changer de position pour calmer son inconfort.

Et comme si rien ne s'était passé, il esquissa un sourire canaille aux paroles de Derek, jouant de son charme comme un as du poker aurait sorti une carte de sa manche pour remporter la partie :

« Mon dieu, que le voilà sérieux tout d'un coup ! Cela dit, il a raison. »

Il se tourna alors vers la jeune femme et inclina poliment la tête, faisant preuve d'un respect teinté d'estime :

« Veuillez accepter mes excuses : j'ai tendance à m'emballer devant les jolies femmes, mais je saurai me contenir dorénavant. D'autant que Derek, ou Monsieur Watts puisqu'il tient tant à utiliser nos noms, semble très amouraché. Je m'en voudrais de le froisser. »

Il lui sourit délicatement et se redressa, se tournant vers le couple dans l'intention manifeste de s'adresser à tous les deux :

« Sur ce, je vous laisse pour aller profiter justement des avantages de l'hôtel avant qu'on ne me les retire : je m'en allai commander du champagne et des clémentines... Puisque ce n'est plus la saison des fraises. Je vous souhaite une excellente soirée à tous les deux ! »

La jalousie de tous semblait des plus palpables, chacun ne voulait laisser gagner l'autre et voilà, que Derek eut le droit à un tel regard de mépris, que cela le fit déglutir. Le genre de regard qui par le passer lui avait coûté quelques passions bien corporelles. Le côté dominant de Derek lui fit gonflé les poumons et il répondit en redressant le menton, le regard ferme et intense. On ne serait pas celui qui allait plié, enfin ne serait que ce bercer d'illusions car entre les mains fermes de Thompson, il pouvait devenir aussi mignon qu'un bébé chat qui ronronnait au lieu de grogner comme un lion.

Le problème venait surtout du fait que l'homme changeait peut-être d'avis sur la suite de leur soirée, cette promesse de forte tendresse n'avait pas tombé dans l’inconscience de Derek qui ne semblait plus qu’espérer tout cela. Encore une fois, les voilà éloigner l'un de l'autre, et dire que leur corps ne faisait plus que s'appeler. La situation commençait même à devenir des plus lourdes et pesantes plus qu'on les interdisait l'un à l'autre. La présence de Lily-Anne ou même d'avoir apprit qui elle était aux yeux de Derek, allait-il lui enlever tout espoir d'un jour pouvoir retrouver cette passion avec Thompson? Cet être qu'il dévorait des yeux depuis qu'il l'avait recroisé. Il allait être important d'en avoir la certitude. Peut-être que lui même craignait de le perdre.

''- Ne te faudrait-il pas un fruit plus calorique? Outre, si tu te nourris de clémentine dans l'espoir de cacher les rides de fatigue qui barrent ce visage. Il me semblait que tu avais quitté la soirée pour aller te reposer, peut-être est-ce que la solitude te pesait et tu as plutôt espoir de trouver une convive merveilleuse a charmé.''

Maigre espoir de connaître les intentions de monsieur, l'invitation était-elle encore bien présente ou l'allusion de la clémentine était-elle pour lui faire comprendre qu'on ne souhaitait plus de lui. Le fruit rouge était celui de la passion, là tout tournait vers le orange, soit la communication, quelque chose dont Derek et Thompson aurait bien besoin. Une conversation avec Lily-Anne aussi, car elle ne méritait aucunement que lui joue sur les deux tableaux. Bien que sa passion corporelle et amoureuse envers Thompson l'empêchait de penser sereinement.

''- Sinon, quelques noix font de très bon accompagnement avec les clémentines et le champagne.''

Les paroles étaient-elles déplacés? Certainement, mais l'autre homme semblait le chercher et Derek ne pouvait pas s'empêcher de répliquer par quelques allusions subtiles. À faire attention, car Lily-Anne n'était pas femme aisés a dupé et elle pourrait comprendre bien rapidement qu'il faisait du charme a Thompson.

Un regard des plus inquiet vers Lily-Anne qui proposa plutôt à ''l'invité'' d'apprendre à le connaître. Derek manqua s'étouffer sur place, déjà que Thom semblait démontrer une attention toute particulière à la jeune femme. Il fallait tout mettre en œuvre pour les séprer.

''- Ma belle, je pense plutôt qu'il est exténué après le long voyage, ne lui impose pas ta présence.''

Froncement de sourcil, avertissement vers Thompson qui ferait bien de ne pas accepter la proposition de la femme, surtout pas maintenant, pas ce soir. Le pire était de se dire qu'il allait de nouveau le perdre, ou plutôt d'aller raconter des choses qui mettraient Lily-Anne au courant d'une aventure ou autre.

Son regard affronta celui de Derek quelques secondes cruciales où Thompson se sentit revivre. Littéralement. Bon sang, quand cet homme-là le regardait, et peu importe que ce soit de colère ou d'admiration, voire de tendresse, il lui donnait l'impression d'être lui-même : d'exister pour de bon, d'être... essentiel à quelqu'un. D'être là, tout simplement, et d'avoir le droit de se sentir fier d'être Thompson McMillan.
Si peu de personnes lui avaient donné cette impression dans sa vie. Ses ex-femmes, quelques fois, au tout début... Et Derek. Toujours. En continu.

Il ne pu s'empêcher de lui adresser un de ces sourires merveilleux dont il avait le secret, qui était aussi délicat que réservé, tout en contenant toute l'émotion retenue du monde.

« Les clémentines ont énormément de jus : du jus très vitaminé et sucré, cela me fera le plus grand bien tu as raison. D'autant que ma soirée est loin d'être finie... »

Et son sourire s'agrandit légèrement, se faisant canaille alors que ses yeux trahissaient des promesses non-dites à l'homme d'affaire en face de lui.
Oh oui, ce soir, il ne dormirait pas. Il avait tout le temps de se reposer, mais ce soir, le feu qui dévorait ses reins et faisait bouillonner son sang lui promettait des heures entières de débauche sans retenue. Avec cet homme-là, qu'il avait en face de lui.

Les paroles de la jeune femme le tirèrent de sa contemplation et il revint à elle en souriant galamment. Sa proposition était aussi incongrue qu'étrange, et il ne pu s'empêcher de rire légèrement. Derek réagit au quart de tour, et il ne pouvait que le comprendre : voir ses deux partenaires s'échanger ainsi des amabilités devait être énormément dérangeant, voire déplacé, et devait le mettre dans une position plus qu'inconfortable.
En un sens, il l'avait mérité.
Mais Thompson avait mérité des retrouvailles autres qu'en les passant à dialoguer avec la jeune femme qui lui faisait face. Pas ce soir, pas comme ça. Pourquoi pas une autre fois, mais là, il avait également besoin de temps pour digérer cette découverte et savoir comment la gérer pour plus tard.

Arrêtant Derek d'un geste de la main qu'il releva calmement pour le faire taire, il se pencha vers la jeune femme pour lui glisser à l'oreille :

« Figurez-vous que j'ai déjà quelques projets avec une personne qui risque de m'en vouloir énormément si je ne reviens pas avec le champagne promis. »

Il se redressa en lui souriant délicatement, puis enchaîna :

« Champagne, clémentine et noix ! Finalement c'est une excellente idée ça, les noix, Monsieur Watts ! Cela donnera un peu de... croquant à la collation.»

Sur ce, il pencha la tête vers Lily-Anne :

« Ravi de vous avoir rencontré, et au plaisir de reporter notre petite conversation très chère. Passez une excellente soirée. »

Il se tourna vers Derek et se contenta de hocher rapidement la tête :

« Le bonsoir Monsieur Watts. »

Et il les abandonna là, se dirigeant vers la réception pour commander champagne, noix et clémentines... Comme promis.

Peu importe le temps qu'il fallut à Derek. Peu importe combien de temps il resta avec sa délicieuse compagne.

Quand il toqua à la porte de la chambre qu'il avait réservé pour Thompson, il entendit un « entrez » qui venait de l'intérieur et pu pousser la porte qui était ouverte. L'intérieur était plongé dans une semi-pénombre et il eut tout juste le temps d'entrer qu'une main l'attrapa par le col, qu'une autre referma violemment la porte et le plaqua contre.

« Alors Monsieur Watts... ? On m'avait déjà oublié dans les bras d'une autre? »

Derek avait ce besoin irrationnel de croire que la soirée n'était pas canceller. Que la nouvelle de son couple ne soit pas un problème pour cet homme. On s'en voulu de penser de la sorte, mais il avait ce quelque chose de si attirant chez Thompson. Cette envie qui nous rendait si dingue, en fait, tout chez cet homme était attirant. Pour Derek, il n'était plus question de choisir, il savait exactement ce qu'il voulait, personne ne pourrait le retenir, car après tout, l'amour n'a pas de raison. Le cœur nous fait souvent faire bien des folies. Certes, il avait toujours eut de l'affection pour Lily-Anne mais elle était un bandage, une femme qu'il savait pouvoir compter, mais ce n'était pas le même désir, cette passion si débordante qu'il pourrait traverser des océans et l'impossible pour la retrouver. Peut-être était-ce justement que de savoir qu'elle serait toujours là. Ce n'était pas de l'aventure, pas palpitant, Pour Thompson, tout n'était que de lui courir après, savoir que le poisson pourrait lui échapper, la crainte de le perdre, mais toujours si intense de le retrouver.

Quelque chose d'étrange au lieu malgré tout, Thompson d'un geste de la main avait fait taire l'homme d'affaire qui se montra des plus calmes et patients, un seul mouvement avait suffit à le calmer, lui et cette colère si forte, si puissante qu'il aurait pu tout détruire autour de lui. Là, il se retrouva des plus calmes, attendant qu'on lui donne une réponse qui saurait le satisfaire ou le détruire.

L’inquiétude de Derek fut apaisé, la soirée pourrait reprendre, son amant allait l'attendre, ce qui fit sourire le riche, heureux d'entendre qu'il aurait ce qu'on lui avait promis. Son ventre ne fit que se tordre et il se tourna vers Lily-Anne après que Thompson les ait quittés.

''- Il semblerait que tes charmes ne lui ait pas assez plus qu'il souhaite passer sa soirée avec une autre personne qui lui a sûrement fait miroiter mille rêves.''

N'était-ce pas plutôt l'inverse? Oh oui, nous avions là, des promesses de champagne qui couleraient sur le torse, quelques clémentines qui seraient croquer prêt d'endroit bien sensibles. Derek leva la main pour la poser sur le bassin de la jeune femme. Réveil de cette envie de sensualité bien trop présente, celle-ci s'accrocha a lui pour un baisé sur la joue, bien qu'elle viendra le prévenir ne de pas trop tarder. Faute de quoi, elle pourrait bien se retrouver dans le lit de son colocataire. Elle avait eut beau lui dire de ne pas s'en faire a ce sujet, mais il semblerait que d'arrière pensée était nourrit a l'encontre de cet homme qui partageait le même appartement. Derek se mordit la joue, surtout pour ne pas répliquer. Il n'était pas réellement mieux quand lui était justement en train de pensée à la trompé dans l'heure. Elle eut malgré tout le droit a un regard des plus noirs, signe qu'elle n'aurait jamais dû lui sous-entendre ce genre de chose. Il se détacha même un peu d'elle, s'écarta des mains posés sur lui.

''- Je termine mes affaires en cours... et je monte te rejoindre.''

Enfin libérer de toute responsabilité, Derek n'aura jamais été aussi rapide a se déplacer d'un point à un autre. Il envoyé un sms a George pour avoir le numéro de chambre de Thompson avant de rejoindre celle-ci. En chemin, il aura effacer le message, et le voici frappant à la porte. Une formalité, surtout qu'on devait l'attendre. À peine, la permission donnée qu'il ouvrit la porte avant de se voir attraper par le collet et la porte de referma derrière son dos. Les yeux posés sur l'homme qui se trouvait devant lui. Il le voyait à peine sous la pénombre mais il n'avait pas besoin de le complètement le voir pour avoir envie de lui. Les paroles furent cruelles et il ne su pas pas celle-ci méritait des explications pour le moment ou nous pourrions simplement les réservés pour plus tard. Un mordillement des lèvres et il attrapa les fesses pour rapprocher le bassin, collant ceux-ci comme le réclamait leur corps depuis le premier regard échangé.

''- Jamais je ne pourrais t'oublier ou même te remplacer... Merde. Thompson qu'est-ce que tu fais vraiment ici? Et puis zut, je ne veux même pas le savoir...''

Fiévreux d'être enfin seul à seul avec lui, le corps brûlant, il pu enfin s'adonner à cet envie qui le tiraillait depuis des heures. Ses lèvres se collèrent a celle de l'autre homme, ce n'était pas le genre de baisé que même les couples amoureux s'échangeaient. Il avait beaucoup plus de passion, c'était bestiale, prompt à l'énervement, sa main se glissa à la nuque pour en tirer quelques mèches de cheveux et il mordillait les lèvres, tirant ses dernières jusqu'à lui. Il les enveloppa littéralement, les mordant fortement qu'il aurait pu les faire saigner. Le souffle qui passait entre ses lèvres étaient si rapides, qu'il semblait essoufflés sous l'acte.

''- Ne me dis pas que tu veux des explications... pas maintenant, plus tard... J'ai trop besoin et envie de toi... ohhh... Thompson... ''

Ne laissant que ses sentiments le guidés, il glissa une main dans son dos, attirant ce corps qu'il désirait jusqu'à lui, il reviendra de nouveau l'embrasser. Cette fois avec une profondeur que lui dictait son cœur. La langue se glissa dans l'antre, parcourut un long chemin avant de remonter contre le palet, puis redescendit dans un lent mouvement. Des frissons le gagnèrent et il ferma les yeux pour ne plus qu'avoir ce besoin d'être là, de rester là, encore et encore. D'un soupire de bien être, il se berçait peut-être d'illusions, Thompson pourrait se montrer violent, voir même sadique envers lui pour avoir les explications, sur ce que représentait Lily-Anne, mais devions-nous s'en inquiéter? Derek était là, avait choisit l'homme plutôt que la femme.

Il l'avait plaqué contre la porte pour venir poser ses lèvres sur les siennes dans un baiser exigeant et primitif : il n'y eut rien de tendre entre eux en cet instant, rien de soft ou qui exprime un quelconque sentiment.
Ils se cherchaient depuis qu'ils s'étaient revus, et la violence du désir qu'il ressentait ne pourrait s'exprimer que d'une seule façon : quand leurs corps éperdus se jetteraient l'un sur l'autre avec avidité et faim.
Thompson n'avait aucune envie de faire l'amour en cet instant précis : il voulait baiser. Sommairement, bestialement. Accueillir l'autre et le prendre. Devenir sien et soi-même à la fois.

La chaleur de Derek lui avait manqué ainsi que son parfum toujours aussi grisant. Il ne savait pas vraiment ce qu'il ressentait pour cet homme mais une chose était sûr : il était devenu accroc à sa sueur et le plaisir qu'il lui donnait. Tout comme il savait pertinemment qu'il ne trouverait jamais ces sensations dans les bras d'un autre, ou d'une autre.
Il était sien, à jamais. C'était puéril et presque.... désespérément romantique de penser cela, mais c'était la vérité. Personne d'autre n'arriverait à l'enflammer comme Derek le faisait.

Il gémit de frustration quand le milliardaire captura sa lèvre inférieure pour jouer avec, se collant un peu plus à lui. S'il ne lui avait pas répondu c'est parce qu'il n'avait rien à dire : rien à avouer surtout. Il savait pourquoi il était venu et Derek mettrait bien assez de temps pour le découvrir lui aussi...

Par contre, le sujet des explications lui arracha un grognement féroce et ses lèvres presque collées aux siennes, il maugréa :

« Je me fiche de tes explications. Oublie ça, ce soir tu es à moi. »

Il ne le laisserait pas partir rejoindre cette jolie poupée un peu trop féminine qu'il avait aperçu dans le hall. Cette nuit, Derek la passerait dans ses draps à lui, serré contre son corps, et peu importe s'il avait d'autres obligations : la seule obligation qu'il aurait durant les heures à venir serait de le satisfaire. Lui et uniquement lui.
Bordel, il l'avait bien mérité ! Surtout après avoir été plaqué de la sorte, surtout après entendre Derek lui dire qu'il ne pourrait jamais l'oublier... Il n'avait pourtant pas hésiter un seul instant quand il s'était détourné de lui.... Et Thompson comptait bien lui faire comprendre qu'il avait commis là l'erreur de sa vie !

Se collant à lui, ses mains vinrent chercher ce maudit nœud de cravate qui l'empêchait d'ouvrir sa chemise... Ses doigts agile le dénouèrent, cherchant la faille, déliant le morceau de tissu pour le faire glisser le long du cou de Derek, le libérant enfin de cet étau insupportable.

Et dans un sourire, son visage quasiment collé au sien et leurs souffles se mêlant étroitement, il esquissa un sourire canaille :

« Et si je t'attachais, hum ? Pour t'empêcher de t'enfuir... »

Une de ses mains était venu se glisser dans le cou de Derek, pianotant jusqu'à sa nuque pendant qu'il baissait le visage et venait poser ses lèvres sur la peau fine de son cou, le dévorant de baisers passionnés.
Tout contre sa carotide, il reprit :

« Pour te dévorer toute la nuit... »

Une relation avec un homme était toujours beaucoup plus simple. Là où, une femme aurait désirer des explications, Thompson lui préféra plutôt avoir de l'action, ce qui n'était pas pour déplaire a Derek, bien que cela donnait plutôt l'impression que nous étions simplement là pour le sexe et rien d'autres. Une brève pensée, mais qu'on ne garda que peu a l'esprit. Il était le premier a être monter ici dans l'espoir d'une relation, et non pas a courir après pour s'excuser d'avoir entamer une relation amoureuse. Comme s'il avait besoin de s'excuser envers Thompson. Lui devait-il seulement des explications? Quelque part, Derek se sentait prêt a lui en donner, il ne voulait pas blesser cet homme. Il avait trop de respect envers lui et ne voulait rien lui cacher.

On passa directement a l'acte, comme il l'aimait, plaqué contre le mur, a dévoré les lèvres puis lui-même fut attaquer avec une fougue. On lui mordillait le cou, tout en cherchant a dénoué ce nœud de cravate qui était bien solide. Dans un petit rire amusé, Derek le trouva très charmant de voir tout le mal qu'il avait pour la tenue.

Soupirant de bien-être, on tourna un peu de l'oeil a sentant enfin son cou être libérer, la sensation était fort plaisante et il viendra a glissé une main sur le postérieur de l'homme, l'oeil vers le bas pour le fixer.

''- Hmmm... m'attacher? Je ne pensais pas aller quelque part, outre que dans le lit.''

L'embrassant une nouvelle fois, il le souleva du sol, telle une petite plume, car Thompson avait eut beaucoup de chance de pouvoir plaquer Derek, car la différence de force était très importante. Le président de compagnie avait entreprit la musculature, déjà qu'à l'époque il n'était pas en reste, là il avait gagné en carrure.

''- Allez vient-là toi.''

Derek fit quelque part vers le lit, où il s'assit avant de mettre Thompson en position a califourchon sur lui. Notre idylle se retrouvait sur le dessus et notre président en-dessous, ce qui semble-t-il lui fit fermer un peu les yeux. Il profita de ce moment pour se détendre. Être un homme de pouvoir l'avait toujours emmener a gardé une prestance, à se montrer puissant et supérieure, mais dans un lit avec Thompson, il évoluait soit en égaux soit en inférieure. Ce qui lui permettait à la fois de se détendre et de se vider la tête. Plus besoin de se forcer à jouer un rôle ou autre.

Sous la pénombre, ses traits fermes tombèrent et il viendra à glisser ses mains dans le dos de son adoré, relevant enfin la tête pour que les masques soit complètement tombés. On se permit enfin de le regarder avec cet amour débordant, les yeux pétillants complètement de milles étoiles.

''- Ah... mon Thompson... mon cher adoré... ''

Enfin Derek pouvait se laisser aller a lui dire ce qu'il lui pendait à la bouche depuis le moment où il l'avait vu dans la salle de gala. C'était son homme, son Thompson, rien n'y personne ne pourrait les séparer pour ce soir, plus maintenant qu'ils s'étaient enfin retrouvés seuls.

''-Ai-je le droit de t'enlever tes vêtements ou vas-tu jouer les prudes comme a une certaine époque?''

Il faut dire que le corps de notre beau garçon était maigre, parsemé de cicatrice qui pourrait rendre une personne pas très à l'aise. Par respect, Derek demandait, cela et parce qu'on l'avait menacé de l'attaché, alors il ne savait pas trop s'il devait jouer les garçons obéissant et nous avions cartes-blanches pour une baise torride, qui risquait de ne durer que quelques minutes au vue de l'envie que ressentait Derek. Il n'avait pas couché avec un homme depuis que... enfin plus après Thompson alors il savait qu'il prendrait aussi bien son pieds qu'il risquait d'avoir quelques soucis au niveau de l'orgasme. Elle risquait de venir trop rapidement. Était-ce un mal? Plus au moins, il risquait de souffrir sous les mains de notre compagnon si ce dernier n'était pas tendre ou patient avec lui. Devrait-il lui dire? En avait-il seulement besoin, après tout, il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarquer que depuis un bon moment, le soucis du pantalon était plus que proéminent.

L'attacher pour ne plus jamais le laisser repartir. Pour que plus jamais Derek ne se détourne de lui : en cet instant crucial où leurs peaux se touchaient à nouveau, où leurs corps s'embrasaient de cette passion terrible qui naissait de chacun de leurs contacts, Thompson prenait conscience qu'il avait commis une erreur cruciale de le laisser s'éloigner de lui autrefois.
A l'époque, il n'avait pensé qu'au fric et au confort que le milliardaire lui procurait. Il y avait encore pensé quand il l'avait rejoint sur Miami, quand il avait lu cette invitation et vu son nom.
Mais maintenant qu'ils étaient dans une intimité propice à la redécouverte de l'autre, il comprenait qu'inconsciemment, s'il lui était revenu, c'était pour autre chose. Quelque chose de plus profond, de plus primitif aussi.

Derek était sien. Point final. Et vivre sans lui, cela avait été à peu prés la même chose que de tenter de respirer un air sans oxygène : inutile et mortel.

Là, ses lèvres pressées contre les siennes, il réapprenait à respirer et sentait ses forces lui revenir. Les mots de Derek, ses mains sur son corps, l'élan qu'il prit pour le porter et les ramener tous deux sur le lit... Tout cela lui arracha des frissons voluptueux qui coururent le long de sa colonne vertébrale et lui arrachèrent des tremblements d'anticipation.

Puis le brun releva son regard vers lui... et Thompson se perdit dans l'éclat de ses yeux. Déglutissant. S'accrochant à lui pour ne pas tomber. Se perdant dans tout ce que ces yeux-là lui murmuraient en silence.
Fébrilement, ses doigts vinrent glisser le long des joues de son amant, le caressant et le redécouvrant avec une délicatesse infinie. Il était si beau... Ses traits étaient carrés mais fins, et possédaient une prestance naturelle. Il avait été taillé pour être un leader, mais il ne lisait que passion et tendresse dans son regard en cet instant même, dirigées toutes entières vers lui, et uniquement lui.

Un court instant, il sentit son cœur rater plusieurs battements alors que ses doigts continuaient de redécouvrir ce visage autrefois tant chéri. Il lui suffit d'un léger mouvement du bassin pour que ses hanches frottent contre la bosse qui déformait le pantalon de Derek et Thompson s'enflamma brutalement, creusant les reins avec impatience.

Pourtant, il se força à la retenue... et à la douceur alors qu'il le dévorait du regard, se mordillant la lèvre comme un gamin devant un chou à la crème terriblement appétissant. Il rêvait de l'admirer pendant des heures tout en sentant déjà son goût infiniment sucré sur la langue...

Ses mains descendirent sur son torse et il appuya doucement afin que Derek s'allonge sur les draps, le surplombant sans retenue avec un sourire de plus en plus prédateur.

« Tu n'as le droit de rien très cher. Ce soir, c'est moi qui suis aux commandes... C'est moi qui vais me régaler, moi qui vais en profiter. Tu me dois bien ça. »

Triste rappel de son abandon, de la fuite de Derek, de leur rupture si déstabilisante alors que Thompson s'était laissé bercer d'illusions. Il ne voulait plus jamais revivre cela.
Lentement ses doigts vinrent enlever la veste du milliardaire, avant de s'attaquer à chaque bouton, un par un, de sa chemise d'un blanc immaculé. Redécouvrant ce corps avec la sensualité dont il avait toujours fait preuve.
Et pendant tout ce temps, ses hanches coquines appuyèrent par à-coups sur la bosse de l'entrejambe de Derek, venant s'y frotter, quémander une réponse, le taquiner suffisamment pour le rendre fou. Chaque halètement que cela provoquait chez Derek était alors happé par les lèvres particulièrement affamées de Thompson, qui se pressaient contre les siennes avec une passion dont il n'avait que rarement fait preuve autrefois.

« Si tu savais combien de fois j'ai rêvé de cela... De t'avoir à nouveau rien que pour moi... De pouvoir te toucher, te caresser.... T'aimer librement. »

Il aurait voulu n'être que passion, redevenir l'amant parfait et sensuel, mais une part de tendresse s'était glissée en lui et il avoua à demi-mots, incapable de faire taire son cœur :

« Ne me laisse plus jamais derrière toi... J'en mourrais Derek. »

Sensualité et romance étaient des plus présentes dans la chambre d'hôtel, Derek avait emmené son beau sur le lit, où leur passion pourra enfin se libérer. Ce besoin d'être touché, et de pouvoir toucher. T'embrasser et de partager quelque chose que peu de gens pouvaient un jour pouvoir obtenir. Derek se sentait libre de passion, s'ouvrant sans crainte, il était là poussé contre le lit où on viendra délicieusement lui offrir quelques baisés et frottements. En fait, on appuyait bien souvent sur un point des plus sensibles et chaque fois, un mouvement des cuisses se produisait.

''- Hmmmm... hmmm... ahhh...''

Chaque fois, l'appui lui faisait tiré un soupire, et les paroles qui finiront par accompagner le tout lui firent échappé quelques bruits plus rauques et présent. Sans gêne, il laissait son corps et sa voix s'exprimer sans contrainte, ce qu'il ne faisait presque jamais. Là, il faut avouer qu'il était en perte de contrôle. Son cerveau, ses sens de l'analyse tout cela était bien loin. Seul comptait Thompson, bien que ce dernier finit par le surprendre.

Le bassin de Derek se bloqua sur place, ce qu'il venait de se glisser à son oreille, ces mots qu'il n'avait jamais ou très rarement entendus prononcé de la sorte. Les avait-il bien compris? Venait-on de lui faire une déclaration d'amour. Rare était les fois où Thompson s'était laissé allé à ce genre de parole.
Le visage de Derek se déforma dans une sorte de grimace, son plaisir était si présent que cela en était douloureux. Les mots d'amour venait de lui causer bien plus de trouble que tous ces petits frottements.

''- Ne... hmmm... Thom... ahhh vraiment??? Tu... comment tu... ahhh...''

L'oeil gauche eut un petit début de larme, puis la position couchée, presque inconfortable l'obligea a bougé des épaules.

'' - dit pas... hmmm... tu... ''

Devrait-il lui faire répéter? Lui qui était si incertain, Thompson n'avait-il pas plutôt parlé de son corps qu'il aimait? Non, sa mémoire lui répétait les paroles. L'aimer librement, et que sans lui il n'était rien. Oui, on venait de lui faire une déclaration d'amour et là Derek se mordit les lèvres aux sangs. Jamais il n'avait eu de réponse par le passé à ses sentiments. Pourquoi aujourd'hui, cela serait différent? Il est certain que la perte d'une personne nous fait souvent comprendre combien elle était importante à nos yeux. Le pire était de se demander ce que les sentiments risquaient d'emmener dans sa vie, étrangement, c'est la première fois que Derek eut l'impression de voir que le sexe était un fardeau. Il savait plutôt que s'il faisait quelque chose maintenant, toute sa vie risquait de changer. Derek n'était pas certain qu'il devrait se lancer dans cette aventure. Il savait que plus jamais il ne devrait accepter de le quitter. Qui sait, l'homme s’enlèverait-il la vie? On a bien dit en mourir, ce qui fit retrousser le nez de Derek qui en ce moment, était aux prises avec sa conscience.

L'air grave, il retiendra les mains de Thompson, lui tenant très fortement les poignets. Les raisons qui nous avaient poussés à partir n'avaient en rien changé, outre que peut-être son retour n'avait pas amélioré sa vie familiale. Rien n'avait changé à son niveau, outre que tous lui disent que ses filles étaient devenues autonomes et qu'elles n'avaient pas besoin de leur père. Ce sentiment de ne pas se sentir important aux yeux des gens qu'ils aimaient. Là, ici et maintenant, nous savions que pour Thom, sa vie dépendait de la nôtre. Mais comment serait-il jugé ou perçu? Le père qui devenait gay? Le père qui trompait sa nouvelle compagne, bien qu'une chance rien n'avait été officialisé avec Lily-Anne et sa famille ne savait pas encore qu'ils avaient repris. Alors si tout tournait mal maintenant, cela ne serait peut-être pas si grave.

Au final, il arrêta de percer, après tout, nous étions en pleine séance sexuelle, et il se redressa pour venir embrasser les fines lèvres.

''- Je n'ai jamais cessé d'avoir de sentiment envers toi. Donc, tu pourras toujours me demander tout ce que tu souhaites que je me fasse un plaisir de te l'accorder.''

D'un mouvement de bassin, Derek se redressa un peu les fesses, mais s'était toujours très inconfortable. Une main se glissa dans le pantalon pour aller replacer ce qui était prisonnier d'un pli dans le tissu.

''- Ah... ouffff... Ne crains plus jamais rien, je serai là pour toi.''

À son tour, Derek lui ouvrit la chemise, avant d'avoir les yeux baignés par la pitié et le remords. Cette maigreur, il avait laissé Thompson livré à lui-même seul et sans défense. Le corps semblait si meurtri par les ravages de la rue. Derek savait, tout cela était sa faute, jamais il n'aurait dû l'abandonner, et toutes ces marques de combat, comme si on l'avait battu.

''- Mon dieu... tout ça... à cause de moi...''