Il regardait Derek avec un aplomb mordant, prêt à mordre si jamais ce dernier le poussait à bout. C’était une chose de de voir vendre son corps pour survivre, c’en était une autre d’accepter de pareilles insultes et humiliations de la part d’un inconnu bourré de fric qui le prenait de haut, comme s’il n’était qu’une marchandise !
Et pourtant… Dans cet échange violent, cet affrontement de deux caractères bien trempés qui refusaient de céder, Thompson se sentit plus vivant que jamais. Cela faisait si longtemps qu’il était mort intérieurement : après ses divorces, ses fuites, son licenciement, la rue et enfin ce travail avilissant, il s’était senti dépérir petit à petit pour finir par mourir totalement, incapable de ressentir quoi que ce soit pour quiconque.
Mais là, devant ce géant qui le surplombait, il se sentait bouillonnant : de colère, de rage, d’envie de faire mal et… et de quelque chose de plus ténu, imperceptible mais qui se glissait dans ses veines et commençait à lui faire perdre la tête. Soudain, il n’était plus sûr déjà qu’ils écoutaient réellement ce que l’autre disait : leurs yeux se dévoraient, pétris de haine, fulminants et exultant une colère noire… Et un désir encore plus sombre.

Il regarda l’autre se déshabiller, totalement insensible à l’argument : un corps masculin restait un corps à ses yeux, et rien de désirable là-dedans. Surtout pour quelqu’un qui se pensait hétéro à 100%.
Par contre, quand la grande main chaude vint se lover sur sa nuque, oubliant la rudesse pour devenir douceur, quand il l’obligea à se rapprocher pour lui voler ce baiser… Thompson n’eut soudain plus la tête à protester. Ses lèvres exigèrent sans blesser cette fois-ci, s’acharnant à l’amadouer par une sensualité qui le prit au dépourvu et l’empêcha de réagir.
Quelque part, une partie de lui aurait voulu le repousser, le chasser et l’éloigner mais l’autre partie, celle qui s’était réveillée durant leur affrontement, réclamait d’en découvrir davantage. Piquée de curiosité, d’une curiosité réellement malsaine, il s’abandonna au baiser. Et découvrit que l’autre embrassait merveilleusement bien.
Il creusa les reins malgré lui, son corps lui échappant alors que la tête lui tournait, et un gémissement imperceptible lui échappa alors que sa main venait s’accrocher au bras du brun, en réclamant davantage.

Il ne vit même pas qu’il reculait, ne sentit rien, entièrement pendu à ces lèvres qui lui livraient une danse qu’il n’avait jamais exploré, un tempo si sensuel qu’il en avait la chair de poule… Un nouveau gémissement lui échappa, plus fort cette fois-ci, quand Derek mordit ses lèvres, et ses ongles s’enfoncèrent dans la peau de son bras. Son corps s’emportait, bouillonnant encore de la colère qui avait précédé et qui l’avait rendu fébrile.

Plus… Il en voulait plus.
Sans trop savoir ce qu’il voulait ni pourquoi : tout était trop confus mais son esprit répétait en boucle ‘plus’ et… Il obéit servilement.

Watts le poussa un peu plus… Sa jambe buta contre le lit et emporté par son élan, il partit en arrière pour atterrir sur la couette moelleuse. Il se retrouva sur le dos, jambes légèrement écartées et surplombé par le grand corps du géant qui le regardait avec une avidité qui lui arracha de nouveaux frissons.

Il entrouvrit la bouche, les lèvres encore gonflées par le baiser, et haleta légèrement, reprenant difficilement son souffle. La tête lui tournait d’un désir sourd qui pulsait dans ses veines et qui commençait à contracter son bas-ventre, réveillant une partie de son anatomie qu’il n’aurait cru capable de se lever devant un homme… Déformant légèrement pour l’instant son pantalon.
Il se releva légèrement sur ses coudes, observant Derek, haletant toujours de surprise et d’un désir qui se lisait dans ses yeux.
Et incapable de dire pourquoi il réagissait ainsi, se laissant sans doute porté par l’étrangeté du moment, il se contenta de regarder le brun dans les yeux et de passer lentement sa langue sur ses lèvres dans un geste si sensuel qu’il sentit la tension sexuelle monter subitement d’un cran dans la pièce.

Aurions-nous franchit la limite du normal et des standards? Qui nous jugerait pour une telle nuit de débride? Derek souffla sur place, paralyser par une peur qui dévorait son corps. Ses pensées n'allaient que vers des rêves, des fantasmes où il ne voyait que le corps d'un homme. Sensation et désir étrange, mais qui semblait ne pouvoir chasser. Le pire était la vision du corps qui rebondit sur le lit, dans une position des plus attirantes. L'intérieur des cuisses lui donnait envie de s'y blottir pour se mettre au chaud. Les lèvres étaient pulpeuses et la petite langue qui traversa celles-ci lui tira un frisson digne d'un éclair zigzaguant dans ses reins. Comme des accrocs qui s'efforçait de disparaître, une lutte entre la raison et la démesure.

Un fort tournis prit le grand brun, et il se pencha vers l'avant. Trop réfléchir et lutter lui donnait la nausée. Surtout quand le corps ne désirait que de parcourir une chair brulante. Derek se positionna sur le dessus, les genoux de chaque côtés, les bras plutôt éloignés du corps. Un immense géant, donc pour le moment, on pouvait rester à une certaine distance du corps masculin. Après tout, on était encore au stade découverte, alors les câlins et les corps qui se mêlaient, nous n'y étions pas encore. Une fois à califourchon, les lèvres reviendront se poser sur leurs concubines, mais de manière très chaste. On avait envie d'autres chairs, d'en découvrir davantage.

L'embrassant sur le cou, la nuque puis sur l'épaule avant de se sentir fièvreux. Cette chair était tellement pour solide que celle à quoi on était habitué. Cela donnait des envies d'y mettre plus de ''mordant'' plus de puissance. C'est ainsi, que de nouveau, on reprit le même trajet, mais en remontant, mais cette fois, sans être les petits baisés tout chaste, non Derek se fit plus bestial, plus présent dans les baisés, bordant sans trop vouloir faire mal, juste assez pour mettre de la pression. Puis, il suça, voulant encore plus, plus de cette chair.

''- Punaise... t'es bon...''

Peu à peu, le corps s'abaissait, les limites de sa ''répulsion'' homophobe disparaissait et on colla lentement les jambes, les cuisses, mais on avait le bassin encore un brin réticent. La proximité était encore plus excitante et Derek voulait plus qu'un début de cou et d'épaule. Il voulait ce torse. Le chemin, le plus aisé pour y parvenir, fut de saisir la chemise, de chaque côté de l'ouverture et d'en écarter les tissus. Les boutons lâchèrent les uns après les autres, volant de chaque côté, même que deux tombèrent sur le torse de Thompson. Derek aura un fier sourire, trouvant sûrement cela amusant. Il recommença a embrassé, mais ira jouer de la langue autour du premier bouton rencontrer. On tourna en cercle autour de ce dernier avant d'ouvrir les lèvres, montrant les dents pour venir cueillir l'objet. On effleura la chair de nos dents, avant d'en débarrasser le bouton. On le jeta plus loin en le crachant avant d'aller faire le même jeu avec le second. Bien que cette fois-ci, on menaça la peau d'être mordu, ce qu'il ne fit pas, mais on claquait des dents très prêt, mais toujours en finissant par un baisé. Deuxième bouton fut cueillit et retirer avant qu'on ne remonte pour embrasser les lèvres. Cette fois encore, le bassin s'était rapprocher, à croire que les corps était attiré l'un à l'autre.

Pendant le baisé, Derek chassa le reste de la chemise, il abaissa le tissu au niveau des avants-bras, lesquelles il caressa des doigts. Les courbes étaient étranges, mais non désagréable, plus musclé et gros qu'il en avait l'habitude, mais loin de s'en déplaire. Bien loin de là, il caressa les bras, venant en découvrir du tissu.

Il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait mais il avait l’impression confuse que la situation lui échappait totalement. Face à ce géant, il n’arrivait ni à se contrôler, ni à le contrôler, et encore moins à tenter de maîtriser ce qui se passait entre eux. Entre eux… Bon sang, il avait beau le haïr, il ne pouvait pas nier ces sensations étranges qui s’emparaient de son corps et le laissaient haletant et fébrile, dans l’attente de quelque chose.
Il avait suffi d’un baiser : un seul et tout avait basculé. L’engueulade, les insultes, les cris et les regards noirs avaient permis de poser un terreau fertile entre eux où avait poussé cette étrange graine incompréhensible. Mais quand le géant se pencha au-dessus de lui, quand il rejoignit le lit et le surplomba, Thompson eut la plus déroutante des réactions, qu’il ne contrôla même pas : il écarta les cuisses. Instinctivement, il s’offrit à l’autre, l’accueillant contre lui-même si le brun prit son temps, y allant par paliers de plus en plus électrisants.
D’abord l’engloutir de son ombre et lui faire comprendre qu’il n’y avait plus d’échappatoire possible mais… Thompson n’avait même plus envie de s’échapper : pas avant d’avoir calmé ce feu qui bouillonnait dans ses veines et cette brûlure au niveau du bas-ventre. La morsure du désir était trop palpable et trop forte pour qu’il ne perde pas la tête, se moquant soudain comme d’une guigne des conséquences.
Il leva un regard intense sur le milliardaire quand ce dernier lui ouvrit sa chemise d’un mouvement violent, faisant voler les boutons. C’était la seule présentable qu’il avait et il savait qu’il allait devoir allonger sa dette envers l’établissement pour s’en payer une nouvelle mais il s’en foutait complètement : le geste en lui-même avait réveillé une nouvelle faim, et quand le brun plongea sur son torse pour venir y déposer ses lèvres, il leva sa main et la passa dans les mèches un peu trop impeccables de son ‘partenaire’. L’incitant à le dévorer un peu plus, se régalant comme jamais de sa façon de l’embrasser : cela n’avait rien à voir avec tout ce qu’il avait connu précédemment. Cet homme n’était ni doux ni compréhensif : il exigeait, prenait et l’excitait comme aucune femme n’avait réussi à le faire.
Et pendant un très court instant, Thompson se surprit à aimer se retrouver dans cette position : ne pas être celui qui se forcerait pour répondre aux attentes d’une cliente, mais subir les assauts de ce client un peu particulier et se laisser engloutir par la masse compacte d’émotions brutes qu’il lui offrait sur un plateau doré.

« Oh merde…. » laissa-t-il échapper quand il sentit le bassin du brun venir se frotter au sien, cette fois-ci avec des gestes calculés et terriblement provocants.

Il ferma les yeux, rejeta la tête en arrière et déglutit, sentant la fièvre le gagner. Et ses lèvres furent à nouveau happées : pas cueillies, pas embrassées, mais réellement happées. Ce type le dévorait avec la même fièvre qui l’habitait lui-même, comme possédé par quelque chose qu’aucun des deux ne comprenait.
Mais bordel, quoi que ce soit, ils le voulaient.

Il sentit vaguement sa chemise descendre et des doigts curieux glisser sur sa peau nue : instinctivement il voulut se redresser, venir à son tour explorer le corps de l’autre ou du moins y apposer sa marque, mais le tissu entrava son mouvement, le coinçant sous le géant. Il poussa un grognement insatisfait, s’agitant légèrement pour tenter d’inverser les positions, mais l’autre ne semblait pas en démordre.

« Laisse-moi être au-dessus. » haleta-t-il, oubliant le vouvoiement pour se plonger tout entier dans cette complicité malsaine qui naissait entre eux.

Pourtant il le haïssait toujours autant, le méprisait encore plus de le faire succomber aussi facilement, mais… Il avait envie de lui. Et Thompson ne s’imaginait pas une seconde qu’il serait celui qui serait en-dessous.

La situation devenait fort compliquer, deux pures hétéros pouvaient-ils s'adonner à ce genre de pratique? Nous n'en étions plus au chaste baisé, surtout qu'en aucun moment, il ne l'avait été. Non, dès les premières secondes où les lèvres s'étaient touchés, un désir sexuel était venu se glisser entre eux. Les emprisonnant dans une sorte de lien qu'ils n'arrivaient plus à s'en défaire. Le dégoût ne prenait pas la place. Seul le désir et l'envie de la découverte. Derek s'appuya davantage sur le corps du jeune homme et il le parsema de baiser. De nouveau, il le sentit bouger sous lui. « Laisse-moi être au-dessus. » Des mots bien étranges, qui brusquèrent le milliardaire qui viendra plutôt à mettre davantage de force dans ses bras.

''- Il n'en est pas question... tu iras pas sur le dessus... pas question que tu me zoute-zoute le cul.''

Thompson pensait-il réellement qu'on était de ce type là? Non, chaque fois qu'on ne faisait qu'effleurer le sujet, Derek avait la fleur qui se contractait puissance mille. Bi, mais encore à tendance hétéro. Pas encore devenu complètement gay pour se laisser tripoter les fesses.

''- N'est pas question que je te laisse le dessus, t'oublie-ça.''

On s'asseoir sur les cuisses de notre proie avant de retirer son veston, un morceau en moins et il ira sur sa cravate, mais sans la jetée. Au lieu de cela, il lança des regards pervers et coquin à Thompson. Une idée germa dans son esprit. L'objet de tissu, une soierie très fine et douce, ne serait pas une entrave délicieuse? Surtout qu'on allait sûrement devoir se protéger un peu. Beaucoup plus fort que Thompson, il lui attrapa les poignets, avant de les attachés ensemble. En croix pour ne pas qu'il soit trop blesser, puis on jeta les bras vers le haut sans ménagement.

''- T'es à moi, t'a compris? Tu es ma...''

Petit hésitation, après tout, il avait les fesses posés sur une petite montagne de chair.

''- on appele ça gigolo non? Les mecs qui se prostitues?''

Peut-être qu'on allait enfin arrêter de le traiter de pute, et lui donner le titre qui allait avec son travail, et aussi ne plus dire ma pute, mais mon... quelque chose. Dans un soupire, Derek lui caressa le torse du tout des doigts. S'était pas si désagréable de ne pas avoir de sein à toucher, au contraire même. Après tout, les femmes étaient toujours si complexe avec ça, mais un torse, ça restait standard pour tous?

''- Hmmm... tu sais... tu es le premier mec que je touche.''

Le bassin de Derek se descendit pour retourner au-niveau des genoux et il se pencha pour lui embrasser le ventre, surtout un peu intriguer par le bas, mais pour le moment, il ne se sentait pas encore prêt à y mettre les doigts.

Il grogna de dépit quand il comprit que le géant ne le laisserait jamais prendre la place dominante durant leurs ébats, qui s’annonçaient terriblement fiévreux et presque passionnés. En tout cas si ce n’était pas de la passion, c’était à coup sûr un coup de chaud très vigoureux !
Thompson avait l’impression d’avoir perdu la tête et s’il grogna, il oublia vite toute tentative de rébellion quand l’homme reprit ses baisers. Merde, il pourrait facilement être accroc à de telles lèvres… Il savait embrasser comme personne, mais surtout, c’était ce contact subtil de sa barbe contre la commissure de ses lèvres ou son menton délicat qui excitant Thompson. C’était presque imperceptible mais il adorait cela, et rechercha ses lèvres un peu plus quand ce dernier s’écarta, commençant à enlever le reste de ses vêtements.
Il écarquilla les yeux en le voyant enlever sa cravate et la garder entre ses mains, jetant sur lui un regard songeur.

« Oh non non non ! » s’exclama-t-il, pressentant ce qui allait suivre, mais il n’eut guère le temps de lui échapper que déjà, ses poignets étaient attachés.

Bon sang, c’était ce qu’il faisait à ses clientes quand… Il déglutit et darda un regard absolument furieux sur le géant : s’il avait pu le brûler sur place et réduire son corps en cendres, il l’aurait assurément fait ! Thompson fulminait, et le pire dans tout cela, c’était que plus la rage le consumait, plus l’excitation grimpait, ne lui laissant aucun répit.

« On appelle cela comme on veut du moment qu’on paye. » lâcha-t-il sèchement, toujours aussi furieux et provocant.

Il ne cesserait jamais de l’être avec cet homme-là, mais ce n’était plus uniquement par pure insolence et envie de blesser. Non, un jeu étrange s’installait entre eux : l’autre comptait bien diriger la manœuvre, s’employant à le réduire à l’état de jouet sexuel comme il le faisait probablement avec toutes les autres prostituées qu’il se payait, ne voyant en elles que des corps bons à être vendus ou achetés.
Mais la donne allait changer avec Thompson, car ce dernier comptait bien ne pas se soumettre aussi facilement, et garder cette fierté et cette arrogance inébranlable qu’on lui reprochait depuis toujours. Il avait voulu se faire un homme ce soir ? Il aurait droit à une furie qui ne lui laisserait aucun répit !

Et quand ses doigts provocants glissèrent sur son torse, le prostitué se sentit de nouveau perdre la tête : des frissons prononcés coulèrent sur sa peau et il ferma les yeux, cambrant les reins comme pour mieux retenir les pulsions que cette simple caresse faisait naître en lui. C’était pire que si on l’avait brûlé : il avait envie de gémir avec force mais se retint, se mordant même la lèvre pour ne pas offrir ce plaisir à cet homme.

« Oh merde… ! » lâcha-t-il quand une caresse plus prononcée que les autres réveilla son entrejambe de manière définitive.

Mais ce type avait quoi pour provoquer de tels émois en lui ?
Ses doigts se tendirent alors qu’il voulut agiter ses mains, retenues par la soie de la cravate. Son corps tout entier était au supplice, quémandant davantage tout en rechignant à plier devant son client.

« Le premier ? Ne me dis pas que je devrais prendre ça comme un honneur ! Merci bien ! »

Ses doigts se crispèrent brusquement, se repliant nerveusement sur eux-mêmes quand le géant se décida à poser ses lèvres sur son torse offert. Mais comment faisait-il pour réveiller autant de sensations en lui bon sang ? Un simple effleurement et Thompson avait l’impression de prendre feu !

«… plus bas…. » lâcha-t-il, haletant.

Soudain exigeant, perdant tout à fait pied pour venir réclamer la suite des évènements, et peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, il reprit d’un ton décidé et ferme :

« Je t’en supplie, ouvre mon pantalon, la pression… Ça devient insupportable. »

Et pour cause, il devait avoir une érection d’enfer qui se retrouvait coincée par son pantalon et commençait à devenir douloureuse.
Quelques minutes avec ce type et il ne répondait déjà plus de rien…
Mais qu’est-ce qu’il avait bon sang ?

On se sentait retombé à l'adolescence, quand le sexe devenait de la découverte. Quand on se demandait quel geste il faudrait poser et ceux qui ne devrait pas l'être. Y avait-il seulement des limites? Comment toucher un autre homme? Où était les zones les plus sensibles? Après tout, une femme c'est pas compliquer, tu la touches bien, ça mouille, mais pour un homme, comment savoir si toute les caresses étaient parfaites? Derek se maudit de paraître si inculte, lui qui cherchait toujours a satisfaire au lit, plutôt que de recevoir. Thompson aimait-il ses baisées? Aimait-il se faire caresser le torse, les bras? Puis embrasser? Tant de question, que Derek ne trouvait pas les réponses. Inquiet aussi de se retrouver a devoir endurer des attouchements par un autre homme, il ne s'en sentait pas encore complètement prêt. Derek dû lui avouer qu'il était le premier de ces amants, comme si cela pourrait atténué son fardeau, ou expliquer pourquoi il n'était pas aussi apte à caresser. « Le premier ? Ne me dis pas que je devrais prendre ça comme un honneur ! Merci bien ! » Écarquillant les yeux, rougissant même de honte. Il ne s'était pas attendu à cette répartie. En effet, à quoi bon avoir dit ses mots là? Comme si indéniablement, il avait eut besoin de s'expliquer.

''- Oh, tait-toi, sinon je te bâillonne, aussi.''

Une forte menace, qu'il serait bien capable de faire. Après tout, il l'a attaché, alors à sa moindre petite envie de sexe, il pourrait retourner Thompson et le prendre. Outre, Derek n'était pas ce genre d'homme barbare. Non, il était plus fin et délicat, il préféra de loin, se pencher pour retourner embrasser le torse, et le ventre. «… plus bas…. » Quoi le nombril? Pourquoi pas. Derek y joua aux alentours, embrassant ce dernier, n'ayant visiblement pas comprit que plus bas, c'est en dessous de la ceinture. « Je t’en supplie, ouvre mon pantalon, la pression… Ça devient insupportable. » Pourquoi diable l'avait-il attaché? Maintenant, il était pris pour ouvrir ce pantalon, et en tirer la verge. Paniquer, on se redressa avant de le fixer dans les yeux, baissant docilement la tête vers la fermeture éclair. Il déglutit péniblement, avant de poser les doigts sur la dites zones.

''- Je... ça dérange si... je... te touche un peu avant? ''

Comme si de toute manière, celui attaché pouvait réellement se plaindre ou faire quoi que ce soit. Derek avait d'ailleurs poser sa main sur les liens de la cravate pour maintenir les bras au-dessus de la tête. Son autre main libre se posa sur l'entre-jambe pour en caresser la virilité. S'était plutôt énorme, enfin pour une première queue touché. Elle était pas aussi présente que la sienne, mais n'était sûrement pas négligeable. On pesta contre lui, et enfin, il obtempéra, ouvrant le pantalon, mais en détournant un peu les yeux. Diable qu'il avait honte de lui. Il dû lâcher les poignets pour aller abaisser le pantalon, laissant le boxeur. Oui, on est prude. C'est du sexe d'adolescent. Derek se leva pour retirer tout le pantalon, et les chaussettes aussi avant de le regarder, à demi-nu.

''- Faut... aussi que j'enlève tout? ''

Voyons, le sexe ça se fait rarement habillé. Derek se gonfla le torse, pour se donner du courage avant d'aller poser les mains sur les côtés du boxeur, plus très certain qu'il avait envie de ça. Enfin, oui il a envie, mais... le voilà aussi rouge qu'un homard prêt a servir dans une assiette.

Si le milliardaire était venu se payer un peu de romantisme ici, il était très mal tombé avec Thompson ! C’était un luxe qu’il avait mis de côté depuis un bon moment déjà, et même ses clientes n’y avaient pas droit : ce qu’elles semblaient apprécier d’ailleurs, ravis qu’on les ‘maltraite’ un peu et qu’on arrête les courbettes devant elles.
Mais là, la situation était clairement inversée et ce n’était pas pour plaire au goût du prostitué, qui ne put s’empêcher de lancer ses répliques cinglantes, de fort mauvaise humeur. Et il ne comptait pas s’arrêter là ! Bon sang, non seulement ce type osait l’acheter pour se moquer de lui et lui rabattre le caquet, décidait finalement d’utiliser la ‘marchandise’ qu’il venait de se payer à prix d’or et il aurait voulu en plus qu’on l’en remercie et qu’on le fasse crouler sous les compliments ? C’était mal connaître Thompson et son caractère de chien !

Mais au-delà de tout cela, même le prostitué ne pouvait nier cette attraction étrange qui s’était développée entre eux et qui le rendait fébrile, dans l’attente de quelque chose d’autre. Il n’avait jamais été attiré par les corps masculins, mais quand ses yeux se posaient sur le torse superbe de son client, quand il comprenait qu’alcool ou pas, il avait un sacré panache et un degré de séduction qui devait effectivement envoûter les dames, il avait du mal à se concentrer sur autre chose. Il aurait voulu s’en défendre, crier qu’il ne provoquait rien en lui et ne réveillait pas la plus petite parcelle de désir, mais cela aurait été honteusement mentir, et Thompson appréciait la franchise, surtout au lit… En fait, principalement au lit.

Alors il finit par lui demander en haletant à ce qu’il le débarrasse de la pression dans son pantalon, qui devenait de plus en plus étroit. L’autre parut soudain beaucoup moins sûr de lui, se mettant à balbutier et hésiter et…
Thompson s’agita sur le lit en grondant, furieux d’être attaché et de ne pas pouvoir sauter sur cet abruti qui prenait autant de temps : bon sang, il avait demandé l’obstacle, qu’il ne vienne pas rechigner à le sauter maintenant qu’il l’avait bien allumé en plus. A la différence de Derek, Thompson était loin d’être aussi civilisé que lui : il avait son charme indéniablement, ses façons arrogantes et hautaines en seule guise d’auto-protection, mais une fois que les masques tombaient, il était beaucoup plus primaire que la plupart des personnes, et de voir ce mâle hésiter à ce point alors que lui était fin prêt à passer à l’étape suivante, quelle qu’elle soit, le mettait en rogne.
Bon sang, il aurait dû être au-dessus, à faire comprendre à cet idiot que lorsqu’on demandait quelque chose, on finissait par l’obtenir, et qu’il fallait alors assumer !

Il frémit lorsqu’on glissa enfin son pantalon sur ses jambes, le lui retirant avec une délicatesse presque déstabilisante, comme s’il avait peur de le casser entre-temps… Il n’avait pas l‘habitude d’être traité comme un objet fragile et il pencha la tête sur le côté, toujours allongé sur les draps, pour regarder étrangement Watts. Il était sérieux là ?
Alors avec calme, Thompson répondit :

« Tu devrais vraiment me laisser faire. T’as l’air d’être paumé, alors quitte à payer un professionnel, laisse-le faire au moins son boulot non ? »

Il n’attendait qu’une chose : que ce grand gaillard le libère pour lui sauter dessus et éteindre enfin le feu que ce salopard avait allumé en lui, parce que si jamais ce dernier en était vraiment à se demander s’il devait lui enlever son sous-vêtement, ils y seraient encore le lendemain matin.

Derek ne s'était jamais sentit aussi malaisant pendant le sexe. Il aurait pratiquer d'importe quel position avec une femme, et pourtant avec Thompson, il sentait une gêne immense de devoir lui retirer le boxeur. Il savait ce qui allait se trouver en dessous. Un sexe masculin, et il allait le toucher, le caresser ? Quelques étourdissements le prirent et il posa le genou sur le matelas. L'alcool n'aimait vraiment pas et il se sentit un peu partir vers l'avant, le coeur battant très rapidement. Il stressait comme jamais. S'avouer qu'il voulait une relation sexuelle avec un homme était tout un pas a passé. Se n'était pas aisé pour lui, sa fierté virile en prenait tout un coup et il se dit qu'au final, il ne voudrait peut-être pas cela. « Tu devrais vraiment me laisser faire. T’as l’air d’être paumé, alors quitte à payer un professionnel, laisse-le faire au moins son boulot non ? » Paumé ? Et lui ? Il veut vraiment passé a l'acte ? Thompson n'avait pas dit qu'il n'était pas gay, mais hétéro comme lui.

''- Pour que tu... tentes je sais pas quoi a mon cul... non merci...''

Sa voix n'était pas pleine d'hésitation, non Derek venait de comprendre quelque chose.

''- Surtout que tout a l'heure tu as aussi refuser de me sucer alors le professionnel, va juste rester là et s'offrir.''

On lui attrapa le bassin avant de le retourner sur le ventre. Tiens, le dos, c'est beaucoup moins malaisant. Et les petites fesses étaient vraiment rondes et des plus attirantes.

''- Hmmm... là c'est mieux.''

Cette fois, le boxeur fut abaissé vers le bas et on le retira complètement. Oui, c'est moins difficile de la sorte et surtout que l'envie reviendra. On caressa la base de ce dos, et ensuite la fesse, un immense sourire pervers sur les lèvres.

''- Avoue, tu ne fais plus le fier là.''

Derek se positionna au-dessus de lui, attrapa quelques oreillers plus loin, mais cette position fit que son bassin était bien collé sur les fesses dénudés. On attrapa trois-quatres oreillers avant de venir les positionner pour la tête de Thompson. Son confort était important. Mais aussi, ils seront bien utile quand c'est le bassin qui devra être soulever.

Le PDG se redressa, retirant à son tour tout ses vêtements avant de revenir vers le corps et les fesses toute bien offerte.

''- Dis-moi, as-tu déjà pratiquer la sodomie sur une femme ? ''

Derek lui lécha l'arrière de l'oreille, en fait, lui il n'avait jamais eut cette envie, alors un peu d'aide ne serait pas de refus. Surtout que le membre qui touchait les petites fesses n'étaient pas en reste.

''- Es-tu aussi professionnel que tu le dis, et voudrait bien m'expliquer comment on fait ?''

Oh, la Derek était un brin arrogant, et il surplomba les fesses qu'il caressa avec envie, les pouces en touchant l'ouverture.

Il eut un rictus agacé quand le brun lui rappela qu’il avait refusé de le sucer précédemment : et puis quoi encore ? Bon sang, vu qu’il ne toucherait absolument aucun dollar que ce type avait payé pour sa ’prestation’, il ne comptait faire que le strict minimum !
Et puis, il avait tellement espéré que l’autre le libère pour qu’il puisse enfin inverser la vapeur. Parce que c’était bien beau de l’avoir allumé de la sorte (et surtout miraculeux si on considérait qu’il y avait encore une heure, Thompson aurait juré sur sa propre vie qu’il ne pourrait jamais ressentir aucune attirance sexuelle pour un homme !), mais si après le type se dégonflait et n’osait plus faire quoi que ce soit, il allait en baver pour la suite. Son sexe était déjà devenu inconfortable et Thompson n’avait pas pour habitude de rester là à ne rien faire et juste… s’offrir.
Bon sang, même quand il lui parlait, ce type arrivait à se montrer insultant.
Et pourtant, plus les minutes passaient et plus il avait envie de lui. Envie de caresser sa peau à son tour, de venir embrasser la naissance de sa gorge, juste pour savoir s’il avait la peau aussi douce que celle d’une femme, ou bien si c’était réellement différent. Il avait aimé le contact de sa barbe quand il l’embrassait, mais si c’était lui qui l’embrassait ? Lui qui laissait glisser ses lèvres sur son corps offert à son tour ?
Oh bordel, rien que d’imaginer cela, il se sentait encore plus à l’étroit dans son sous-vêtement et un halètement lui échappa.
Par contre, le mouvement sur le ventre le fit sursauter et il se raidit, réalisant soudain que l’autre passait à la vitesse supérieure. Son sous-vêtement fut définitivement enlevé et il sentit l’air frais passer sur son postérieur désormais nu. En fait… Il déglutit, soudain mal à l’aise. Non, il n’était plus vraiment sûr de vouloir de ça, et il comptait le lui faire savoir quand…
Quand ce salopard vint caresser la base de son dos, juste au-dessus de ses fesses : zone érogène entre toutes pour lui, Thompson se cambra soudain en fermant les yeux, retenant un halètement de plus. Et merde, c’était reparti… Et si son esprit criait que tout cela était impossible, son sexe de plus en plus dur jurait le contraire. Il aurait certes préféré que l’autre le biche pas autant au-dessus de lui, ravi apparemment d’avoir réussi à le mater.
Il n’eut qu’à retenir sa respiration quand il sentit soudain le bassin du brun appuyer contre ses fesses nues, et instinctivement, il se cambra comme pour venir à sa rencontre : c’était plus fort que lui et il se maudit intérieurement de céder aussi facilement, mais le rougissement qui couvrait ses joues ne laissait aucun doute. Non seulement il ne faisait plus le fier mais il était clairement échauffé et excité par la situation.

Les oreillers furent une attention plutôt touchante, et il murmura un ‘merci’ gêné et à demi-mots, avant que la question sur la sodomie ne vienne à nouveau perturber sa concentration. Sur une femme, oui, sur lui-même, NON ! Mais ce type le faisait exprés ou quoi ? Et puis…
De nouveau les questions… Et Thompson comprit : il était toujours aussi paumé. Il avait beau faire le fier au-dessus de lui, content d’avoir su mater celui qui lui avait tenu tête, il ne savait toujours pas vraiment comment faire pour en tirer le maximum de plaisir…
Et à vrai dire, si Thompson voulait au maximum éviter la casse, il avait intérêt à œuvre pour lui-même et l’aider : sinon il courait droit à la catastrophe, surtout quand il sentit le brun lui lécher l’oreille comme s’il désirait déjà sauter à l’étape suivante. Houlà stop ! Il n’avait jamais couché avec un homme mais vivre dans la rue formait n’importe qui à n’importe quoi, et il connaissait certains rudiments.

« Je… Déjà… »

Il prit un oreiller que le milliardaire lui avait glissé sous la tête et malgré ses mains liées, réussit à le ramener sous lui pour venir le mettre sous son bassin : il savait qu’en surélevant les fesses, l’autre aurait un meilleur angle de pénétration et cela serait surtout moins douloureux pour lui ! Mais ce faisant, il dû soulever ses fesses et celles-ci poussèrent contre les grandes mains du brun qu’il avait posé dessus, déclenchant un frisson de désir dans tout le corps de Thompson. Le brun devrait être aveugle pour ne pas s’en rendre compte, et le prostitué dû se mordre la lèvre inférieure pour retenir un gémissement alors qu’il sentit les pouces de son ‘client’ venir se glisser dans cette zone que personne n’avait jamais touché…

Les fesses encore plus exposées au regard, il ramena ses bras au-dessus de lui et tourna la tête :

« Il faut du lubrifiant sinon… ça va vraiment être douloureux pour moi. »

Et détournant le regard avec une moue clairement agacée, voire frustrée de devoir ajouter cela, il conclut en disant :

« S’il vous plaît. »