Il goûta de nouveau aux lèvres de son amant, sur son petit nuage et heureux comme jamais, bien décidé à profiter au maximum de cette soirée rien qu’à eux. De l’intégralité du séjour même ! Jamais encore il n’avait été à la neige et il trouvait l’idée de Derek fabuleuse : il allait enfin pouvoir faire un bonhomme de neige, et même une bataille de boules de neige avec Derek, avant de le faire tomber sur un monticule de neige et de profiter de lui en des termes que la morale réprouvait…
Cette seule idée lui arracha un nouveau sourire et il comptait bien faire comprendre à Derek qu’il était chaud pour un deuxième round, quand on toqua soudain à la porte. Il sursauta et lança un regard éberlué à son amant.
« Tu attendais quelqu’un ? »
Derek lui en aurait parlé alors… Qui pouvait bien être perdu en pleine soirée dans un coin aussi éloigné de tout ? Un touriste qui avait perdu son chalet ? Un randonneur égaré ? Déçu, Thompson laissa Derek lui échapper et se rassit, souriant à l’évocation du jouet. Il ne lui fallut que quelques secondes pour l’enlever et il frissonna en le sentant coulisser, avant de le laisser à côté du gâteau au chocolat désormais immangeable prés de la cheminée, et il attrapa un plaid qui traînait sur le canapé pour se couvrir, au cas où l’étranger pénètre dans la maison. Il ne vit pas que Derek avait laissé plusieurs chargeurs sur le plaid en question, et ils tombèrent tous au sol en faisant un fracas de tous les diables.
Il se leva, le plaid autour de la taille, et ramassa les différents chargeurs, ignorant plus ou moins ce qui se passait à l’entrée. Cela dit, quand une voix féminine lui parvint et qu’il entendit Derek quitter précipitamment le chalet, il se redressa et lança un regard ébahi vers la porte. Pourvu que ce ne soit pas une de ses filles ! Elles avaient le don pour faire des scènes impossibles et tout foutre en l’air entre lui et Derek, le considérant comme un intrus indésirable. Elles n’avaient eu de cesse de tenter de le chasser et en réaction typique de défense, il avait montré les crocs, agacé au plus haut point. Bon sang, si jamais elles venaient encore pour ennuyer Derek, il allait s’énerver ! Et plutôt deux fois qu’une ! Son amant n’aimait pas qu’il intervienne dans sa vie personnelle, mais là elles allaient trop loin en débarquant ici, alors il se dirigea vers l’entrée, le visage fermé…
Et aperçut à travers la porte grande ouverte la jeune femme qu’il avait déjà aperçu à l’hôtel, le soir de leurs retrouvailles avec Derek… Et Derek à moitié nu dans la neige qui tentait de la ramener à l’intérieur. La jeune femme qu’il embrassait ce soir-là avec une telle passion que leurs sentiments ne faisaient aucun doute.
Thompson pâlit et se figea. Incapable de fuir, incapable de bouger, regardant le couple qui se dessinait devant lui. Couple qui finit par l’apercevoir, mais il resta de marbre, serrant juste les dents.
Il n’avait été qu’un con… Avouer ses sentiments à Derek pour qu’elle vienne tout gâcher, pour qu’elle vienne le récupérer seulement quelques minutes après cet aveu. Il déglutit et son cœur se ferma. Parce que face à elle, il n’avait aucune chance.
Il fut incapable de le supporter plus longtemps et se détourna pour revenir dans le salon, récupérant rapidement ses vêtements qu’il enfila à toute vitesse, essayant de cacher sa honte et son embarras. Il ne voulait pas lui parler, il ne voulait pas comprendre qu’il s’était planté comme un idiot et qu’elle venait récupérer ce qui lui appartenait… Ce soir, il n’en aurait pas la force.
Il sursauta en les entendant entrer et quand ils entrèrent dans le salon, il se retourna et posa un regard vide sur eux. Un regard détaché.
« Bonsoir. »
Kathelyn Parks
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Je me trouvais à nouveau dans une position inconfortable, peut-être encore plus que le jour où j’avais laissé Derek avant de m’en aller pour réfléchir. Alors que je pensais retrouver mon homme et lui parler après ce temps de réflexion, je me retrouvais face à homme gêner et qui, semblait-il, était avec son amant. Dégoutée et énervée par la situation qui me tournait en ridicule j’avais tourné les talons avant d’attendre une quelconque explication de la part de cet homme que j’aimais tant. Prête à remonter dans ma voiture, clés en main, je sentis une main se poser sur mon avant-bras pour me retenir. Je me retournai et vit Derek toujours enroulé dans sa couverture qui tachait de me retenir. Il me proposa de me faire rencontrer Thompson. Je restai un peu stupéfaite mais ne sachant pas quoi répondre, je laissais Derek m’emmener à l’intérieur du chalet. J’avais les mains moites et je n’étais pas certaine de vouloir faire face à l’amant de mon homme. Je suivis tout de même l’homme si peu vêtu, mes doigts enlacés entre les siens. Lorsque je pénétrai dans le chalet, je me sentis subitement oppressée. Je serrai un peu plus fort mon étreinte alors qu’apparaissait en face de moi Thompson. Sur son visage je pu voir que ma venue à l’improviste ne l’enjouait pas tant que ca. Derek le lui avait-il parlé de la situation ? Que lui avait-il dit à notre sujet concrètement ? Il me salua assez sèchement.
« Bonsoir », répondis-je sur le même ton.
J’aurais voulut faire bonne figure, faire comme si cette situation n’était pas gênante, mais ce n’était pas le cas. Elle l’était, pour moi comme pour les deux hommes. Je regrettais d’être venue. J’aurais du attendre que Derek rentre de ses vacances. Surtout, j’aurais du me douter qu’il ne s’était pas établis dans la montagne pour se ressourcer en solitaire.
« Je suis Lily-Anne, on s’est déjà rencontré, il y a de ca quelques mois … »
Je savais très bien que Thompson se souvenait de moi. Comment aurait-il pu m’oublier alors qu’il se taper l’homme que j’aimais. Il m’avait effrontément fait face à l’hôtel la dernière fois tout en sachant que Derek était mien. Je ressentis de la colère pour ce rival contre qui je ne faisais pas le poids. Il offrait des choses que je ne pouvais pas offrir à celui que j’aimais. Il était un homme et moi une femme. Comment pouvais-je lutter ? Je regardais Derek, lui lançant un appel à l’aide avec mon regard. Je devais parler à celui que j’aimais, et je n’étais plus certaine de le faire alors qu’un intrus était dans la pièce.
À l'extérieur régnait un froid immense, et le milliardaire commençait a avoir très froid, les frissons prenaient son corps et il préféra tiré Lily-Anne vers le chalet. Pour son propre bien, après tout, pieds nu dans la neige et un simple tissu pour le couvrir n'était pas l'idéal. Les grelottements avaient même commencer à prendre ses lèvres. Une fois rentrée, il eut envie d'aller de nouveau devant le feu, mais se ravisa. Souvenir de ce qui venait de s'y passer. Au lieu de cela, on ira vers les valises, question de mettre quelques vêtements. Ce n'était pas idéal de s'habiller devant sa copine et son amant, mais avait-il le choix?
''- Thompson, tu irais préparer des chocolat chaud? J'ai encore fait le con...''
Sa demande fut coupé en voyant les chargeurs de ses appareils déplacés, voir même que certains avaient été abîmés. Derek faisait toujours très attention à son matériel informatique. Thompson s'était-il déjà vengé? Bloquer sur place, le regard sévère, car là Derek n'était pas très heureux, mais il termina de prendre quelques vêtements chauds dans les valises. Remarquant aussi que celle qui ne devrait pas être ouverte l'était. D'un geste rapide, il ira fermer celle-ci, espérant que Lily-Anne n'a pas vu le contenu des objets sexuels. Derek tenta de paraître naturel dans son geste et dans le fait de remettre ses vêtements. Satané valise, il aurait dû monter à l'étage, il se prenait la honte de s'habiller ici. Jamais la nudité ne l'avait autant troublé, mais il mourrait de froid. Tentant de rester cacher sous le plaid et mit quelques vêtements de laine, avant de se redresser. Bien maintenant comment contrôler cette situation des plus étranges.
''- Thom... tu veux bien aller monter les valises? Je dois... discuter avec Lily-Anne.''
Il posa son regard sur la demoiselle, avant de baisser les yeux, en fait, il avait belle et bien réussit à faire un choix. Celle-ci l'avait abandonné un mois sans nouvelle ou a peine de petites réponses qui ne disaient jamais ce qu'elle pensait réellement. Derek s'était donc sentit trahit, et il posa son regard sur Thompson, espérant que ce dernier ne ferait pas de scène de ''ménage'' ou sa diva. Non pas qu'il n'était pas beau quand il le faisait, mais Derek voulait régner tout cela dans le calme, et surtout connaître la position de sa copine. Après tout, ils n'ont pas encore rompu.
Par amour? Car elle avait décidé de revenir vers lui? Tout ça après l'avoir laisser pendant un mois? Une femme prenait-elle toujours si longtemps a remettre ses idées en place? Et pour Derek où en était ses sentiments? Il faut dire qu'un mois au côté de son amant n'avait pas été favorable pour Lily-Anne, surtout que Thompson était des plus attentionnés, des plus présents pour lui. Déjà quand Violette avait menacé le père, c'est cet homme qui avait été là pour l'aider à surmonter cette perte immense. Même tout à l'heure, dans ce froid, la réaction des deux individus étaient différentes. Lily-Anne l'aurait presque laisser mourir de froid dehors pendant qu'il tentait de la faire rentrer, mais Thompson, lui quand il était sortit en boxeur, avait plutôt forcé le mec a rentré. Derek ferma les yeux, oui, il venait de faire son choix, mais il voulait connaître les raisons et les pensées de Lily-Anne avant tout.
Il ne put s’empêcher de regarder de nouveau Derek qui était frissonnant et tremblait de la tête aux pieds : l’idiot s’était sûrement rué dehors dans cette tenue et il hocha simplement la tête quand il lui demanda un chocolat chaud. Si jamais il attrapait la grippe, il ne compterait pas sur lui pour venir le border et… Chouette tentative mais Thompson savait d’ores et déjà que si Derek tombait malade, il prendrait un malin plaisir à s’occuper de lui, encore pire qu’une maman poule. Tout simplement parce qu’il était incapable de laisser un Derek malade derrière lui sans être aux petits soins…
Alors passant à côté de la jeune femme sans oser lui jeter rien de plus qu’un regard désolé, il fila se cacher dans la cuisine, là où il n’aurait plus à constater son impuissance face à elle. Elle, si belle, si féminine… Capable de donner la vie, capable d’apporter tellement plus de choses dans la vie de Derek que lui qui, dans le fond, restait ce brouillon que le milliardaire avait un jour sorti du caniveau pour lui offrir une vie digne des milles et une nuit. Une vie qu’il n’avait rien fait pour mériter et à laquelle il avait un peu trop pris goût, il le savait. Il voulait se battre, donner coups et griffes pour garder Derek à ses côtés, mais il ne se faisait guère d’illusions : si elle était revenue et qu’il l’accueillait ici alors… Alors il allait à nouveau l’abandonner, comme autrefois. Et ce ne serait que normal après tout : elle était tout ce qu’il ne serait jamais.
Il fit chauffer du lait dans une casserole et remplit trois mugs de cacao en poudre, laissant Derek se rhabiller sans vraiment lui prêter attention. Et quand il revint avec deux mugs remplis et fumants, ce fut pour s’entendre demander de monter les valises. La pression dans la pièce était palpable et encore une fois, trop découragé pour avoir envie de faire une scène, il se contenta de hocher la tête, et il alla récupérer son propre mug de lait chaud avant de prendre les valises pour les monter.
Il n’osa même pas regarder Derek, conscient que si jamais il croisait son regard, il allait se mettre à le supplier, et ce ne serait pas digne de lui, ni même pour Derek. Sans dire un mot, il monta donc les valises et partit dans la grande chambre avec l’immense baie vitrée offrant un spectacle grandiose sur la nature couverte de neige et plongée dans l’obscurité, illuminée uniquement par les rayons de la lune. Il posa les valises dans un coin et alla s’asseoir sur le lit, n’allumant que quelques lumières pour garder un peu de cet aspect cocon qu’il aimait tant. Si cela devait être sa dernière nuit ici, il voulait en profiter au maximum.
[j'vous laisse causer tranquillement, faites-moi signe quand je pourrai de nouveau intervenir dans le sujet ^^]
Kathelyn Parks
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Une fois à l’intérieur du chalet, je ne pouvais faire autrement que de me confronter à Thompson. Poliment je le saluai, même si ces mots qui sortirent de ma bouche me brulèrent les lèvres. Derek congédia son amant après s’être rapidement habillé, lui demandant d’aller nous préparer des tasses de chocolats chauds. Voulait-il vraiment que nous nous essayâmes autour d’une table, les yeux dans les yeux, tout les trois à s’ouvrir le cœur les uns aux autres ? J’espère que non. Mes mains dans mes poches je jouais avec mes clés.
« Je dois te parler … seul Derek. »
Je le regardais droit dans les yeux espérant qu’il puisse me donner un peu de courage. J’avais besoin de me confier à lui sur la décision que j’avais prise concernant notre couple. Savoir que son amant était dans la pièce d’à côté ne me facilitait pas la tache. Je m’approchais de mon homme, sortis mes mains de mes poches et en posa une sur l’avant-bras de Derek.
« J’ai réfléchis et je … »
Thompson revint dans le salon avec ses mugs de chocolat chauds dans les mains. Je m’étais tu au moment même où je l’avais vu apparaitre dans la pièce. Mon rival posa les tasses avant de se faire à nouveau congédier par Derek qui lui demanda de monter des valises à l’étage. La question que mon aimé me posa ensuite me surpris au plus haut point. Dans son intention j’avais vraiment l’impression qu’il ne s’attendait plus jamais à me revoir.
« Parce que je t’aime Derek, je n’ai jamais aimé quelqu’un comme je t’aime toi et je serais à beaucoup pour toi. Je serais prête à sacrifier ce qu’il faut pour te garder dans ma vie. Je n’arriverais pas à te faire sortir de mon cœur aussi facilement. Je sais que la situation parait complètement incongrue et que ce que je vais te dire va le paraitre encore plus mais … je suis prête à faire des concessions si toi aussi tu le souhaites. Je ne veux pas te perdre. »
Mon cœur s’emballa à nouveau dans ma poitrine alors que je lâchai un petit soupir de soulagement. J’étais soulagée de lui avoir dit cela. Je ne voulais pas qu’il me quitte, je ne voulais pas non plus le quitter. Je l’aimais et je voulais continuer de demeurer à ses côtés. Je pouvais comprendre, enfin peut-être pas, mais je pouvais concevoir qu’il ait des besoins que je ne pouvais assouvir.
« Je suis prête à faire entrer Thompson dans notre vie sous certaines conditions … »
L'homme était gelé et il savait que son amant ferait tout pour l'aider, même si la simple tache était de préparer un chocolat chaud. Derek en avait besoin, il était de nouveau complètement gelé. En même temps, il était plaisant de savoir qu'il pouvait compter sur lui, même pour quelque chose qui ne devait pas forcément lui plaire. Mais cet homme était un ange pour lui. Les mains dans les poches, Derek se réchauffait de lui-même, lentement, mais il ne comptait pas attraper de rhume. Pas maintenant, trop de projet a faire dans la neige pour tomber malade maintenant. « Je dois te parler … seul Derek. » Il comprenait, ou plutôt la comprenait bien qu'au final, lui n'avait plus grand chose a caché a son homme, mais il allait respecté Lily-Anne qui se trouvait au milieu d'une relation. « J’ai réfléchis et je … » Il l'écouta, mais elle s'arrêta pour laisser place a Thompson qui revient dans les tasses. Derek le remercia d'un sourire. Cet homme n'était pas merveilleux? Il ne rechignait même pas, et encore moins quand on lui demande de monter les valises. Ce qu'il était merveilleux cet homme. D'heure en d'heure derek était plus fou amoureux de lui.
Derek le laissa s'en aller, Lily-Anne avait demandé à lui parler seul et Derek était plutôt curieux de l'entendre. Qu'avait-elle décidé? Qu'est-ce que lui-même avait décidé? Et ensuite, qu'est-ce que Thompson lui déciderait de faire, car il avait aussi le droit de décider avec eux. Pour le moment, le mieux était de communiqué à deux et ensuite d'aller vers la troisième personne pour faire part de la nouvelle. Derek ira s'asseoir sur l'un des fauteuil, les yeux inquiets rivés sur la femme. « Parce que je t’aime Derek, je n’ai jamais aimé quelqu’un comme je t’aime toi et je serais prête à beaucoup pour toi. Je serais prête à sacrifier ce qu’il faut pour te garder dans ma vie. Je n’arriverais pas à te faire sortir de mon cœur aussi facilement. Je sais que la situation parait complètement incongrue et que ce que je vais te dire va le paraitre encore plus mais … je suis prête à faire des concessions si toi aussi tu le souhaites. Je ne veux pas te perdre. » Surprit, Derek venait de lever la tasse, mais la rabaissa pour la regarder. Il ne comprenait pas comment elle pouvait venir à dire tout cela. Surtout après les avoir croisé en exile amoureuse tout les deux. Certes, il l'aimait aussi comme personne, sans égale et tout... mais qu'elle le partage aussi, il en était sur le cul. Et une chance qu'il était assis, car sinon, il ne sait pas s'il aurait pu rester debout. « Je suis prête à faire entrer Thompson dans notre vie sous certaines conditions … » Le milliardaire pencha la tête, ce n'était pas vraiment négociable pour lui. Il savait qu'à ce stade, Thompson ne risquait plus de s'en aller. Mais Derek était une personne raisonnable, donc il allait laissé à la dame le droit d'évoquer les conditions, même si ce n'était pas vraiment possible que Derek refuse.
''- Je t'écoute... mais je me demande pas de créer un emploi du temps, tout sauf ça.''
Exemple, le lundi au mercredi avec un ou un week-end sur deux pour chacun. Oh non, cette pensée était bien trop étrange, et il aurait l'impression d'être avec une garde partager. L'amour n'était pas ce genre de chose. Il se demandait aussi si elle n'allait pas lui demander d'avoir aussi des aventures. Ce qu'il ne serait pas vraiment prêt à concevoir, Thompson n'était pas un simple plan de sexe. Il l'aimait, donc, pour lui, savoir que sa femme couchait avec d'autres pour le sexe? Non pas vraiment. Bon, arrêtant son imagination trop débordante, il préféra écouter ce qu'elle avait a dire. Buvant une gorgée de ce nectar chaud et réconfortant, tient quelques gouts de guimauve fondu, c'était vraiment bon.
Kathelyn Parks
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J’avais attendu que Thompson quitte la pièce pour reprendre mes propos. Je ne voulais pas m’exprimer face à cet homme que je méprisais au fond de moi. Je ne pouvais m’empêcher de le détester car il m’avait pris la seule personne que j’aimais véritablement. A cause de cet homme, je me devais d’être conciliante et de partager Derek. Je ne pouvais m’empêcher de le jalousais en même temps. Oui j’éprouvais de la jalousie envers lui car il avait su offrir quelque chose que je n’avais pas réussis à offrir à celui que j’aimais, et je ne parlais pas qu’au niveau biologique. Certes il n’avait pas le même organe sexuel mais Derek m’avait dit, ou plutôt laisser entendre, qu’il aimait vraiment son amant comme il m’aimait. J’étais resté debout à fixer cet homme que je chérissais tant et qui avait préféré s’assoir. Je lui avais expliqué que j’étais prête à faire des sacrifices pour ne pas le perdre, sous certaines conditions.
« Je ne te demande pas de créer un emploi du temps, ce serait bien trop cruel pour toi comme pour moi. Non je veux juste que tu me laisses dans l’ignorance de ta double vie. Je suis prête à passer outre si tu ne balances pas au visage à chaque fois que Thompson est aussi dans ton cœur … Je saurais sans vraiment savoir, comprends-tu ce que je veux ? »
Je sais que ce que je disais était vraiment tordu. Joshua m’avait clairement fait comprendre qu’il ne comprenais pas ce qui me passait par la tête pour accepter une telle chose. Certes les gens ne le comprendraient pas, mais avaient-ils vraiment besoin de le savoir après-tout ?
« Je vais demander beaucoup, mais je veux qu’on vive notre histoire dans la lumière et que tu laisses Thompson dans l’ombre. Je ne veux pas que ca se sache, jamais, je n’ai pas envie d’être jugée à chaque fois que je me rends quelque part. Si tu n’acceptes pas ces deux conditions, alors je ne serais pas en mesure de continuer quoi ce soit avec toi. »
Mes derniers mots avaient étaient dit un peu sèchement mais je voulais qu’il comprenne bien que ce n’était pas négociable. S’il m’aimait autant qu’il le disait il ferait ce que je souhaitais. J’étais indulgente à lui de faire des efforts en mon sens. S’il n’était pas prêt à accepter mes conditions, je saurais que Derek ne me mériterait pas.
Lily-Anne était enfin revenu et le couple pourrait enfin discuter. Cela faisait des semaines que Derek n'attendait que cela. Pouvoir savoir où il en était avec elle. Pouvoir enfin continuer de vivre avec elle, car une part de lui s'était sentit trahit, voir triste et inquiet de la savoir partit sans donner plus de nouvelle que des ça va, grosse journée, je te rappelle ou autres. Cela l'avait un peu détruit et chagriné. Enfin, elle était là, certes, elle souhaitait posé des conditions à leur relation. De quoi mettre l'esprit de Derek en ébullition, il commençait à imaginer les pires choses. Qu'elle-t-allait demander? Serait envisageable? « Je ne te demande pas de créer un emploi du temps, ce serait bien trop cruel pour toi comme pour moi. Non je veux juste que tu me laisses dans l’ignorance de ta double vie. Je suis prête à passer outre si tu ne balances pas au visage à chaque fois que Thompson est aussi dans ton cœur … Je saurais sans vraiment savoir, comprends-tu ce que je veux ? » Pourquoi ne comprendrait-il pas? La prenait-elle pour un ignare? La question aurait dû être, t'en sens-tu capable? Car il faut dire, que lors de discutions, le cœur de Derek parlait franchement et il ne pouvait pas seulement annoncer Thompson comme un homme quelconque.
''- Tu ne veux pas que j'en fasse allusion, oui, ça je comprends.''
N'est-ce pas plutôt cela? Ne pas lui raconter cet amour, lui raconter toute les péripéties qu'ils pouvaient vivre ensemble. Elle les laisserait tranquille à la condition qu'il ne déballe pas toute ces histoires. « Je vais demander beaucoup, mais je veux qu’on vive notre histoire dans la lumière et que tu laisses Thompson dans l’ombre. Je ne veux pas que ca se sache, jamais, je n’ai pas envie d’être jugée à chaque fois que je me rends quelque part. Si tu n’acceptes pas ces deux conditions, alors je ne serais pas en mesure de continuer quoi ce soit avec toi. » N'avait-elle pas dit une condition? Ah les femmes, ça dit une chose et ça en demande plusieurs, Derek eut un demi-sourire, il ne lui en voulait pas pour cela. Elle ne voulait pas mal faire, bien au contraire. Il deviendra plutôt songeur, tant d'événement hors de son contrôle pouvait arriver. D'abord car les gens savaient déjà plus au moins pour son aventure et qu'il ne pouvait pas juste garder enfermer Thompson. Ces derniers allaient sortir, se courtiser dans des lieux publics, donc être vu. Les jugeraient. Et qui sait encore quel répercutions cela aurait sur leur couple.
''- Lily-Anne, je ne vais pas le garder enfermer dans une cage en or, nous serons vu ensemble, les gens vont savoir. Je n'ai aucunement envie de juste aller le voir le temps d'un échange. Et là, dessus, c'est sans compter la presse qui va adorer ce scandale. Ce qui sera hors de mon contrôle. Je ne peux pas te promettre que mon histoire secrète va le rester avec lui. Et c'est aussi une décision que je dois prendre avec lui. Tu permets qu'on l'invite? Ou tu préfères pas? Car comme tu m'as dit un jour, je dois m'assurer de connaître son point de vue. Savoir comment il se sent face à tout cela.''
Et lui-même commençait presque a se demander si l'inverse ne serait pas plus facile. Que Lily-Anne reste dans son ombre, et qu'on ne raconte a personne leur relation. Après tout, c'était déjà ce qu'ils étaient en train de faire. Enfin pour Derek, car Lily-anne lui avait demander de ne pas en parler. Ce qu'il avait fait. Même à sa famille, il n'en avait pipé mot. Et là, elle lui demandait le contraire. Les femmes sont de mystérieuses créatures qu'il ne fallait pas tenter de comprendre. Elle se contredisait sans arrêt.
Kathelyn Parks
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J’avais clairement exposer mes conditions à notre relation. Je pris le mug qui était posé sur la table. J’oubliais un instant que cette boisson chaude avait été faite par Thompson et profita de l’arome du cacao qui était délicieux. Je pris le second et le tendis à Derek. Les boissons avaient refroidies quelques peu mais elles restaient tout de même agréables. Derek avait accepté ma première condition, la seconde restait un peu dans le flou. Il me dit vouloir faire venir son amant afin qu’on en parle ensemble tout les trois. Je serrai mes mains autour du mug. La chaleur traversa mes paumes de mains.
« Je ne sais pas … »
Avais-je vraiment envie de me confronter à cet homme ? Au fond, un jour ou l’autre ce serait inévitable. Autant le faire maintenant et être débarrasser de cette confrontation ensuite. J’hochai la tête pas très certaine de moi.
« Oui il peut venir, je crois qu’il faut qu’on parle … tout les trois. »
Je pris place sur une chaise qui était autour de la table alors qu’il allait chercher son amant qui était toujours à l’étage. J’avais apprécié qu’il nous laisse en tête à tête le temps que Derek et moi puissions mettre les choses au clair. J’avais compris que ma présence le gênait mais au moins il ne l’avait pas démontré. Thompson revint accompagné de Derek quelques minutes plus tard. Dans quelle situation je m’étais fourrée ? J'attendis que l'un de nous parle, pour ma part je ne débuterais pas la conversation.
Attendre là avait été terrible : ne pas savoir ce qui se disait, à quelle sauce ils envisageaient de le manger et pire, s’ils étaient tout bonnement en train de mettre un point final à son histoire avec Derek… Aussi quand la porte de la chambre s’ouvrit, il bondit sur ses pieds et lança un regard interrogateur sur Derek : ce dernier ne semblait pas avoir la figure des mauvais jours, celle qui annonçait les pires nouvelles. En tout cas, la dernière fois qu’il l’avait quitté, il avait été beaucoup plus atterré que cela et Thompson y vit là un signe d’espoir. Par contre, quand son amant lui indiqua les conditions de la demoiselle, son propre visage se referma et il darda un regard noir sur le pauvre Derek qui n’y était pour rien.
« Très bien. » se contenta-t-il de répondre avant de passer devant Derek et de descendre les escaliers, sachant que le brun le suivrait.
Il arborait un visage froid et détaché quand il entra dans la pièce, avisant aussitôt la jeune femme qui était là : d’emblée, il vint se poster devant elle et relevant le menton pour montrer qu’il ne plierait pas aussi facilement, il déclara d’une voix extrêmement calme et posée, sa voix de gentleman dont il se parait lorsqu’il voulait faire passer une idée sans hausser la voix : « Je crois ne pas m’être présenté comme il se devait alors permettez-moi de rectifier mon erreur. Je suis Thompson McMillan, futur antiquaire et actuellement fou amoureux de Derek Watts ici présent. Amoureux, oui, le terme est correct. Je ne parle pas d’une vulgaire baise entre deux taxis, le temps de calmer ses hormones, ni d’un 5 à 7 festif avant qu’il ne retourne retrouver sa petite femme qui l’attend gentiment au foyer conjugal. »
Son regard était hautain et il croisa les bras, essayant de contenir sa colère malgré tout. Il était pourtant furieux qu’elle ait osé proposer une telle chose, qu’elle s’imagine qu’il plierait aussi facilement… Le traiter comme s’il n’était qu’un jouet était non seulement insultant, mais particulièrement mesquin de sa part. « Je ne vous ferai pas l’injure que vous m’avez faite de vous demander, à vous, de rester dans l’ombre. Vous le mériteriez mais non, je sais encore me tenir. Parce que Derek tient à vous et que je ne veux en aucun cas le blesser en vous chassant. Cela dit, je déteste être considéré comme un simple plan cul dont on se débarrasse une fois le costume remis, mademoiselle. »
Et posant son regard sur elle, il enchaîna beaucoup plus calmement, refusant de se la mettre à dos tout de suite :
« Vous-même n’accepteriez-vous les conditions que vous avez émises… Parce que vous aussi vous l’aimez. Alors je crois qu’on devrait partir sur cette base-là et, même si je le déplore, comprendre que Derek a besoin de nous deux dans sa vie. C’est là-dessus que nous devons travailler. »