Ses premiers mots n'avaient pas été littérals. Aimer librement Derek n'avait été qu'une façon de parler, qui évoquait davantage la partie physique que sentimentale. L'aimer, lui voler ce corps divin qu'il serrait à nouveau contre lui, s'enivrer de son odeur et se repaître du plaisir qui naîtrait entre eux... Voilà tout ce à quoi Thompson pensait.

Mais serrer à nouveau cet homme contre lui ne l'avait pas rendu indifférent. Et derrière les sensations physiques se profilèrent d'étranges émotions auxquelles il n'était plus habitué et qu'il n'était pas sûr d'aimer. Son cœur se remit à battre à toute allure, et pas uniquement à cause des gémissements frustrés du brun... Mais bel et bien parce qu'il avait enfin l'impression de revivre, serré contre lui, le chevauchant avec assurance.

Et ses dernières paroles furent les plus sincères de la soirée : si Derek l'abandonnait à nouveau, il ne le supporterait pas. Certes, mourir était une exagération, mais en cet instant, il le ressentait vraiment : il n'aurait jamais le cran de se suicider mais il n'était pas sûr d'arriver à continuer de vivre. Tout simplement.
On pouvait mourir de bien des façons : un cœur brisé en était une.

Tout se passait si bien... Eux deux sur ce lit, leurs corps se retrouvant avec passion et frissonnants déjà d'anticipation : leurs gestes se faisaient fébriles, ils étaient impatients de se dévorer et se perdre dans l'autre... Ces promesses que Derek lui murmurait, comme quoi il lui accorderait tout... Qu'il avait toujours des sentiments pour lui... Qu'il serait là pour lui...

Et puis il gâcha tout. En un geste et pire que tout, un regard empli de pitié, il lui remémora ces derniers mois, sa vie dans la rue, son abandon surtout... Ce moment où il lui avait dit qu'il repartait et ne voulait plus le voir... Qu'il ne voulait pas d'une relation sérieuse...
Et la déchéance qui avait suivi : le manque d'argent, la rue, les coups, encore et toujours...
Les mots de Derek, emplis d'une compassion dérisoire maintenant que le mal était fait, balayèrent le désir pour réveiller la colère chez Thompson : ses yeux se voilèrent, devenant plus durs alors qu'ils se posaient avec une fureur mal contenue sur Derek.

C'était bien le moment de pleurer sur ce qu'il avait vécu et de se sentir coupable !! Le moment de regretter alors que s'il avait réfléchi avant de tout plaquer, s'il lui avait laissé la moindre chance, rien de tout cela ne serait arrivé ! C'était à cause de l'entêtement de Derek qu'il avait plongé aussi bas ! A cause de son abandon... De sa fuite... De leur rupture.

Merde, c'était trop fort de café d'oser revenir ensuite et... le plaindre, comme s'il n'était qu'un pauvre malheureux !

Il se redressa légèrement et lui adressa un regard noir alors que dans un calme souverain, terrifiant tellement sa voix était posée, il lui répondit :

« Ne me jette pas ce regard, pas toi tu n'en as pas le droit. C'est toi qui a voulu partir, toi qui m'a abandonné sans même me laisser une seule chance. Le grand Derek Watts en avait fini avec son jouet, alors il l'a jeté et est parti courir ailleurs la gueuse : tu as pris cette décision seul, tu m'as aimé et tu m'as plaqué sous prétexte que tu ne voulais rien de sérieux entre nous. Mais tu m'as aimé Derek, et encore maintenant, tu viens me dire la bouche en cœur que tu as toujours eu des sentiments pour moi. Tu oses dire cela... »

Son regard était terrible alors qu'il observait le milliardaire sous lui comme un scientifique évalue son dernier cobaye :

« Tu mériterais que je t'abandonne toi aussi, sans me retourner, sans te laisser une seule chance. Te laisser ici avec ce corps qui demande satisfaction, sans plus te toucher, sans plus jamais t'embrasser. Te laisser avec cette queue raidie sans rien d'autre que tes mains pour la soulager. »

Il se pencha alors et sa main vint appuyer volontairement sur la bosse du pantalon de Derek, sans aucune intention de lui faire mal mais juste pour l'exciter un peu plus, le laisser au bord d'un supplice qui promettait d'être délicieux.

« Cette fois-ci Derek, je t'interdis de jouer avec les sentiments des autres. Si tu me prends ce soir, cette nuit, c'est pour toujours. Plus d'abandon, plus de rétractation. Plus de petit jeu de ce genre... »

La passion, le désir et la convoitise qui fut présente dès l'entrée de Derek dans la chambre venait de laisser sa place à un certain malaise. L'homme riche venait de dire des mots pleines de grave répercussion. Peut-être aurait-il dû faire plus attention au propos qu'il tenait. Sauf que bien trop souvent il laissait parler son cœur avant la raison, surtout quand il était en présence de Thompson, ou plutôt avec lui, il était impossible de tenir sa langue. Tout comme les regards qu'il lui lançait. On ne portait aucun masque, aucune retenue. Alors quand Derek vit le corps meurtri par la dure vie de la rue, les remords et les regrets se firent voir. La pitié rongea son âme et il eut du mal à ne pas hoqueter de surprise. Les yeux se promenaient sur la peau avant qu'on ne redresse le regard. Thompson le rappela à l'ordre, lui ordonnant presque de ne pas avoir ce genre de regard envers lui.

Les lèvres de Derek se pincèrent, il faut avouer qu'il eut du mal à se montrer détacher face à la douleur ou tout ce que l'autre homme avait eut a enduré. Le pire s'était de savoir que tout ceci était de sa faute. C'est lui, et à lui seul qu'on devait en vouloir. Il avait rejeté Thompson, cette personne qui n'avait rien d'autre au monde. Nous n’avions pas pensé au répercussion. Les yeux se fermèrent, tant de douleur le hantait, il savait, tout ceci était de sa faute. Il aurait pu ou même dû agir pour empêcher tout cela. Et au lieu, il était revenu ici, dans l'espoir de se faire pardonner ses absences. À quel prix? À cause de son départ, un homme avait été dans la rue, sans rien, s'était même fait battre. Tout ça, car nous avions été égoïste. Couinant, les rouvrir les yeux, ces derniers étaient globuleux, remplit de petite larme.

''- thom... je... je m'en veux... ce n'est pas de la pitié... je me déteste tellement... Je ne te mériterai jamais, tout ça... oui je sais, c'est ma faute... j'ai été si... égoïste... je me déteste... tu as raison... je mériterais certainement que tu me laisses là... parce que... tu es tellement un homme meilleur que moi. Tu t'es toujours battus... et moi je t'ai fuit, peur de mes propres sentiments, et peur en sachant que jamais tu ne ressentirai la même chose pour moi.''

Le pire, c'est que nous aurions très bien pu lui répondre, que même si on le laissait livrer à lui-même, qu'une merveilleuse femme, l'attendait pour s'offrir à lui, qu'elle devait même attendre son retour dans la plus grande des impatiences. Cette femme aussi devait être en train de nourrir bien des espoirs envers Derek, cet homme qui justement était en train de la tromper, de se jouer d'elle. C'est ainsi que l'homme de puissance se mordit la lèvre, détestant encore plus ce qu'il était de faire souffrir ceux qui l'aimait.

''- Mais... je ne peux pas répondre à ta demande... parce que moi, tout ce que je souhaite. C'est toi, et j'en fais sûrement souffrir une autre.''

Le corps se redressa pour s'asseoir, rapprochant encore leur corps, les ventres se touchèrent et Derek viendra chercher de la tendresse dans le cou de Thompson. Cherchant un câlin et de l'affection car son cœur était noyé dans les remords.

''- mais... moi... je te veux... peu importe... Thompson, j'ai compris une chose... jamais femme ne pourra jamais me comprendre et me soutenir comme toi tu le fais. Je t'en pris, ne me rejette pas... je ferai tout pour me faire pardonner tout ce que tu as dû endurer à cause de moi. Je ferai n'importe quoi pour que tu m'accepte et me pardonne... Thompson... tu as tant souffert à cause de moi et de ma personnalité égoïste.''

Dit l'homme qui avait dû offrir 50 milles dollars ce soir pour aider les jeunes du quartier a retrouvé leur école. Il était loin d'être une personne qui ne pensait qu'à lui, mais pourtant, il semblait le pensé.

Il s'attendait à des récréminations, des protestations, peut-être même des critiques... Mais au lieu de cela, il vit les yeux de Derek s'emplir de larmes et son désir tomber en flèche alors que la douleur envahissait son être.

Douleur non pas pour lui-même mais pour son amant... Derek pleurait pour lui, pleurait sur son sort...
Un peu estomaqué par la tournure des événements, le brun l'écouta attentivement, déboussolé et ne sachant pas du tout comment réagir. Et ce fut encore pire quand le milliardaire lui avoua qu'il ne pourrait pas lui accorder ce qu'il lui demandait, à savoir que s'il revenait dans ses bras ce soir, il ne l'en chasserait plus jamais.
Le choc fut terrible pour Thompson qui sentit l'air lui manquer : Derek refusait d'être à lui ? Sous prétexte qu'il y en avait une autre... Cette femme, ce seul petit bout de femme lui ôtait Derek ?

Puis le milliardaire sembla se raviser : il se redressa, venant enfouir son visage dans son cou et sous le choc de ce qu'il venait de lui avouer, Thompson se refusa à passer ses bras autour de lui pour le réconforter.... Même si le voir en larmes était quelque chose qu'il ne supportait absolument pas.

Et pourtant, Derek reprit la parole et cette fois-ci, il lui promit l'inverse de ce qu'il venait de dire... Totalement perdu, émotionnellement et logiquement parlant, Thompson finit quand même par le serrer contre lui, lui offrant ce réconfort qu'il réclamait à grands cris comme s'il comprenait soudain qu'il avait besoin de Thompson et qu'il l'aimait.
Il se critiqua lui-même, mettant en avant un égoïsme qu'il était loin d'avoir pourtant, et semblait tellement perdu que Thompson se pencha vers lui et le serra un peu plus fort, déposant de petits baisers dans ses cheveux avec une tendresse infinie.

« Calme-toi... Je t'en prie, calme-toi Derek. »

Doucement, il se mit presque à le bercer, lui offrant sa chaleur et sa douceur, le laissant se remettre lentement de ses émotions tout en le serrant contre lui. Il avait voulu lui faire la leçon et voilà que c'était lui qui en prenait une terrible : Derek s'en voulait, Derek culpabilisait et pire que tout, Derek avait trop de conscience pour se laisser manipuler comme Thompson l'avait espéré.

Sa main vint passer dans les cheveux du brun qu'il caressa avec tendresse, cherchant toujours à le calmer. Le désir s'en était allé, les laissant tous deux épuisés, et quand Thompson tira la couette, Derek ne sembla faire aucune opposition à ce qu'ils se glissent tous les deux dessous pour se réchauffer. Il fallait d'abord laisser passer l'émotion et cette impression douloureuse de non-dits entre eux.

Là, à l'abri des draps, au chaud et protégé, s'offrant mutuellement réconfort et tendresse, Thompson l'obligea à le regarder dans les yeux et s'adressa à lui d'une voix calme et posée :

« Ecoute, ce n'est pas grave. Rien de tout cela n'est grave, la preuve je suis là et je vais bien. Ces marques disparaîtront et je vais me remplumer. Tout ira bien. Je vais rester près de toi et... Aussi longtemps que tu voudras bien de moi, je resterai. Même si tu en aimes une autre, même si tu ne veux pas l'abandonner. Tu sais, Derek... »

Il se pencha et déposa un baiser sur le front du milliardaire, savourant cette intimité nouvelle entre eux :

« Tu es le seul homme avec qui j'ai accepté de coucher, le seul avec qui j'accepterai... Donc je dois bien ressentir un petit quelque chose pour toi pour te laisser faire ça, non ? Tu ne t'en doutais vraiment pas ? »

Il lui sourit tendrement et avec une tristesse poignante : il ne s'était pas douté que Derek aurait besoin de tant de preuves, aussi bien matérielles qu'orales... Mais soit.

« Tu n'es pas égoïste mon amour, juste.... un peu naïf je crois dès qu'il est question de sentiments. Ce n'est pas grave, je... Ecoute, voilà le marché : j'accepte que tu me chouchoutes pour soit-disant te faire pardonner – même si je t'ai pardonné depuis longtemps – et en échange, tu promets de me laisser prendre soin de toi, moi aussi. Même si ce n'est qu'en temps qu'amant occasionnel et que tu décides de refaire ta vie avec cette femme. Elle est très belle d'ailleurs, c'est un excellent choix. Simplement, même si tu te lasses de moi, ne m'abandonnes plus de la sorte : si ce n'est en tant qu'amant, laisse-moi être ton ami. Cela te convient ? »

Les remords rongeait Derek depuis qu'il avait vu le corps meurtri par les moments vécus dans la rue. À peine avait-il imaginé la dur vie de Thompson et tout ce qu'il avait dû enduré à cause de cet abandon. Cela n'avait pas dû être aisé par cet homme, cela Derek ne le savait que trop bien. Les moments où la faim devait l'avoir ronger, les soirs où aucun repas ne lui était servit. Ne parlons même pas des longues nuits passés sous un pont ou autre. Couinant de désarroi car Derek s'en voulait, il se blottit contre l'être aimé, cherchant à lui offrir son amour, même si cela ne devait pas être des plus clairs. L'esprit était embrumé par la tristesse et par ses sentiments partagés. Thompson lui demandait de ne plus faire souffrir les gens qui l'aimaient mais si nous acceptions de l'aimer, une femme risquait d'en souffrir. Le choix était difficile, après tout, prendre cet homme à ses côtés allaient chamboulés toute sa vie. S'il lui ouvrait de nouveau son cœur, plus jamais il ne pourrait reculer, plus maintenant, pas à Miami où sa famille serait au fait des événements de leur père. Ici, il ne pouvait pas juste aller d'une conquête à une autre, il avait une réputation d'homme intègre et respectable, père de deux filles adorables, et bientôt en relation. Enfin, cela avait été le planning, mais tout ceci risquait fort bien de se révéler impossible à réaliser. La venue de Thompson risquait de tout changer, Derek ne pouvait pas simplement le prendre comme amant secret, après tout, personne n'a jamais de secret à Miami. Il l'avait découvert bien trop souvent.

Couché, sous la couette, et se réconfortant par de douce tendresse, Derek se calma, mais l'esprit était au tourment. Que penserait la société en apprenant qu'il avait un amant? Bien que nous étions à une époque où bien des gens n'en seraient guère surprit ou pourrait accepter. Quelque chose, le tracassait malgré tout, peut-être était-il un peu déçu. Triste de voir, que sa promesse faite a Lily-Anne comme quoi il pourrait se ranger n'avait été que pure mensonge. Cette femme méritait tellement mieux que lui.

''- Thom... je... l'aime certes... mais je n'ai jamais ressentit pour elle, ce que je ressens envers toi. Elle reste une femme, avec les fardeaux que cela apporte. Avec toi.... plus qu'avec quiconque je me suis toujours sentit complet, admiré et chéri, comme je pouvais aussi de le rendre.''

Une main large et puissante se glissa sur la joue où quelques poils se trouvaient encore, preuve d'un mauvais rasseoir, où de peu de qualité. La peau fut remonté vers le haut et on caressa cette peau, qui a son souvenir avait été toujours très lisse et fine. Non, pas que cela ne le dérange, bien au contraire.

''- Tu me demandes de ne plus faire souffrir, mais quand je pense à elle, je récents déjà sa souffrance si elle apprend pour nous. Mais... quelque part... au fond de moi, je... je me sens toujours plus apaisé à tes côtés, je n'ai pas a avoir peur avec toi, a craindre le rejet ou l'abandon. Ta présence ici me le prouve. Je t'aime Thompson, mais sûrement pas comme un amant, hélas, encore là je refuse de l'être.''

Les doigts se faufilèrent à l'arrière du crâne, raccrochant leur tête, il viendra frôlé sensuellement les lèvres.

''- Ce que je souhaite... ''

Venant a contourné la tête, il joua de leur menton, caressant sa chair.

''- ce que je veux...''

Dans un baisé ferme mais brève, Derek lui transmis un début de ce que les mots venaient à lui dire.

''- C'est de t'aimer....''

Encore une fois, il lui mordit les lèvres, les attirant à lui.

''- Comme je l'ai toujours fait.''

Petit coup de langue sur la morsure qu'il venait de prodiguer et voilà que leur corps s’emboîtèrent, comme si les morceaux étaient construits pour être ensemble, jeux de jambe et de bras, voilà qu'on attira Thompson dans une frisson de chaleur. Les pieds se promenèrent les uns contre les autres, dans une passion retrouvée.

''- sans rien, d'autres que nos deux corps.''

Dénudé si possible, car les caresses pourraient être bien plus agréables sans toute ses couches de tissu, même si leur torse se retrouvait, que les mains baladeuses allaient à la découverte de leur corps dans une furie un peu empressée de mettre à bas tout ce qui les empêchait de s'aimer.

'Je t'aime mais sûrement pas comme un amant'...
Cette phrase le laissa perplexe et... étrangement chagriné. Encore une fois, Derek semblait se refuser à lui et cela l'agaçait au plus haut point, sans qu'il comprenne pourquoi.
Après tout, il avait obtenu tout ce qu'il désirait en venant ici : avoir de nouveau l'attention de Derek pour lui, l'attirer dans son lit, et surtout obtenir sa promesse de l'entretenir... Cela lui permettrait de ne plus jamais finir à la rue et de ne plus revivre cet enfer. C'était ce qu'il était venu chercher, ce qu'il avait toujours voulu après tout : la boucle était bouclée et les comptes étaient bons.

Thompson aurait de l'argent et vivrait décemment, et Derek aurait son corps. Voire sa tendresse quand il la lui réclamerait, comme en cet instant où la douleur l'avait assailli à la vue de son corps maltraité.
Oui, le brun aurait toujours la tendresse de Thompson, c'était un fait. Mine de rien, si le milliardaire n'arrivait pas à lui refuser quoi que ce soit – sauf son cœur et son amour apparemment – Thompson était un peu pareil : si Derek lui demandait quelque chose, il cédait souvent très vite.
Trop vite sans doute, car il sentait à chaque qu'une partie de lui-même cédait elle aussi et qu'il appartenait de plus en plus corps et âme au milliardaire...

C'était le marché du diable, le deal pour quitter la rue. Voilà longtemps qu'il l'avait accepté.

Il ferma doucement les yeux quand la main de Derek passa sur sa joue, lui rappelant d'agréables moments, réveillant les frissons qui avaient disparu au moment où le milliardaire avait craqué. C'était si bon... Si doux d'être de nouveau choyé.

Dans la rue, on ne l'approchait que pour le frapper ou lui voler quelque chose. Mais là, entre ces draps chauds, on ne le touchait que pour le caresser et le choyer.
C'était délicieux.

Et quand enfin Derek se rapprocha de lui avec l'intention cette fois-ci d'aller au bout de ce qu'ils avaient auparavant commencé, il ne pu s'empêcher de nouer ses bras autour de son cou en souriant sensuellement, redevenant le joyeux libertin qu'il aurait voulu n'être que pour Derek...

La morsure lui arracha un gémissement de plaisir suave qui coula entre eux, et quand enfin leurs corps se cherchèrent, celui de Thompson ne fut pas en reste. Ses mains partirent à l'assaut de cette montagne de muscles, ses jambes vinrent s'enrouler autour de sa taille, le retenant dans le giron de sa chaleur.

« C'est un programme qui me convient tout à fait... » murmura-t-il en souriant, affichant l'air que tous les gourmands ont devant un grand pot de crème.

Il en crevait d'envie : le sentir à nouveau contre lui, se perdre dans le plaisir... tout en respirant le parfum unique de Derek.
La frénésie remplaça la tendresse, et rapidement, il retrouva chaque détail qu'il aimait... Cette légère cicatrice sur l'épaule, cette taille qui s'ajustait à la perfection entre ses cuisses, cette toute petite bosse sur le bras qu'il adorait embrasser autrefois, et cette marque de morsure qu'il lui avait laissé autrefois dans un moment d'extase un peu trop fort...
C'était son Derek. SON Derek. Son territoire à lui, celui qu'il avait tellement caressé qu'il le connaissait par cœur.

Son amant. Et la joie de le retrouver lui donnait envie de hurler et de rire comme un fou. C'était si bon d'être de retour chez soi... Tellement grisant aussi.

Sa bouche chercha à atteindre chaque parcelle de peau qu'elle pouvait rencontrer alors que ses hanches venaient se frotter plus lascivement à celles de Derek, réclamant à être comblées.
Entre les draps blancs, son corps élancé et fin se détachait, offert et invitant à la luxure. Il était indécent. Positivement et diablement indécent.

Mais à son sourire canaille, on sentait que cela lui faisait extrêmement plaisir.

« J'ai envie de toi. » lâcha-t-il dans un souffle, les reins déjà brûlants de désir.

Un malentendu semblait se glisser entre eux, mais il était parfois bien difficile de communiquer correctement, car quand Derek avait dit qu'il ne pouvait être un amant, c'était car au fond de lui, il souhaitait tellement plus. Et ce même avec le cœur à demi possédé et occuper par une femme. Celle-ci ne représentait que la stabilité, ce qui au fond menait aussi à l'ennui sur le court terme, et Derek était un homme qui avait maintenant besoin d'aventure. Lily-Anne pourrait-il le combler? À vraie dire, il se posait toujours cette question et le retour de Thompson annonçait une vie de débauche comme il en avait l'habitude et leur petit jeu de séduction pourrait très bientôt reprendre.

Les caresses et les mots doux coulèrent de Derek comme si cela avait toujours été bien naturel chez lui, il glissa son corps contre celui de l'homme sans malaise ni faux mouvement, à croire que les moments passés loin l'un de l'autre n'avait en rien diminué la passion qu'ils avaient toujours eut l'un envers l'autre. Sans se chercher chacun allait de caresse en caresses, touchant les points les plus sensibles qu'ils se connaissaient. Derek eut un long frisson qui le gagna quand il sentit les doigts caresser l'une des cicatrices, une vieille aventure qui était forte en souvenir, puis il se cambra presque fortement quand Thompson toucha l'ancienne morsure.

''- Oh, non... tu ne vas pas t'y remettre...''

À une époque, son amant avait souvent eu le besoin de ''marquer'' son territoire et il faut dire que la manière de faire comprendre à Derek qu'il lui appartenait n'était pas que de doux souvenir. Leur passion s'était trouvée à maintes reprises très rude et bestiale, et là nous nous retrouvions un peu inquiets. Il se demanda s'il n'allait pas se retrouver avec bon nombre de suçons sur tout le corps qui risquait de trahir les activités de la nuit. Une petite grimace, pourquoi cette pensée? Était-ce mal de vouloir se retrouver le corps meurtri et marqué? S'il y pensait s'était peut-être qu'il le désirait, et ce malgré tous les problèmes et questionnements que cela emmènerait. Que voulez-vous s'était le goût du jeu. Combien de fois, justement, il était revenu près de Thompson, de retour d'un voyage de quelques jours, le corps marqué par les traces d'une maîtresse. Son amant avait toujours été si jaloux, mais maintenant, c'était lui le second dans sa vie, ou pas...

N'y pensons plus. Pour l'instant les frottements contre ses hanches étaient un appel. Il glissa doucement entre les cuisses, la main lui prenait si fortement le crâne pour rapprocher cette petite tête avec pour seule force, celle de la main. Derek reviendra l'embrasser avec une envie plus que débordante pendant que les doigts de l'homme d'affaires venaient à défaire le bouton du pantalon. La main se glissa dans une douce caresse entre les cuisses. Juste pour le plaisir de le faire languir davantage. On remonta le long d'un nerf, avant de glisser sur l’aine, la main dépassa la ceinture avant de redescendre, mais cette fois se glissa sous le vêtement entrouvert. On s'arrêta avant de fixer notre amant dans les yeux.

''- Et moi... ce dont j'ai envie, n'est pas de ton corps. Je veux ton âme. Soit de nouveau qu'à moi seul.''

D'un coup assez rude, on lui attira le bassin contre le sien pour ensuite le faire basculer sur le dos, Derek se glissa au-dessus de lui, tout en venant retirer sa chemise qui était ouverte. Le tissu était maintenant de trop, et il pouvait s'en débarrasser.

''- Tu vas hurler que tu es à moi.''

Le corps droit et le regard ferme, il se pencha de nouveau pour venir se blottir contre lui, la tête près de la nuque et on lui mordilla le cou. Lui eut besoin de chasser son inquiétude, Thompson était-il toujours saint? Pourrait-il prendre le risque du sida ou autre? Que de mauvaise question, mais depuis quelque temps, on lui faisait tellement la leçon sur l'utilisation du condom que voilà qu'il se mit à grogner presque bestialement contre l'oreille. Non pas question, il allait faire confiance en cet homme comme il l'avait toujours fait, l'amour le rendait naïf. Puis, voilà qu'il se montra réticent, Thom ne risquait-il pas plutôt d'hurler de douleur? Se giflant mentalement, il aurait dû penser à ce souci et il se redressa encore une fois. Derek s'était toujours montré si doux et gentil, qu'il se mordit les lèvres, fixant autour de lui.

''- Tu... ne voyagerais pas avec un lubrifiant? Je peux toujours faire demander à mon second qu'il en ramène, j'en ai dans la limousine.''

Quoi? Que faisait-il avec cela? Bon, il était toujours un homme prévoyant.

L'heure n'était pas à la violence, pas ce soir alors qu'il avait enfin Derek contre lui et pouvait à loisir l'embrasser, se repaître de ses caresses et tout oublier.
Une autre fois peut-être, quand l'homme d'affaire serait définitivement à lui. Le souvenir de la jeune femme, si belle, effleura un court instant ses pensées et il la chassa rapidement. Ce soir, il ne voulait penser qu'à Derek. Et ne concevoir cette nuit qu'autour de lui.

Il ne serait pas violent mais foi de Thompson, Derek ne dormirait pas cette nuit ! Pas quand lui-même avait ce feu brûlant au creux des reins qui lui arrachait des frissons sur l'ensemble du dos.

Leurs corps ondulèrent sous les draps alors que déjà, Derek venait glisser ses doigts sur la fermeture de son pantalon dans le but évident d'enlever tout obstacle entre eux. Un peu trop sage, voire un peu trop obéissant quand on connaissait le lascar, Thompson le laissa faire, se contentant de l'embrasser à perdre haleine et de sourire quand leurs lèvres se séparaient, réclamant une accalmie salvatrice.

« Huuuummm... »

C'était un gémissement du cœur, celui qu'on ne pouvait retenir alors que déjà, on se sentait partir et s'abandonner. Un peu trop facilement sans doute, Thompson cédait. Perdait pied, pour cet homme incroyable qu'il avait de nouveau reconquis. Peut-être pas entièrement, mais ce ne serait qu'une question de jours, il se l'était promis : il retrouverait sa place à ses côtés et cette fois-ci, plus personne ne les séparerait !

Il laissa échapper un peu rire quand l'homme d'affaire ramenant en un geste autoritaire son corps sous le sien, soulevant sans difficulté son poids plume sur le drap house. Le regard avide, Thompson le regarda retirer sa chemise et se passa langoureusement la langue sur les lèvres.

« Ah oui, vraiment ? Tu crois pouvoir réussir cet exploit ? »

Thompson, hurler et se rendre ? Jamais de la vie ! Il couchait peut-être pour de l'argent, mais il avait son amour-propre et sa dignité : aussi longtemps qu'il vivrait, il resterait un chat sauvage aux griffes un peu trop promptes à réagir.
Et jamais il n'affirmerait appartenir à quelqu'un... Même si son cœur le lui hurlait. C'était tellement plus délicieux de jouer au jeu du chat et de la souris : un coup il attrapait Derek, une autre fois il le laissait courir.
L'amour n'avait jamais été un chemin linéaire à ses yeux, surtout quand on avait un partenaire comme Derek.

Et tout s'arrêta soudainement : les baisers, les caresses, la fièvre entre eux... Thompson releva un regard ébahi sur son amant, avant d'esquisser un sourire amusé.
Se redressant sur un coude, il se releva suffisamment pour venir passer son bras autour du cou de Derek et l'attirer contre lui, souriant avec une malice diabolique. Et il lui murmura à l'oreille :

« Pourquoi crois-tu que j'ai commandé du champagne, mister ? »

Un léger coup de langue sur l'oreille en question et il glissa sa jambe autour de la taille de Derek... profitant de cette nouvelle accroche pour, d'un coup de bassin, le renverser sur les draps et le chevaucher. Il arborait toujours ce sourire canaille qui promet mille délices et tortures pour la nuit à venir, et à quatre pattes au-dessus de son amant, il se pencha pour déposer un baiser grivois sur ses lèvres.

« Laisse-moi faire et laisse donc le lubrifiant dans la voiture... Nous en aurons besoin là-bas aussi, un de ces jours. »

Il rit doucement, dévorant de baisers ce torse parfait au fur et à mesure qu'il redescendait, et il se décala juste assez pour passer sa jambe par-dessus le corps de Derek, l'abandonnant sous les draps et se relevant.

Il se débarrassa de ses derniers vêtements, les jetant au sol avec dédain, et entièrement nu, il se dirigea vers le plateau qu'il avait fait monter. Il n'avait pas été stupide au point d'oublier quelques préservatifs, qu'il avait déposé à côté des coupes de champagne : il remplit les deux coupes à ras bord, tournant le dos à son amant sur les draps.

« Les retrouvailles se fêtent uniquement au champagne darling, tu l'avais oublié ? »

Il glissa un condom dans sa main et s'empara des deux coupes, revenant vers le lit dans le plus simple appareil. Il en tendit une à Derek, attendit qu'il tende la main pour s'en saisir et la renversa volontairement sur son torse musclé.

« Oups ! »

Son sourire canaille s'intensifia et il lui tendit l'autre coupe remplie avant de lui faire un clin d'oeil :

« J'ai sali... Je nettoie. »

Il se pencha alors, ignorant les frissons qui recouvraient le corps de son amant, et se mit alors à laper chaque goutte de champagne qui avait l'outrecuidance de tâcher la peau de Derek.

L'amour au lit était toujours une émotion des plus agréables, surtout quand nous avions une aussi grande complicité avec l'autre personne qui partageait la chaleur de la couette. Les corps couverts du tissu, non pas gêne, mais parce qu'il était plus plaisant de garder une semi-nudité. D'ailleurs cela était plus aisé pour garder un contrôle sur nos émotions. Avoir un cœur dénudé n'aurait pas permis de rester serein ou calme, nous aurions voulut passer directement à la case plaisir au lieu de profiter des caresses. Les caresses s'échangeaient, les baisés n'en finissaient plus, comme si sans les lèvres de l'autre, nous nous trouvions incapable de respirer. Appréciant comme jamais cette chaleur humaine, Derek se montra comme l'un des plus merveilleux amants. Il embrassa Thompson comme jamais, même les baisés échangés avec sa douce n'avait pas le même goût que ceux de cet homme. Soupirant de bien être, Derek se montra plutôt possessif et dominant. Il avoua avoir envie d'entendre hurler, mais il était peut-être présomptueux de croire qu'il y arriverait. Surtout, hélas, l'homme d'affaire réalisa qu'il avait oublié tout ce dont un homme avait besoin pour être combler. Se maudissant comme jamais, avant de se voir bien surprit. Thompson aurait-il des envies un peu étrange avec le champagne?

''- Tu ne l'as pas demandé pour passer le temps...''

Se giflant mentalement, ce qu'il pouvait être naïf. Quand il avait entendu parlé de cette histoire de champagne, il n'avait cru que c'était simplement pour détourner l'attention. Il n'avait aucunement cru que cela pourrait servir à leur petit jeu de ce soir. Cela risquait de plutôt irrité la zone, ou pire encore de blesser si on utilisé sur une lésion qu'il risquait de causer. Voyez-vous Derek s'imaginait déjà fort bien dans une belle position au-dessus de Thompson tout en lui faisant passionnément l'amour. En fait, tout utilisation de divers produits avaient été oubliés dans sa vision. Il aura donc un petit haussement d'épaule avant de se dire qu'on pouvait bien y aller sans lubrifiant. Cela ne serait pas la première fois, et avec le sourire coquin qu'il afficha, sûrement pas la dernière. Le pire au même moment de sa pensée, il eut un long frisson qui le fit fermer les yeux. Son corps se détendit et il trembla tout lentement. Moment parfait pour le déstabiliser et ainsi faire tomber son corps sur le côté. Un petit grognement amusé, avant qu'il ne tente une manœuvre d'évitement mais son félin aura été plus rapide et il se retrouva sur le dos. Les coudes malgré tout, le retenait quand il n'eut pas l'intention de se laisser faire. Sa main se leva en direction de la tête de Thompson, question de lui prendre la nuque et ainsi, le refaire tomber, mais voilà que les doigts se perdirent autour de la nuque. Son désir de domination absorber par les lèvres qui se promenaient en direction de son ventre. Plus les baisés se faisaient vers le bas, et plus Derek se retrouvait à descendre jusqu'à avoir le dos complètement contre le lit. Le maigre espoir d'avoir des lèvres contre sa verge le fit frisonner et même qu'il ressentit un puissant pincement. L'homme se mordit les lèvres, question de faire passer cette douleur. Ce ne fut là qu'un désir éphémère car, une fois prêt du ventre, son compagnon se redressa, s'éloignant de lui. Au plus grand désarroi de ce gamin qui lançait des regards de détresse.

'- hmmm...''

Quelques gémissements plaintifs quand il vit ce corps se mettre à nu devant lui. Pure torture que de le voir se dévêtir de la sorte. Heureusement pour Derek, la couette cachait ce qui donnait de bien puissant coup. En fait, on voyait bien le tissu bougé prêt des cuisses.

''- Comment pourrai-je oublier nos histoires avec l'alcool. Surtout que j'en ai encore bien sûr le cœur à ce propos.''

Le président avait maintes fois été porter sur la bouteille, et Thompson s'était parfois retrouver avec un homme saoul a géré. En mal de vivre, Derek s'était souvent saouler avant de retrouver son compagnon, qui avec une main ferme avait réussit à faire de ce début d'alcoolique, un homme qui ne buvait qu'avait modération. Thompson avait donc été un pilier pour la vie de Derek, une personne qui l'avait emmené à prendre de meilleure décision de santé. Par contre, un petit verre de temps en temps, ne faisaient jamais de mal, surtout quand nous parlions de célébration. Derek perçu malgré tout le mouvement des doigts, on avait attrapé un petit sachet, il faut avouer que notre amoureux ne lâchait plus son beau des yeux. Sans pour autant se douter que son amant avait ramassé un condom, car en même temps, le regard était plutôt porter vers les formes arrondis des petites fesses. Il faut avouer que la carrure plus maigre, donnait à Thompson des airs encore plus félin. Mouvement, du genou qui remontait, une tiraille dans les reins venaient de le déranger.

''- Tu aurais... pas dû te mettre nu de la sorte...''

L'admirant avant de sentir quelque chose d'humide descendre sur son torse, grognant de plus belle, il baissa les yeux pour voir que monsieur venait ''d'échapper'' la coupe de champagne et Derek dû donc s'installer pour se laisser nettoyer. Il mouilla des lèvres dans la coupe d'abord pour boire, car sa gorge commençait à devenir bien sèche face a tout les soupires de bien être que sa voix rauque laissait échappé. Le regard brun ardent se posa sur Thompson et il lança un sourire en coin.

''- Je crains que cela n'ait atteint mon pantalon.''

N'était-il pas injuste que Thom soit libre, pendant que Derek avait toujours ce pantalon qui le comprimait comme une prison. Il fit donc une petite moue pour montrer qu'il aimerait bien pouvoir en être libérer. Remarquer, qu'ainsi, nous étions en même temps certain qu'il n'allait pas tenter de jouer les bêtes sauvages. Le vêtement encore en place était ce qui le gardait serein, car une fois nu, le connaissant, il fut certain qu'il allait vouloir retourner se ranger, et dans un endroit sûrement bien chaud.

Thompson se rappelait parfaitement de ces moments difficiles où Derek avait failli sombrer dans l'alcoolisme. C'était encore douloureux de se dire que même à l'époque, il ne lui avait pas suffit pour ne pas en avoir envie : un homme qui se tournait vers l'alcool ressentait un profond désarroi, et même s'il avait été celui qui l'avait aidé à ne pas sombrer totalement, il ne lui avait pas suffit pour ne pas commencer.
Certes à l'époque, sa famille lui manquait, il était perdu et découvrait qu'il aimait également les hommes, ce qui n'était pas évident mais... Il eut un petit pincement au cœur en prenant la bouteille de champagne, même s'il savait que cette période était définitivement derrière Derek et ne risquait pas de ressurgir.
C'était en grande partie aussi à cause de ce penchant que Thompson avait pris l'habitude de devenir aussi autoritaire et intransigeant avec le milliardaire : quand on a donné des ordres à un homme saoul pour le pousser à se traîner jusqu'à son lit et éviter de dormir à même le sol du couloir, on prenait ses aises dans les autres moments de sa vie... Inévitablement, et ces mauvaises habitudes avaient perduré.

Cela dit, ces souvenirs sombres s'envolèrent dès que Derek évoqua sa nudité, arrachant un sourire ravi à Thompson. Il sentait le regard de son amant sur ses fesses et la chute de ses reins, et il trouvait cela terriblement excitant... Il n'avait donc pas perdu de son charme malgré ses kilos en moins : si Derek en était aussi déstabilisé, c'est qu'il lui faisait toujours autant d'effet et c'était déjà un excellent point pour la suite de ce qu'il avait en tête.

Renversant le champagne sur le torse de son partenaire, il esquissa un de ces sourires canailles dont il avait l'habitude et commença à laper l'alcool pétillant à même la peau de Derek, donnant de grands coups de langue sensuels et n'hésitant pas à insister sur les zones érogènes du milliardaire, dont il se rappelait parfaitement.

« Oh, tu crois ? Il va falloir que je nettoie là aussi alors... » ronronna-t-il presque, ravi du petit jeu qui s'installait.

C'était diablement excitant de retrouver le Derek d'autrefois, celui qui n'était qu'à lui et avec qui il pouvait jouer avec ruse et subtilité. Faire l'amour avec cet homme n'avait jamais été ennuyant, bien au contraire : à chaque fois, ils se réinventaient entre les draps, comme en cet instant.
Remontant son regard pour le plonger dans celui de Derek avec insolence, il laissa ses doigts venir jouer avec l'ouverture du pantalon... qu'il défit lentement, trèèès lentement.

« J'imagine que je vais devoir tout lécher pour faire disparaître chaque goutte. Lécher sur... toute la longueur, n'est-ce pas ? »

Son sourire diabolique s'accentua, laissant présager du pire à Derek, et quand enfin les boutons furent ouverts, il fit glisser juste les pans du tissu, laissant émerger une bosse impressionnante. Et des doigts, il fit glisser à son tour le sous-vêtement pour libérer la pression autour du membre de Derek.
Cette fois-ci, il baissa les yeux et parfaitement conscient de l'effet que ces paroles auraient sur un homme comme Derek, si fier, il murmura avec enthousiasme :

« Tout ça, pour moi ? »

Ses doigts jouaient déjà sur la hampe dure, venant le caresser à la base avant de remonter délicatement, l'effleurant avec sournoiserie pour aussitôt replonger, cherchant à lui arracher de subtils halètement enfiévrés.
Et il n'y tint plus : il se pencha et se refusant à jouer cette fois-ci au jeu du chat et de la souris, il le prit aussitôt en bouche, l'avalant jusqu'au fond de sa gorge avec voracité, l'emprisonnant dans sa bouche.... avant de très lentement remonter en suçant le membre sur toute sa longueur, redécouvrant le goût de son amant.
Ses doigts vinrent caresser ses bourses pendant qu'il l'avalait de nouveau en toute indécence, cherchant à rendre Derek fou.

Avoir retrouver Thompson au bar avait été une bonne mise en bouche, mais jamais nous n'aurions cru en arriver là où nous étions. Derek était en couple, et s'était voulut plutôt fidèle mais en quelques minutes, l'homme avait réussit à l'emmener dans son lit. Les raisons étaient plutôt simple, Derek aimait plus que tout Thompson, et pour lui, il avait toujours tout abandonner. Certes, pas sa famille, mais il ne l'avait pas fait de gaieté de cœur. Vous lui demanderiez en ce moment s'il regrettait et il vous aurait répondu que oui avec quelques larmes aux joues. Derek se sentait plus faible que jamais, face à cet homme, il perdait toute contenance, comme si Thompson dégageait une lumière encore plus forte que la sienne ou alors les ténèbres de cet homme était si enveloppant qu'on ne pouvait que se laisser bercer par celle-ci. D'ailleurs, nous y goûtions avec le plus grand des plaisirs. La vue était presque éblouissante, comme si au final le décor n'était que des chimères, du rêve car aux yeux du milliardaires plus rien ne comptait que les airs et mimique de Thompson qui le faisait complètement fondre, cette grâce presque féline pour un homme lui tordait les entrailles. Même sa gorge ne pouvait que laisser échapper quelques vocalises sous les assauts de cette bouche qui n'avait rien perdu. Les mains qui se promenaient sur sa chair le faisait frisonner. La température du corps était même bouillante, et notre amant ne semblait aucunement avoir oublier la moindre parcelle de ce corps qui était fragile. Quand la main et la langue devenait intolérable, Derek bougeait sur le lit, tentait de s'éloigner un peu des caresses, sans jamais vraiment les fuir. Il ne voulait pas le quitter, mais Thompson avait le chic pour l'emmener dans ses retranchements et le rendre des plus fiévreux. Peu à peu, la raison le quittait, son corps n'arrivait plus à gérer les événements.

''- Ahhh ahhhh... thommmm... ne... meee hhhmmm faaaiiiiiihhhhiiii passss... parrrrlllllllhhhhhmmmm...''

Les yeux du beau brun se mirent à cliquer plusieurs fois en sentant qu'enfin la main descendait vers le bas. Un peu d'appréhension le gagnait. Thompson allait-il l'ouvrir? Le faire languir par jeu? Se mordant la lèvre, le regard qui quémandait de ne pas trop tarder. Qu'il n'en avait pas la patience, pas ce soir, pas aujourd'hui. Le temps d'attente lui parut des minutes, et il passa par la crainte, la peur intense, un désarroi immense de savoir qu'on n'allait pas le libérer, puis un peu de panique pour enfin sentir le tissu le quitter. Dévoilant là,toute la beauté de son corps, des plus en forme. Dans un long soupire, Derek retomba sur le matelas avant de secouer la tête.

''- Ne te moque pas de moi... ahhhh... hmmmmm...''

Il inspira profondément avant de recommencer à lui expliquer, que oui, il était bien la cause de cet engorgement dans la zone sensible.

''- tu saaaiiis hhhhhhiiiiii... rhaaaa...''

Il ragea, Thompson venait de commencer à le caresser, lui coupant la parole, enfin pas au sens qu'il parla en même temps, mais que la voix de votre amant fut complètement casser par la main qui l'attouchait du haut vers le bas.

''- ne... neee... ahhhh... je … hmmm grève de la parole...''

Ne comptant pas lui donner de réponse, Derek ferma les yeux pour se laisser transporter par la gamme d'émotion de bien être. Son corps se détendit et il se sentit si bien qu'il se laissa guider. Ouvrant, un peu la cuisse, le pied gauche bougea vers l'extérieur.

''- AHHH...''

Il tressauta légèrement en sentant que la bouche le prenait entièrement et que la main revenait le caresser.

''- Hmmm...''

Le visage tordu et déformé par le plaisir, il posa l'avant-bras devant ses yeux, le nez caché dans le repli de son coude. On serra les dents, se mordant même la lèvre du bas.

''- Ne... ahhh pas... si... ahhhhh VVVITTTEETTTE TTE TTEEEEE...''

Le plaisir fut si fort, que tous ses muscles venaient de sursauter, prit d'un circuit électrique, le torse fut bombé, les pectoraux bien mis en valeur et il avait les bras bien tendus. Ses doigts venaient de se cramponner sur les draps et il était là, tout frissonnant de plaisir.