Ena venait de partir avec Jake, me laissant seule avec Rose qui me regardait avec des yeux de merlan fris. Elle avait envie de sortir la pauvre et c'était compréhensible. Je mis un vieux jean et un t-shirt ainsi que des basket avant de mettre le collier de Rose. Une fois dehors je fis le tour du pâté de maison mais mon esprit était obnubilé par le rendez vous de cette après midi. Dix minutes dehors et j'en avais déjà assez alors je rentrais, ne voulant pas sortir. J'aurais pus aller faire un tour à la patinoire mais même ça ne me disait rien, et puis étant enceinte ce n'était peut être pas conseillé... J'eus une idée et lorsqu'on fut rentré j'envoyais Rose au panier pour pouvoir laver l'appartement. Il y avait un petit moment qu'on ne l'avait pas fait et comme on ne savait pas ce qui allait ce passer ce soir autant s'avancer maintenant dans le nettoyage. Après une heure de ménage intensif l'appartement était comme neuf et Ena entra au même moment trempé de sueur. Même pas un regard envers moi qu'il était déjà dans la salle de bain, je m'installais donc dans le canapé, devant la télé le temps qu'il revienne. Ena arriva quelques minutes plus tard, tout propre et s'installa à sa table de dessin en me demandant ce que j'avais fais. Il n'avait même pas vu que j'avais tout nettoyer de A à Z alors après son petit bisous je m'installais dans le canapé et mis un dvd. Bien évidemment il était déjà dans le lecteur et la chanson de Titanic retentit dans le salon. Je ne vis pas la journée passer car j'étais fatiguée du nettoyage et de la nuit qu'on avait passé tout les deux. Endormie dans le canapé j'entendis soudain la voix d'Ena, ce qui me réveilla et il m'invita à m'approcher pour regarder ses dessins. Un papier tomba par terre et m'abaissant pour le ramasser j'y vis un dessin qui ressemblait assez fortement à un tatouage. Étonnée je le lui rendis, je savais qu'il en avait déjà mais un tatouage avec nos deux initiales c'étaient particulier quand même. Pour ses frères et sœurs c'était normal, c'était sa famille et il ne pouvait en changer mais moi... Ce serait gravé à jamais sur sa peau et même si je trouvais ça débile, venant de lui ça me touchait plus que je ne l'aurais crus. « Pas fini ? » Pourtant il était très jolie comme ça, que pouvait il rajoutait de plus ? Il ne me répondit pas et changea même de sujet. Je devais avoir dormis un long moment car il était déjà l'heure de partir et j'en avais pas envie. Essayant de reculer l'instant fatidique je me précipitais dans le canapé et me cachais sous la couverture. « J'ai pas envie, vas y toi tu me racontera... » J'essayais de faire un peu d'humour mais en fait j'étais terrifié et quand Ena souleva la couette et que j’aperçus son visage je sortis de ma cachette. « Ok j'ai compris, j'arrive... » J'étais déjà habillée, il ne restait plus que mes chaussures et une fois prête on prit la voiture d'Ena pour aller à l'hôpital. Dans la salle d'attente j'avais les mains moites et Ena me la pris pour la serrer et essayer de me rassurer. Le gynécologue sortit d'une salle d'examen et m’appela. Incapable de me lever Ena dut s'en apercevoir car il m'aida et c'est main dans la main qu'on pénétraient dans la salle. Le gynécologue me fit tout d'abord une prise de sang pour voir si les taux continuait à grimper normalement et nous dit qu'il n'y aurait pas d'écho aujourd'hui, la grossesse étant encore trop jeune. Heureusement d'ailleurs car je n'aurais pas supporté de voir cette petite crevette et m'entendre dire que je ne pouvais pas la garder. C'est avec une main tremblante que je lui tendis mes derniers examens et le compte rendu de mon cancérologue. Un long silence s'installa et l'infirmière revint même avec les résultats de la prise de sang qui était très bonne apparemment. Le gynécologue rompit enfin le silence. « Je vois très bien votre cas. Le problème c'est votre cœur, j'ai peur qu'avec la grossesse il s'affaiblisse encore plus. Bien sur si vous décidez de le garder il y aura une surveillance importante, on vous surveillera vous et le bébé et au moindre problème on intervient. Il en va de même pour votre accouchement, ne pensait pas avoir un accouchement naturel, c'est trop risqué. » Il fit une pause, nous laissant assimilé les informations et tout doucement je commençais à comprendre, je pouvais le garder, fallait il encore qu' Ena soit du même avis. Mais je respirais enfin, j'avais l'impression que ces derniers jours j'avais été privé d'air. « Je vous laisse quelques minutes ensemble pour réfléchir, mais sachez que si vous choisissez l'avortement cela ce fera ce soir. » Le gynécologue sortit de la salle d'examen et moi qui me trouvait toujours sur la table d’auscultation je n'osais pas lever les yeux vers Ena. Il savait très bien ma position sur ce sujet et lorsqu'il posa une main sur mon genoux et l'autre sous mon menton pour me relever la tête je le laissais faire, attendant qu'il me dise ce qu'il en pense.

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Elle restait sous la couette, sur le canapé. Je souris, elle était trop mignonne. Je savais qu'elle avait passé une horrible après-midi, ayant peur de ce que le médecin allait nous dire mais, je n'avais pas relevé. Je préférais la laisser tranquille, éviter les disputes, éviter qu'hier soir ne se reproduise. Finalement, je ne voulais que son bien et rien d'autres. Certes, avoir un enfant avec elle ne me rebutait pas, j'avais peur et je savais que le jour où ça arriverait je serais mort de trouille mais là, l'idée en plus de la perdre m'était impossible. Je ne pouvais pas m'y résoudre. Je voulais vivre ça avec elle parce que de toute façon je serais incapable d'être seul dans cette aventure. C'est pour cela que j'avais pris ce rendez-vous chez le spécialiste, afin qu'il nous donne les vrais pour et contre sans avoir froid aux yeux. Elle avait peur d'y aller, peur d'entendre qu'elle ne pourrait pas avoir cet enfant et que nous ne pourrions pas avoir une famille normale et je le savais. Elle avait rangé l'appartement de fond en comble mais je ne le relevais pas tout de suite, je ne voulais pas arriver sur le sujet triste en réalité. Puis elle restait dans le salon toute l'après-midi alors que je travaillais dans mon coin. Quand j'avais fini et que l'heure arrivait, je décidais de lui montrer mon travail peut-être pour qu'elle pense à autre chose un moment. Malheureusement, mon dessin de futur tatouage possible tomba et elle le vit. Je changeais vite de sujet avant qu'encore le même sujet revienne sur le tapis. Je ne répondais pas à sa question et là elle était dans le canapé à ne pas vouloir venir. Je l'y tirais, et elle venait. Je tenais fort ses mains, moites de peur. J'étais là pour elle et je voulais qu'elle le sache par dessus tout autre chose. Quoiqu'il arrive, je serais avec elle et c'était l'important pour moi. On lui fit une prise de sang et il analysait tout ses dossiers médicaux. Je ne lâchais pas une seconde sa main, même à en avoir des crampes. Moi aussi d'un certain côté, j'avais peur de ce qu'il allait dire. Même si je flippais à l'idée d'être père, je préférais l'être maintenant. Il ouvrit la bouche et donna les possibilités. Apparemment, avec un bon suivi, du repos, un bon traitement pour son coeur, elle pourrait s'en sortir avec le bébé. Pas d'accouchement naturel mais ça, je m'en doutais déjà c'était bien trop physique pour elle. Il nous laissa seuls pour en discuter un moment, allongée sur la table d’auscultation. Elle ne voulait pas me regarder mais je l'y forçais en prenant son menton sous mes doigts. « mon amour.. tu sais que je veux cet enfant aussi avec toi, vivre ça avec toi.. Mais tu t'imagines rester allongée des mois parce que ton corps ne supporterait peut-être plus de marcher plus de cinq minutes? avoir ta machine peut-être 24/24h les trois derniers mois de grossesse? Peut-être passer le dernier mois à l'hôpital? Apparemment tu peux y survivre il n'a pas mentionné de grandes choses pour que tu y passes mais, si tu es prête à imaginer tout ça et à bien vouloir le subir, alors je serais là avec toi. » lui dis-je lui serrant la main. Je voulais qu'elle sache que je voulais bien qu'elle accepte tout, qu'elle vive tout, que je serais là : mais pas sa mort. Tant qu'elle savait ce qui pouvait l'attendre, qu'elle s'y préparait mentalement, je savais qu'elle était assez forte pour y survivre alors, je ne la lâcherais jamais et je pense qu'à nous deux on arrivera à terme et on pourra le prendre dans nos bras en pleurant de joies comme deux parents normaux. Je caressais sa joue et une mèche de ses cheveux. « Je t'aime et je veux ton bonheur. » ajoutais-je sincèrement la regardant dans les yeux.
 

Je n'arrivais toujours pas à en croire mes oreilles. Le gynéco nous avait dit que je pourrais survivre à cette grossesse si j'étais assez forte pour ça. Allongée sur la table je n'attendais qu'une chose, qu' Ena dise quelque chose, qu'il me dise qu'il serait là si on décidé de garder cet enfant, qu'il serait là si je devais rester coucher pendant des mois. Lorsque j'entendis sa voix je plongeai mon regard dans le sien, alors qu'il me disait qu'il serait là si on décidé de poursuivre la grossesse. La main d'Ena se posa sur ma joue et les larmes perlèrent au coin des mes yeux. J'avais tellement eut peur que tout s'arrête ce soir que je n'osais même pas imaginer la suite. N'y tenant plus je lui sauté au cou, l'enlaçant de toute mes forces. « Je t'aime aussi Ena mais... tu me dis ne vouloir que mon bonheur, que si je m'en sens la force de le garder alors tu seras là mais et toi ? Veux tu vraiment de ce bébé ? Si tu ne te sens pas prêt, ou je ne sais quoi je veux que tu me le dise, et je ferais ce qu'il faut pour... » J'étais prête à tout pour lui, même à sacrifier mon bonheur pour le voir heureux. Il avait tellement souffert pendant son enfance qu'il n'avait peut être tout simplement pas envie d'avoir d'enfant. « Je suis prête à tout pour cet enfant Ena, mais pas à te perdre. Je t'ai déjà perdu une fois quand tu es partie vivre à Miami et je ne veux pas qu'à chaque fois que tu vois cet enfant tu te dise que c'est de ma faute... » Lorsqu'il avait quitté New York mon monde s'était effondré mais il ne le savait pas, en ce temps là lui batifolé de fille en fille sans jamais voir l'amour que j'avais pour lui, c'était d'ailleurs pour lui que j'étais venu à Miami. Et j'avais peur qu'en gardant cet enfant il ne s'éloigne de moi, me rende coupable de lui avoir fait un gosse sans son accord et qu'un jour ou l'autre ne regrette ça décision de le garder. J'avais plongé mon regard dans le sien et attendait une réponse, sachant que le médecin n'allait pas tarder à revenir pour savoir notre décision. « Si je dois avortais j'aurais surement du mal à m'en remettre mais je t'aurais à mes côtés, moi aussi je ne veux que ton bonheur Ena... » C'était ça l'amour, penser à celui qu'on aime avant de penser à soit et le bonheur d'Ena était plus important à mes yeux que tout le reste.

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Je savais qu'elle avait peur, qu'elle était très perturbée par la situation. Je lui donnais le fond de ma pensée, que je voulais qu'elle soit prête à toutes les éventualités si elle voulait garder cet enfant car il en valait de sa santé et surtout de son courage à supporter les efforts physiques et mentaux que ça lui demandera. C'est ce qui m'inquiète. Je ne veux pas qu'elle se réveille un matin en regrettant qu'aujourd'hui elle ait pris une telle décision. Mais elle, ce qui l'inquiétait à ce qu'elle me disait, c'était que moi je regrette mon choix. Que moi je ne réfléchisse pas bien à si je voulais cet enfant ou pas. Peut-être avait-elle peur que je lui en veuille, d'un jour je retourne la faute sur elle de devoir supporter un gosse ou quoique ce soit. « Mais mon coeur qu'est-ce que tu racontes? Pourquoi est-ce que moi je ne voudrais pas d'un enfant aussi génial que pourrait être le nôtre..? » lui soufflais-je alors m'asseyant sur une chaise pour être près d'elle. Je regardais dans le vide avant de la regarder à nouveau. « Je sais que tu penses à ce que j'ai vécu moi durant mon enfance mais.. je me suis toujours dis que j'aurais bien du mal à être papa, que j'aurais peur de ne pas être à la hauteur parce que je n'ai aucun modèle parental dans mes bagages de souvenirs que.. des choses horribles et tout ce qu'il ne faut surtout pas faire.. je n'ai jamais connu l'affection d'un père ou d'une mère et j'ai peur de ne pas savoir le faire.. mais regarde moi aujourd'hui.. je disais la même chose d'une petite amie et pourtant tu es là et je m'occupe bien de toi enfin je pense. Alors je sais qu'avec toi j'arriverais à être un jour un père du moins acceptable, même si je me pisse quatre fois dessus et que je pleure de rage ou juste de peur, je finirais pas y arriver. Je refuse que mon enfant subisse ce que moi ou mes frères et soeurs ont vécu et je refuse qu'il soit aussi malheureux et fasse des cauchemars comme moi je peux en faire.. Avec une maman comme toi c'est impossible alors.. Même si j'ai franchement la trouille je.. je veux bien apprendre si c'est avec toi. C'est pour ça que je ne peux pas le faire sans toi, tu comprends..? » Je ne savais pas vraiment comment expliquer clairement cela mais, j'avais utilisé tout un tas de phrases et de mots là et, j'espérais qu'elle comprendrait mieux. Je me souviens encore du jour où par exemple Hannah m'a fait tenir Carter dans mes bras, j'avais tellement peur. Mais on dit toujours que quand il s'agit de notre enfant ça nous vient naturellement alors, je suis prêt pour l'aventure si je peux la vivre, si c'est avec elle.
 

ena était vraiment adorable et ses explications me touchèrent en plein cœur. Je comprenais mieux ce qu'il ressentait et c'était logique. J'étais sur d'une chose en tout cas, il serait un papa merveilleux, vu comment il était avec moi cela ne pouvait pas en être autrement. Il me demanda si je comprenais et j'acquiesçais d'un signe de tête car le gynécologue était de retour dans la salle d'examen. Il nous demanda si on avait pris une décision et descendant de la table je me rendis au côté d'Ena. « On a décidé de le garder, c'est risqué mais ce sera surement notre seule chance d'avoir un enfant naturellement. » Le gynécologue acquiesça et nous redonna un rendez vous deux semaines plus tard, afin de voir si la grossesse se déroulait bien. Après tout avant la fameuse écho du troisième mois tout pouvait arrivé et on était sur de rien. Une fois sortit de l'hôpital je respirais soulagé que ce soit fini. J'avais eus peur de ce qu'on allait nous annoncer mais à présent j'étais plutôt stressé de savoir si tout se passerait bien. Il était 18h30 et je commençais à avoir faim. Ne sachant pas pourquoi j'avais envie d'un bon hamburger, de la mal bouffe quoi. Avec Ena c'était surtout petit plat mijoté et sain. Pourtant à New York on s'en était fait des soirées fast-food. « Si on s'arrêtait pour acheter des hamburgers, j'ai faim... » Ce midi j'avais eus le ventre trop noué pour avaler quoique ce soit et j'en ressentais les effets maintenant. « Et une fois rentré à la maison je te montrerais à quel point je t'aime... » lui dis je un petit sourire coquin sur le visage. C'était une drôle de sensation, la peur que j'avais ressentit ces dernières heures c'était évanoui pour laisser place au bonheur. Et c'était bien connu, une femme enceinte avaient de nombreuses envies. Ena ne pouvait rien me refuser alors on s'arrêta dans un fast-food et l'on commanda. Je pris un bon gros hamburger, du soda et une belle portion de frite. En voyant le regard qu'Ena me lançait je ne pus m'empêcher de lui faire un clin d’œil. « Ne t'inquiète pas, je compte perdre toute ses calories ce soir... » C'est vrai que d'ordinaire je ne mangeais pas autant mais il fallait bien que je me rattrape de ce midi. Installés à une table au fond du fast-food j'attendais avec impatience notre commande. Ena lui était plus songeur et devait penser à ce qui c'était passé quelques heures auparavant. « Tu sais Ena, je suis sur que tu seras le meilleur de tout les pères, tu es déjà le meilleur de tout les petits amis... » Bon c'est vrai que je n'avais pas beaucoup d’éléments de comparaison mais pour moi c'était lui le meilleur. Un serveur nous amena notre commande en nous souhaitant un bon appétit. La première bouchée fut la plus délicieuse et s'en m'en rendre compte je me mis de la sauce au coin des lèvres.

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Le médecin revint et c'est Maëva qui annonça la nouvelle. On voulait le garder, et essayer tout le suivi pour qu'elle et le bébé survivent. Elle signait des papiers, prenait un autre rendez-vous futur, prenait toutes les informations utiles. Je lui prenais la main et nous sortions. D'un coup, elle proposait un programme pour la soirée. Elle voulait manger bien gras, déjà, chose qui ne m'étonnait pas j'ai su un jour que les femmes enceintes sont incontrôlables côté bouffe. Mais il y a un autre côté auquel je n'avais pas encore pensé : le sexe. Elle me promettait quelque chose de croustillant à l'entendre. Je souris de côté et ris. Elle était trop adorable. Je l'emmenais comme elle le voulait dans un fast food. Faut dire que moi j'aime cuisiner alors frites et burger j'en fais pas souvent, je commençais à y songer d'ailleurs. Elle me donnait envie. Nous commandions et j'étais étonné. Que moi je prenne du big burger et dla bonne frite cela ne m'étonnait guère, mais elle. Elle me répondit avant que je dise quoique ce soit par une phrase qui me fit rire. « J'ai hâte d'un coup. Tu promets beaucoup. » dis-je avec humour. Je caressais sa main doucement, toujours pensif. C'est vrai que maintenant que je prenais au sérieux le fait d'avoir un enfant dans les bras dans neuf mois, j'avais un peu les couilles qui remontaient. Elle devinait à quoi je pensais. « Il va falloir que tu me répètes ça souvent mon amour parce que l'effet de ta phrase ne va jamais durer longtemps. » dis-je en souriant lâchant sa main car on nous servait. On se souhaitait bon appétit et elle se jetait dessus, tellement qu'elle avait de la sauce au bord des lèvres. Je ris et avançais ma main pour le lui enlever. Je levais faussement la main, comme si j'appelais le serveur. « Il va nous falloir un bavoir » avant de rire parce qu'elle voulait me faire taire. « On dirait que je te donne jamais à manger sérieux » dis-je en riant, mangeant le mien aussi. En même temps c'était super bon, faut avouer. « Disons que manger ça c'est pas très... sexy. » dis-je essuyant encore le bord de sa bouche. Je lui piquais une frite au passage. Je ris parce qu'elle râlait. Quand on avait fini, je commandais deux bons muffins à manger à la maison devant un film. Nous rentrions et à peine passé la porte je lui disais : « On ferait pas une petite pause crapuleuse avant le dessert.. Enfin ça pourrait s'apparenter à l'entrée du dessert en fait.. » dis-je avec un sourire en coin.
 

Elle réclamait un bain avant de faire ce qu'elle avait promis. Cela m'amusait, elle était si mignonne je ne pouvais rien lui refuser. Même dans le bain elle était coquine. Elle voulait que je la masse, que je la lave et je le faisais avec des gestes bien à moi, qui voulaient tout dire. Elle voulait me faire languir et elle réussissait. Pour autant, je me laissais faire, ça m'amusait. Elle disait qu'elle aimerait vachement être enceinte car elle avait des envies démesurées. Je souris. « Je crois qu'il faut que je n'y prenne pas trop goût alors.. » soufflais-je embrassant son cou plein d'eau dans cette baignoire chaude. Nous en sortions et nous nous séchions. Elle prenait le temps de faire monter la température, la coquine. Je la portais comme une princesse une fois que nous étions secs vers la chambre, lui déposant des baisers partout sur elle. Je l'aimais vraiment énormément. Sur le lit, elle commençait à bégayait, à s’empourprer. Je me redressais pour prendre son visage entre mes mains mais elle pleurait déjà. Je ne comprenais pas. Je savais que les hormones y étaient sûrement pour beaucoup mais il y avait bien une raison pour laquelle elle pleurait quand même. J'étais inquiet. « Ne t'excuse pas ma chérie qu'est-ce qui a? » Et puis avec la suite de ses paroles, je comprenais. Je me mordillais la lèvre, je ne savais pas comment la rassurer. Enfin elle s'en faisait pour rien. Me moquer, sûrement pas ce qu'elle ressentait était légitime quand même, il n'y avait pas de quoi rire. Je prenais son visage entre mes mains et j'essuyais ses larmes. « mon ange ne pleure pas pour ça.. tu sais je ne vais pas moins t'aimer ou je ne sais pas quoi parce que tu ne fais pas ce genre de choses je veux dire.. ne te force pas un jour ça te viendra naturellement si tu en as envie faut pas se prendre tant la tête enfin tu peux avoir peur puisque tu ne l'as jamais fais mais c'est comme tout ça s'améliore ça s'apprends je ne vais pas t'envoyer boulet parce que tu t'y prends mal tu.. enfin ne pleure pas pour ça mon ange.. » lui soufflais-je, tentant de trouver les mots mais ce n'était pas évident. « Je t'aime, et c'est tout ce qui importe. » ajoutais-je. « Tu veux qu'on.. aille regarder un film ou..? est-ce que tu as toujours envie de cette sieste crapuleuse.. » soufflais-je allant l'embrasser dans le cou langoureusement, sur les épaules, la poitrine. Je prenais le dessus. Je prenais ses cheveux dans mes mains tout en continuant mes baisers sur son corps sensuellement. Je liais sa main à la mienne. Je voulais qu'elle oublie ces idées troublantes. Je caressais ses cuisses du bout des doigts. « alors...? » soufflais-je
 

Je la couvrais de bisous, de caresses. Je voulais lui faire oublier sa peur, ses larmes de juste avant. Je me disais que c'étaient les hormones qui jouaient, qu'elle passerait facilement de l'une à l'autre. Je reparlais du film que j'avais laissé sur pause cette après-midi, tout en lui déposant encore des baisers à gogo. Elle reconsidéra mon offre et je relevais la tête en étant un peu étonné, elle explosa de rire. Je lui fis une grimace. Elle voulait me faire croire qu'elle préférait finir le film, cette coquine. Mais elle se mit sur moi. Elle dit qu'elle pouvait le regarder plus tard. Je souris de côté. « oui je pense que c'est préférable.. » soufflais-je alors qu'elle commençait à m'embrasser sur la joue, dans le cou. Elle se frottait contre moi, je sentais son excitation. Je souris. Elle descendait petit à petit et je sentais qu'elle allait le faire quand même. Et elle me regardait pour me dire qu'elle avait envie de le faire. Je n'allais pas répondre, qu'est-ce que je pouvais bien dire à ça? Je ne voulais pas qu'elle se force à faire quoique ce soit, je lui disais de le faire que si elle en avait vraiment envie, rien d'autre. Mais elle y alla, doucement mais sûrement. Je commençais à laisser échapper des râles, elle se débrouillait pas mal du tout. C'était très agréable et je lui faisais savoir par des réactions, afin qu'elle n'ait pas peur de le faire mal vu qu'elle avait eu si peur de le faire. Je la laissais faire avant de l'attraper pour l'embrasser, trop de désirs montaient en moi j'avais vraiment envie d'elle à présent. Je l'attrapais par les fesses pour que ses jambes entourent mes hanches et je la prenais alors avec confiance, la serrant contre moi, lui rendant le plaisir qu'elle m'avait procuré quelques minutes auparavant. Je n'aurais pas pu attendre plus longtemps de lui faire l'amour tant mon envie avait été décuplée. « je t'aime » lui soufflais-je, liant nos mains durant cet acte si symbolique. Après lui avoir fait l'amour, nous remettions un vêtement et je la portais encore pleine de sueur dans le canapé, amenait sa machine au cas où - les conséquences de l'après-sexe - et je remettais le film en route. Elle s'endormirait sûrement devant ce dernier mais, c'était pour le clin d'oeil puisque nous en avions parlé juste avant. « avec toi je vais finir par le connaître par coeur » lui soufflais-je l'embrassant sur le front. « tu veux manger quelque chose? ou bien on peut nous endormir là, les deux toutous à nos pieds. » lui dis-je en souriant, me mettant à côté d'elle, nous couvrant d'un plaid, la prenant dans mes bras. Instinctivement je posais mes mains sur son ventre, posant ma tête contre la sienne.