❝Colinn x Alicia

♡ I can't stop digging the way you make me feel

Depuis notre retour de New-York, nous parvenions Marloes et moi à faire comme si rien ne c'était passé. Je voulais bien lui faire comprendre que je respectai notre arrangement à savoir que ce n'était vraiment que pour une seule et unique nuit. Il n'y eut plus aucun regard suspect, plus de sourire dépassant le stade de la politesse. Cependant il ne m'ignora pas comme après notre premier baiser comme je l'avais cru au début. Il resta très courtois, très poli et professionnel... Rien de plus. Cependant quand nous nous retrouvions seul tout les deux, il était très tendu, très mal à l'aise.

Un nouveau weekend passa et c'est vrai que je pensai beaucoup à lui, vraiment beaucoup. Je sais que je ne devrai pas... Je n'ai pas le droit de m'attacher à lui. Enfin, ce n'est pas que je m'attache mais... J'ai envie de recommencer ce qu'on a fait cette fameuse nuit... Et pas seulement ça... Je voulais être avec lui. Passer du temps avec lui... C'était complètement fou tout ça. Mais je devais vraiment me maîtriser. Parce que de son côté, il était vraiment très professionnel avec moi. Je crois qu'il m'a tout à fait oublié et oublié ce que nous avons vécu. Il ne fait plus du tout attention à moi.

Le lundi matin, je me retrouve de nouveau avec lui dans l'ascenseur. C'est un peu tendu. Enfin pas vraiment tendu mais il y'a cette drôle d'atmosphère chargée d'électricité. Je ne savais vraiment pas comment me comporter quand nous n'étions que tout les deux. C'était assez étrange à vrai dire. J'avais l'impression qu'il m'en voulais un peu et je ne comprenais pas pourquoi. Il me salua et j'en fis de même. Puis il lâcha... Une bombe. Je me retournais vers lui. Je le regardai l'air surprise.

Monsieur Marloes... Colinn... Moi aussi. C'est pour ça que t'as ce comportement étrange? Je pensai que tu m'en voulais...

Il se pencha sur moi à ce moment et nous nous embrassons. D'abord doucement... puis très intensément. Jusqu'à ce qu'on entende le "ding" de l'ascenseur. Nous nous écartions l'un de l'autre. Nous étions seulement au troisième... Un homme monta dans l'ascenseur, il nous salua et appuya sur le cinquième. Sérieusement? Il ne pouvait pas prendre les escaliers pour deux étages? Il sortit et à peine les portes refermés, nous nous sautions dessus comme des fous pour nous embrasser à en perdre haleine jusqu'à arriver au septième étage. Nous nous éloignons de nouveau juste avant l'ouverture des portes. Je lui lance un regard:

Ta cravate!

Il avait la cravate toute de travers. Alors qu'habituellement il était toujours parfait, tiré à quatre épingle. Il arrangea sa cravate et un sourire satisfait et joueur était affiché à ses lèvres. Heureusement la réceptionniste de l'étage n'était pas à son poste, certainement en pause café. Nous avions donc encore quelques instants de répit. Je le regardai l'air amusé.

Arrête un peu de sourire comme ça. C'est suspect. On en parle tout ça l'heure? À plus.

Je badgais et entrai rapidement dans l'open space et je rejoignais mon bureau comme si de rien n'était. Je passai le reste de la journée à parler de ça. Un peu plus tard dans la matinée, je reçu un mail de la part de "Colinn Marloes". Quand c'était professionnel il y'avait une pièce jointe généralement, mais la... Ce n'était pas le cas. Est ce que c'était... privé?

❝Colinn x Alicia

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Je désirai toujours autant monsieur Marloes.... Enfin Colinn... Je ne sais même plus. Quand nous sommes ai bureau évidement est juste monsieur Marloes mais quand je pense à lui... Je pense à l'homme, pas au patron, je pense à Colinn, pas à Marloes. Nous avions été tellement bien l'un avec l'autre. C'était tellement parfait, tellement merveilleux... Lui de son côté semblait avoir déjà tout oublier mais moi... Moi je n'y arrivai pas du tout. J'avais tout le temps envie de lui. Ou ne serait-ce que de l'embrasser tendrement... Je voulais enfoncer ma langue dans sa bouche et... Non, je devais arrêter de penser à tout ça. J'essayai vraiment... Jusqu'à ce fameux matin.

Nous étions dans l'ascenseur quand il me lâcha qu'il avait envie de moi. Il me vouvoyait en plus de ça. Ça me faisait un effet dingue. Je comprend pourquoi il avait adorer ça pendant que nous faisions l'amour. C'était tellement excitant. Il m'embrassa et je lui rendais. C'était tellement délicieux. J'adorai vraiment ça. Ce baiser inattendu était incroyable. Mais beaucoup trop court. Quelqu'un pris l'ascenseur avec nous mais c'était seulement pour deux étages. Et quand nous fumes de nouveau seuls nous nous sautions dessus de nous pour un baiser passionné. Il passait ses doigts dans mes cheveux, j'adorai quand il faisait ça. Puis il me plaqua contre lui. Mais de nouveau nous fumes interrompus par ce maudit ascenseur. Je m'arrangeai les cheveux. Puis je remarquai qu'il avait la travail de travers et je me prévient pour qu'il l'arrange. Puis je lui demande d'arrêter de sourire ainsi car était suspect. Sa remarque me fit rire.

Avoues que tu adore ça!

Vu sa façon de me le faire remarquer ça semblait lui plaire en effet. Ce qu'il y'a entre nous est vraiment unique. Je ne sais vraiment pas quoi faire pour qu'on cesse cela. Nous avons même coucher ensemble et même si c'était incroyable et inoubliable, ça ne semblait pas nous avoir suffit. Jusqu'à ou irions nous pour ça? J'allais à mon bureau en le voyant du coin de l'œil s'essuyer la bouche. C'était trop sexy ça aussi. Je bossai toujours autant durant toute la matinée. Je me donnait vraiment à fond jusqu'à recevoir un mail de lui. Je me forçai à ne pas sourire en le lisant. Puis je répondit immédiatement. Je n'arrête pas de repenser à cette nuit et j'ai sans cesse envie de recommencer, et de t'embrasser. Tu m'attire.. Vraiment. On pourrait en discuter? J'aimerai vraiment en parler avec lui mais ou et quand? Je ne savais pas si nous pouvions vraiment faire ça? Je ne cessai de le regarder toute la matinée. Et à la pause déjeuner, Miranda invita Smith à notre table. Et Smith invita Marloes. Il était en face de moi. Je me forçai encore à ne pas sourire. Mais quand j'étais vraiment certaine que personne ne nous regardai, je posai mon pied sur sa cheville et le fit remonter le long de son tibia puis de son genoux jusqu'à l'intérieur de sa cuisse.

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J'étais dans tout mes états après cet incroyable baiser passionné et fougueux. Et Colinn était dans le même cas que moi. Il était tout retourné et même un peu débraillé. Je lui fit remarquer afin qu'il remette de l'ordre dans sa tenue. Je souriais quand il affirma que mon ton autoritaire avait son petit effet sur lui. Puis chacun retourna à son boulot jusqu'à ce qu'il m'envoi un mail. J'y répondis immédiatement et je le regardai le lire. Il se mordait le doigts. C'était trop chou. Je le regarde en souriant. Puis il me répond encore. Mais Miranda me sollicite et je n'ai pas le temps de lui répondre. Ou et quand? Je ne sais pas trop... Je ne sais pas ce qu'on doit faire? C'est lui qui est censé savoir non? C'est plus tard, à la pause déjeuner, que je me retrouvais face à lui et je ne pu m'empêcher de lui faire "du pied". Ça sembla beaucoup le perturber. Je continuait mon peur manège et il me lança un regard brûlant. J'arrêtais cependant avant que ça ne se remarquer. Nous mangions tranquillement. À la fin de mon repas, je pris un yaourt à la fraise. Je ne pu m'empêcher de lui lancer un regard et de lancer un "miam, à la fraise, j'adore tout ce qui est à la fraise...". Il termina son repas et s'eclipsa. Je restai encore un peu avec Miranda. Je n'allais pas le suivre partout non plus. C'est plus tard que finalement je retournais à mon bureau dans un open space vide. Il y'avait juste Colinn dans son bureau qui vérifia bien qu'il n'y avait que moi avant de sortir de son bureau et s'approcher de moi. Il se pencha sur mon bureau. Il me propose alors d'aller prendre un verre avec lui ce soir pour discuter de... de tout ce dont on doit discuter. Il insista sur le fait que ça ne serait qu'un seul verre et juste pour discuter... Je plongeai intensément mon regard dans le sien.

Oui, ça va, j'ai compris. Juste un verre pour discuter. Je n'attend rien d'autre.

Il m'agaçait un peu la. À croire que c'était moi qui lui courais après et qui attendait je ne sais quoi. C'était comme si je le suppliais qu'on se voit et qu'il m'accordait un petit verre. Mais que je sache c'est lui qui m'a embrasser la première fois, c'est lui qui m'a invité dans sa chambre et proposer qu'on couche ensemble. C'est lui qui m'a toucher la main dans l'avion. C'est lui qui m'a dit qu'on avait envie de moi et qui propose qu'on se voit ce soir. Il faut qu'il cesse de croire que je suis une petite chose éperdue de lui. Je suis adulte, je suis une femme, pas une gamine. Je comprend bien la situation se je n'attend pas à ce que nous nous mettions ensemble ou que nous ayons des rencards. Il retourna alors à son bureau. Dans l'après-midi je lui envoyait un nouveau mail. Tu as dis que tu passais me chercher? Tu ne sais même pas ou j'habite... Puis je lui envoyai un second mail avec mon adresse et quelques indications. Ce soir, je quittai mon poste à 17h30. Une journée normale en soit, mais beaucoup moins de ce que je faisais habituellement. Mais j'avais envie de me préparer un peu pour ce soir. Ok.. Ok je sais que ce n'est pas un rencard, il me l'a bien fait comprendre. Mais je vais tellement lui faire tourner la tête qu'il va regretter que ça ne soit pas un rencard.

J'arrivai chez moi et je filais sous la douche pour être fraîche pour ce soir. Je me séchais longuement les cheveux et je les soignais vraiment avec une huile sèche qui les faisait vraiment briller. Je me bouclai les longueur puis je passai mes doigts dedans pour les détendre et faire de jolies ondulations naturelles. Ensuite je soulignai mon regard d'un trait d'eye liner bien noir et d'un coup de crayon dans la muqueuse et je fini par un mascara qui étira mes cils à l'extrême. Je décidais de je pas mettre de fond de teint. Je trouvais que j'avais une jolie peau, et je n'avais pas envie de l'étouffer sous
une matière. Alors J'appliquai juste un peu de blush sur mes joues pour un effet bonne mine. Pour mes lèvres ce fut aussi un rouge à lèvres léger et naturel vu que mes yeux étaient bien noirs, je ne voulais pas trop charger. J'avais choisi une robe robe rouge à bretelles, près du corps, avec des collant noir. Je mettais quand même mon petit perfecto en cuir noir par dessus et des bottines à talons de la même couleur. Je mettais quelques touches de mon parfum qu'il adorait sur mon cou et l'intérieur de mes poignets. Tout en délicatesse. Je retirai finalement ma veste et mes chaussures. Je n'allais pas attendre ainsi vêtue. En plus il restait encore quinze minutes. Je décidais de grignoter un truc. Parce qu'il était clair que nous n'allions pas dîner. Il avait dit, et précisé que ça ne serait qu'un verre et que ce n'était pas un rencard. Un dîner ferait trop rencard évidement. Pffff je n'avais plus grand chose dans mon frigo, il faudrait que j'aille faire des courses. Je me contentais d'un yaourt à la fraise. Je n'avais pas le temps de préparer un truc, je dînerai en rentrant. Puis je reçu son message m'indiquant qu'il était en bas. Je remis alors mes chaussures puis ma veste, J'attrapais mon sac avant de filer. Je pris mon temps cependant. Je ne voulais pas qu'il croit que je m'attendais comme une potiche, même si c'était un peu le cas. Je voulais le faire mariner un peu. J'attendis cinq minutes avant de prendre les escaliers.

Une voiture de sport à je ne sais combien de millions de dollars était garé devant chez moi. Une de ses voitures sur lesquelles ont se retourne en les voyant passer. Et évidement c'était Colinn au volant. Je n'avais jamais prêter attention à sa voiture. Nous ne nous sommes jamais croisé sur le parking et puis je m'en fichai un peu. J'entrain et m'installai avant de me tourner vers lui.

Bonsoir.

J'attachais ma ceinture et il démarra. Est ce que j'en avais trop fait avec ma tenue? Ça restait assez simple non? Il en fallait quand même un minimum pour sortir le soir mais ce n'était pas non plus exagéré? Il démarra la voiture. C'était assez excitant et impressionnant ce genre de caisse.

Chouette bagnole!

Il roula alors, longtemps. Quand nous étions sur des lignes droites désertes il roulait très vite mais il était toujours prudent et très habile. Sa façon de conduire était sexy. J'avais l'impression qu'on sortait de la ville. Putain ou est ce qu'il m'emmène? Je me rend comme que finalement je ne le connais pas si bien que ça. Je le connais même à peine. Et si il était marié, qu'il avait peur que je parle de notre aventure et qu'il m'emmenait en dehors de la ville pour me tuer et cacher mon corps? Pffff n'importe quoi...

On va ou?

Il avait raison... Il fallait que nous soyons discrets et que nous allions dans un endroit très peu fréquenté et hors de la ville pour être certain de ne croiser personne.

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Un verre donc? Ce soir, lui et moi, juste un verre pour discuter. Ça m'agaçais un peu qu'il insiste ainsi. À croire que c'était moi qui attendait toujours plus. Je n'ai rien fait dans ce sens que je sache? Est ce que c'était le fait que j'accepte ses proposition et que je répond à son désir par le mien? Lui il pourrait tout à fait juste me désirer physique parce que c'était un mec d'une trentaine d'années, et moi, je tombais forcément dans le côté romantique et sentimental du truc parce que j'étais une nana de vingt ans? Et bien non! Moi aussi je peux avoir une aventure avec lui qui se limite à de l'attirance physique, qu'est ce qu'il croit. Quand il ait remarquer avec ironique que ça signifiais juste que ce soir on allait garder nos vêtements, je lui fis la grimace, en limitant " ce soir on garde nos vêtements nia nia nia". Puis je lui tirai la langue et il s'en alla. Putain... Pourquoi j'avais fait ça? Ça n'était pas trop dans mes habitudes d'être aussi "amusante" et enfantine. Et surtout de me moquer gentiment de lui de la sorte. Je me rappelait alors d'un moment entre nous... Le lendemain de cette fameuse nuit... Quand nous étions devant la vitre et qu'il m'a prise dans des bras pour respirer mon odeur, je lui ai fait remarquer qu'il était mignon et il m'a répondu d'arrêter de me moquer de lui. Je souris à ce souvenir tendre. Son mail en réponse au mien un peu plus tard me fit sourire encore une fois qu'il il fit remarquer qu'il était le patron. Je lui envoyais quand même mon adresse.

Je rentrais chez moi un peu plus tôt aujourd'hui pour me préparer pour ce soir. J'avais décider de m'apprêter un peu plus qu'au boulot et d'enfiler une tenue plus sexy que professionnel. Ok ce n'était pas un rencard mais ce n'était pas un rendez-vous d'affaire non plus. Et puis j'avais bien le droit de me sentir jolie pour sortir si j'en ai envie. Ce n'est pas juste pour Colinn que je fais ces efforts mais aussi pour moi et le sentir bien dans ma peau... Et un peu pour lui. J'avale un yaourt rapide quand je suis prête. Puis il m'envoi un message pour me dire qu'il est la. Vingt heure tapante! Je souris. Il est toujours aussi précis. J'attend quand même cinq minutes avant de le rejoindre. Évidement il avait une voiture de sport hyper luxueuse. C'était impressionnant. Je ne suis pas une femme vénale, mais c'est quand même impressionnant. Nous nous saluons et il me regarda avec un air béat. Je souriais, je n'avais pas fait tout des efforts pour rien. J'attachais la ceinture et il démarrait. Je complimentai sa voiture et je tournais le visage vers lui et souris.

Cliché? Non! Pas spécialement. Tu as de l'argent et tu en profites, c'est très bien. Je ferai la même chose à ta place. Tu ne vas pas te priver pour faire plaisir aux autres. Et puis ce n'est pas comme si tu avais dix voitures... Tu n'as pas dix voitures, rassures moi?

Je riais. Et je voyais comme ses prunelles pétillaient quand je riais. Cependant quand je m'aperçu qu'il roulait très vite, sur des toutes désertes et longtemps, je le questionnais. Il affirma que nous sortions de la ville pour ne croiser personne. Oui c'est vrai il avait raison. J'essayai de me détendre. Il me questionna à son tout en me regardant. Je pris son menton dans ma main et tournais sa tête vers la route.

Ce qui me fais peur c'est quand tu ne regarde pas la route.

Je ris de nouveau. Puis finalement il se gare devant un petit bar isolé. Nous sortons de la voiture. Et il m'ouvre la porte. Nous nous installons à une table. Il ne parle pas avant que le serveur nous apporte notre commande.

Je ne crois plus aux miracles depuis longtemps.. Je n'ai pas l'habitude non plus. C'est la première fois qu'un truc comme ça m'arrive...

Je soupirai et pris une gorgée de ma boisson.

Écoute Colinn... Je... Tu me plais... beaucoup. Jamais un mec m'avais plus à ce point... Je ne suis pas entrain de te dire que... je veux qu'on soient ensemble ou ce genre de connerie. Je ne suis pas une sentimentale...

J'avais bien réfléchi à une solution mais... Je ne savais pas ce qu'il allait en penser.

Tu connais du monde dans le journalisme n'est ce pas? Tu as des contacts... Alors peu être que... Tu peux me trouver un autre stage? Je n'aime pas avoir à te demander ça mais... J'ai eu un mal fou à obtenir un stage... Et si j'abandonne celui là, je n'en trouverai pas un autre et mon année sera foutue... À moins que tu m'aide.... Peu être que si on ne se voyait plus du tout, on arrivera à s'oublier. Parce que ce n'est que de l'attirance physique. N'est ce pas?

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Déjà que sa voiture était assez impressionnante, il ajouta l'air de rien qu'il avait "juste" deux voitures, une moto et un bateau? Rien que ça? Je tentai de ne pas écarquiller les yeux et de faire comme si ça me semblait normal. Je ris même légèrement.

Oh rien que ça. Tu fais de la moto alors? Ça doit être génial la sensation qu'on ressens à en conduire un engin pareil...

J'ai secrètement toujours rêver de faire de la moto un jour. Quand je vivais encore chez ma mère jusqu'à mes dix-huit ans, il était pour elle hors de question que je monte sur un de ses engins de la mort selon elle. Et je n'aime pas faire les choses dans son dos. Et depuis presque deux ans que je me suis installée à Miami, je n'en ai jamais eu le temps. Ni le temps ni l'occasion d'ailleurs. Je n'avais pas de moto. Et je ne connaissais personne qui en avait une... Enfin avant maintenant. Mais il est clair que ce n'est pas avec Colinn que j'irai faire de la moto parce que je ne suis pas sa nana. Nous sommes sensé avoir une relation patron/stagiaire, à la seule différence qu'on a envie de coucher ensemble en permanence.

Je frissonnais et souris quand il me demanda si il me faisais peur... Dans le fond oui, peu être un peu. C'était un mec plus vieux que moi, que je connaissais à peine finalement malgré notre nuit ensemble. Et moi je montais dans sa voiture alors qu'il faisait nuit, comme si c'était la chose la plus normale du monde. Ouais... J'étais peu être un peu bizarre moi aussi, et imprudente... Mais je ne lui avouais pas bien sur, je contentant de lui dire que c'était plutôt le fait qu'il ne regarde pas la route qui me faisait peur, et je tournais son visage vers la route. Sa remarque me fit sourire.

C'est de la mienne peu être?

Nous commencions déjà à plaisanter ensemble et je trouvai ça plutôt agréable. J'avais l'impression qu'il était un peu moins frigide qu'au début. Enfin pas qu'il soit vraiment détendu non plus mais bon. Le fait qu'on se soit vu entièrement nus et que nous avions passer une nuit à faire l'amour aidait certainement à être un peu plus à l'aise... Ou pas. Nous arrivions au bar et il se montra aussi galant que d'habitude. Mais il resta silencieux jusqu'à ce qu'on nous apporte notre commande. Il me confirma qu'il n'avait vraiment aucune solution à notre "problème". Je proposai alors qu'il me trouve un autre stage. Je sursautai légèrement quand il posa ses bras plutôt fortement sur la table. Il me lâcha de manière très autoritaire que c'était hors de question. Qu'il n'allait pas perdre un élément comme moi pour le journal parce qu'il n'était pas capable de résister à mon joli sourire. Et pour le coup, je souris vraiment.

Tu trouve mon sourire joli?

Il s'agrandit encore un peu devant son regard. Je l'écoutait ensuite me faire sa proposition. Je restai silencieuse. Ça me blessai un peu. Enfin ce n'est pas vraiment ça mais... Ça ne gênait... Enfin... Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens quand il me propose ça. Je me sens minable. Mais il finit par se rétracter et dire qu'il ne me voit pas comme un morceau de viande.... Mouais...

Écoute Colinn... Ça serait en effet une solution mais... Je ne suis pas ce genre de filles. Je sais ce que tu as du penser de moi après cette nuit, la petite stagiaire qui couche avec son patron... Je suppose que moi aussi je fais très cliché. Mais je ne suis pas comme ça. Pas d'habitude. Je n'ai jamais fait ça... Avec toi c'est différent. Je... Je ne sais pas... Et je ne vois vraiment pas de solution. Peu être qu'on devrait... s'éviter. Ne plus prendre l'ascenseur ensemble le matin... File moi peu être un bureau à l'autre bout de l'open space... Et peu être qu'à la longue ça passera. On rencontrera d'autres personnes et on passera à autre chose...

Si ça non plus, ça ne lui convenait pas, je ne savais vraiment plus quoi proposer. Et même ça, je n'étais pas certaine que ça passe notre envie folle de nous sauter dessus en permanence.

Si une nuit ensemble n'a fait qu'empirer des choses, tu ne crois pas qu'en se voyant occasionnellement on va devenir accro?

Ça serait la suite logique des choses... À moins que nous finissions par nous lasser comme il l'a dit. Mais quand je repense à cette nuit... je doute pouvoir un jour me lasser de ça...