Derek se savait des plus pervers, se nourrisant même de cette appétit sexuelle qui avait toujours été la sienne. Il ne s'en cachait que rarement, ou plutôt seulement en présence de sa famille. Pour les autres qui le côtoyait, tous connaissait son addiction pour les plaisirs charnels. Souriant à chaque instant, tel le gamin bien heureux qu'il était. Voir son amour se bouger de la sorte, tout contre lui était des plus agréables. Le sentir se cacher contre son cou, perdu à cause de ce plaisir personnel qui le hantait. On le trouvait des plus mignons, mais jamais il n'irait le caractérisé de la sorte. Il tenait à ses couilles, car aller savoir comment Thompson le prendrait si on osait dire mignon. Riant légèrement, et le tenant son petit animal de plaisir, on viendra à relâcher cette pression pour proposer d'aller au village pour acheter de quoi se faire un petit repas romantique.« C’est en forgeant qu’on devient forgeron, Derek, et crois-moi, je vais tellement te besogner que tu comprendras vite qu’il ne fallait pas me défier ainsi ! On va descendre au village, oui, et acheter tout ce que tu voudras, mais avise-toi de déclencher ce jouet alors que nous sommes en public et… »

Petit regard innocent, voyons pourquoi ferait-il une telle chose? « Ce soir, je mangerai à même ton corps qui me servira de plat, alors que tu seras attaché sur la table et incapable de m’échapper. » Oh là, en voilà une idée des plus dangereuse, qui causa une forte palpitation dans le pantalon du PDG.

''- Je ne suis pas aussi sadique que toi, je n'irais jamais le faire devant d'autres. Je sais parfaitement combien tu es un homme distingué. Pour le repas... je pense que mon mini-moi est plutôt d'accord avec ton idée. Il serait presque en train de sauter de joie.''

L'inverse serait-elle vrai? Est-ce qu'on n'aurait pas partie l'appareil sur lui? Derek savait que Thompson aurait eut la mesquinerie de le faire, et puis, Derek ne lui en aurait pas voulut. Enfin, pas devant des gens qui n'étaient pas de la famille, des inconnus, cela il aurait apprécier.

''- Tu n'aimes pas t'exhibitionner?''

Lui se pencha pour aller remettre les raquettes qu'il avait laissé pour être plus libre de ces mouvements, certes cela avait été pratique pour aguicher son mec, mais voilà qu'il était à la traîne. Se dépêchant comme jamais, il les remit tant bien que mal. « Allez dépêche-toi fainéant ! » Oui oui, il arrive, à pas de course, ou plutôt il tenta pour ne pas se laisser distancer, mais voilà que le grand deux mètres viendra à disparaître. Étendu à plat ventre dans la neige. Décidément, courir et raquette n'était pas une très bonne idée. Il avait dû marcher sur l'une et s'était prit les pieds dedans. D'ailleurs, en se redressant, voilà qu'il avait la barbe remplit de cristaux de neige et même dans les cheveux.

Pas aussi sadique que lui ? Ah oui ? Et qui lui avait proposé de mettre ce jouet pour sortir ? Qui était déjà aussi excité qu’une puce à l’idée que Thompson mange à même sa peau et se retenait de courir jusqu’au chalet pour y réaliser ses fantasmes les plus fous ?
Sadique ET maso, un magnifique duo complémentaire ! Mais… Thompson devait avouer qu’il trouvait cela attendrissant, car c’est SON sadique et SON maso à la fois. Et cette fois-ci, il le traînerait dans les pires vices pour le garder à ses côtés ! Plus question de le voir aller traîner dans d’autres lits, s’enivrer d’autres peaux et revenir avec des parfums différents sur ses vêtements !
Cette fois-ci, Thompson comptait bien le rendre tellement accroc qu’il ne pourrait plus faire l’amour à quelqu’un d’autre sans penser à lui ! C’était assez vaste comme plan d’attaque, mais le brun n’avait jamais eu froid aux yeux. Et Derek valait largement le coup qu’il se batte pour lui.

« Ton mini-moi attendra très cher. Je suis un fin gourmet et j’aime quand mes repas ont… mitonné un petit moment. »

Le rire qui lui échappa était aussi cristallin que l’air froid qui les entourait : à vrai dire, malgré des mois passés dans la rue et une enfance sans éducation à proprement parlé, Thompson dégageait toujours un certain charme qui aurait rendu les snobs envieux et jaloux. C’était collé à sa personne, sans qu’il le réalise véritablement. Il jouait avec Derek comme un chat avec une souris, mais force était de constater que parfois, le chat se faisait prendre à son propre piège.

Avançant d’un bon pas, il entendit un bruit étrange derrière lui et il eut juste le temps de se retourner pour voir apparaître un gros nounours blanc couvert de neige et pestant contre ses raquettes. Eberlué, Thompson en resta sans voix avant de subitement éclater de rire !

« Oh mon dieu ! Le grand Derek Watts étendu dans la neige !! Mais où sont les paparazzi quand on a besoin d’eux ? »

Tout en riant, il revint vers le brun et d’une main, chassa les cristaux de neige dans sa barbe et ses cheveux, époussetant son homme à la va-vite pour le rendre plus présentable. Cela dit, le connaissant, et avec autant de neige qui avait même dû s’infiltrer dans son cou, il redevint vite sérieux et regarda Derek dans les yeux :

« Tu devrais rentrer et me laisser faire les courses : tu vas attraper la mort et je te connais, tu es tellement frileux… Je ramènerai tout ce qu’il faudra, tu verras. »

Il s’approcha de lui et murmura à son oreille :

« Tu n’auras qu’à m’attendre sagement… En essayant de deviner à quelle sauce je te mangerai… »

La soirée s'annonçait fort agréable, le simple fait d'en parler donnait de bel image dans l'esprit de Derek qui était de plus en plus impatient d'y être. Comme de se retrouver au côté de Thompson. C'est pour cela qu'il voulut le rejoindre rapidement, mais dans l'énervement, il était tombé et se retrouva revêtu d'un beau manteau de neige. Il ne s'était pas vraiment fait mal, car la neige avait amortit la chute, mais sa dignité venait d'en prendre un coup. « Oh mon dieu ! Le grand Derek Watts étendu dans la neige !! Mais où sont les paparazzi quand on a besoin d’eux ? » Bien loin, et une chance pour lui. Il n'aurait pas eut envie d'être prit en photo maintenant, surtout avec les jambes en V et prisonnière des raquettes. Grommelant comme un vieux ours, il se redressa en lui lançant un regard de tueur. Et l'autre qui osait se moquer, au moins il eut la gentillesse de lui venir en aide. Retirant cette vilaine neige bien froide qui donnait déjà quelques frissons au grand brun. « Tu devrais rentrer et me laisser faire les courses : tu vas attraper la mort et je te connais, tu es tellement frileux… Je ramènerai tout ce qu’il faudra, tu verras. »

''- Pas question... ''

Il remonta son écharpe sur son nez, elle était toute froide maintenant, et même humide ce qui le fit grogner davantage. Maudite neige, mais qui a été l'imbécile qui avait inventé le tout? Il la détestait plus que tout. « Tu n’auras qu’à m’attendre sagement… En essayant de deviner à quelle sauce je te mangerai… » Sauf que Derek était borné, comme tout mon Watts et il s'assit sur les fesses, les doigts retirant ses raquettes qu'il jeta sur le côté.

''- Je ne vais pas te laisser seul ici. Ça pourrait être... dangereux... et au village on prendra un chocolat chaud.''

Mais pour le moment, il tentait de chasser toute cette neige et se releva en chancelant. Ses gants étaient imbiber de neige et il les retira les yeux plus noirs que jamais. Mais voilà que le vent glacial attaqua ses doigts.

''- Grrrr... Thom... vient... me réchauffer un peu.''

Sa voix fut soudainement plus douce, clémendant de la chaleur humaine et il tendait même les dites mains en direction de son homme, dans l'espoir qu'il daigne bien les tenir dans les siennes.

''- Aide-moi...''

Comme si sa survie dépendait de Thompson, que sans lui, il risquait de se transformer en gros glaçon. Que d'ailleurs, Derek ne pouvait plus bouger, tant qu'on ne l'aurait pas un peu réchauffer, et surtout donner de l'affection. Car l'homme d'affaire avait l'estime un peu émoussé.

Il était tellement adorable, entièrement couvert de neige, que Thompson sentit son cœur fondre et quand son gros nounours préféré lui tendit ses mains glacées, il s’empressa de retirer ses propres gants pour venir les prendre entre ses doigts brûlants. Il aurait pu faire -10°C et Thompson aurait pu être entièrement recouvert de glace, ses doigts seraient restés brûlants : il ne s’expliquait pas lui-même le phénomène mais toujours est-il que cela lui était drôlement précieux en cet instant.

Ses doigts s’enroulèrent autour de ceux de Derek et il se pencha pour y déposer un baiser, faisant soudain preuve d’une tendresse presque émouvante. Il adorait quand Derek faisait un faux pas, quand il minaudait comme un gamin et révélait ses faiblesses : parce que dans ces moments-là, il redevenait un homme semblable au commun des mortels. La plupart du temps il semblait inatteignable, à des kilomètres des autres, si prestigieux et si charismatique…
Mais deux raquettes avaient suffi à le faire tomber de son pied d’estal et Thompson se retrouvait avec un gamin attendrissant devant lui.

"Je t’adore. » murmura-t-il imperceptiblement, si bien que même Derek pourrait croire l’avoir rêvé.

Jamais Thompson n’avouerait qu’il l’aimait mais parfois… Parfois ce genre de petits mots doux lui échappait, malgré lui.
Il avait autrefois inondé ses ex-femmes de mots de ce genre, de confessions intimes, de mots doux censés leur procurer une certaine satisfaction, et elles l’avaient toutes abandonnées. Alors Dieu savait qu’il ne referait pas cette erreur monumentale !

Ils restèrent là quelques minutes avant que Thompson ne relève le nez et lui sourit :

« C’est tout bon, on peut y aller ? »

Et tout doucement, malgré la neige, ils reprirent le chemin du village, ses mains gardant ceux de Derek prisonniers.

« Va pour un chocolat chaud alors ! J’en veux un avec toutes ces guimauves tu sais, et de la cannelle ! »

Il pouffa comme un enfant, l’ambiance redevenant tendre entre eux, et le désir se dissipant doucement alors qu’ils se contentaient tout simplement de la présence de l’autre à leurs côtés. Rien d’autre ne comptait…
Ils étaient juste deux amoureux qui se promenaient dans la neige… Deux amoureux qui profitaient d’un peu de bon temps.

La village était assez grand mais restait de taille modeste, ce qui leur permit de mettre la main sur une épicerie assez facilement et Thompson y entraîna aussitôt Derek.

« Viens te réchauffer, vite ! »

Derek avait l'impression d'avoir de la neige partout dans ses vêtements, en-dessous, et il avait froid, même dans les bottes. Pestant, il viendra même à presque pleurnicher sur place. Il avait de la grosse peine et viendra à quémander un peu de chaleur humaine. Sa grosse moue resta bien présente, les lèvres qui tressaillaient puis il se sentit réchauffer. Thompson avait les doigts brûlant, et là, il se sentit vraiment mieux. Les doigts étaient si doux, si chaud, que cela réchauffa même le cœur blessé. Après tout, son orgueil en avait prit un coup et là, il se sentait réconforter. "Je t’adore. » Ce n'était pas comme un je t'aime, mais les mots semblaient étrangement identique, le ton de la voix, l'impression que cela venait du fond de l'âme. Mais je t'adore était pas la même chose. On adorait des objets, des jouets, mais pour une personne? Pourquoi Thompson lui disait cela? Souriant à demi, il renifla avant de le fixer. Aller dis-moi un je t'aime, mais non, il eut un petit soupire. « C’est tout bon, on peut y aller ? »

''- Je remets ses raquettes dangereuses.''

Ce qu'il ira faire mais avec les doigts qui gelaient mais Thompson lui reprit les mains et le ''jeune'' couple reprendront la route, tel les amoureux qu'ils ont toujours été. « Va pour un chocolat chaud alors ! J’en veux un avec toutes ces guimauves tu sais, et de la cannelle ! » Derek eut un petit rire, voilà une gâterie des plus cochonnes, mais non déplaisante, l'idée lui plaisait de plus en plus.

Arrivée, au village, là, Thompson le tira vers une épicerie mais Derek le tira plus fortement contre lui, pour l'écraser contre son torse. « Viens te réchauffer, vite ! »

''- Je pensais plus t'emmener là-bas.''

Lui attrapant le menton, il le tourna pour lui montrer ce qui semblait être un bon petit café, remplit de pâtisserie dans la vitrine et autre présentation qui donnait l'eau à la bouche. Puis, en même temps, le beau brun en profita pour embrasser la joue présentée a lui.

''- J'imagine qu'il y serve des bons chocolat-chaud, qu'on pourra agrémenter de quelques folies. J'ai besoin de me réchauffer un peu avant de poursuivre.''

L'épicerie pourrait attendre, pour le moment, Derek ne pensait qu'à pouvoir retirer son écharpe humide, se glisser tout prêt d'un système de chauffage et pouvoir se réchauffer les pieds. Décidément, l'hiver n'était pas fait pour lui. Ne laissant au final pas le choix à Thompson, il l'emmena vers le petit café, où on rangea les raquettes puis les voilà à se glisser dans cet antre. Certes, bondé de monde et il faudra sûrement jouer des coudes pour se trouver une table.

''- Va nous trouver un endroit où s'asseoir, je m'occupe de la commande.''

Après tout, Thompson ne devait pas apprécier les bains de gens, et de plus, c'est Derek qui allait payé, donc ils dûrent a contre-coeur accepté de se quitter pendant que Derek alla cherché les deux boissons. Un chocolat-chaud avec guimauve et parsemé de cannelle. Pour lui, une décadence de chocolat, trois types de chocolat à l'intérieur et parsemé de mousse. Puis, avec cela, on accompagna le tout avec des brioches aux pommes, bien sûr chauffé.

Derek retrouva Thompson à la table, où il posa le tout avant de retirer ses vêtements gelés.

''- Voilà, pour le plus merveilleux des hommes, son chocolat-chaud.''

Et lui s'assit, le menton encore caché dans son pull et les mains se posèrent sur sa tasse brûlante.

''- Dis-moi... la brioche ça te va? Je n'étais pas certains de tes goûts.''

Derek ne lui laissa pas le choix et Thompson se retrouva embarqué jusqu’à un salon de thé, la promesse du chocolat chaud tant désiré lui faisant aussitôt oublié la fameuse épicerie. Ils avaient le temps d’acheter les provisions nécessaires pour la soirée et quand Thompson aperçut les pâtisseries dans la vitrine, il en eut aussitôt l’eau à la bouche.

« Ok, allons-y. Mais après, on n’oubliera pas les courses hein ! »

Hors de question de rentrer les mains vides : non seulement Thompson rêvait d’un repas en amoureux dans le chalet, mais il pressentait que vu les exercices physiques qu’ils envisageaient, ils allaient avoir besoin de ressources et d’énergie pour tenir l’endurance…
Une fois à l’intérieur, il y avait une telle foule qu’ils se répartirent les tâches et le brun ne put s’empêcher de lui rappeler qu’il voulait absolument « une montagne » de guimauve sur son chocolat chaud, avant de filer chercher une table libre pour eux deux.
Par miracle, une petite table ronde juste à côté d’une grande banquette se libéra et Thompson s’y précipita, enlevant écharpe et manteau pour investir les lieux et montrer aux autres qu’il arrivait et que la place était désormais prise.
La position assise et un léger mouvement involontaire de son bassin lui rappelèrent l’existence du jouet en lui et il se racla la gorge, sentant une certaine gêne monter en lui… jusqu’à ce qu’il croise le regard d’un vieux couple deux tables plus loin qui le regardaient comme s’il était le diable en personne. A voir les œillades outrées que la vieille dame lança à Derek, il comprit aussitôt qu’il avait affaire à deux homophobes renfrognés et il releva le menton avec fierté, jouant au dédain et les narguant de toute sa superbe, comme s’il était le maître des lieux et eux deux avortons sans intérêt.
Ce qui finit de choquer le couple qui partit alors que Derek arrivait : ravi et triomphant, Thompson lui adressa un sourire dont il avait le secret et qui dévoilait parfois les sombres secrets de l’homme, avant d’attraper sa tasse et les brioches.

« Tu me gâtes, merci chéri. La brioche est parfaite, j’avais un petit creux, cela tombe bien. »

Son regard glissa sur le corps recroquevillé dans ses vêtements de Derek, se protégeant du froid et cherchant à se réchauffer, et il esquissa un sourire carnassier :

« Même si je rêvais d’un autre encas… Mais cela attendra. »

Il colla lui aussi ses mains contre sa tasse de chocolat, la laissant refroidir, avant de se pencher vers Derek, créant un petit espace intime entre eux deux :

« Alors dis-moi, qu’as-tu prévu de beau pour ce séjour ? J’ai des centaines d’idées pour nous occuper tout ce temps, mais on sortira bien de temps en temps non ? Il y a des choses à visiter ? Du shopping à faire dans le coin ? »

Derek avait bien fait la commande des guimauves, payant les extra, mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour réjouir son homme. En fait, ça ne changea strictement rien pour lui, qui passa le tout sur sa carte bleu, sans même avoir écouter le prix. Lui était si riche, qu'il était complètement blasé, et qu'il pourrait payer une voiture 1 millions en faisant la même tête. Apportant leur petite collation, bien qu'au passage, il croisa un étrange couple qui le foudroya du regard. Il ne comprit pas trop pourquoi et le voilà assis devant son bien aimé, lui souriant bien heureux de pouvoir se réchauffer. « Tu me gâtes, merci chéri. La brioche est parfaite, j’avais un petit creux, cela tombe bien. » Heureux de ne pas s'être tromper, car il se disait qu'au final, il connaissait fort peu les goûts de Thompson et il s'en aura voulut s'il ne lui avait pas commandé une viennoiserie qu'il aimait manger. « Même si je rêvais d’un autre encas… Mais cela attendra. » Le froid n'aidant en rien, les frissons de chaleur qui le parcourut et il déglutit péniblement, en bougeant sur place. Comme pour chasser toute les sensations qui le gagnait.


''- Oui, patiente un peu, tu ne m'auras pas avant plusieurs heures, mon poussin.''

Et voilà, que l'intimité se créa entre eux, leur corps se rapprochant l'un de l'autre, car les deux hommes avaient cette complicité et ce besoin d'être prêt l'un de l'autre.« Alors dis-moi, qu’as-tu prévu de beau pour ce séjour ? J’ai des centaines d’idées pour nous occuper tout ce temps, mais on sortira bien de temps en temps non ? Il y a des choses à visiter ? Du shopping à faire dans le coin ? » Très intéressant toute ses questions, et Derek viendra à avoir un sourire des plus mystérieux. Qu'avait-il prévu? Comme activité ou partie de jambe en l'air? Mais le premier, voyons, Thompson lui demanda des lieux a visité.

''- Nous avons la possibilité de faire du ski, même si cette idée ne m’enchante guère, mais si tu me flattes, je pourrais changer d'avis. Nous pouvons aller au casino, je dois dire qu'un petit black jack ne sera pas de refus. Nous sommes dans la partie du marché, mais en journée, ils ont des petits étales de divers produits qui peuvent être intéressant. Je pensais ramener quelques cadeaux pour mes filles. Il a aussi un parc d'attraction, où nous pourrions en profiter pour faire les jeunes. Et il a aussi un recto-bar, ce n'est pas les activités qui peuvent manquer.''

Une première gorgée de son chocolat-chaud et il eut les yeux brillants, c'était sucré comme tout, et hyper chocolaté, qu'il en grimaça quelques peu.

''- J'ai donc une préférence pour le marché et le casino.''

L'un parce qu'il adorait faire les boutiques, aussi étrange que cela pourrait paraître. Et que le second était qu'il avait souvent visité les casinos, normal quand on était aussi riche que lui.

''- Mais, j'ai plutôt une impatience hors norme pour tout ce qui se passera dans notre chalet.Je ne m'attendais pas à de telle chambre.''

Et cela l'avait agréable surprit.

Venant attraper la main de Derek, Thompson se contenta de la serrer entre ses doigts en le regardant : on aurait dit un couple d’amoureux à cette table de bistrot et l’image qu’ils renvoyaient d’eux-mêmes était vraiment adorable… Même si quelque part, Thompson n’avait jamais dit à Derek qu’il l’aimait et que ce dernier n’avait pas une vie des plus faciles : ils formaient un couple vraiment étrange et pas vraiment assortis, mais ils semblaient tellement heureux quand ils étaient ensemble que personne n’aurait jamais pu deviner la vérité.

Par contre, à l’évocation de ses filles, Thompson se rembrunit et détourna le regard sur sa tasse de chocolat : lâchant les doigts de Derek avec lesquels il jouait depuis tout à l’heure, il vint prendre sa tasse pour remuer le liquide avec sa cuillère, jouant avec les petits shamallows qui avaient déjà fondu.
C’était systématique : il détestait entendre parler de la progéniture de Derek. Peut-être parce que c’était à cause d’elles que Derek l’avait quitté autrefois, et peut-être parce qu’elles lui volaient une partie de l’homme qu’il aimait. De plus en plus possessif, il désirait s’accaparer Derek à tel point qu’il en devenait jaloux à l’extrême.

« Va pour le marché et le casino alors. Et je te ferai changer d’avis pour le ski. »

De cela il en était sûr et certain : il allait fouiner dans la mallette coquine de Derek et ce dernier finirait à ses genoux, lui promettant tout ce qu’il voudrait. Ce qui rejoignit d’ailleurs ce que le brun lui murmura ensuite, et qui lui arracha un sourire malgré lui.

« J’avoue que ceux qui l’ont conçu étaient de sacrés coquins, mais tant mieux pour nous ! Et tant pis pour tes jolies petites fesses, elles vont déguster pendant ce séjour. »

Il rit en lui envoyant un regard canaille, avant de s’attaquer pour de bon à son chocolat chaud. C’était tellement sucré qu’il en eut des frissons ravis et quand il releva le visage, il avait une moustache chocolatée juste au-dessus de ses lèvres. Regardant Derek droit dans les yeux, il se passa sciemment la langue par-dessus afin de lécher le chocolat, avant de rire doucement, pire qu’un gamin.

« Il nous faudra de la chantilly…. Je tiens absolument à en acheter à l’épicerie. »

Pourquoi cette froideur envers lui quand il parla de ramener des cadeaux à sa famille? Cela était ''normal'' pour une famille de ramener des petits articles des endroits qu'on avait visité, le fixant sans trop comprendre, mais surtout déçu de voir qu'il n'avait plus de contact avec Thompson. Cela provoqua en lui cette sensation de manque, ce sentiment d'étouffement même. La sensation d'avoir perdu quelque chose. Il se résigna malgré tout, buvant pour faire passer cette boule à la gorge, bien que cela n'y changea pas grand chose, même la chaleur de la boisson ne lui semblait plus identique. « Va pour le marché et le casino alors. Et je te ferai changer d’avis pour le ski. »

''- Ne me menace pas chéri, j'ai toute possession de ton corps pour le moment.''

Mais Derek avait promis qu'il ne le ferait pas en public, il n'était pas si ''sadique'' ni aussi pervers, même sous ses penchants, il restait un gentlemen, mais il aima à souvenir à Thompson, que pour le moment, il était celui qui pourrait lui donner du plaisir.

On ne pu s'empêcher d'évoquer ces souhaits pour le chalet, car même si on planifiait toute les activités du monde, il allait être difficile de jongler entre l'attraction physique et l'évasion du plein d'air. « J’avoue que ceux qui l’ont conçu étaient de sacrés coquins, mais tant mieux pour nous ! Et tant pis pour tes jolies petites fesses, elles vont déguster pendant ce séjour. » Une forte sensation naquit à son entre-jambe, au final, il ne contrôlait peut-être pas autant qu'il le pensait. Si Derek avait besoin de jouet pour allumer son homme, ce dernier n'avait besoin que des mots pour rendre bien dingue le président. Qui semblait retrouver une jolie source de chaleur en voyant le teint rouge lui monter aux joues.

''- Vraiment? Je me demande encore ce que tu planifies pour elle.''

Non, pas que cela l'inquiétait réellement, mais en amour Derek, avait toujours cette petite innocence, mais aussi la crainte de savoir qu'il allait devenir daigne de plaisir. Surtout s'il avait été vilain, car là Thompson le ''punirait''. Et comme un enfant, Derek n'apprenait pas toujours bien les leçons et on devait souvent recommencer.

Lentement, cette complicité reviendra entre eux, oubliant la péripétie des ''cadeaux'' et là, Derek se pencha aussi vers Thompson et la moustache. Dans un film, on aurait vu l'autre personne l'embrasser pour effacer le tout, mais nous n'étions pas dans ses romans à l'eau de rose. On prit plutôt une serviette pour essuyer les lèvres. Non en fait, Derek était justement trop gentil et n'avait pas pensé à des obscénités à saisir. Bien qu'une fois la mousse retirée, là, il se pencha pour l'embrasser.

''- De la chantilly et tout ce qu'il faudra pour la fondue au fromage, c'est promis. C'est fou comme tu es gourmand quand tu t'y mets.''

Peut-être était-ce dû au manque de nourriture que Thom avait dû endurer, mais le PDG lui ne pensait jamais à cela. Il préférait taquiné Thompson qui était un vrai petit glouton.

Pleine possession de son corps ? Thompson haussa un sourcil goguenard : c’était ce qu’il croyait ! Mais en attendant, il était parfaitement libre de lui murmurer les insanités qu’il voulait, et Dieu sait qu’il ne s’en priva pas, finissant même par lui promettre l’enfer pour ses petites fesses.
Ce qui sembla alluma le milliardaire aussi sûrement que si Thompson avait mis le feu à ses vêtements et il lui sourit, attendri devant tant de passion. Pour sûr, ils allaient profiter du séjour à fond, et Thompson pressentait que ces vacances ne seraient absolument pas reposantes pour un sou !

Il se laissa essuyer, ronronna presque et retrouvant son sourire canaille d’avant, avant de hocher la tête.

« Et encore, tu risques de vite maudire ma gourmandise, une fois que je t’aurai mis à genoux. »

Il éclata de rire cette fois-ci, réellement heureux de pouvoir taquiner Derek comme si c’était naturel ! Qui aurait cru qu’un homme comme lui s’intéresserait à quelqu’un comme lui ? Personne n’aurait misé le moindre kopeck sur leur couple, et pourtant…. Thompson menait la danse d’une main de maître, et Derek se laissait entraîner, ravi de devenir son jouet durant quelques nuits folles.

Il finit son chocolat chaud avant d’attraper à nouveau les doigts de Derek :

« Suffisamment réchauffé ? On y va finalement à cette épicerie, hum ? »