Sauf erreur de ma part, l'homme intelligent duquel elle faisait mention, c'était moi. Evidemment que je ne faisais pas erreur ! Tous les deux installés devant un agréable feu de cheminée, c'était l'un des plus beaux souvenirs que j'avais en tête. Et je ne risquais pas de l'oublier ! En voilà un homme plein de bon sens ... Commentai-je avec un petit sourire. Après cette agréable entrée en matière, la présentation avec mes enfants eut lieu. Et évidemment, tout se passa bien. J'ignorais vraiment pourquoi je m'étais à ce point stresser franchement. Il n'empêche que de les voir tous les quatre aussi proches et détendus les uns avec les autres, ça me faisait vraiment un bien fou. Plus que prévu. Je ne pensais pas que ça pourrait être plaisant à ce point de la voir évoluer avec autant de facilité, auprès de mes trois enfants. Après qu'ils aient ouverts les cadeaux qu'elle avait prit le soin de leur apporter, j'acceptai sans mal qu'Alicia prenne du temps pour apprendre à Evan à jouer de la guitare. Il semblait ravi par cette idée et je ne pouvais qu'apprécier qu'ils veuillent passer du temps ensemble tous les deux. Qu'elle passe du temps avec mes enfants, ça ne pouvait que me ravir. On verra ensemble quel jour convient le mieux alors. On prendrait le temps de trouver un moment qui nous conviendrait à tous les trois. Je ne doutais pas qu'on trouverait de toutes façons ! Une fois les cadeaux ouverts et mes enfants plus que ravis par tout ça, nous nous installions autour de la table pour partager le repas que j'avais eus tant de mal à cuisiner avec mes enfants qui n'arrêtaient pas de faire des bêtises plus ou moins importantes dans l'appartement. Sans prévenir, Mila eut comme une révélation.

Pas étonnant venant d'elle. Elle parlait très peu mais elle passait son temps à observer tout le monde et à bien écouter. Et comme ça, quand elle parlait, ses mots étaient toujours percutants. Elle ne disait jamais rien juste histoire de dire. En tout cas, pour le coup, elle nous laissa vraiment incertains et hésitants tous les deux. Et un peu gênés également. Et avec tout ça, je ne lui apportai même pas une vraie réponse. Parce que je n'étais pas certain que ce soit encore le bon moment pour ça. Je tâchai de changer de sujet pour parler du dessert. Et ça fonctionna puisqu'ils ne pensèrent dès lors plus qu'à ça ! Enfin, sauf Mila qui avait une soudaine envie de montrer ses dessins à Alicia. J'étais carrément estomaqué et je ne pu m'empêcher d'aller jeter un petit coup d'oeil pour assister à ça. C'était tout simplement incroyable, que Mila soit déjà assez à l'aise avec Alicia, pour la faire ainsi entrer dans son univers. Comme si elle sentait d'avance qu'elle n'allait pas se moquer ni la rabaisser comme certains pouvaient le faire. Même les maîtresses étaient parfois un peu dures avec elle, parce qu'elles jugeaient qu'elle devait à tout prix jouer avec les autres et se sociabiliser. Or, pour ma part, je pensais que forcer une personne timide à faire partie d'un groupe de personnes, ce n'était pas une bonne idée du tout. D'autant plus que des amis, elle en avait quelques uns. Ce n'était pas si inquiétant que ça ... Quand j'arrivai près de la porte et que je jetai un coup d'oeil dans la pièce, Mila était carrément installée sur les cuisses de la jeune femme qui n'hésitait pas à la complimenter sur ses dessins. Ma fille était tellement à l'aise, qu'elle n'hésitait pas à se confier à Alicia. Qui prenait son temps pour trouver les bons mots et la rassurer.

Je fis un pas en arrière pour disparaître tout à fait, quand elle la fit se relever pour la regarder avec beaucoup d'attention. Encore un pas en arrière et j'eus le temps d'apercevoir Mila qui venait de sauter au cou d'Alicia, avant de filer pour de bon. J'avais le coeur qui tambourinait de nouveau avec frénésie. Au point où quand je la revis dans le salon, j'étais tout perturbé. Un peu perdu dans mes pensées. Et j'avais l'impression de la découvrir tout juste. De ne réaliser que maintenant à quel point elle était parfaite, belle, intelligente, douce, à l'écoute. Je n'avais même jamais été aussi amoureux d'elle que ce soir. Bien sûr ! Mila est l'artiste de la famille ! Confirmai-je, tout sourire. Et quand Alicia vint prendre place autour de la table basse avec nous, je la taquinai sans la quitter des yeux. Ok, je comprenais pourquoi ma fille s'était rendue compte de notre petit manège. Elle avait raison : on ne faisait que se regarder ! En tout cas, pour ma part, je la dévorais littéralement du regard. Sienna réalisa alors que nous n'avions pas donné son cadeau à Alicia. Elle ne tarda pas à filer pour le récupérer là où nous l'avions rangé. Elle couru malgré mon rappel. Elle s'en fichait pas mal quand elle était toute excitée comme ça, c'était à peine croyable ! Finalement, Alicia trouva le collier très beau. Même si mes enfants avaient aidé pour le choix, je les avais tout de même bien orienté vers quelque chose de fin et de discret. Je savais qu'Alicia n'était pas du genre excentrique et bling bling. Elle était plutôt toute en finesse. Devant les grands yeux de mes enfants, elle ne pu refuser ce cadeau. J'avais bien fait de passer par eux tiens !

Je ne me fis pas prier pour m'approcher d'elle et refermer le collier autour de son cou, prenant même soin de caresser sa peau du bout des doigts. Bon sang, j'avais tellement envie de la serrer contre moi, de l'embrasser et de lui dire à quel point je l'aimais. Je lui souris quand elle déposa un tendre baiser sur ma joue. Puis nous nous éloignions de nouveau pour profiter du dessert que j'avais pris le soin de préparer. Les jumelles trouvèrent une nouvelle place sur les cuisses d'Alicia. De toute évidence, elles m'avaient déjà oublié ! L'atmosphère fut toujours aussi légère et Alicia n'avait aucun mal à entretenir la conversation avec mon fils qui prenait un plaisir évident à discuter avec elle. Je parlais peu mais je ne pouvais m'empêcher de regarder mes filles qui semblaient ravies d'être contre leur princesse. Ce tableau était vraiment charmant. Comme le suivant, quand elles s'amusèrent ensemble. Le simple fait de voir rire mes enfants, faisait naître un sourire sur mes lèvres. J'aimais les voir ainsi. Surtout avec la femme que j'aimais. Ca me rassurait et me rendait très confiant quant à l'avenir. Parce que maintenant j'en étais bien certain : Alicia et moi avions un avenir ensemble. Quand les filles commencèrent à bailler, je décrétai qu'il était l'heure d'aller dormir. Evidemment, Alicia voulait se joindre à nous. Avec plaisir ! Lui répondis-je avec sincérité. Allez les filles, on se lave les dents et Evan, on se met en pyjama ! Pendant que mon fils filait se changer dans sa chambre, les jumelles se rendaient dans la salle de bain principale pour se laver les dents sous ma surveillance. Une fois ça fait, elle rejoignait leur chambre pour se changer et c'était autour d'Evan de venir faire un brin de toilette.

Nous nous rendions ensuite tous dans la chambre des filles qui s'étaient installées dans leurs petits lits. J'attrapai quelques pouffes et couvertures que je ramenai contre le mur, entre les deux lits et fis signe à Alicia de venir s'asseoir à côté de moi. J'attrapai le livre que j'avais commencé à lire quelques jours plus tôt. C'était notre rituel. Toujours une petite histoire avant de dormir. Parce que chaque activité que je faisais avec eux, était précieuse. Evan vint s'asseoir entre Alicia et moi. Et à peine avais-je commencé à lire, qu'il posait son crâne contre son épaule. Après quelques pages, j'interrompis ma lecture en décrétant qu'il était temps de dormir. Alicia et moi embrassions tour à tour les filles, avant de quitter la chambre en compagnie d'Evan que j'avais récupéré dans mes bras puisqu'ils somnolait déjà. Pourtant, quand je le posai sur son lit, il demanda à Alicia si elle voulait bien lui raconter encore une petite histoire. Devant son regard suppliant, je capitulai et accordai deux minutes, pas plus ! De toute façon, il allait s'endormir avant la fin.

Je n'avais pas réalisé que je pourrais me sentir aussi heureux et aussi complet, au simple fait d'avoir Alicia et mes enfants au même endroit. Tout était absolument parfait. Les jumelles et Evan semblaient adorer et même carrément vénérer, la femme que j'aimais. Et celle ci le leur rendait bien. Un véritable poisson dans l'eau. Elle était très à l'aise et savait parfaitement comment leur parler et comment se comporter avec eux. C'était tout simplement génial. Elle voulait même assister au couché des enfants ! Elle n'avait pas l'air d'avoir le moins du monde envie de fuir cet endroit. Et c'était tant mieux. J'étais ravi de pouvoir partager un bout de mon quotidien avec elle. Notre relation était vraiment en train de devenir quelque chose. Quand elle prit le temps de lire une dernière histoire à Evan, je pris moi même place près de la porte, contre le mur. Pour pouvoir la contempler et réaliser de nouveau à quel point j'étais amoureux d'elle. Pire que ça : je voulais faire ma vie avec elle. Mais bien vite, il l'interrompit pour lui faire remarquer qu'elle était très gentille. Et il lui fit indirectement comprendre qu'il avait un souci avec la gente féminine. Sa réponse fut absolument parfaite; Mais je n'étais plus franchement étonné. Plutôt très heureux à tous les coups. J'adorais l'entendre parler ainsi à mes enfants. D'autant plus que je savais très bien qu'elle était absolument sincère et pensait chacun de ses mots. Elle reprit son histoire pour un court moment avant d'embrasser une dernière fois Evan. Quand elle s'approcha de moi, je tendis une main vers elle pour la récupère et l'entraînai en dehors de la chambre dont je pris le soin de fermer la porte. Nous rejoignions le salon et elle me sauta directement au coup pour me serrer fort contre elle. Je lui rendis son étreinte sans me faire prier, en la serrant tout aussi fort. Bon sang ce que ça faisait du bien de pouvoir enfin la câliner comme ça ! Et poser ma joue contre son crâne. Je fermai les yeux pour profiter un maximum de cette délicieuse étreinte.

Si tu savais comme ça me rend heureux ... Comme tu me rends heureux ! Soufflai-je en guise de réponse, alors qu'elle m'assurait aimer mes enfants. Je la croyais sans l'ombre d'une hésitation. J'avais toute confiance en elle, je ne pensais pas du tout qu'elle me mentait ni qu'elle exagérait la vérité. Je souris quand je croisai son regard. Mais ce sourire, je le perdis assez vite alors qu'elle me faisait limite une déclaration d'amour. Soit, elle ne le disait pas de façon claire. Mais ça revenait tout à fait au même pour moi. Ne me dis pas des choses pareilles... Soufflai-je d'une voix à peine audible. Je ne pensais pas que le fait d'être père pourrait un jour jouer en ma faveur auprès d'une femme ... Mais avec toi tout est tellement différent. C'est toi qui est absolument unique et parfaite. Comment tu fais pour ne même pas avoir peur à l'idée de t'engager dans une relation qui entraînera forcément une vie de famille avec ? M'étonnai-je avec douceur, en continuant de la dévorer des yeux. Son baiser fut comme un électrochoc. Sérieusement, j'avais l'impression qu'on ne s'était pas embrassés depuis des lustres. Je lui rendis ce baiser avec lenteur et tendresse, puis de plus en plus de passion à mesure que les secondes défilaient. Je laissai même échapper un petit gémissement en l'attirant de nouveau fermement contre moi. Je souris un peu à sa remarque et pour toute réponse, attrapai sa lèvre inférieure entre mes dents. Finalement, je fis lentement remonter sa robe sur ses cuisses et ne m'arrêtai que lorsque l'ourlet fut sous ses fesses. Je l'attrapai ensuite par les hanches pour la soulever de terre et ainsi l'inciter à enrouler ses jambes autour de ma taille. Une fois fait, je repris notre baiser avec plus de fièvre et d'ardeur en la portant jusqu'à ma chambre. J'eus tôt fait de refermer la porte derrière nous et de tirer également le verrou ! Je réalisai à ce moment là que je ne lui avais pas fait visiter l'appartement et que, par conséquent, elle n'avait pas encore vu ma chambre. Qu'importe. L'essentiel là tout de suite, c'est qu'elle teste le confort de mon matelas ! Mais avant ça, je la reposai à terre pour lui retirer sa robe qui glissa le long de son corps et échoua à ses pieds. Je souris contre ses lèvres. J'aime vraiment bien cette robe tu sais. Elle couvrait tellement ton corps, que ça me donnait encore plus envie de te l'arracher. Commentai-je avec naturel. Je la fis ensuite basculer sur mon lit -évidemment immense- et pris le temps de la contempler avec beaucoup d'attention avant de la rejoindre et de me pencher au dessus d'elle pour faire tomber une pluie de baisers sur sa peau brûlante et frissonnante toute à la fois. Je glissais dans son cou, sur l'une de ses clavicules, entre ses seins, le long de son ventre plat et finalement, sur son bas ventre alors que je retirai son sous vêtement. Je pris le temps de m'attarder entre ses cuisses d'ailleurs. Comme si j'avais envie de la torturer un peu en retardant le moment fatidique. Celui de l'union de notre corps.

Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas eus la sensation d'être heureux et d'avoir droit à ce bonheur. Et si j'étais aussi bien maintenant, c'était entièrement grâce à Alicia elle même. Alicia qui, malgré son jeune âge, acceptait mes enfants sans l'ombre d'une hésitation. Et qui semblait sincèrement les apprécier déjà. Je ne manquais pas de lui faire remarquer à quel point elle me rendait heureux. C'était encore peu dire ! J'étais tellement bien avec elle, c'est fou. Je souris quand elle m'appela son trésor. C'était un surnom vraiment agréable à entendre. Ton trésor ... Répétai-je même tout bas, sans la quitter des yeux. Mais je fus complètement soufflé par ce qui ressemblait à une incroyable déclaration d'amour de sa part. Devant ma réaction, elle rougit et craignit d'avoir fait une connerie. Je posai mes mains sur ses joues et me rapprochai d'elle. Non pas du tout. C'est juste que ... T'entendre dire toutes ces choses ... Ca me fait un effet dingue ... Mais je ne m'en plaignais pas vraiment. J'avais peut-être besoin d'un peu de temps pour m'habituer à entendre toutes ces belles choses. Et pour me faire à l'idée qu'elle tenait peut-être autant à moi, que moi je tenais à elle ! Tu n'es peut-être pas la perfection incarnée, mais tu es parfaite pour moi ! Assurai-je avec conviction. Quoi qu'elle en dise et en pense, elle me convenait parfaitement à moi en tout cas. Elle était faite pour moi, plus précisément. Mais j'avais peur de l'effrayer en disant un truc pareil.

Mon coeur s'emballa pour de bon quand elle m'expliqua que pour elle, nous étions sans doute tout simplement fait pour être ensemble. Pas juste elle et moi. Mais elle et mes enfants également. Qu'elle était faite pour faire partie de notre vie. J'ai mis du temps à m'en rendre compte. Mais maintenant, il était certain que je n'allais jamais plus la laisser me filer entre les doigts. Je l'aimais beaucoup trop et j'avais tout simplement besoin d'elle dans ma vie. Quand elle me fit remarquer que je ne l'avais pas touché depuis trop longtemps, je ne perdis pas plus de temps à l'entraîner jusque dans ma chambre et à lui retirer sa robe. Je ris contre ses lèvres à sa remarque. N'exagère pas quand même ... Quoi que ... Du moment que le vêtement était juste un peu moulant, ça suffisait pour que mon imagination parte dans tous les sens et que je rêve du moment où je pourrais enfin le lui retirer. Là, je venais de lui ôter sa robe et une fois que je l'eus allongée sur mon lit, je m'attaquai à sa peau qui se couvrait de chaire de poule au passage de mes lèvres. Je glissais tranquillement le long de son corps, le parcourant avec grand plaisir. Elle peinait à retenir ses plaintes mais parvenait quand même à ne pas faire trop de bruit alors que je prenais tout mon temps pour la torturer.

Quand ce fut suffisant à mon gout, je revins à sa hauteur pour unir nos corps et les laisser se retrouver pleinement après presque deux semaines d'abstinence. Ce fut tendre et particulièrement intense. Nous gémissions, soupirions et parfois je mordillais la peau de son cou pour retenir des plaintes plus fortes. Heureusement, mon lit était assez solide pour ne pas faire de bruit suspect. En vérité, j'ignorais si les chambres étaient assez bien isolées ou non point de vu du bruit. En général, je dormais avec la porte ouverte. Et ce, quand bien même j'avais un baby phone qui me reliait à la chambre de mes filles et un Talkie Walkie pour communiquer avec mon fils quand il avait besoin de m'appeler. C'était pratique et ludique. Il adorait ça. Après ça, nous restâmes un long moment à nous câliner et à discuter. Il manque juste une photo de toi avec mes enfants sur l'une des tables de chevet. Constatai-je très sérieusement. Je te jure, toi avec mes enfants, c'est la chose la plus belle qu'il m'ait été donné de voir ... Là aussi, j'étais très sérieux ! Après un bon moment, elle se redressa et décréta qu'il était temps pour elle de partir. Elle avait raison, elle ne pouvait pas rester dormir ici, vis à vis de mes enfants. Encore une fois, on devait faire étape par étape. Je quittai le lit à mon tour pour renfiler simplement mon boxer et mon jean, histoire de la raccompagner jusqu'à la porte.

J'avais le regard brillant quand elle m'assura avoir passer la meilleure soirée de sa vie. Carrément ? Comment j'étais supposé ne pas être super heureux d'entendre ça ? Décidément, elle trouvait toujours les bons mots pour me mettre dans tous mes états ! J'étais pire qu'heureux là ! J'ai hâte qu'on passe de nouveaux moments ensemble, tous les cinq. Aussi tôt que possible, donc ! Je glissai une main à l'arrière de son crâne le temps de l'embrasser encore un peu avant qu'elle ne file. Avant qu'elle ne disparaisse, je lui demandai de m'envoyer un sms une fois chez elle, pour que je sois certain qu'elle était bien rentrée chez elle. Je n'aimais quand même pas trop qu'elle rentre à une telle heure. Mais nous n'avions pas d'autre choix. Mais au lieu d'un texto, elle m'appela. Ce qui m'inquiéta tout de suite et elle le senti bien vite qu'elle me rassura bien vite. Je restai muet un petit moment quand elle m'avoua avoir juste eut envie d'entendre ma voix. Tu me manques déjà, tu le sais ... ? J'avais hâte de pouvoir la garder chez moi tout un week-end, sans que ça ne risque de déranger ou choquer mes enfants. Ceux ci ne manquèrent d'ailleurs pas de venir me réveiller le lendemain matin. C'était une habitude entre nous, de nous retrouver ainsi pour nous réveiller tranquillement le dimanche. Et après ça, nous rejoignions la cuisine pour y prendre notre petit déjeuner. Pendant celui ci, Evan demanda si on pouvait aller au zoo. Et les jumelles ne manquèrent pas de me supplier pour que j'accepte. Je ne fus qu'à moitié étonnée que Sienna demande si la princesse serait là. Je lui répondis tout de suite que non, ce n'était pas possible. Mais devant sa moue tristounette, je capitulai et acceptai de l'appeler pour lui demander. Ce que je fis tout de suite après être sorti de table. Hey Alicia, est-ce que ça te dirait une sortie au zoo avec nous ? Enfin t'as peut-être des trucs à faire. Des cours à réviser, des amis à voir, j'en sais rien. Et je comprendrais. Je peux l'expliquer aux enfants. Enfin, ne pense pas que je les utilise pour te faire craquer. C'est juste que ... Ok, je faisais face à une nouvelle bouffée de stress stupide parce que j'étais toujours aussi gêné de demander des trucs à Alicia tant je craignais qu'elle ne puisse pas et ne refuse. Promis, j'essaie de prendre sur moi avant de m'emballer comme ça ...

Nous nous étions enfin trouvés pour de vrai et nous nous trouvions maintenant à la bonne place, elle comme moi et comme mes enfants. C'était juste d'une logique imparable, que l'on ait fini par être réellement ensemble tous les deux et qu'elle ait fini par entrer dans la vie de mes enfants. Ils l'adoraient comme s'ils la connaissaient depuis toujours. Ce qui était assez impressionnant et en même temps, qui semblait juste logique en fin de compte. C'était peut-être étrange, mais ça ne me faisait plus du tout peur. J'étais juste heureux et ravi de la tournure que les choses avaient finalement prit. Nous venions tout juste de passer une soirée parfaite tous les cinq et l'un comme l'autre, nous avions déjà hâte de pouvoir remettre ça. J'espérais qu'on pourrait rapidement passer un nouveau moment comme celui ci, tous ensemble. C'était assez "amusant" de voir que nous nous manquions déjà beaucoup tous les deux. Elle même voulait entendre le son de ma voix alors qu'elle venait juste de partir et de mon côté, elle me manquait tout simplement. Et le lendemain matin, elle manquait à mes enfants qui voulaient qu'elle vienne avec nous au zoo. Décidément ! J'acceptai de l'appeler pour lui faire cette proposition mais n'oubliai pas de les prévenir qu'elle ne pourrait peut-être pas. Mais elle accepta et affirma qu'elle serait là d'ici une demi heure. Une demi heure ! Bon sang, rien n'était prêt. Heureusement, dès que je prévins mes enfants qu'Alicia venait avec nous, ils se hâtèrent pour m'aider à débarrasser la table du petit déjeuner. Puis chacun filait de son côté pour choisir ses vêtements. Je grimaçai à l'idée qu'ils étaient chacun en train de retourner leur propre dressing. Je validai la tenue d'Evan qui ne perdit pas de temps à aller s'habiller et celle de Mila qui n'était pas très difficile quand il était question de vêtements.

De mon côté, je me chargeais du pique nique quand on frappa à la porte. Je filai ouvrir à Alicia et mon visage se fendit d'un immense sourire quand je la vis et que je la serrai fort contre moi. J'aurais du prendre le temps de confirmer à mes enfants qu'elle était mon amoureuse, histoire de pouvoir l'embrasser à son arrivée ! Mais là c'était impossible et mes enfants débarquèrent pour la saluer à leur tour. Je les suivais du regard quand Alicia et les jumelles filèrent dans leur chambre pour choisir une tenue à Sienna. Je fus carrément pris de douleurs aux joues à force de sourire comme un crétin. Bon sang, je ne pensais pas pouvoir être heureux à ce point. Et j'avais oublié comme c'était bon de l'être aussi fort ! Quand Alicia me montra la tenue choisit par ma fille, mes yeux papillonnèrent de celle ci, à celle que portait Alicia elle même. Comme un air de ressemblance quand même, non ? C'est parfait. Confirmai-je avec un petit sourire amusé. Décidément, Sienna était carrément fan de ma petite amie. Ce n'était pas pour me déplaire, cela va s'en dire ! Après avoir terminé de préparer et ranger le pique nique, je me chargeai de tous les à-côté. A savoir, l'eau, le goûter, le doudou de Mila qui y tenait beaucoup, les casquettes. J'allais quitter la cuisine quand Alicia arriva. La crème solaire ! Voilà ce que j'allais oublier ! Oh sans doute que je m'en serais rendu compte sur le départ, si Alicia n'avait pas été là. Mais heureusement qu'elle m'y faisait penser quand même. Ca faisait un bien fou d'avoir quelqu'un d'autre pour m'aider à penser à tout. Souriant toujours autant, je lui pinçai doucement la joue avant de quitter la pièce pour aller récupérer ça.

Je ne t'ai pas déjà dis que j'étais très prévoyant ? Lui rappelai-je avec amusement, quand je revins pour ranger la crème dans le second sac. Faut que je file me préparer, je me dépêche. Bon finalement, je pris un peu plus mon temps quand je fus sous la douche, que d'habitude. Parce que d'ordinaire, le week-end, je me dépêchais toujours puisque je devais garder un oeil sur mes enfants. Mais là ce n'était pas le cas. Alicia veillait ! J'enfilai finalement un jean et un tee shirt blanc près du corps, avant de les rejoindre et de récupérer les sacs pour quitter l'appartement. J'attendis que tout le monde soit dans l'ascenseur, avant d'entrer à mon tour. Nous descendions jusqu'aux garages pour rejoindre ma voiture familiale. Je rangeai les sacs dans le coffre avant d'aider Alicia à installer les enfants dans leurs sièges respectifs. Dire que même ça, d'habitude, ça me prenait un petit moment ! Et puis nous fûmes finalement en route pour le zoo qui se trouvait évidemment hors de la ville. Le trajet ne fut pas long et ennuyeux. D'habitude, je mettais un peu de musique et donnais des livres aux enfants pour les occuper s'ils ne dormaient pas. Mais ils passaient leur temps à me demander quand on arriverait enfin ! Aujourd'hui, Alicia était en mesure de les occuper bien plus en les incitant à chanter et danser comme elle. Et elle le faisait avec un plaisir et une joie non feints. J'étais ravi. J'étais heureux ! Et le trajet me sembla durer bien moins longtemps que d'habitude, quand bien même je participai assez peu. Je me contentais de les écouter tout en restant concentré sur la route. Quand je me garai sur le parking du zoo, je me permis un bref regard en direction d'Alicia qui était plus rayonnante que jamais.

C'est chouette que tu sois venue ... Tu parles ! C'était carrément plus que ça ouais ! Je filai récupérer la poussette double dans le coffre, pour y mettre les sacs avant d'installer les filles. Sans doute qu'à un moment donné elles allaient vouloir en descendre mais pour l'instant, elles ne se plaignaient pas. Et ça m'évitait d'avoir à courir de partout pour les surveiller, elles et leur frère. Même avec Alicia, trois enfants ça restait assez compliqué à gérer. La visite du zoo commença et Evan ne tarda pas à se rapprocher d'Alicia pour refermer sa petite main autour de la sienne. Ce que je trouvais réellement adorable. Et puis ainsi, je n'avais pas besoin de garder un oeil trop attentif sur lui. Je faisais confiance à Alicia.

Bien sûr que j'étais très prévoyant et que je tâchais de toujours penser à tout ! En élevant seul trois enfants, j'étais bien obligé. Mais quand même, c'était une excellente chose que je ne sois pas seul aujourd'hui. Bien sûr, je ne me reposais pas encore tout à fait sur Alicia. C'était logique vu que je ne pouvais pas lui demander de penser à tout à ma place et tout ça. Elle entrait tout juste dans notre vie et elle n'occupait pas encore la place d'une belle mère pour mes enfants. 'Belle mère'. Bon sang, dire qu'elle n'avait que vingt ans et qu'elle se fichait royalement de ça. Ca ne la dérangeait pas outre mesure. En route pour le zoo, je ne cessais de sourire alors que tous les quatre ils chantaient et dansaient avec une joie évidente. Mon sourire ne fit que s'accentuer quand Alicia caressa ma joue en me faisant remarquer que j'étais beau et rayonnant. C'est grâce à toi ... Lui fis-je remarquer avec douceur. Et quand elle affirma qu'elle était contente d'être là, je n'en fus pas vraiment surpris. Ca se voyait, bien sûr. Elle était au moins aussi heureuse que moi, ça crevait les yeux ! Nous commencions donc notre visite "en famille", du zoo. Mes enfants n'arrêtaient pas de s'extasier devant tout ce qu'ils voyaient. Sienna n'hésitait pas à crier sa joie et Mila ne cessait d'ouvrir de grands yeux émerveillés et de sourire. Quant à Evan, Alicia était très attentive à lui et ne cessait jamais d'éponger son front et de lui donner de l'eau. Jusqu'à voir qu'il était épuisé de marcher. Il était rare qu'il en ait assez de marcher. Du moins, il ne s'en plaignait pas souvent ! Et quand c'était le cas, je faisais en sorte qu'il puisse s'asseoir sur la poussette avec ses filles, tant bien que mal.

Ainsi, quand je l'entendis lui proposer de monter sur mes épaules, je m'arrêtai et lui lançai un regard de surprise. J'allais lui faire remarquer que je ne pouvais pas vu que j'avais la poussette, quand elle m'assura qu'elle s'occupait des jumelles. Je lui laissai donc prendre la poussette et attrapai Evan qui s'approchait de moi. Il semblait tout aussi surpris que moi mais ne s'en plaignit aucunement bien sûr ! Il avait l'air sacrément heureux de pouvoir s'installer sur mes épaules et poursuivre la visite ainsi. Et je devais bien admettre que ça me plaisait bien également. Nous continuions ainsi la visite, riant et parlant joyeusement tous ensemble. Quand nous arrivâmes à l'endroit où nous pourrions déjeuner, Alicia proposa aux enfants de faire la course avec elle. Evidemment qu'ils acceptèrent et filèrent tous aussi vite qu'ils le pouvaient. Je ne pu que rire en les voyant faire. Et quand Evan "gagna", Alicia le souleva de terre et le fit tournoyer, lui arrachant des rires de joie. Elle était vraiment parfaite ... Dans les moindres détails ! je fis un peu la moue quand je les vis tous traîner dans l'herbe. Voilà qui allait tâcher leurs vêtements ! Mais tant pis, je refusais de jouer les rabats joie ! Une fois à leur hauteur, j'installai la nappe que j'avais apporté exprès pour notre petit pique nique. Elle les fit volontairement tomber tous les trois sur moi avant de nous attaquer à grands renforts de chatouille. Nous riions tous ensemble encore et encore. Avant de nous en prendre à elle en retour. C'était bien mérité ! C'est fou comme je me sentais revivre grâce à sa présence parmi nous. Je pris d'ailleurs place contre elle quand nous commençâmes à installer le déjeuner. Mila était près de moi et Sienna du côté d'Alicia. Quant à Evan, il nous faisait face. De sorte à ce qu'on forme tous un cercle autour du panier de pique nique duquel je sortis des mini sandwich, des tomates cerises, des chips et autres.

Et nous mangions toujours dans la joie et la bonne humeur. Parfois, je glissais mes doigts sur la joue d'Alicia en lui souriant. A d'autres moments, je prenais carrément sa main pour entremêler nos doigts. Mes gestes à son encontre et en présence de mes enfants, étaient de plus en plus tendres. Je n'irais pas jusqu'à l'embrasser tout de suite devant eux mais ils se doutaient déjà bien de notre relation et ça ne semblait pas les déranger outre mesure. Il n'y avait même aucune de mes filles qui avait l'air jalouse. Pourtant, je savais que même dans le schéma classique d'une famille, il arrivait que les filles soient jalouse de leur mère. Au lieu de ça, Mila nous regardait beaucoup et se contentait de sourire, comme si elle était contente pour moi. Ce qui ne m'étonnerait même pas en fait. Il était arrivé qu'ils me demandent pourquoi ils n'avaient pas une vraie maman comme les autres et pourquoi je n'avais pas une amoureuse. Et si on faisait notre première photo tous ensemble, maintenant !? Proposai-je soudainement. J'attendis que les enfants se soient rapprochés, pour sortir mon téléphone. Je plaçai la poussette face à nous pour y caler mon portable une fois sur l'appareil photo. Mila prit place sur ma cuisse, Sienna sur celle d'Alicia et Evan sur les deux cuisses restantes, ses bras autour de nos cous. Evidemment, la photo fut parfaite ! Nous souriions tous sans avoir l'air de nous forcer. Tu veux que je te l'envoie ? Proposai-je à Alicia. Après ça, nous rangions toutes nos affaires pour reprendre notre visite. Les filles ne voulaient plus être dans la poussette maintenant et préféraient marcher à nos côtés.