Matt tenait à savoir ce que j'attendais de lui et honnêtement, je voulais juste qu’il arrête de faire des grosses crises pour trois fois rien. J’avais vraiment l’impression qu’il exagérait la situation pire qu’elle l’était vraiment. J’étais pas en train de foutre en l’air le contrat, je ne faisais que déléguer car j’avais juste trop de boulot. Le jeune homme associait cette décision à notre nuit passée ensemble et au fond, il n’avait pas tord de penser ça, il avait juste tort de penser que c’était parce que je n’avais pas aimé la chose. Je me faisais juste pas confiance avec lui dans les parages donc plus loin il était, mieux je me porterais.

« J’en aurais jamais reparlé… C’est toi qui ramène le sujet! »

Il avait posé des questions après la nuit en question alors qu’il avait bien vu ma réaction et encore aujourd’hui, en arrivant ici, il en avait parlé. S’il avait fait comme si de rien n’était, ça aurait été une chose du passé, complètement oublié. Bref, je voulais justement pas en faire de cas et juste, arrêter d’y penser et d’en parler. Je pris place sur le bout de mon bureau en le regardant grimacer à la vue de sa blessure. C’était pas du tout joli. Son regard se ramena vers moi pour me dire qu’au fond, on était capable de se parler calmement. J’avais levé les yeux au ciel, je disais pas le contraire : c’était facile quand il me donnait pas toutes les raisons du monde de me mettre en rogne!

« Ouais, ça fait bizarre… »

Je haussai les sourcils en le poussant un peu de ma main sur son épaule pendant qu’il me regardait en souriant. Ce moment de complicité me dérangeais un peu, surtout qu’il avait son même petit regard qu’il avait toujours et dont je lui avais fait part dans l’ascenseur à Los-Angeles.

« Je t’ai dis d’arrêter de me regarder comme ça. » Est-ce qu’il avait simplement conscience du petit regard charmeur qu’il me faisait? Ça devait être son état naturel en compagnie des filles, digne d’un vrai player! « Allez, j’tamène t’faire arranger la main. »

Parce que conduire à une main, c’était pas ce qu’il y avait de plus idéal, surtout si sa voiture était automatique. Je débarquai de sur mon bureau pour contourner ce dernier et attraper mon sac à main. Il devait profiter de ma bonne volonté, qui sait quand elle allait revenir! On quitta donc mon bureau et la secrétaire nous vit beaucoup plus calme que plus tôt. Je lui redonnai la trousse de premier soin en lui souhaitant une bonne soirée, j’allais pas remettre les pieds ici, on était en fait d’après-midi de toute façon. Au loin, je débarrai les portes de ma Tesla et nous y embarqua. Aussitôt, Matt s’empressa de jouer avec l’écran tactile et je lui ramenai une petite tape sur sa main encore valide.

« Hey! on fait pas n’importe quoi! Ça vaut plus que ta propre vie tout ça. »

Je l’aimais ma voiture, plus que n’importe quel être humain probablement je savais que ça pouvait être impressionnant et encore là, il n’avait encore rien vu. Elle avait une puissance d’accélération tellement malade! C’était vraiment mon jouet préféré. Et hop, en un rien de temps, on était en direction de l’hôpital.

« Sinon, tes parents vont bien? » demandais-je, tout bonnement, ce qui valu un visage un peu interrogatif de la part de mon ex petit-ami. « Quoi? Toi t’es con...eux, je les ai toujours bien aimé… » lâchais-je, un petit sourire sur le coin des lèvres tout en continuant de regarder la route.

 
Nous avions enfin une discussion qui avait de l'allure tous les deux. Sans se crier dessus et sans insultes. C'était plutôt rare en soi, mais il fallait bien que l'on puisse s'expliquer de temps à autre. D'autant plus qu'elle détenait notre band dans ses mains....où plutôt Rick maintenant. Cela ne faisait pas vraiment mon affaire, mais bon... Est-ce que j'avais réellement le choix ? Emma semblait assez décidée à ne plus s'occuper de nous. Au moins elle le savait maintenant ma façon de penser.... N'était-ce pas assez valorisant de se faire dire qu'on la voulait absolument comme gérante ? Emma se mit à s'occuper de ma main quelque peu. Je lâchai quelques gémissements de douleur. C'était pas du tout agréable. Putain, je m'étais vraiment pété la main. Je la regardais faire mon bandage.

« Je t’ai dis d’arrêter de me regarder comme ça. Allez, j’tamène t’faire arranger la main. »
- Quel regard ? l'interrogeai-je alors.

Je ne savais pas trop de quel regard elle parlait. C'était celui que j'arborais tout le temps...du moins à ma connaissance. Je ne pouvais pas réellement me voir faire.. Quoi qu'il en soit, elle fit mine de ne pas entendre ma question et elle était déjà prête, sac à main sur l'épaule à me diriger hors de son bureau. J'avais pas réellement envie d'aller me faire soigner, mais si cela me permettait de passer plus de temps avec mon ex, pourquoi pas ? Ça c'était une belle tactique ! Quoique un peu inutile, mais tout de même. On salua la secrétaire et nous quittâmes. J'avais aucune espèce d'idée que nous étions pour embarquer dans une Tesla. Woww ! Elle avait vraiment du fric Emma. Je fus tout excité d'entrer dans sa bagnole. Je commençai à jouer sur l'écran tactile. Em' me réprimanda assez vite merci en me donnant une petite tape sur ma main gauche. Elle me fit savoir que ça valait un peu trop beaucoup pour que je puisse rembourser un truc du genre. Nous prîmes la direction de l'hôpital. Je la trouvais complètement malade cette voiture. Je pouvais pas croire que je vivais ce moment.

« Sinon, tes parents vont bien? »demanda-t-elle...Je la regardai vraiment en me demandant pourquoi une telle question. « Quoi? Toi t’es con...eux, je les ai toujours bien aimé… » dit-elle un peu trop heureuse.

À mon souvenir, mes parents aussi l'aimaient bien gros. Elle était dont bien élevé et dont bien parfaite. S'il la voyait aujourd'hui jouer l'hystérique, ils ne diraient pas la même chose. Faut dire qu'elle avait bien changé.

- Disons qu'ils auraient aimés que je fasse une autre type de carrière. Pas grave... Oui ils vont bien. Ma mère sera à la retraite d'ici 2 ans. Mon frère est encore chez eux en plus... il a 20 ans. C'est lui le petit chouchou des parents en allant étudier en mécanique auto. C'est le travail de l'avenir apparemment.

J'avais même pas mon diplôme du lycée en poche. Je n'avais jamais aimé l'école. C'était pas fait pour moi. Je pouvais tout de même être fier de pouvoir avoir une business et de vivre de mon art. Mais j'avais le sentiment que ce n'était pas assez pour mes parents. Et pourtant, mon salaire était bien correcte. Je faisais pas encore 50 000$ par an, mais mon chiffre d'affaires montait année après année. Les gens me faisaient confiance et étaient satisfaits. Ils revenaient me voir où référaient des gens pour venir chez moi. Je savais que j'étais doué dans le domaine...et j'adorais ça. Autant que la musique en fait. Et puis, je faisais mon horaire comme bon me semblait.

- Et toi ? Il me semble que tu as un frère... Il était bizarre. Je l'ai peut-être vu deux fois....je ne m'en souviens pas très bien. Et tes parents ?

Pour ses parents, je ne les avais pas rencontré ceux-là. Je n'avais pas eu vraiment le "temps". de le faire. Je savais qu'ils avaient un peu d'argent, mais j'ignorais totalement le statut réel. À voir le luxe que se payait Emma...je ne serais pas étonné qu'ils font des millions.

 
J’avais pas trop envie de répondre à sa question sur son regard puisqu’il faut croire qu’il se rendait pas compte de ce qu’il faisait. Peut-être que c’était moi aussi qui trouvait ses yeux trop beaux et ça… ça serait un peu troublant c’est pourquoi je n’allais plus faire de commentaire à cet effet. Je pris mon sac à main et en un rien de temps, on se retrouva dans ma voiture en direction de l’hôpital. Je profitai du petit moment pour le questionner à propos de ses parents. Ces derniers avaient toujours été très agréables avec moi et je me demandais bien s’ils étaient au courant de ce que leur fils avait fait à ma réputation d’autrefois. Disons qu’il n’avait pas dû en parler à la maison car au final, il n’y avait pas de quoi être fier.

« Quoi? Ton frère est rendu à 20 ans? Shit, le temps passe vite! » Ça montrait que je rajeunissait pas non plus. « Je trouve ça drôle des parents quand même. Ça nous pousse à aller dans des programmes de musique, d’arts au lycée pour être bien encadrés, pour développer nos côtés artistiques mais dès qu’on s’y plonge trop et qu’on veut en faire du concret dans nos vies plus tard, là… c’est soudainement pas si bien que ça… »

C’était un peu le même pattern que j’avais eu moi aussi de mon côté. Mon père aurait aimé que tout comme Daniel, je fasse des études en chimie pour prendre la relève. J’avais décidé de faire des études en business pour lancer ma propre maison de disque. On avait pas cru en moi et au final, je réussissais bien. Tellement que mon père m’avait laissé sous entendre certaines choses, à un moment donné comme quoi mon sens des affaires pourrait être bénéfique pour sa propre compagnie pharmaceutique, éventuellement.

« Mon frère est toujours aussi bizarre. Mes parents ont divorcés il y a quelques années maintenant et je crois que je suis devenue la personne qu’il déteste le plus au monde car j’ai décidé d’aller vivre en Caroline du Sud avec ma mère. Ma mère est… malade et mon père, toujours trop occupé. »

J’avais dis ça d’un ton détaché pour ne pas montrer que ça m’affectais. Je disais des faits là, j’allais pas entrer dans les confidences et le dévoilement de sentiments. Le pire dans cette histoire était que ni mon frère, ni mon père était au courant dans quel état ma mère était présentement. Je comptais passer le temps des fêtes avec elle mais seulement d’y penser, je trouvais ça terriblement déprimant. Je me stationnement puis nous entrâmes aux urgences pour prendre un rendez-vous au triage.

« Là, c’est le temps de faire pitié. Pleure et dis que tu n’as plus de sensation dans ta main au pire. Ça va nous éviter de dormir ici. »

Sur le chemin de l'hôpital, nous avions entrepris une discussion sur nos familles respectives. Je ne me rappelais pas vraiment de celle d'Emma. J'avais vu son frère uniquement. Il était franchement bizarre et ne m'aimait pas trop trop. Il devait me haïr encore plus depuis ce que j'avais dit sur sa soeur. Bon sang que j'avais été cave quand même. Elle n'avait pas mérité ça. J'avais été trop grande gueule en voulant me vanter... J'avais perdu la fille que j'aimais. Aujourd'hui, il fallait se le dire, elle avait bien changé. Elle trouvait que mon frère était rendu vieux... et que les parents étaient étranges de nous pousser dans les arts pour finalement nous critiquer quand on voulait en faire carrière. C'était bien vrai. En même temps, je n'avais pas vraiment montré d'intérêt pour autre chose. Je n'avais jamais obtenu mon diplôme d'études secondaires. Et pourtant, je réussissais quand même bien à vivre. Je demandai tout de même des nouvelles de sa famille.

« Mon frère est toujours aussi bizarre. Mes parents ont divorcés il y a quelques années maintenant et je crois que je suis devenue la personne qu’il déteste le plus au monde car j’ai décidé d’aller vivre en Caroline du Sud avec ma mère. Ma mère est… malade et mon père, toujours trop occupé. »

Ça expliquait pourquoi je ne l'avais pas croisé pendant plusieurs années. Je trouvais dommage que sa mère soit malade. Peut-être avait-elle un cancer ou une autre maladie. C'était délicat. J'osais croire qu'elle était proche d'elle. Et pourtant Emma m'avait révélé le tout d'un ton détaché.

- Je suis désolé pour ta mère et pour le divorce. Ça ne doit pas être facile. Je n'ai jamais traversé quelque chose de ce genre...du moins pas encore, répondis-je sincèrement alors qu'Emma se stationnait.

Nous sortîmes alors de la voiture pour nous rendre dans les urgences. Honnêtement je ne savais pas ce que nous faisions là. J'avais pas vraiment envie d'y passer des heures pour finalement me faire dire de mettre de la glace et de prendre des analgésiques.

« Là, c’est le temps de faire pitié. Pleure et dis que tu n’as plus de sensation dans ta main au pire. Ça va nous éviter de dormir ici. »

Je la regardai alors pour voir si elle était sérieuse. Elle l'était bien. Malgré moi, elle avait un tantinet raison. J'avais pas envie d'y passer la nuit. J'allais donc jouer un peu le jeu. Je m'empoignai ma main alors en lâchant des gémissements de douleur. Je donnai mes cartes au comptoir.

- Vitte... madame...argh.. ça fait mal... je suis en train de perdre ma main... *reniflement de sanglot* Je ne sens plus ma main...

Je fis un clin d'oeil vers Emma après avoir jouer un peu la comédie. On me dirigea immédiatement vers l'infirmière pour le triage où je pus me faire examiner. Encore là. J'exagérai mes symptômes. De toute façon ma main avait doublé de volume depuis 1 heure et elle était toute bleue. Elle aurait pas de mal à me croire. Je dis alors que ma main faisait extrêmement mal et que la douleur était insupportable. Je laissais à la limite des larmes couler... en suppliant de faire quelque chose vite. Bien sûr on me demanda se qui s'était passé. Je n'eus pas trop le choix de mentionner que c'était dû à un coup dans un mur. Comme je me lamentais sans cesse et que ma main n'était pas très jolie...on me retourna dans la salle d'attente, mais je n'y restai pas très longtemps. On me passa des radio x à la main. Et je vis le médecin rapidement. On m'annonça que j'avais la fracture "du boxeur", c'est-à-dire une fracture du col d'un métacarpien de la main. Super ! J'allais bossé comment moi ? Ça me démoralisait quand même un peu.

- Ok et ça se guérit rapidement ? Je dois faire quelque chose ?
- Vous allez devoir porter une attelle pour maintenir votre main droite pendant 2 semaines au moins. Elle doit bouger le moins possible et évitez de soulever des charges avec. Je vous prescris des anti-douleurs puisque vous vous lamentez beaucoup. On se revoit d'en 2 semaines pour refaire des radiographies.

Le coup de masse tout de même ! Ne pas bouger ma main droite, ni même soulever quoi que ce soit. J'étais un peu frustré que ça m'arrive. J'avais besoin de travailler pour vivre....je ne pourrais même pas le faire pendant les 2 prochaines semaines. J'avais pas trop envie de d'aggraver ma main puisque je voulais pouvoir travailler avec toute ma vie. On m'installa une attelle que j'allais devoir garder. Par la suite, nous pûmes sortir de l'hôpital... J'étais un peu refroidit. J'avais vraiment été cave encore une fois...

- Fuck...j'ai des paiements à faire moi ! Je peux pas me permettre de pas travailler durant les deux prochaines semaines !

Je repris place dans la voiture. Disons que je vivais assez serré côté financier. Mon collègue allait pouvoir continuer à faire ses rendez-vous...Je n'étais pas inquiet pour qu'il paie la moitié de son loyer...mais ce serait loin d'être suffisant pour tout ce que je devais payer. J'allais devoir me démerder. Emma me regardait quelque peu...

- Je sais ce que tu vas me dire...que je n'avais juste pas à frapper dans le mur... Je sais.

 
Je pouvais bien enlever des choses à Matthew mais jamais le fait qu’il était un acteur hors pair! Ça avait été difficile pour moi de garder mon sérieux durant son grand numéro dramatique. J’étais donc restée à l’écart, néanmoins bien curieuse de ce que le médecin allait lui dire au sujet de sa blessure. Il ne devait pas se trouver bien champion d’annoncer qu’il avait volontairement frappé dans un mur mais pour avoir souvent un comportement aussi intense, je pouvais comprendre qu’on ne pensait pas avant d’agir… Bref, il allait devoir porter une attelle pendant deux semaines et utiliser sa main le moins souvent possible, ok, c’était vraiment de la merde et c’était pire que j’avais pu penser. On quitta l’hôpital et j’étais bien contente que ça n’ait pas duré trop longtemps mais le moral de Matt lui, il était plus là du tout car il ne pouvait pas, ne pas travailler.

« Je crois pas que t’as vraiment le choix… Quoi que je serais surprise de l'allure des tatouages avec une main défoncée. »

De toute façon, pouvait-il vraiment tatouer avec la main enflée qui lui faisait mal? Ça donnerait des résultats merdiques et il perdrait ses clients… Je le regardais quelque peu, ne sachant pas trop quoi lui dire de plus… tant que sa rage ne le faisait pas se péter son autre main contre un autre mur, on allait être correct!

« Au moins tu le sais. Ça va donc te faire un beau deux semaines à trouver un autre moyen d’évacuer ta colère qu’en te cassant des os à chaque fois. »

Bon, j’étais la responsable de sa colère mais je savais pas moi, qu’il allait faire le gros homme de cromagnon à fesser partout comme un cinglé. On reprit alors la route vers chez lui, il allait devoir me diriger mais au lieu de ça, il avait passé un coup de téléphone, je me stationnai donc sur le bord de la rue, question de pas rouler pour rien sans savoir où j’allais. Je regardais un peu mes médias sociaux mais j’entendais bien la réaction, de celui qui devait être son associé à gueuler qu’il espérait qu’il allait être en mesure de payer la moitié du loyer, qu’il le trouvait fucking cave et tout et tout. C’était pas super chaleureux comme situation et je voyais bien que Matt en était découragé en raccrochant.

« Ça semble être la joie. » déclarais-je, le questionnant du regard alors qu’il avait la tête tourné vers la fenêtre. Je sentie la culpabilité monté, j’aimais pas ça… ça arrivait rarement. Je soupirai alors. « Écoute, j’ai beaucoup de boulot dans les prochaines semaines donc si t’as vraiment besoin de cash, t’as juste à passer aux bureaux,j’te ferai faire des petits trucs… anyway, j’aurais engagé un petit étudiant pour faire la job donc si tu veux, la place est à toi…  »

J’allais pas lui proposer deux fois donc c’était à lui de voir. Je pilais déjà assez sur mon orgueil comme ça… moi venir en aide à quelqu’un, c’était déjà spécial en soi… Matt en plus, c’était limite vraiment bizarre.

« Bon, tu vas devoir me dire tu demeures où là… »

 
Après ma petite mise en scène à l'hôpital, j'étais ressortie avec une attelle à la main pour 2 semaines et une interdiction de me servir de cette main. Super ! Je ne m'en réjouissait pas tellement. Je me voyais mal reporter du travail, mais je n'avais sans doute pas trop le choix si je ne voulais pas être obligé de changer de carrière. C'était la grosse merde quand même. Nous avions regagné le véhicule quand Emma se permit un commentaire après m'être plaint de ne pas pouvoir travailler.

« Je crois pas que t’as vraiment le choix… Quoi que je serais surprise de l'allure des tatouages avec une main défoncée.  »

Elle avait totalement raison. J'étais doué, mais là...ce serait assez difficile de faire un beau rendu aux clients. J'aurais beaucoup plus d'ennuis au bout du compte. Bref, je n'avais vraiment pas le choix de rester tranquille. Même que je me voyais mal jouer de la guitare à présent. Fallait être vraiment idiot. C'était tout de même un peu de la faute à Em'. C'était elle qui m'avait fait sortir de mes gonds. Bon ok...c'était moi qui avait punché le mur. Je décidai d'appeler mon associé Logan pour lui parler de la situation.

- Hey mec c'est Matt! Il m'est arrivé un truc à la main.... j'pourrai pas travailler les 2 prochaines semaines. Fuck que ça me fait chier... Je sais pas si tu pourrais prendre quelques-uns de mes clients... je sais que t'es pas mal loader de ton côté aussi.

Pendant ce temps, Emma décida de se garer sur l'accotement d'une rue. Je ne savais pas trop pourquoi mais je continuai mon appel avec Logan. Il était fâché comme je l'aurais cru. Ce type se frustrait à rien. Heureusement qu'il était doué en sale pour faire des tattoos, car avec son caractère de merde, je ne le garderais pas longtemps. Il voulait que je paie ma part de loyer comme prévu. J'étais un peu dans la marde car je devais emprunter pour ça, c'était certain. Rien pour m'en réjouir. 2 semaines sans faire de tatouages...C'était éprouvant pour le portefeuille. Je raccrochai avec lui en poussant un soupir. Emma était là à me fixer....mon regard s'était tourné vers la fenêtre. J'étais un peu paniqué. Je me voyais mal quêter de l'argent à mes parents encore. Je me sentais minable à chaque fois.

« Écoute, j’ai beaucoup de boulot dans les prochaines semaines donc si t’as vraiment besoin de cash, t’as juste à passer aux bureaux,j’te ferai faire des petits trucs… anyway, j’aurais engagé un petit étudiant pour faire la job donc si tu veux, la place est à toi…  »

Je me retournai la tête pour la regarder. Elle était sérieuse. Elle avait lu en moi le désespoir. Très vite, elle avait rallumer la petite flamme. Je n'étais peut-être pas aussi perdu. En même temps, c'était peut-être un job bidon... mais au moins j'allais pouvoir payer ma juste part. Emma n'était obligée de faire ça pour moi. Je savais bien qu'elle me prenait en pitié maintenant.

- Rendu où j'en suis...je pense que même récurer les toilettes ou me prostituer, je le ferais. Merci...c'est sûr que je veux le faire.

Je n'aurais jamais été jusque là tout de même. Mais comme j'étais un peu désespéré, l'aide de mon ex était la bienvenue. C'était vraiment généreux de sa part même. J'avais l'impression que je lui devais plusieurs faveurs après tout ce qu'elle faisait pour moi. Je ne savais pas trop quoi faire pour tout lui rendre. Tant qu'elle ne me demandait pas de l'argent en retour...ça allait pour moi. Puis, elle me demanda à quel endroit j'habitais.

- Dans l'est ! Près du Lazy Park, sur la rue River. ajoutai-je alors.

Elle verrait que mon petit appartement serait rien du tout. J'imaginais bien Emma vivre dans le luxe. C'était totalement l'inverse de ma vie. Sa famille semblait avoir beaucoup d'argent. Je savais pas trop ce qu'elle faisait d'ailleurs.... j'étais tellement pas au courant. J'avais jamais pris la peine de demander non plus ou de chercher. J'étais vraiment un piètre petit ami dans le temps. J'allais certainement pas recevoir une médaille d'avoir été exemplaire...loin de là. Le trajet se déroula en discutant un peu de tout et de rien. Rendu devant chez moi vint ce moment awkward de ne plus trop savoir quoi se dire avant de se quitter.

- Euh... tu veux peut-être monter dans mon appartement ? Je peux te faire visiter mon p'tit 3 et demi. J'ai de la bière.

Je lançais le tout comme cela sans arrière pensée. Après tout, je lui en devais beaucoup. Peut-être était-elle trop occupée pour faire un arrêt chez moi. Qui sait ? Je voyais qu'elle hésitait un peu. Peut-être qu'elle voyait cela comme une proposition indécente...j'sais pas moi. De toute façon je savais très bien qu'elle voulait plus coucher avec moi.

- Allez, un petit 15-20 minutes, ça va pas te tuer, dis-je en la regardant le sourire en coin.

 
Je ne savais pas trop ce qui me prenait à prendre mon ex petit-ami connard en pitié comme ça et lui propose même de venir travailler les deux prochaines semaines avec moi. Le médecin avait raison : j’avais le cerveau complètement défectueux! J’étais conne là, merde! J’avais fais exprès de donner son groupe à mon employer pour plus bosser avec lui pour pas améliorer notre relation et voilà que j’allais passer pleins de temps en sa compagnie. Mais là, il était trop tard car il acceptait et ça semblait faire vraiment son affaire.

« Récurer les toilettes? Je pensais plus à des tâches de bureaux mais puisque tu proposes… »

Je pensais bien que ce que j’allais lui proposer de faire allait surtout dépendre de comment je me sentais et à quel point il point il faisait chier, c’était à voir! Même moi, je savais jamais comment je me sentais par rapport à lui. Étrangement, présentement, ça allait… fallait bien qu’on se voit disputer plus tôt et qu’il se casse la minette pour que je sois comme ça, faut croire. Le méchant que j’avais en moi avait pu sortir pour laisser place à un petit instant de bon. Bref, m’indiqua comment me rendre chez lui parce qu’il ne restait plus qu’à faire ça, j’aimais bien ma voiture mais rester stationner sur le bord de la route, c’était pas non plus mon activité préféré. On reprit donc le chemin pour arriver assez rapidement devant chez lui où malheureusement, il m’invita à entrer.

« Hum… non, je passe. »

On allait quand même pas pousser le moment jusque là quand même. Et puis encore, il allait m’inviter à souper ensuite? Fallait mettre des maudites limites icitte certain! Pourtant, ce dernier ne lâcha pas l’affaire, et c’est son 15-20 minutes qui me fit pencher. C’est tout en soupirant que je retirai la clé de ma voiture puis sortie la première de la voiture. Je venais de faire un petit monsieur content par le sourire victorieux qu’il avait sur le coin des lèvres. Je l’aidai même à ouvrir sa serrure car d’une main, ça semblait pas facile. Je l’avais quand même regarder un bon deux minutes galérer, juste pour mon plaisir personnel avant qu’il me demande de l’aide. En entrant, je sifflait un peu, les mains dans les poches arrière de mon jeans. Le ménage était pas trop mal, bien que c’était foutrement mal décoré… ou bien pas du tout en fait. Il avait quelques corps morts sur le comptoir et un bong sur la table du salon. Ça sentait un peu le renfermé mais on pouvait pas trop en demander à Matt non plus.

« C’est un peu à quoi je m’attendais, mais un peu plus propre, je suis surprise. Je pensais que j’allais devoir enjamber des boites de pizz et des vieilles bobettes sales. »

Mon ex revient vers moi avec une bière froide qu’il me tendit et que j’acceptai, bien naturellement. Qui disait non à une bière de toute façon? Je décidai de continuer un peu l’exploration des lieux, après tout… c’était pas ça qu’il voulait? Me faire visiter son appartement? Bah voilà! Et puis, ça m’amusait de découvrir son intimité ainsi et faire des petits commentaires ici et là. Je poussai la porte de sa chambre en sentant Matt me suivre de près… il avait peut-être des choses qu’il ne voulait pas que je vois ici?

« Et c’est donc ici que tu déçois les filles? » demandais-je en riant, tournant la tête vers sa sa face qui me regardait avec des couteaux dans les yeux. « Arrête, je rigole… » dis-je en levant les yeux au ciel, il était pas bon pour moi mais ça voulait pas dire qu’il l’était aussi pour d’autres. J’avais entendu dire qu’il s’en sortait pas mal avec les filles donc bon…« Aaah, elles sont icitte les bobettes sales! » dis-je en prenant son boxer entre mes orteilles pour lui balancer dessus.  Mon regard se posa  ensuite sur son lit, plus précisément sur la tête de son lit où une paire de menottes reposait, je me penchai immédiatement, faisant tourner le truc autour de mon doigt. « Tiens tiens… c’est quelque chose qui te branche? »

 
Peu importe ce que mon ex me proposait pour bosser, j'allais le faire. Cela me permettrait de pouvoir payer le loyer de mon salon. J'avais déjà plusieurs paiements en retard. J'étais pas vraiment à mes affaires. Je savais pas comment gérer un budget d'avance... je me faisais toujours avoir. Mes dépenses en alcool et en drogue dépassaient peut-être un peu trop mes moyens. Emma me conduisit jusqu'à chez moi. Une fois stationner pour me faire débarquer, je lui proposai de rentrer quelques minutes. Elle refusa immédiatement. Puis, je tentai de l'en dissuader. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'étais pas capable de lâcher l'affaire avec elle. Elle me plaisait cette fille... et j'avais du mal à vivre avec le fait que j'avais été mauvais au lit avec elle. Pas que je voulais la prendre d'assaut chez moi tout de suite...mais je voulais peut-être créer un petit lien avec elle. Ma tactique fonctionna puisqu'elle accepta de me suivre jusqu'à chez moi. Là j'étais assez fier et heureux que ça ait fonctionné. Cela fut une bonne chose qu'elle soit là, car j'étais pas vraiment capable d'ouvrir ma serrure avec ma clé. Emma m'aida à entrer. Elle inspecta les lieux en entrant. Mon chat alla se réfugier au loin en voyant une intrus dans les lieux.

« C’est un peu à quoi je m’attendais, mais un peu plus propre, je suis surprise. Je pensais que j’allais devoir enjamber des boites de pizz et des vieilles bobettes sales. »
- Ouin...peut-être que si tu étais entrée il y a deux jours, ça aurait été comme ça aussi, mais là c'est pas si mal, répliquai-je alors.

L'envie de lui dire que j'avais une femme de ménage me pris, mais en sachant que c'était ma mère, valait mieux me taire. C'était pas très winner. J'allai ouvrir le frigo pour en sortir deux bières. J'en tendis une à Emma...et pour la mienne, je l'ouvris de ma main gauche en la tenant dans le creux de mon coude droit. Mon ex continua sa visite. On faisait rapidement le tour. Pas le choix de la suivre lorsqu'elle se permit d'ouvrir la porte de ma chambre. J'osais croire que j'avais pas laissé des trucs trop louche trainer.

- Pour quelqu'un qui est déçue, t'es quand même rendue dans ma chambre en ce moment, lançai-je suite à sa plaisanterie.

Puis elle trouva mes boxers sales comme de raison et me les balança sur moi avec ses orteils. Ben oui, je foutais pas toujours mon linge sale dans mon panier à cet effet. Emma fut attirée par un objet sur ma table de nuit. Une paire de menottes. Je ne me rappelais même plus à qui elles appartenaient. C'était à une fille, mais laquelle ? Va savoir...ça faisait plus de deux ans qu'elles étaient chez moi.

« Tiens tiens… c’est quelque chose qui te branche? » dit-elle en me regardant un peu amusée.

J'haussai des épaules. Qu'est-ce qu'il y avait de mal là-dedans. Je ne savais pas trop quoi répondre... c'était pas trop de ses affaires si elle ne voulait plus avoir de sexe avec moi. En même temps... peut-être que ça la titillerait un peu.

- Tu sais très bien que ça peut être sympa ! Encore plus si ça allume la fille au max.

J'aimais bien attacher les filles avec qui je baisais, mais j'aimais aussi le rôle inverse. C'était une façon assez étonnante de s'abandonner complètement. J'allai prendre les menottes des mains d'Emma. Je ne voulais pas qu'elle reparte avec tout de même. Si c'était un truc qui la branchait également...valait aussi bien lui proposer. Je me doutais bien que c'était un truc qui pouvait l'allumer.

- On peut essayer si tu veux ! Avec une main en moins, ça risque d'être moins winner par contre. Déjà que je n'ai pas fait bonne impression. Oublie ça... je vais empirer mon cas, dis-je un peu déçu au final.

Avec une main en moins...la dominante en plus... c'était plus que mort là. Déjà que de se masturber avec la main gauche allait être un nouveau défi, mais ça ne m'arrêterait pas pour autant. Tout homme était capable de parvenir à ses fins. Voilà qu'on était rendu à parler de cul. Fallait qu'elle arrête de m'allumer de la sorte...moi j'étais trop faible.

 
Je m’étais résignée à accepter d’entrer chez Matt, simplement le temps d’une bière. Pourquoi? J’sais pas… j’essayais d’arrêter de comprendre mes agissements de toute façon. Je faisais toujours des choix insensés. Après un rapide tour des lieux, ma visite déboucha vers sa chambre qui n’était pas aussi propre que le restant de l’appartement mais nettement plus intéressante. J’avais posé ma bière sur la table de nuit pour prendre dans mes mains une paire de menottes. Je savais pas si c’était que pour se la jouer cool ou bien s’il l’utilisait vraiment… et comme du monde.

« Je sais très bien Matt, t’as pas idée! » dis-je en lâchant un petit rire.

J’étais branchée BDSM et je le pratiquais assez régulièrement. J’avais chez moi, une collection assez impressionnante d’objet de toute sortes, de toute forme et pour plusieurs utilitées différentes. Je ne pensais pas que c’était son genre de se rendre aussi loin, si ça se trouvait, il se trouvait très sado d’avoir sa petite paire de menotte cheap dans sa chambre, bien à la vue comme ça. Ce dernier, fidèle à lui-même me proposa qu’on puisse les essayer tous les deux et avant même que j’ai le temps de l’envoyer balader, il se résigna lui-même à dire que ce n’était pas une bonne idée avec sa main handicapée. Wow, il venait de tout faire ça par lui-même comme un grand, sans même que je dise quoi que ce soit! J’éclatai de rire.

« Wow, t’as clairement pas l’tour pour te vendre toi! Une chance que t’es pas dans la vente, t’aurais même pas besoin d’une main cassée pour faire faillite. »

Bon, il faisait pas faillite mais ça allait pas full bien dans son compte en banque non plus. Une chance pour lui que j’étais là hein! Finalement, il m’en devait bien des affaires. J’avais du bon matériel pour jouer avec lui si je voulais quelque chose de sa part. Genre… donne-moi ça car je t’ai fais signer avec ma maison de disque, fais ça car tu m’a mal baisé Je lui repris les menottes des mains pour jouer un peu avec, soutenant son regard un peu.

« Et on aurait clairement pas essayé car je sais amplement quoi faire avec ça! »

Il pouvait comprendre que c’était en plein mon genre de truc quoi. J’étais autant dominante que dominée mais dans notre cas, je serais probablement plus dominante, sachant comme il était. J’avais du mal à le voir inversement, il avait pas le tempérament de diriger quoi. Mais bon, j’avais également pensé qu’il était bon au lit et je m’étais foutu le doigt dans l’oeil. Comme quoi on pouvait jamais réellement savoir. Je pris doucement place sur le coin de son lit et c’est à ce moment qu’un chat grimpa. Oooh, il était beau. Je m’empressai d’aller le flatter pour le tenir contre moi par la suite, c'était une petite boule de poil affectueuse.  

« Il s’appelle comment? » demandais-je en donnant des bisous sur la tête du chat, il fallait bien juste ça pour que je sois affectueuse. Un petit silence plus tard, je déposai l’animal en me laissant tomber un peu, prenant appuie sur mes bras vers l’arrière. « T’as eu d’autres relations depuis ? »

Depuis nous en fait. Donc techniquement… depuis 10 ans. Je me demandais s’il était tombé amoureux. Je ne savais pas trop mais j’avais du mal à l’imaginer avec quelqu’un. Peut-être aussi parce que je ne voulais pas l’imaginer tout court.

 Les menottes dans ma chambre avait attiré l'attention de mon ex. Peut-être que c'était un truc qui la branchait bien. Ça m'allumait dans un sens juste à y penser. Je lui proposai d'essayer avant de me résigner en réfléchissant un peu plus. Une main en moins, on oubliait ça, surtout que j'avais supposément été décevant la première fois. J'avais tout de même de légers doutes puisqu'elle se trouvait dans ma chambre en ce moment. Emma me fit remarquer ma piètre performance à me vendre. Je me contentai de rire quelque peu. Le ridicule ne tuait pas. De toute façon, elle était peut-être blonde, mais assez intelligente pour comprendre ma situation. Mon ex me reprit les menottes des mains pour jouer une peu avec...

« Et on aurait clairement pas essayé car je sais amplement quoi faire avec ça! » dit-elle en soutenant mon regard.

Je me mordis quelques peu les lèvres. Bien sûr qu'elle savait s'y prendre. Je la voyais bien me dominer et ça m'émoustillait pas mal. J'arrivais pas vraiment à m'enlever cette fille de la tête. Et pourtant, elle était la première à m'insulter et à me repousser. Fallait croire que j'aimais ça. Mon chat se permit alors d'apparaître et de grimper sur le lit. Emma fut agréablement surprise de le voir. Au moins elle aimait ces petites bêtes. C'était pas tout le monde. Peut-être qu'il me ferait gagner des points. Qui sait ? Il était gentil en plus.

- Il s'appelle Dude ! Ma grosse boule de poil qui vit avec moi depuis 3 ans.

À voir Emma avec mon chat...c'était spécial. Elle était calineuse et souriante comme jamais. Tant mieux si elle appréciait ma boule de poil. J'étais un peu jaloux de Dude tout de même. Puis ce dernier quitta le lit finalement. La conversation tourna du tout au tout.

« T’as eu d’autres relations depuis ? »

On entrait sur un terrain assez intime de ma vie personnelle. Il n'y avait rien de réjouissant. Je pris place sur le lit pour m'y asseoir. Si je lui disais que non, ce serait assez con de ma part. De toute façon, elle devait bien se douter que j'avais pas mal rencontré. Ce devait être pareil de son côté. Je me grattai la nuque... c'était pas le sujet que j'aimais le plus discuter.

- Oui plusieurs ! Mais c'était jamais rien de sérieux. Ma plus longue relation...si je peux appeler ça comme ça, a duré 1 an. Ça c'est pas bien terminé nous deux. C'était il y a 3 ans.

Elle s'appelait Clarissa et était chanteuse d'un groupe aussi. Nous avions beaucoup de choses en commun, mais notre relation avait été assez malsaine. Genre de fille hyper contrôlante qui n'acceptait pas que je parle à d'autres filles. Elle avait fini par me pourrir l'existence. Pour le reste ça n'avait été que des fréquentations ou simplement des nuits.

- Je pense pas vraiment être fait pour être en couple... Soit je foire toute ou soit j'ai pas d'intérêt tant que ça envers la fille.

J'en avais brisé des coeurs sans réellement m'en rendre compte. Pour moi c'était clair...c'était pas sérieux. Bien que j'étais un peu mal à l'aise de discuter de cela avec mon ex de longue date, j'étais tout de même curieux de connaître sa version. Peut-être qu'elle avait pu trouvé un peu de paix après ce que je lui avais fait.

- Et toi ça l'air de quoi ? J'ose espérer que tu as eu plus de chance que moi à ce niveau.