J’avais complètement perdu la carte pendant deux-trois semaines. Je faisais n’importe quoi et même si j’avais l’habitude de mener ce mode de vie, ça avait été jusqu’à l'extrême. Je savais que je devais me recentrer et, chose que je n’avouerais probablement jamais, au trop gros risque de froisser mon orgueil, j’avais dû me résoudre à consulter et les résultats qui sortirent de ces rencontres ne fut pas pour me plaire. Trouble de la personnalité limite, c’était complètement con… j’avais pas ça pour vrai? Je voulais pas le croire, je vivais pas mal dans le déni, j’étais pas folle donc j’avais pas besoin des foutus médicaments sur lesquels ont voulait me placer. Bref, j’avais décidé de reprendre sur moi, j’étais dans une bonne vibe, mais je devais m’écouter et ça voulait dire de faire un peu de ménager dans certains trucs, dont mon travail. J’avais donc décidé de donner quelques contrats de plus à mon assistant, question de me libérer un peu plus de temps. Naturellement, j’avais choisis avec attention, qui j’allais garder et de qui j’allais me débarrasser et lorsque fut le temps de délibérer pour The Spirits, mon choix fut assez simple. Naturellement, la nouvelle ne fut pas très bien accepté, surtout de la part de mon ex qui s’était empressé de m’écrire. Il pensait que c’était de sa faute et là-dessus, il n’avait pas tort. Est-ce que c’était à cause de la nuit qu’on avait passé ensemble? Oui. Mais est-ce que c’était à cause de quoi il pensait et à cause des raisons que je lui avais donné? Non.  

J’avais passé une bonne partie de ma journée en studio. On commençait l'enregistrement d’un album dès le lendemain et je voulais que tout soit parfait. On avait donc fait plusieurs tests de sons, s’assurant que les instruments étaient bien accordé, bref… la routine quoi! Il fallait que tout soit pensé, qu’il ne manque de rien pour avoir un enregistrement comme je le souhaitais. J’étais exigeante, difficile, mais je savais ce que je faisais et j’étais confiance de mon talent là-dedans. Alors que j’étais en train de dire à mes employés de finalement, déplacer un peu le drum plus au centre de la pièce, la porte derrière nous s’ouvrit à toute vitesse, claquant contre le mur. Je fis le saut, me tournant en voyant Matt devant nous, visiblement essoufflé et ma secrétaire arrivé quelques secondes plus tard, le souffle bien court aussi.

« Gloria, what the fuck? » dis-je en lui pointant Matthew de la main.
« Je sais… ça fait deux fois qu’il me fait le coup, il court trop vite! Je suis désolée Emmanuelle. »

Je fermai les yeux en secouant la tête. C’était bien vrai, la première fois que Matt avait mit les pieds ici, c’était pour me convaincre de signer avec eux et il avait fait le même foutu coup à ma secrétaire. J’allais devoir penser à engager des gardes de sécurité ou quoi là? Et puis, il avait fait comment pour me trouver jusqu’ici? J’étais même pas dans mon bureau… à penser qu’il avait filer à toute vitesse pour ouvrir toutes les pièces de la place. Il avait dû en déranger une coupe et cette pensée me frustrait pas mal. Je fis signe aux deux techniciens en ma compagnie de nous laisser un instant, au moins, on était dans un studio insonorisé donc s’il me mettait hors de moi, j’allais pouvoir crier sans me faire entendre. Je fermai donc la porte derrière mon équipe en me tournant vers Matt.

« Mais t’es déficient ou quoi? Tu comprends pas que tu peux pas te pointer ici comme si tu étais le roi de la place et déranger tout le monde comme ça, merde! Donne-moi une bonne raison de pas te foutre des coups de pieds au cul jusqu’à la sortie. »


 

 
En me levant le matin, j'avais un SMS de la part d'Emma qui disait qu'elle nous lâchait et que ce serait un certain Rick qui allait la remplacer. WTF !!! J'avais signé avec elle moi pas avec un no name. Je digérai assez mal cette nouvelle sur le coup, car depuis le départ, je m'étais habitué à Emma. Et puis, il s'était passé des trucs entre nous... Il faut croire qu'elle voulait prendre ses distances de son côté. Et pourtant, j'avais compris le message à L-A. Elle avait trouvé ça poche bien malgré moi. Je l'avais pas harcelé pour autant par la suite. J'avais assez honte d'ailleurs... Je ne comprenais pas pourquoi elle nous jetait de la sorte. Comme elle arrêta de répondre à mes textos, je m'habillai en vitesse et pris la direction de son lieu de travail. Lorsque j'entrai dans les locaux, je me butai à la fameuse secrétaire rabougrit.

- Mais puisque je vous dis que je dois parler à Emma Wood. C'est important ! J'me fiche qu'elle soit occupée aux toilettes ou en réunion.... J'veux la voir !Continuai-je de débattre avec la vieille.

J'avais droit à un NON catégorique et avec une menace d'appeler la sécurité lorsqu'elle ouvra le combiné de téléphone pour me démontrer qu'elle s'apprêtait à le faire. Je reculai quelque peu, les mains en l'air en guise d’innocence.

- C'est bon c'est bon ! J'ai compris, je vous laisse...mais faites-lui savoir que Matt Sanders veut la voir.

Je fis mine que je partais. Pendant ce temps, le téléphone se mit à retentir. C'était ma chance. Je piquai une course sous l'impulsion. Je passai devant le bureau. La secrétaire lâcha son téléphone pour partir à la course après moi. Elle me criait d'arrêter.

- EMMA ? EMMMAA ? T'ES LÀ ? FAUT QU'ON PARLE....EMMM

J'ouvris quelques portes ici et là quand j'avais pu constater que son bureau était vide. Merde ! Si elle n'était pas là...j'avais vraiment l'air d'un idiot. Je poursuivis ma course en dérangeant bien des gens sur mon passage. On aurait dit un vrai veau à son premier printemps à l'extérieur. Je poursuivis ma course jusqu'aux studios...Heureusement pour moi, Emma était là en train d'enregistrer avec un band. Je commençais à être essoufflé, mais heureux de l'avoir trouvé. La secrétaire arriva quelques secondes plus tard. Bien sûr, mon ex se demandait ce que je fichais là. Em' se demandait bien ce que je foutais là. Sa secrétaire s'excusa d'avoir été trop lente pour me retenir. Emma fit partir les deux techniciens et la secrétaire sur place. On allait enfin pouvoir discuter un peu. Lorsqu'elle ferma la porte, nous étions que tous les deux.

« Mais t’es déficient ou quoi? Tu comprends pas que tu peux pas te pointer ici comme si tu étais le roi de la place et déranger tout le monde comme ça, merde! Donne-moi une bonne raison de pas te foutre des coups de pieds au cul jusqu’à la sortie. »

J'eus un petit rictus. C'était pourtant malade ce que je venais de faire. Quand j'allais raconter ça aux gars, ils allaient bien rire. Je revins un peu à moi je me mis à déballer ce que j'attendais exactement d'Emma.

- J'ai pas de bonne raison ! Enfin si, mais pour toi ça ne sera pas une bonne raison...j'le sais. J'ai l'impression que tu nous jettes juste à cause de moi. Honnêtement j'ai pas envie que quelqu'un d'autre s'occupe de nous. T'as commencé avec nous....vas-y donc jusqu'au bout ! Pis au diable ce qu'il y a eu entre nous là... c'est pas comme si je te harcelais. J'ai compris la dernière fois...

C'était surtout insultant pour ma personne de n'avoir pas assuré. Et jamais je ne pourrai prouver le contraire. C'était bien ça le plus triste. Je m'imaginais bien une fille lui dire à quel point elle me trouve sex et tout...et qu'Emma gâche tout en disant que je suis vraiment poche au lit. J'avais une réputation à tenir....Voilà pourquoi je n'aimais pas du tout cela.

- À moins que tu acceptes de remettre ça et que cette fois je puisse te montrer mes vrais talents, dis-je alors en m'approchant d'elle et en lui tenant le regard.

C'était sortit tout seul. Je ne pouvais pas m'en empêcher devant elle. Bon là...elle allait peut-être appeler ça du harcèlement. Je voulais pas me la mettre à dos....de nous la mettre à dos avec The Spirits. Je voulais qu'elle demeure notre gérante.

- Reste avec nous ! On en veut pas de Ricky ! Je suis prêt à faire n'importe quoi pour que tu sois encore notre gérante.

J'avais peut-être trop parlé, mais sur le coup...oui c'était bien cela.
 

 
Ça faisait deux fois, deux fois clairement de trop, d’ailleurs, que Matt échappait aux consignes de ma secrétaire pour venir faire ce qu’il voulait dans les bureaux. Je ne savais pas que j’allais devoir exiger de mes employés de réception d’avoir un cardio de feu, et clairement, le popotin de Gloria n’avait pas le potentiel de suivre les grandes jambes élancés de mon ex petit-ami, encore moins lorsqu’il était, visiblement, bien motivé à me parler. Comme pour - ne pas -  faire changement, ça ne me mit pas particulièrement de bonne humeur de le voir arriver, stoppant le boulot dans lequel j’étais plongée et me forcer ainsi, à lui parler. J’avais tout déjà dit ce que j’avais à lui dire par SMS donc il était mieux d’avoir une foutu bonne raison pour m’interrompe ainsi… et ça ne semblait pas être le cas, du moins, de ce que je compris. Il avait le don pour garder l’intérêt sur lui à me dire ce genre de chose! Je l’écoutai néanmoins, secouant la tête pendant tout le long.

« C’est ridicule! Arrête de penser que t’es le centre du monde, ça n’a pas du tout rapport avec toi et avec ce qui s’est, on va dire, passé. » Faux, complètement faux. « J’ai décidé de couper un peu niveau boulot, j’en avais trop à faire. Donc les niveaux signés, ils sont tous avec Rick et j’ai gardé ceux avec qui je suis depuis plus longtemps. Ça semble logique non? » Encore faux, c’était pas du tout ça que j’avais fais mais ça, il le savait pas.

J’avais juste plus envie d’être confronté à lui de nouveau. Il avait suffit qu’un deux jours à Los-Angeles pour lui ouvrir les cuisses, ça serait quoi par la suite? Je disais pas que j’avais envie d’essayer de nouveau, ça avait été mauvais mais je sais pas… je savais pas vraiment ce qui se passait mais j’étais juste bien certaine que je ne voulais plus être en contact avec lui, bon. Et puis, comme s’il en avait pas assez fait pour me prouver que c’était un pauvre débile mental, il me proposa de me montrer ce dont il était réellement capable, je haussai les sourcils, lâchant un petit rire, incapable d’en faire autrement.

« Abandonne, t’as pas le talent nécessaire. »

C’était de la pure provocation, j’avoue mais je pouvais pas m’en empêcher. En plus de ça, il s’était approché de moi, créant une proximité pas très digne d’une conversation, dites, formelle. Je n’avais toutefois pas bougé. ne voulant pas lui montrer qu’il avait le dessus sur moi, d’une quelconque façon qui soit. Ce dernier continua, ne lâchant pas le morceau pour que je reste encore et toujours leur gérante.

« Mais t’es tellement bizarre! » lâchais-je en haussant les sourcils, je pouvais pas comprendre ce qu’il pouvait me trouver, j’étais même pas gentille avec lui! «  Rick va faire le même boulot que moi et c’est pas comme si tu allais le voir souvent, à part dans le shows, ça sera qu’un échange d’email pour te tenir au courant des trucs. »

Et puis, il restait dans MA maison de disque là, il agissait comme si j’étais en train de lui dire que je voulais couper le contrat et les jeter hors de tout ça. Son groupe et lui ne  perdaient rien au final dans cette histoire. Il réagissait trop gros pour ce que c’était, une vraie drama queen!

«  Et puis, de toute façon, je passe le trois quart du temps à t’envoyer balader et te traiter de tous les noms possibles et le reste du temps, je t’ignore. Je comprends pas pourquoi tu t’acharnes. C’est quoi, je suis un défi à relever pour toi? Combien de temps ça va me prendre avant de pouvoir rebaiser Emma? Eh bien j’ai une petite nouvelle pour toi… si t’as envie de te tremper le pinceau et d’venir en deux minutes en missionnaire, t’as presque plus de chance avec le très hétéro Rick qu’avec moi. »

Et pourtant, suite à ces paroles, mes yeux firent aller-retour entre son regard et ses lèvres. Je tenais à lui tenir tête mais j’avais l’impression que mes gestes trahissaient mes paroles. J’osais espérer qu’il était assez con pour ne pas s’en rendre compte, ou bien miser sur le fait que j’étais subtile à souhait.



 

Je voulais des explications venant d'Emma. Quelque chose me disait qu'elle n'était pas totalement juste dans sa décision de ne plus être notre gérante. Une sorte de "je me débarrasse d'eux". Bien sûr, elle avait toutes les raisons du monde de le faire. Surtout que j'étais son ex qui n'avait pas été très éthique avec elle dans le temps. Mais ça...pourquoi ne pas avoir céder notre groupe à Rick dès le départ dans ce cas ? Puisque je n'avais pas eu de réponses satisfaisantes par SMS, j'avais décidé de me rendre à ses locaux pour la confronter. Je voulais savoir et qu'elle me dise tout cela dans le blanc des yeux. L'accès n'avait pas été facile, mais j'étais parvenu à retrouver mon ex dans l'un des studios d'enregistrements sur place en échappant à la vigilance de la secrétaire. Il faut dire que j'avais de bonnes jambes pour courir aussi. Bien sûr, je fus mal reçu de la part d'Emma. Ça ne lui faisait pas plaisir de me voir surgir de la sorte. Mais elle fit partir les gens dans la pièce pour que l'on puisse discuter. Je voulais des explications. Elle me sortit son blabla comme quoi ce que cela n'avait rien à voir avec moi et que je devais arrêter de me prendre pour le centre du monde. Apparemment les nouveaux signés, avaient la "chance" de travailler avec Rick désormais. J'avais beau fixer Em', je ne croyais pas une seconde ce qu'elle me racontait. Puis, je savais pas trop ce qui m'avait pris, mais je lui proposai peut-être de remettre ce qui s'était passé entre nous deux à L-A, histoire que je lui prouve que je n'étais pas si mauvais. Emma en rajouta en disant d'abandonner et que je n'avais pas le talent nécessaire. Certes c'était insultant pour mon égo, mais Emma avait été comme cela avec moi dès le départ. Je tentai néanmoins de la dissuader que c'était une mauvaise décision de nous lâcher.

« Mais t’es tellement bizarre!  Rick va faire le même boulot que moi et c’est pas comme si tu allais le voir souvent, à part dans le shows, ça sera qu’un échange d’e-mail pour te tenir au courant des trucs. »
- Wow ! m'exclamai-je royalement déçu.

Je ne pouvais pas réellement concevoir que nous allions devoir travailler avec une nouvelle personne. C'était simple avec Emma et très clair. J'avais pas vraiment envie de créer de nouveaux liens...recommencer à zéro avec un nouveau. C'était une perte de temps. J'avais aucune espèce d'idée qu'il était et j'avais pas envie de le connaitre non plus.

«  Et puis, de toute façon, je passe le trois quart du temps à t’envoyer balader et te traiter de tous les noms possibles et le reste du temps, je t’ignore. Je comprends pas pourquoi tu t’acharnes. C’est quoi, je suis un défi à relever pour toi? Combien de temps ça va me prendre avant de pouvoir rebaiser Emma? Eh bien j’ai une petite nouvelle pour toi… si t’as envie de te tremper le pinceau et d’venir en deux minutes en missionnaire, t’as presque plus de chance avec le très hétéro Rick qu’avec moi. »

Elle le faisait exprès, comme toujours ! C'était pour m'atteindre, j'avais saisi le personnage dès le départ. Ça fonctionnait un peu, mais dans un sens, je ne voulais pas me laisser intimider par de telles sornettes. Oui j'avais le goût que l'on puisse recoucher ensemble, mais c'était loin d'être un concours ou d'un défi pour moi. Je ne comprenais pas pourquoi elle se montrait aussi hostile à mon égard. Je m'approchai d'elle davantage afin de me retrouver à quelques centimètres de son visage, toujours le regard plonger dans le sien. Elle ne broncha pas.

- Tu te trompes sur mon cas Emma Wood. Je suis peut-être maso d'endurer tous tes sarcasmes et tes flèches, mais je sais à quel point c'est de la grosse comédie que tu joues.

Elle ne me repoussait pas. C'était clairement contradictoire ce qu'elle me disait là. C'est pourquoi je l'embrassai vraiment spontanément avec une certaine fougue. Cela fut bref, car je relâchai le baiser. Même si j'avais voulu plus... Je voulais pas qu'elle me traite de profiteur.

- Prends au moins le temps d'y réfléchir. J'suis pas certain que c'est vraiment c'que tu veux vraiment de toute façon. Je veux que The Spirits reste entre tes mains....je te fais confiance !  Pas obligé de me répondre tout de suite !

Était-ce une certaine manipulation de ma part pour obtenir ce que je voulais ? Peut-être bien, mais il était clair que je voulais que ce soit elle qui gère notre groupe de A à Z.
 

 
Oui, je faisais exprès pour essayer d’atteindre son égo le plus possible dans le but qu’il accepte de bien vouloir CRISSER SON CAMP. J’avais du boulot à faire et il interrompait le tout avec sa petite crise de princesse qui n’avait pas ce qu’elle veut. Ça semblait être la pire chose qui se passait dans son petit monde présentement, que Rick s’occupe de son groupe de musique à ma place. La seule raison que je pouvais voir à ça était qu’il espérait qu’on remettre ça tous les deux et dans sa tête, la seule façon possible que ça se passe, était que je continue à m’occuper de son band. Je lui fis bien comprendre qu’il n’avait pas de chance avec moi, qu’il pouvait bien essayer de fourrer Rick s’il le voulait car j’étais bien fermée à retenter le tout avec lui. je trouvais qu’il avait bien raison de dire de lui-même qu’il était maso de continuellement endurer mes insultes et mes pointes et quelque part, au fond de moi, j’aimais cette force de caractère à ne pas se laisser atteindre si facilement. J’aimais insulter, j’aimais faire mal aux gens et les réduire à rien, ça me permettait de me défouler et qu’il prenne le tout en continuant à faire valoir son point, c’était sexy.

« Mais VA CHIER MATTHEW. Tu... »

Je n’eus même pas le temps de répondre qu’il s’approcha pour plaquer ses lèvres sur les miennes. ARGRRR! J’avais envie de crier et comment je pouvais sentir la colère monter en moi par ce geste. Mais en quoi il se donnait la permission de faire ça? Et pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il embrasse bien aussi? Heureusement, il se décolla bien rapidement de moi et ma réaction ne se fit pas attendre. Je le poussai un peu :

« First, arrête de m’embrasser, fuck que je déteste me faire embrasser! » dis-je le repoussant à deux mains pour qu’il s’éloigne de moi encore plus, ça suffit la proximité là!!! « Secondo : t’es qui toi pour te pointer ici en prétendant savoir ce que je veux et ce que je veux pas? Tu penses que je prends toute mes décisions sur un coup de tête et que ta simple présence non désirée ici va faire changer la donne? Voyons! »

J’aurais préférée qu’il reste loin, quand même ça aurait évité bien des choses. Je ne comprenais pas pourquoi il tenait tant à ce que ça soit moi. Son attitude et sa réaction me semblait tellement trop intense pour la situation mais bon, je connaissais ça moi : over-react. Je n’avais toutefois pas terminé avec ce que j’avais à lui dire.

« Et troisièmement : arrête de penser une seule seconde que tu sais qui je suis et comment je fonctionne. Je suis beaucoup plus complexe qu’une fucking façade et des pensées à priori. »  

J’étais plus celle d’autrefois, la gentille petite Emma qui faisait aujourd’hui semblant d’être une sans-coeur. Je n’avais tout simplement plus rien à voir avec la personne que j’avais pu être autrefois. On s’était beaucoup trop joué de moi, on m’avait brisé de plusieurs façons de possible et je me considérais irréparable. Quelque part, ça m’allait bien comme ça : comment est-ce qu’on pouvait briser quelque chose déjà en très petits morceaux? Je préférais resté ainsi que me recoller et ne plus jamais être aussi solide qu’autrefois. - Ouais je sais, j’étais un solide cas psychologique.

« Tu sais quoi Matt? Oui.. c’est à cause que ça été trop mauvais notre baise que je veux plus m’occuper de The Spirits. Car je pensais que c’était la nuit de ma vie, qu’on allait s’aimer pour toujours ensuite et ça avait énormément d'importance pour moi tout ça. Je suis dévastée et c’est à cause de toi! » dis-je en prenant un ton très sarcastique, il voyait bien que je disais n’importe quoi puisqu’il me lança un regard découragé, me faisant lever les sourcils. « Maintenant que t’as entendu ce que tu voulais, ça va mieux ou bien tu veux que j’accompagne le tout de gros sanglots? »

Le flèches volaient très basses en ce moment en ma direction. On aurait dit qu'Emma faisait tout pour me mettre OUT. Je n'avais pas dit mon dernier mot. C'était pas vrai que j'allais me laisser insulter de la sorte. Pour la faire taire, je l'embrassai. Parce que j'en avais envie et aussi parce que je voyais qu'Emma n'était pas si insensible à moi comme elle le disait. Et puis, cela la fit taire quelques secondes, bien sûr elle n'apprécia pas mon geste. C'était évident. Cette fille devait réellement avoir un problème de constance, car j'avais du mal à la suivre depuis quelques temps. Je me fis pousser cette fois.

Je restai embêté et un peu choqué par ce qu'elle avançait soudainement. Elle n'aimait pas se faire embrasser ? Voyons ! Ça sortait d'où tout ça ? L'autre soir nous nous étions bien aller à coeur joie et cela ne semblait pas la refroidir, bien au contraire. Je ne comprenais pas pourquoi elle se montrait aussi méprisante. Après tout, je ne lui avais rien fait de mal. J'avais même été très gentleman avec. Et puis, non c'était certain que je ne pouvais pas savoir ce qu'elle voulait vraiment, mais tout de même... j'étais un peu rendu confus à force de me faire dire oui, puis ensuite non... oui-non.... C'était quoi la vraie réponse ? Puis mon ex continua de déverser son venin sur moi :

« Et troisièmement : arrête de penser une seule seconde que tu sais qui je suis et comment je fonctionne. Je suis beaucoup plus complexe qu’une fucking façade et des pensées à priori. »
- Woohh attends là ! C'mon j'ai jamais dit ou penser ça ! Voyons !

Je ne sais pas pourquoi, mais je commençais légèrement à bouillir. Em' avait parfaitement réussi à m'atteindre. Je ne comprenais pas pourquoi elle me reprochait autant de trucs. Oui à cause de notre passé....je ne voyais que ça. Bordel que j'en avais marre qu'elle revienne constamment à ça. .

« Tu sais quoi Matt? Oui.. c’est à cause que ça été trop mauvais notre baise que je veux plus m’occuper de The Spirits. Car je pensais que c’était la nuit de ma vie, qu’on allait s’aimer pour toujours ensuite et ça avait énormément d'importance pour moi tout ça. Je suis dévastée et c’est à cause de toi!  Maintenant que t’as entendu ce que tu voulais, ça va mieux ou bien tu veux que j’accompagne le tout de gros sanglots? » dit-elle en riant.

Alors là ! Cela me fit sortir de me gonds. C'était trop pour moi. J'avais assez endurer le fait de me faire taper dessus. Elle m'avait bien cherché, elle avait réussi à me trouver.

- Tu sais quoi ? Va chier ! C'est quoi ton ostie de problème ? T'es une vraie folle toi ! Depuis le début j'essaye d'être correct et de pas faire de faux pas. T'avais qu'à pas signer avec nous si je t'écoeure à ce point. C'est toi le fucking problème! Y'a rien à faire avec toi. J'me tire...MERDE!

Après tout, je lui demandais simplement de reconsidérer le fait de nous garder comme band. C'était pas la fin du monde. Est-ce qu'elle pouvait pas juste y penser un jour ou deux ? Cette réponse m'aurait déjà plus satisfait que de me faire dire que j'étais un gros nul au lit et blablablabla. Je déversai ma colère dans le mur avec mon poing avant de partir. Pour moi le contrat n'avait plus lieu. Rick allait bien se le foutre où je pensais. Je pris la direction de la sortie d'un pas rapide. C'était pas vrai que j'allais me laisser atteindre une seconde de plus. Je ne comprenais rien à cette fille !

 
La conversation avait dégénérée très rapidement. On était rendu à se gueuler dessus, à limite s’insulter. En fait, surtout moi car je ne le laissais pas vraiment placer un peu sauf à la toute fin, où je compris que j’avais été trop loin, il était en beau maudit. C’était moi la frustré habituellement et voilà qu’il m’envoyait chier sans gêne en me traitant de folle. Je n’appréciais pas particulièrement mais c’était pas comme si c’était pas la première fois qu’on me le traitait et techniquement, oui… j’en étais une. J’avais pas envie de m’excuser car j’avais pensé ce que j’avais dis mais sur le coup, j’avais peut-être été trop honnête et j’avais dépassé les bornes. Matt, dans son élan de colère, avait terminé le tout en frappant violemment le mur pour finalement foutre le camp en bonne drama queen.

« Matt…Matthew??!! »

Ce dernier ne s'arrêta pas et disparu après avoir laissé sa marque dans le mur, un petit trou que je regardai quelques secondes avant de lever les yeux au ciel et appeler immédiatement ma secrétaire pour lui indiquer de verrouiller la porte de sortie avant que mon ex ne passe cette dernière. Elle allait vraiment nous prendre pour des cinglés! Je me dirigeai d’un pas pressé jusqu’à la réception où Matt venait tout juste d’arriver et planta dans la porte en essayant de la pousser. Ce dernier retenta avant de se tourner pour me faire face.

« Suis-moi. »

Je lui lançai un simple regard pour tourner les talons. Je m’arrêtai au bureau de ma secrétaire pour prendre la trousse de premier soin et nous nous rendîmes jusqu’à mon bureau. Au moins, il avait pas refusé de me suivre. Je devais vraiment prendre sur moi pour me calmer mais de m’énerver tout  l’heure avait pas mal fait passer ma rage. Je lui ouvris donc la trousse et puisqu’il saignait un peu, je lui tendis lingette désinfectante pendant que je m’occupai d’aller chercher le dossier au nom de son groupe sur mon bureau pour lui montrer un peu ce qu’il y en était. Je voulais calmer la game un peu car ça devenait toujours trop explosif tous les deux, sur bien des aspects.

« Ça c’est tout ce que j’ai faite pour ton groupe depuis notre retour de Los-Angeles : Il y a toutes les informations sur les négociations de cachets pour les spectacles bookés. J’ai pu vous avoir des chambres d’hôtel sympa pour Los-Angeles et des bouteilles d’alcool dans votre loge. Ensuite, il y a les informations du reçu des trois boîtes de merch que j’ai faite faire avec le logo de votre groupe : T-shirts, casquettes et stickers. Je devrais le recevoir au courant de la semaine. Et là… le 5 janvier, c’est la date que je voulais vous proposer pour venir enregistrer une chanson dans le studio ici pour en faire votre premier single officiel. » Je le regardai quelques secondes pendant qu’il observait le tout attentivement. « Tu penses encore qu’il n’y a rien à faire avec moi? »  

Je savais que je pouvais être un être humain de merde très souvent mais je restais professionnelle et c’était pas parce que je ne voulais plus être continuellement tenté par mon ex que je voulais son mal aussi, malgré qu’il pouvait penser le contraire. Je déposai le dossier en le voyant rusher un peu avec le pansement qu’il essayait de se mettre sur sa main meurtrie. Je l’aidai donc à bien le mettre en faisant gaffe car ça semblait pas lui faire du bien.

« Ça l’air cassé, tu devrais aller te faire checker. Ça sera pas top pour faire des tatouages… »

 
Je m'étais emporté, je devais l'admettre, mais il faut dire que mon ex l'avait cherché. Je ne savais pas c'était quoi son problème, mais je n'avais pas du tout aimé comment elle m'avait traité. Elle n'était pas obligée de me remettre sous le nez à quel point j'avais été poche au lit avec elle. Encore là, j'avais du mal à le croire. On ne s'était jamais plaint auparavant... C'était assurément la faute de l'alcool et de la drogue. Je ne voyais pas d'autres choses. Dans mes souvenirs, cela n'avait pas été si pire que cela. Peu importe, elle avait le droit d'avoir trouvé ça mauvais... c'était plus le fait qu'elle le dise sans cesse pour m'atteindre qui me dérangeait. J'avais quitté la salle de studio en enfonçant mon poing dans le mur. J'avais légèrement défoncé celui-ci en laissant une marque. Puis, d'un pas décidé je pris le chemin de la sortie malgré le fait qu'Emma m'interpellait. En voulant pousser la porte de sortie, celle-ci était verrouillé.

- Bordel...fichue porte ! dis-je avant de "varger" dans celle-ci pour tenter de sortir.

Je me retournai à l'approche d'une personne. C'était Emma qui m'avait suivi jusque là. Elle me demanda de la suivre sans rien ajouter d'autre. Je n'en avais pas réellement envie en ce moment. Em' ramassa un truc à la réception et se dirigea vers son bureau. Je pilai sur mon orgueil et alla la rejoindre. J'étais toujours à cran. Une fois sur les lieux, elle me tendit une lingette désinfectante. Puis c'est là que je vis que ma main saignait et qu'elle était déjà toute bleuté. En la voyant, on aurait dit que le mal faisait irruption. C'était pas joli joli.

« Ça c’est tout ce que j’ai faite pour ton groupe depuis notre retour de Los-Angeles : Il y a toutes les informations sur les négociations de cachets pour les spectacles bookés. J’ai pu vous avoir des chambres d’hôtel sympa pour Los-Angeles et des bouteilles d’alcool dans votre loge. Ensuite, il y a les informations du reçu des trois boîtes de merch que j’ai faite faire avec le logo de votre groupe : T-shirts, casquettes et stickers. Je devrais le recevoir au courant de la semaine. Et là… le 5 janvier, c’est la date que je voulais vous proposer pour venir enregistrer une chanson dans le studio ici pour en faire votre premier single officiel. Tu penses encore qu’il n’y a rien à faire avec moi? »  

Je restai silencieux tout en observant les papiers. Il y avait plusieurs contrats de négociations pour nous. J'étais stupéfait. Je m'apercevais qu'elle avait bien travaillé pour nous. Alors, pourquoi céder la direction à son collègue ? Je trouvais cela un peu injuste. Malgré cela, cela me fit me calmer un peu. Je repoussai le dossier en avant de moi. Je tentai de me faire un pansement.

- Et tu attends quoi de moi exactement là ? Parce qu'honnêtement je ne sais pas !

Je rushais pas mal à essayer de mettre mon pansement sur ma main. C'était là que je me rendais compte que je m'étais assez blessé. Ça faisait un mal de chien. Em' décida de m'aider à le mettre en place. Elle trouvait que ça avait l'air cassé. Celle-ci voulait que j'aille me faire checker... car pour faire mes tatouages j'allais avoir des problèmes. Effectivement je n'avais pas trop réfléchi à ça avant de poser mon coup dans le mur. C'était ce qu'on appelait être impulsif sous la colère.

- Je vais devoir reporter quelques rendez-vous...ouais... Je pense pas réussir à faire grand chose.

Ce qui ne serait pas très rentable pour moi. Peut-être que mon associé pourrait combler quelques rendez-vous, mais il avait déjà les siens à faire. J'étais un peu dans la merde. Je regardai Emma attentivement. Ce qui était drôle, c'était que je n'avais plus du tout la même fille devant moi. C'était comme si elle était deux...parfois mesquine et grotesque et d'autres moment pleine de compassion et posée.

- Au fait, je n'ai pas eu l'occasion de le faire et c'est peut-être pas le meilleur moment, mais merci pour la guitare...vraiment. Elle est trop wow. Je capote vraiment ! Jamais j'aurais pu me payer un truc pareil.

Techniquement, le nom de la personne n'avait pas été mentionnée, mais je savais que c'était elle. Tout simplement parce qu'elle était présente au moment où ma guitare avait été brisée en morceaux. Cela avait été une journée vraiment difficile....surtout pour Emma d'ailleurs. C'était impossible d'oublier.

 
On s’était mis à se gueuler dessus tous les deux et la conversation s’était rapidement écourtée. Matt avait bien en tête de foutre le camps mais c’était pas dans mes plans à moi. J’avais donc réussis à l'embarrer dans les lieux, en quelque sorte. C’était ironique quand même car il s’était pointé ici sans en avoir la permission et voilà que maintenant, il ne pouvait plus en sortir. Je lui avais fait signe de me suivre jusqu’à mon bureau, essayant de reprendre sur moi dans le but de parler calmement et lui expliquer que j’étais pas en train d’abandonner le groupe, que j’en avais même fait beaucoup pour eux depuis le voyage à Los-Angeles. Heureusement, ce dernier aussi s’était calmé parce que bon, étant incapable de nous contrôler tous les deux, je me demandais bien jusqu’où une dispute pourrait aller. Matt profita du temps qu’il passait à nettoyer sa blessure pour me demander ce que j’attendais de lui. Je soupirai alor, haussant les épaules.

« Je veux juste que tu arrêtes de penser le pire… »

Parce que c’était même pas le pire qui me poussait à ne plus m’occuper de son groupe. J’avais pas envie d’embarquer dans cette conversation là car je ne voulais pas me justifier et dire des choses que je n’avais pas envie de dire. Je me concentrai donc pour l’aider avec sa main qui était en fichue état. Tous les deux, nous étions bien d’accord que ça allait être maintenant difficile d'exercer son métier. Ça n’avait pas été une idée de génie ce qu’il avait fait là et j’avais l’impression que chaque fois que j’étais avec lui, que ça finissait par lui qui frappait de quoi, après la gueule de Dave, là c’était le mur de mon studio. Je fus surprise par ses remerciement sorties de nul part. Je me doutais bien qu’il allait faire le lien entre ce cadeau et moi mais qu’il en parle, ça me rendait un peu mal à l’aise. Je me raclai donc la gorge, continuant à enroulement le pansement autour de sa main.

« C’est la moindre des choses, tu m’as gardé compagnie après tout ça. » Je me pinçai les lèvres, ne voulant plus penser à ce moment qui hantait encore souvent mes nuits. « Et puis, il était pas question que tu me fasses honte sur scène avec une guitare boboche. »

Voilà, cette réponse m’allait mieux finalement, beaucoup moins émotive. Il avait pourtant été super gentil, il avait veillé à ce que je rentre très bien chez moi et en attendant l’arrivé des urgences, on s’était planqué tous les deux et il n’avait tenu dans ses bras pendant tout le long pendant que moi, j’étais juste en état de choc. C’était flou pour moi, cette soirée mais j’avais des petites scènes qui revenaient dans ma tête. Je pouvais dire ce que je voulais de Matt, à ce moment, il avait été vraiment bien et pas trop con, pour une fois. Je lâchai finalement sa main en venant croiser les bras contre mon ventre, le regardant attentivement pour lui poser, à mon tour :

« Et toi honnêtement, tu attends quoi de moi? »

Car la question pouvait très bien lui être retournée puisqu’il me faisait des crises dès que je prenais une décision.

En voulant partir d'une façon un peu enragée, je fus stoppé par la porte qui était verrouillée. Emma était vite venue à ma rencontre pour lui demander de la suivre. C'était carrément bizarre tout de même. Je me retrouvai dans son bureau en train de me faire soigner, car oui, je saignais de la main et ça faisait un mal de chien. Rendu là je ne savais pas ce qu'elle voulait exactement. C'est là qu'elle sortie le dossier de mon groupe pour me montrer ce qui était en place pour les prochains mois. C'était intéressant tout de même. Puis je la remerciai pour la guitare qu'elle m'avait offerte. Elle avait dû payer très chère pour l'obtenir !

« C’est la moindre des choses, tu m’as gardé compagnie après tout ça. Et puis, il était pas question que tu me fasses honte sur scène avec une guitare boboche. »

Je souris au moins cette fois à ce qu'elle venait de me dire. Nous avions eu un moment assez traumatisant tous les deux. J'avais fait un peu le con aussi. Ma guitare avait été bousillée par nos ravisseurs. Les choses s'étaient un peu améliorer entre nous deux depuis cet événement. J'avais du mal à croire que tout à l'heure on se criait dessus d'ailleurs, car maintenant c'était beaucoup plus calme entre nous. Puis, elle me demande ce que j'attendais d'elle également. J'étais un peu étonné par cette demande...car pour moi c'était assez évident. Mais j'avais pas trop envie de repartir la dispute.

- Bien j'aurais aimé que tu puisses continuer à gérer le groupe, c'est tout, histoire de te voir un peu. Peut-être aussi arrêter de m'ignorer quand je suis à quelque part. Et ça me fait chier que tu aies trouvé ça poche entre nous deux. Peut-être juste pas en parler ouvertement là...c'est assez honteux comme ça.

Fallait se dire les vrais affaires après tout. Je voulais pas qu'elle dise à quel point j'avais été nul. Le pire là-dedans, c'est que je ne pouvais même plus me reprendre et lui démontrer le contraire. Elle ne voulait plus rien savoir. Donc, j'étais pris avec cette fausse réputation. Venant d'Emma c'était pire que si c'était une fille rencontrée nowhere. Je regardai le bandage sur mon poing. Je pouvais pas croire que j'avais brisé ma main.

- Tu vois, on est capable de se parler finalement !

Je dis pas que cela avait été facile, mais au moins, on était capable de se dire des choses sans que ça ne dégénère.