Le soleil était au rendez-vous aujourd’hui et autant dire que la promesse de voir venir les beaux jours, faisait un bien fou! J’avais passé le stade de l’autodestruction et du mal être total. Toutes mes histoires n’étaient pas réglées mais j’avais pris du recul et je me disais que le bout du tunnel n’était pas si loin. J’allais retrouver Enzo bien vite et lui et moi pourrions enfin former une famille. Côté boulot, j’étais certain que ça allait s’arranger aussi. J’avais appris de mes erreurs et je reprenais mes entrainements petit à petit. Immobiliser mon bras pendant des semaines ne m’avait pas permis de pratiquer du sport à ma guise. J’avais perdu en tonus musculaire et de longs entrainements m’attendaient pour retrouver la forme. Cela ne me faisait pas peur. Autant dire que j’étais gonflé à bloc et pour une fois plutôt optimiste face à mon avenir.
Les journées étaient néanmoins longues… elles me paraissaient même interminables. J’en avais marre de m’ennuyer et avais hâte de retrouver une activité normale. Pour tuer le temps, j’avais néanmoins décidé d’aller me promener en ville. Il faisait beau et me dégourdir les jambes ne me feraient pas de mal. Lunettes de soleil sur les yeux, je m’installai sur un banc pour observer les gens. Déformation professionnelles certes mais observer était le meilleur moyen pour connaitre quelqu’un ! Les gens ne se rendent absolument pas compte du nombre d’indices qu’ils sèment uniquement par leur gestuelle. En y pensant bien, j’étais très certainement comme eux mais n’y faisais pas attention.
Après plus d’une demi-heure, je décidai de reprendre ma marche. J’avais bien envie d’un petit café. Je marchai tranquillement quand tout à coup, au loin, apparu un petit garçon, pas plus âgé qu’Enzo, tenant la main de son papa tout en souriant. Ceci me ramena à la dure réalité… Mon rendez-vous avec l’assistante sociale n’était pas passé et je n’étais absolument pas certain qu’elle me redonne la garde. L’idée de ne plus revoir mon fils me glaça le sang. Le manque d’oxygène se fit sentir et je peinais à respirer convenablement. Je savais exactement ce qu’il était en train de se passer mais j’étais incapable d’inverser la tendance. J’étais habitué des crises de panique étant plus jeune mais cela ne m’était pas arrivé depuis bien 10 ans ! Je me stoppai dans ma marche, m’appuyant sur un mur et tentant vainement de me calmer sans grand succès. C’était pourtant la méthode que m’avait donné ma mère il y a bien longtemps ! Mais loin d’elle, cette solution semblait inefficace !
Ça avait été une longue journée au Starbuck, là où je travaillais quelques heures par semaine. Disons que la journée avait été bien chaude et plusieurs personnes étaient passé se prendre un rafraîchissement glacé. Ça n’avait pas arrêté une seule seconde mais au moins, je n’avais pas eu le temps de m’ennuyer. En un rien de temps, il était 17h et donc, l’heure de rentrer retrouver mon amoureux à la maison qui m’attendait pour manger. C’est donc bien heureuse que je quittai mon boulot pour marcher jusqu’à l’arrêt d’autobus - et oui, je n’avais pas encore passé le permis et même à ça, je n’aurais pas eu assez d’argent pour m’acheter de voiture donc je ne voyais pas trop l’intérêt de le faire dès maintenant. Ça serait plutôt une perte de temps. Et puis, les transports en commun c’était pas si mal que ça lorsqu’on avait de la musique et un téléphone pour passer le temps. Je vivais qu’à 10 minutes de bus du Starbucks donc ça allait! Alors que je déambulais dans les rues, fouillant à la recherche de mes écouteurs dans mon sac à main, je captai un peu la conversation des gens passant près de moi dans la direction inverse. « Tu vois pourquoi il ne faut jamais prendre de drogue de sa vie Maxime! » Je fronçai les sourcils en direction de la dame qui tenait de son jeune fils par les épaules, l’interrogation dans les yeux avant de continuer à marcher pour comprendre ce qui avait inciter une telle réaction.
Un jeune homme se trouvait le dos contre le mur d’une ruelle, entre deux immeubles et il ne semblait vraiment pas en bon état. Il respirait fort, il avait des gouttes de sueur qui perlaient sur son front, c’était assez inquiétant. Maintenant que j’avais vu la scène, je me sentais mal de poursuivre mon chemin sans rien n’y faire, mais je me voyais mal aussi m’en approcher. Si ça se trouve, cet homme était étrange et la dame avait raison de le craindre à ce point. Je ne l’avais jamais vu dans le coin auparavant mais n’empêche, il y avait beaucoup de gens étranges à Miami - et quand je dis étrange, je parle de toxicomanie, principalement. Mon fiancé avait lui-même été sans domicile fixe pendant un moment dans sa vie donc je ne voulais pas juger sans connaître et puis, le jeune homme mal en point ne me semblait pas être à la rue. C’est pourquoi je m’approchai doucement de lui, restant à une distance raisonnable. « Est-ce que ça va? » lui demandais-je timidement avant de bien voir, près de lui que ça ressemblait ridiculement à des crises de panique dont j’avais l’habitude de faire de temps en temps. Je me penchai donc à sa hauteur, soudainement bien inquiète car j’avais pas l’habitude de gérer celle des autres, même si ça arrivait des fois avec Edward… c’était généralement lui qui savait le plus quoi faire dans ce genre de situation. « Oh merde! Ok je… » Je me penchai pour être à sa hauteur, des passants nous regardaient un peu de travers et je trouvais ça stupide que personnes d’autres que moi aient pris la peine avant de s’assurer qu’il allait bien. Ça faisait combien de temps qu’il était là, seul ainsi? « Je sais que c’est bizarre car on se connait pas mais écoute-moi et fais comme moi, j’te promet, ça ira mieux! » Son regard était un peu fuyant mais il tenta de prendre sur lui pour imiter ma respiration, il fallait qu’il inspire et qu’il expire bien calmement.
Pa une aussi belle journée, il m’était impensable de restait chez moi à ne rien faire. Bon, je vous l’accorde, aller déambuler dans les rues du centre ville n’était clairement pas l’activité du siècle mais au moins cela me permettait de passer le temps autrement qu’à repenser à tous mes problèmes qui seraient probablement vite réglés. Bizarrement, j’étais très optimiste face à tout ce qui m’attendait ! De toute façon, imaginait le pire n’arrangeait rien. Bien au contraire, c’était un cercle vicieux ! Plus je pensais à mal, plus j’étais mal et plus j’étais susceptible de me remettre à boire. Et si j’allais sur cette pente, il est clair qu’on ne me rendrait pas Enzo. Et c’était bien lui mon objectif principal ! Bien avant mon boulot ou autre ! ² Quoi qu’il en soit, après avoir passé un bon moment sur un banc, comme un petit vieux en manque de commérage, je repris ma marche dans le but de m’arrêter à la terrasse d’un café, pour en boire un. Le chemin aurait pu être tranquille si je n’étais pas tombé sur ce petit garçon. Il me rappelait Enzo et le fait que pour l’instant nous étions encore séparés. C’est comme si cette situation me ramenait subitement à la réalité. L’air me manquait et je n’arrivais plus à respirer convenablement ! Comme si tout à coup, on me privait d’oxygène ! J’avais beau ouvrir grand la bouche, rien n’y faisait ! Je savais exactement ce qu’il était en train de se passer ! Je faisais une crise de panique ! Je n’en avais pas fait depuis des années et j’avais toujours espéré ne plus en avoir ! Etant petit, c’était ma mère qui arrivait à me calmer, mais là, elle n’était plus là. Et d’ailleurs, même si elle l’avait été, elle aurait probablement préféré laisser son fils indigne se débrouiller seul. Cette seule pensé n’arrangea rien ! Je m’accoudai contre un mur et même les paroles des passants me semblaient indistinctes ! Pourtant même dans ma bulle, je me rendis compte que pas une seule personne ne semblait se soucier de moi. Je n’existais pas !
Ma crise semblait durer une éternité et même les techniques de ma mère ne changeaient rien ! Je sentis alors une présence à mes côtés et une voix s’adresser à moi. J’étais bien incapable d’y répondre. La jeune femme avait apparemment vite compris ce qui se passait pour moi. Peut-être était-elle une habituée des crises de panique et avait une méthode pour se calmer. Je tentai tant bien que mal de suivre ses conseils. Non sans mal, je parvins après quelques minutes à calmer ma respiration pour qu’elle redevienne quasi-normal. « Merci… » soufflais-je quelque peu gêné de la situation. « Je… ça m’était pas arrivé depuis des années… »
Je pensais que ma soirée allait être assez tranquille, que j’allais finir de travailler, prendre le bus et rentrer à l’appartement pour manger avec Edward et peut-être regarder un film ensemble, rien de plus relaxe mais le genre de soirée qui nous plaisait bien. Disons qu’on travaillait beaucoup tous les deux dernièrement car en plus de payer les trucs de notre quotidien, on voulait faire un maximum d’argent pour le mariage qui - espérons - allait arriver le plus vite possible. Aussitôt qu’on allait avoir un petit fond d’amasser, on allait se décider pour une date et commencer les préparatifs. Mais bon, c’était jamais facile de mettre de l’argent de côté! Notre motivation par contre était là, donc j’avais bon espoir qu’on allait y arriver. Toutefois, je me doutais pas qu’à peine quelques mètres plus loin du Starbuck, j’allais trouver sur mon chemin un jeune homme en sale état. Ne sachant pas trop quoi faire, mais comme personne prenait l'initiative de s’occuper de lui, je m’en approchai pour lui demander d’abord comment il allait. Voyant alors qu’il n’arrivait même pas à me répondre et que ses yeux étaient très grands, sa respiration très courte et son front couvert de sueur, je compris qu’il s’agissait d’une crise de panique! Je connaissais ça beaucoup trop bien - malheureusement. Je me penchai donc à sa hauteur, à sa genoux lui demandant d’imiter ma respiration que mon fiancé faisait avec moi dans de tels moments.
Au bout de quelques minutes, sa respiration se calma un peu, ce qui lui permet de me remercier. J’étais assez soulagée de mon côté car j’en étais venue à me dire que la meilleure chose serait d’appeler les urgences si le tout ne passait pas dans les prochaines minutes. « Faut pas me remercier, c’est normal. » Je pris appuie sur le murs à ses côtés, un peu épuisée aussi d’avoir autant stressée en voulant l’aider. « T’es déjà chanceux, de mon côté, ça m’est pas arrivé depuis seulement quelques jours. » Je lui fis un petit sourire incertain, disons que lorsque l'article de Nightmare était sortit sur moi, j’avais pas été en mesure de me contrôler, encore une fois. J’étais sous médication pour bien des choses mais les crises de panique, on pouvait jamais réellement les arrêter, on pouvait simplement apprendre à savoir les contrôler rapidement et les prévenir par la suite. Il disait que ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé, il avait dû être prit de court et ça l’avait fait encore plus paniquer, ce qui était normal. Je sortis donc de mon sac à main une bouteille d’eau pour lui tendre, elle n’était pas encore ouverte. « Tiens, ça va te faire du bien. » Il avait transpiré et sa respiration était encore bien courte, s’hydrater n’allait donc pas lui faire de tort. Un silence s’installa entre nous pendant que le jeune homme prenait de grosses gorgées d’eau. Je me demandais bien ce que j’allais pouvoir faire maintenant, je ne voulais pas non plus le laisser seul avec lui-même après ce qui venait de se passer, surtout que ça pouvait revenir, tout dépendant de ce qu’il gardait en dedans de lui et qui provoquait des crises de la sorte au beau milieu de la rue. « Moi c’est Elizabeth. Je travaille au café un peu plus loin sur la rue. Qu’est-ce que tu fais dans la vie toi? » J’étais pas de nature très sociable à la base mais je me devais de l’être car il pourrait très bien recommencer à paniquer à tout moment et mon but là, c’était de lui changer les idées pour le calmer assez pour qu’il reprenne le dessus sur lui.
Le problème avec les crises de panique, c’est qu’elles étaient impossibles à prévoir! D’autant plus quand on n’en a pas fait depuis des années comme c’était comme mon cas. Je croyais ce temps-là révolu mais apparemment non. J’étais paniqué à la seule vue d’un enfant de 3 ans qui aurait pu être Enzo. Le pire dans l’histoire, c’est que j’étais incapable de me calmer et qu’aucun passant ne s’arrêta pour tenter de comprendre ce qu’il se passait. Non, au contraire, et certains semblaient même satisfait de me voir dans cet état. Comme si c’était bien fait pour ma part. C’était flippant de se dire que dans le monde actuel, les gens étaient trop égoïstes pour proposer leur aide à un inconnu.
Par chance, une jeune fille comprenant ce qu’il se passait vint à ma rencontre et pris les choses en main. Me calmer par moi-même m’était impossible. Ce genre ne crise ne m’était pas arrivé depuis bien 10 ans et c’est ma mère qui avait pris l’habitude de me parler dans ces moments-là pour m’aider à les surmonter. Seul, calmer ma respiration était bien trop difficile. Je tentai donc de caler ma respiration sur la sienne et petit à petit mon ryhme cardiaque et ma respiration ralentirent et je pu enfin prendre la parole pour remercier la jeune femme. « Si, si je t’assure. Sans toi, je pense que j’aurais pu attendre longtemps pour que quelqu’un se préoccupe de mon état. » avouais-je. Elle avait vite compris du mal dont je souffrais, puisque c’était apparemment une habituée des crises de panique. « Et tu gères comment dans ces moments-là ? » demandais-je avant qu’elle ne me tende une bouteille d’eau. Je la remerciai avant de boire de grandes gorgées. Cela faisait un grand bien .
La jeune femme se présenta et je pu enfin poser un nom sur ma « sauveuse». Elle me précisa qu’elle travaillait non loin d’ici dans un café du coin. Puis, elle me question sur mes activités. J’en étais surpris, c’était plutôt bizarre, non ? Néanmoins je répondis tout de même. « Eggsy, je suis garde du corps. » souriais-je avant de reprendre une gorgée d’eau.
Je m’étais rapidement reconnue à travers le problème du jeune homme et je n’avais pas pu faire autrement que de venir à son aide. Plusieurs passant l’avaient probablement vu comme un pauvre junkie en manque ou quoi que ce soit mais les symptômes d’une crise de panique était assez frappantes lorsqu’on s’y connaissait en la matière comme moi. Je disais pas que c’était bien en soi d’avoir ce problème - c’était même carrément de la merde - mais au moins, j’étais en mesure de pouvoir aider les autres lorsque je le pouvais. Je me disais que dans le cas inverse, j’aurais bien aimé qu’un gentil samaritain prenne la peine de s’asseoir avec moi pour me donner de l’eau jusqu’à ce que je retrouve mon état initial. « Et c’est dommage je trouve, mais bon.. » C’était une réalité, et même moi je n’y échappais pas : quand on en connaît pas à quoi on a affaire, on bloque, on ignore, on passe à autre chose. Je trouvais juste ça dommage que l’entraide n’était pas toujours considéré en premier, peu importe la situation. Je ne me cachai pas auprès du jeune homme - qui s’était bien calmé suite à mes respirations - que je souffrais également de problème de crises de panique. Il fallait pas avoir honte, encore moins quand on rencontrait quelqu’un comme nous. C’était un problème comme un autre et personne n’était parfait. Il fallait juste apprendre à vivre avec et faire en sorte que ça arrive le moins souvent possible. « Eh bien je prends d’abord de grandes respirations et je me mets à penser à des choses qui me font plaisir question de me changer les idées, de me calmer. Il n’existe malheureusement pas 36 000 solutions. » déclarais-je en haussant les épaules. « Sinon, pour diminuer les périodes de panique, ça fait toujours du bien de parler de ce qui nous cause à ce point de l’angoisse. » Il existait toute sorte de spécialistes, des groupes de soutien ou même un ami, un confident, ça pouvait toujours être bien… seulement d'extériorité le tout. J’allais beaucoup mieux depuis que j’avais compris tout ça.
Je décidai par la suite de me présenter à lui, question de continuer à lui changer les idées, lui parlant un peu de moi, du moins, de ce que je faisais présentement dans la vie. Lui demandant de son côté, de quoi il occupait ses journées. Le jeune homme, Eggsy de son prénom, m’étonnai beaucoup en me parlant de son métier. « Wow, ça c’est assez intéressant… du moins, beaucoup plus que ma petite carrière bien ennuyante du moment. » dis-je en lui rendant son sourire. Je faisais des efforts pour entretenir la conversation - pas que je ne le trouvais pas intéressant, loin de là… même que j’avais l’impression de tomber sur quelqu’un qui avait un gros bagage derrière lui… mais aussi un bon futur devant aussi. Il m’intriguait Eggsy et je le sentais encore tellement fragile que je ne voulais pas le laisser avec lui-même dès maintenant. Il semblait pas pressé à se relever non plus donc c’était tant mieux pour l’instant. « Donc tu protèges des stars et tout? Les grandes vedettes d’Hollywood comme Brad et Angelina? » Après tout, garde du corps, c’était à ça que ça faisait référence dans ma tête.
Je ne pouvais pas dire que ma vie était très joyeuse en ce moment mais pas de là à faire une crise de panique, il y avait un monde non? J’avais foi en l’avenir et je ne pensais pas que voir ce petit garcon me ferait un tel électrochoc. Puis les crises de panique faisaient parties de mon passé. Je ne pensais pas qu’un jour, je serais à nouveau face à ce problème. Puis ce genre de crise, je n’avais jamais été capable de les contrôler seul alors encore moins maintenant. Heureusement que cette fille s’était arrêtée en me voyant dans cet état, sinon je serais probablement encore sous l’emprise de ma crise. D’ailleurs, je la remerciai grandement même si j’avais l’impression que c’était bien trop peu ! Elle s’était reconnue en moi puisqu’elle était une habituée des crises de panique. Voilà pourquoi je lui demandai sa solution miracle. Malheureusement, elle n’en avait pas vraiment. En théorie, penser à quelque chose de joyeux pour se calmer, était un bon remède. En pratique, c’était beaucoup plus compliqué ! « Ouais, enfin encore faut-il être conscient qu’on est à ce point angoissé. » avouais-je.
Elle se présenta alors et je pus enfin mettre un nom sur ma « sauveuse » de la journée. En retour, je me présentai. « Intéressant ? j’irai pas jusque-là. En général y a pas beaucoup d’actions. » Oui la réalité était bien éloignée du mythe qu’avait véhiculé Kévin Costner dans Bodyguard ! Ca dernière question eu l’effet de me détendre un peu. Encore un cliché. « Pas vraiment. Enfin j’ai déjà protégé une star montante mais rien à voir avec Brad ou Angelina. » souriais-je avant de me relever lentement. « Tu sais, ceux qui nous emploient sont des personnes riches et… on ne sait pas toujours d’où provient cet argent… » tout ça pour dire que parfois on protégeait des parfait salauds ! « Je peux t’inviter à prendre un café ? » demandais-je avant de rajouter, face à sa mine décomposée « Pour te remercier, c’est tout » souriais-je.
Il n’y avait rien de gratifiant en soi de dire sans l’ombre de tout doute qu’on était une habituée de crises de panique. C’était même ridiculement triste mais chacun avec son background, son passé et certain n’ont tout simplement pas eu autant de chance que d’autres. Je faisais partie des malchanceux…. des malchanceux qui retrouvaient un peu de chance avec le temps maintenant. Disons que de partir de mon enfer, de fuguer ainsi avait été le plus beau cadeau que j’aurais pu me faire. J’avais retrouver la paix intérieure ici, et je m’étais fais des amies aussi, j’avais régler beaucoup de problème et j’avais rencontrer l’amour de ma vie. Malgré tout, ça m’arrivait de perdre le contrôle mais beaucoup moins qu’avant et j’avais maintenant des trucs pour parvenir à me contrôler plus facilement. Je partageai d’ailleurs le tout au jeune homme devant moi qui semblait être plus calme, heureusement. Il s’appelait Eggsy maintenant, c’était chouette de pouvoir mettre un prénom sur son beau visage et je devais bien avouer que sa révélation sur son métier me surprit et m’avait bien intéressé. « Pas beaucoup d’action? J’aurais pensé le contraire! » dis-je en haussant les sourcils. Après tout, quand on voyait des gardes du corps à la télévision, c’était toujours pour repousser les foules des personnes bien précieuses et les grands noms de ce monde. Ça ne semblait pas être la réalité du brun devant moi, même qu’il doutait bien de l’honnêteté de son métier de temps en temps, ou du moins, des gens qui pouvaient bien l’engager. « Oh je vois… donc ça peut être dangereux de temps en temps? » Il fallait bien du courage du coup pour pratiquer ce genre de métier, je me demandais s'il avait des histoires assez impressionnantes à raconter à ce sujet. J’espérais qu’une future crise de panique ne lui prendrait bien en pleine fonction! Ça pouvait lui causer bien des soucis.
Alors que je pensais que la conversation allait en rester que là, Eggsy me fit la surprise de m’inviter à boire un café. Euuuuh, mon visage dû considérablement changer lorsqu’il le fit car il jugea bon d’ajouter que c’était dans le but de me remercier pour mon intervention. J’avalai difficilement ma salive avant de lui répondre : « Tu sais, j’ai vraiment pas fait ça en échange de quoi que ce soit. Ça me fait plaisir de t’avoir aider et de voir que tu vas mieux aussi rapidement! » Je disais ça car je ne voulais pas qu’il se sente obliger de me devoir quelque chose, c’était de l’entraide entre gens souffrant du même problème, c’était aussi simple que ça à vrai dire. Toutefois, je me sentis mal car je ne voulais pas non plus qu’il croit que je ne voulais à tout prix pas prendre un café en sa compagnie, bien que j’étais assez timide par ce genre d’invitation. J’avais pas l’habitude qu’on veuille passer du temps avec moi, volontairement comme ça. Je sentais le rouge me monter aux joues alors que je me levai à mon tour sur mes pieds. « … mais ça me dérangerait pas du tout non plus d’aller boire un café avec toi, même que j’aimerais ça je crois bien! » dis-je en lui souriant timidement, merde, comment avoir l’air inapte socialement en une étape facile. J’avais envie de m’excuser d’être soudainement aussi bizarre!
J'étais vraiment reconnaissant envers la jeune femme pour m'avoir aidé. Sans elle, je serais resté dans cet état probablement un long moment. Pour s'assurer que mon état était à présent stable, elle continua à me parler, abordant un peu plus nos vies privées et surtout la mienne. Comme beaucoup de personnes, elle avait une vision bien merveilleuse du travail de garde du corps. Certes, mon rôle premier était de protéger en toute circonstance une personne mais mise à part Wane pour qui j'avais pris un balle, le reste du temps était plutôt tranquille. "Beh ... on sauve pas des vies tous les jours quoi! Ca nous arrive ouais, mais sincèrement c'est rare et fort heureusement parce que se prendre une balle, crois-moi ça fait bien plus mal que ce qu'on nous montre dans les films!" dis-je dans un léger rire. Parler de mon travail, m'évitait de penser à Enzo et tous les problèmes qui s'y rapportaient! "Oui ça peut l'être mais en 3 ans de métier, je l'ai été réellement qu'une fois. Encore loin de l'image que tu te fais du garde du corps, non?" riais-je.
Voulant remercier la jeune femme pour son aide, je lui proposai d'aller boire un café. Je me rendis vite compte que ma proposition l'a gênée un peu, voir vraiment beaucoup. Là n'était pas mon but, et je mis rapidement les choses au clair. Je faisais cela simplement pour la remercier et non pas pour la draguer. Quoi qu'elle était plutôt très charmante! "J'ai bien compris ça et c'est cool de voir qu'il y a toujours des gens désintéressés dans ce monde d'égoïstes, mais je tiens vraiment à te remercier." souriais-je. Bon si elle ne voulais pas, je pouvais le comprendre aussi. Après tout, j'étais un inconnu! Je ne me tromperai sûrement pas en affirmant que la jeune femme était plutôt du genre réservée. Le rouge que ses joues affichaient, la trahissait. Néanmoins, la jeune femme accepta non sans affirmer qu'elle en avait envie, du moins elle "croyait". Ces mots me firent sourire. "Alors c'est parti!" souriais-je avant de prendre le chemin, direction le café le plus proche. On s'installa alors à une table en terrasse et attendant que le serveur vienne prendre notre commande, j'engageai la conversation. "Tu es originaire de Miami?"
Disons que moi, quand on me parle de garde du corps, j’imagine surtout ceux qui protège les stars à la sortie des concerts et tout. Visiblement, la vision que j’en ai est très différente de la réalité, ou du moins, de celle d’Eggsy. Ce dernier s’était relativement calmé était en train de me parler un peu de son boulot, ce que je trouvais à la fois intéressant et impressionnant. C’était pas commun comme métier, ça sortait de l’ordinaire et c’était vraiment cool. Du moins… jusqu’à ce qu’il se mette à me parler de se faire tirer dessus. J’écarquillai les yeux en m’éclamant : « Quoi? Tu t’es fait tirer???? Mais où??? Et pourquoi??? » J’étais généralement pas très expressive comme personne dû à me timidité mais là, il venait de me surprendre et aussitôt, j’avais mille et une questions en tête et quand je le réalisai que j’étais un peu trop intrusive, je rougie… j’avais pas envie qu’il se sente mal à l’aise avec tout ça non plus. Je décidai de me calmer un peu concernant tout ça.
Ça ne semblait toutefois pas avoir dérangé tant que ça le jeune homme puisque ce dernier m’invita à aller boire un verre ou un café en sa compagnie. J’avais été vachement surprise par sa réponse, l’informant d’abord qu’il n’avait pas à m’offrir quelque chose, que j’avais simplement fait ça pour lui venir en aide. « Dans le cas inverse, j’aurais aimé que quelqu’un s’arrête pour moi aussi. » car ça pouvait très bien arriver en public, on décidait pas trop quand une crise de panique nous prenait soudainement. C’est ensuite bien maladroite que j’acceptai son invitation, en me demandant bien ce qu’on allait pouvoir se dire… disons que j’étais pas très douée pour être sociable.. et c’était pas à défaut de ne pas vouloir. On se mit donc en route jusqu’à un charmant petit café sur le coin de la rue où nous nous installâmes à l’extérieur pour profiter de la belle température. Rapidement, on se fit prendre en charge par un serveur auquel je commandai au moccacino. HEUREUSEMENT, Eggsy entreprit la conversation, j’me disais que c’était vachement mieux ainsi.Je le trouvais vraiment beau, c'était vraiment intimidant aussi. « Oh non. J’ai vécu avec ma mère à Boston jusqu’à mes 12 ans, ensuite j’ai été en famille d'accueil jusqu’à mes 21 ans, je me suis promener beaucoup, principalement entre le New-Jersey et New-York. Et puis je suis à Miami depuis un peu plus de deux maintenant et je compte plus partir d’ici! » terminais-je avec le sourire. J’aimais cette stabilité et j’avais une petite vie rangée ici maintenant. C’était pas dans les plans de partir. Je réalisai simplement après que je venais quand même de lui confier des détails assez personnels de ma vie mais bon, après ce qu’on venait de vivre ensemble, je me disais qu’on pouvait bien être intime… euh enfin… dans un sens hein! pas complètement! « Et puis toi alors? Tu as toujours pu profiter de ce beau soleil Floridien? » Le serveur revint avec nos consommations et alors que Eggsy sortit son porte monnaie, je fis de même en secouant la tête. « Oh, te gêne pas… je peux très bien payer hein » En fait, ça me gênait un peu qu’on paie pour moi, il n’avait pas à faire ça, voyons!