Hola les chanceux! Le couple qui se verra attribuer cette activité aura la chance de passer une belle séance avec le meilleur professeur de danse latine de Miami. Monsieur Pedro Santos enseigne les danses typiques de son pays depuis une vingtaine d’année maintenant et compte sur vous pour êtres des étudiants hors pairs et surtout, sensuels. Rien de mieux pour la St-Valentin non? Suite à cette activité, vous pourrez vous désaltérer en profitant des petits airs de musique latine avec une bonne bouteille de vin rouge et quelques fromages à même la classe où une petite table vous seras installée. Romantique? Oui oui!
J'avais été dans le mood de sortir de mon cocon ces temps-ci, profiter du peu de temps qu'il me restait me semblait pas mal, d'autant plus qu'un cours de danse latine était prévu pour moi le soir du 14 février. À défaut de le passer seule avec ma meilleure amie la bouteille et mes joints, j'allais la passer avec quelqu'un que je ne connaissais pas. Mais lorsque je me préparais chez moi, enfilant un simple jean slim que j'eus réussi à acheter à ma taille pour éviter de le perdre ainsi qu'un top manches longues pour ne pas montrer mes bras osseux, je commençais à regretter de m'y être inscrite. Je ne voulais pas toucher quelqu'un, encore moins qu'un inconnu me touche et ait l'impression de danser avec Oscar le squelette. Je stressais. Et je ne fis pas d'efforts de mon côté pour paraître présentable puisqu'une simple queue de cheval haute, sans maquillage ni vêtements sexy m'accompagnaient. J'entrais dans la dite salle de danse où je trouvais une personne qui devait sans doute être le professeur, la boule au ventre. Je le saluais simplement alors que je me réfugiais dans un coin en prenant mon téléphone portable, mimant d'avoir des sms alors que j'écrivais clairement dans le vide. Je vois alors un homme rentrer, celui qui devait sûrement m'accompagner mais à vrai dire, sa prestance ne m'inspirait pas confiance. On aurait dit un psychopathe ou un gars qui sortait de chez les fous. Evidemment, il avait un faciès avantageux mais une lueur dans ses yeux ne me rassurait pas. Il avait l'air de pas être seul dans sa tête. Prenant cependant mon courage entre les mains, je m'approche de lui, l'air nonchalant. « Salut, j'suis Joe et toi? » Je garde cependant une certaine distance, juste au cas où.
J'avais passé deux semaines dans ce centre pour dingue et je dois dire que c'était presque aussi pire que la secte. Il leur avait fallu 3 longues journées pour comprendre qu'il ne fallait pas me toucher comme il le faisait. C'est le psychologue, une grande dame aux cheveux blonds comme les blés qui avait compris. Elle avait alors usé de tact et avait compris qu'il fallait qu'elle appelle ma psychologue. Cette dernière avait fini par répondre et informer ces personnes qu'il fallait garder une certaine distance et je n'étais pas fou. J'avais juste vécu des choses horribles dont elle ignorait encore l'excitante et qu'elle travaillait là-dessus avec moi une fois par semaine. Mlle Knox avait alors pris de la distance en restant à bonne distance de moi. J'avais mis une semaine avant de raconter ce qu'il s'était passé avec April et une semaine pour simplement leur raconter que mes cicatrices venaient de violences. Je n'ajoutais rien, sachant très bien que si je donnais des noms, cela se retournerait contre moi. Je voulais juste sortir d'ici, ce qui arriva le lundi suivant. En rentrant à l'appartement, je du expliqué à Kathy ce qu'il s'était passé ce qui prit toute une nuit. J'ouvris ensuite une lettre que j'avais reçue durant mon absence et qui venait d'Eillen! Elle nous avait inscrits à une activité. Quand j'ouvris l'autre lettre venant d'un expéditeur nommé cupidon, on m'informa que j'allais participer à un cours de danse latine le mercredi suivant. Je n'avais qu'une seule et unique journée pour me préparer. Je parlais alors aux filles de cette histoire puis à ma psychologue l'après-midi même après mon travail. Elle trouvait cela très bien et m'encouragea alors à prendre sur moi. Ce n'était que quelques heures où j'allais apprendre quelque chose de plutôt positif et où j'allais devoir me détendre. Elle me conseilla de prendre un relaxant une heure avant la séance et de surtout bien respirer. Le jour venu, j'enfilais une chemise et un pantalon puis un Sweet et prit mon sac pour partir au rendez-vous. J'avais clairement une sale tête et j'espérais ne pas faire peur à la personne qui serait avec moi dans ce cours de danse. Lorsque j'arrivais pile à l'heure du début du cours, je trouvais un homme habillé avec un pantalon brillant et une jeune femme habillée simplement. Elle n'avait pas l'air rassurée tout comme moi ce qui me rassurais un peu. Elle était peut-être anti-contact elle aussi. « Salut, j'suis Joe et toi? » dit-elle en restant à mon plu grand soulagement à bonne distance. " Salut... moi c'est Alec..." dis-je timidement. J'avais pensé que ce serait Ellen qui serait au cours avec moi, mais c'était une personne totalement inconnue. J'allais enlever mon Sweet et poser mon sac puis revins à la place d'avant. "Tu.... tu as déjà danser....ça?" Demandais-je alors pour ouvrir la conversation.
Décidant de prendre sur moi, je partais à la rencontre du jeune homme qui allait m'accompagner pour la soirée, bien qu'il avait l'air complètement chelou, il fallait que je me méfie. Me présentant, j'analysais son visage et sa posture; je n'y connaissais absolument rien à ce genre de truc mais j'essayais tant bien que mal de voir s'il pouvait se montrer imprévisible ou violent. Parce qu'encore quelques mois plus tard il m'aurait touché, je lui aurait décollé un pain droit dans la tempe, mais aujourd'hui, il n'avait qu'à souffler pour que je m'envole en Alaska. Alec qu'il s'appelle, il avait l'air timide. Pas le genre à s'inquiéter mais quand même. Apparemment, les gens timides étaient, soit ceux qui avaient vécu quelque chose de traumatisant, soit ceux qui étaient les plus féroces lorsqu'ils s'énervaient. « Non, je sais pas danser et j'aime pas danser. Je suppose que toi non plus?» Je soupire en mettant mes mains dans mes poches de jean arrière avant de regarder ailleurs, le prof semblait prêt pour commencer la cours. Nous nous approchions au centre de la salle alors que je faisais tout sauf écouter le prof. Mon regard vacilla tout autour de moi, des miroirs en face jusqu'aux plafond lustré. La pièce était bien éclairée, trop même. Ce qui me mettait mal à l'aise. Je tire sur les manches de mon léger pull pour cacher mes mains squelettiques. « Euh, faut qu'on se touche? » Demandais-je bêtement au professeur. Evidemment qu'il fallait le faire. La danse latine était quelque chose de sensuel, de tactile. Le genre de truc où vous êtes tellement collés l'un à l'autre que vous pourriez presque enfanter. Il faudrait vraiment que je prenne sur moi. Mais plus ça allait, plus j'avais peur. Peur de moi, peur d'Alec et de ses possibles réactions, peur de me sentir si jugée.
Je n'étais pas très à l'aise ici avec cette jeune femme que je ne connaissais pas du tout. J'avais pensé que ce serait avec Eillen que je serais vue qu'elle m'avait inscrit sans rien me dire, mais je me retrouvais devant une petite brune tout aussi paumé que moi. Néanmoins, elle se présenta en premier et je me présentais à mon tour tout aussi timidement. Depuis que j'étais sortie de l'hôpital psy deux jours plus tôt, mes vieux réflexes avaient fait refait surface puissance mille. Mais j'avais promis d'appliquer les exercices de respirations et de faire un peu d'effort. J'allais alors retirer mon sweatshirt et revins près de Joe tout en étant à bonne distance toujours. Je lui demandais alors si elle avait déjà danser ce genre de chose. « Non, je sais pas danser et j'aime pas danser. Je suppose que toi non plus?» Je fais une grimace qui vaut mille mots. Clairement, elle est aussi à l'aise que moi. Je finis par regarder mes pieds tout en jours avec les manches de ma chemise puis le professeur se manifesta; nous demandant à nous poster l'un en face de l'autre. Je me raidis un moment et commençais alors à mordiller ma lèvre inférieure. « Euh, faut qu'on se touche? » Le professeur regarda alors la jeune femme un moment avant d'exploser de rire. Oui, nous allions devoir, nous toucher puisque nous allions devoir danser, coller, serrer. Je me sentis alors blé mir et quand je regardais la jeune femme, je pouvais voir qu'elle était tout aussi blanche que moi. Je me mordillais alors un moment la lèvre de nouveau avant de prendre mon courage à deux mains et de demander : " On..... On peu.... pas faire des exercices.... avant?" dis-je alors comme une demande limite suppliante. Le professeur nous regarda comme si nous étions deux ovnis qui venaient de débarquer sur la terre. Je voyais la jeune femme tirer sur son petit pull et allais chercher mon sweatshirt puis revins vers elle en m'arrêtant à un bon mètre d'elle. "Tiens... tu... tu... t'auras moins froid...." Dit-il alors en tendant le pull à la jeune femme. J'allais ensuite me replacer un peu plus loin alors que le professeur commençait sa leçon. Le professeur nous montra alors des premiers pas que l'on devait reproduire tout en se regardant dans le miroir qui couvrait tout le mur en face de nous. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, c'était très compliqué de se regarder tout en enchaînant les pas. Je n'y arrivais pas. À chaque fois que le professeur me demandait de redresser la tête, je m'emmêlais les pinceaux et manquais de me casser la figure.
Tout comme moi, Alec n'avait jamais apprit ce genre de danse, au moins je me sentais moins conne pour le coup. J'étais pas la seule dans ce cas et ça me rassura un peu. Cependant, après une question, sûrement bête de ma part, le professeur éclata littéralement de rire. Et je ne pouvais m'empêcher de le regarder d'un regard mauvais, prête à lui sauter au cou pour lui arracher la jugulaire avec mes dents. Quel con celui là, il nous voit tout coincé et il se moque délibérément de moi. Je crache des mots incompréhensibles à son encontre et me met face au miroir, sentant les frissons s'emparer de moi. J'avais du mal à réguler ma température corporelle depuis celle perte de poids soudaine, et je fus intérieurement contente de voir Alec revenir avec son sweatshirt et me le tendre. « Merci, c'est gentil. » Je ne trouvais que ces mots, suivit d'un léger sourire, un peu forcé mais tout autant sincère, enfilant en vitesse le bout de tissu large, me sentant un peu mieux de pouvoir cacher, jusque sous mes fesses le corps que je me tapais. Nous commencions donc à apprendre des pas, si au début j'étais attentive, à force de voir Alec se tromper, je me trompais à mon tour et ça commençait clairement à m'énerver. Si lui avait la patience de ne rien en dire et de subir tout ça, ce ne fut pas mon cas. Au contraire. Manquant de me tordre la cheville face à un mauvais mouvement, je lâchais un grognement en me tirant les cheveux. « C'est bon, ça me fait chier là! » Je braille alors que le professeur se retourne vers moi d'un air consterné. Et non, je n'avais toujours pas digéré le fait qu'il se soit moqué de moi alors niveau patience et bienséance, on repassera. « J'arrive pas vos mouvements là, j'vais pas me rendre le col du fémur brisé pour votre danse à la con, merde! » Je commençais clairement à perdre les pédales. J'étais rendue beaucoup plus agressive, beaucoup moins sûre de moi, beaucoup trop de mes défauts qui refaisaient surface d'une facilité déconcertante. Le prof voyait bien qu'il ne servait à rien d'insister et nous demandait d'essayer ensemble. Alec eu un mouvement de recul alors le professeur me prenait la main pour me montrer comment danser. Le fait qu'il soit canon m'aidait à ne pas me détacher de lui, le baffer, baffer Alec au passage pour je ne sais quelle raison et rentrer chez moi. Je soupire et suis les pas, une main dans la sienne, l'autre sur son épaule, les yeux rivés sur nos pieds alors qu'il m'ordonnait de le regarder dans les yeux.
Un domaine qui est sûr, je ne suis pas doué pour les exercices de danse! Peut-être qu'ils sont trop durs ou que je suis trop nul, mais je n'arrête pas de me mélanger les pinceaux dès que je redresse la tête. Je me désespère tout seul et, finalement, le professeur finit par me donner un autre exercice. Je dois refaire ces pas-là, mais en regardant le miroir. Ma partenaire en a marre aussi, elle fait clairement savoir qu'elle n'y arrive pas non plus ce qui me fait sursauter au départ puis le professeur l'invite à essayer avec lui. Je me concentre un instant sur ce que je dois faire. Je me prends un peu les pieds dans des obstacles imaginaires, mais c''est moins catastrophique que tout à l'heure. Je vais ensuite m'asseoir et sors ma bouteille d'eau de mon sac pour boire une longue gorgée. j'entends mon téléphone vibré. J'ai un curieux message dedans qui me demande des choses vraiment pas cools. Je décide alors de l'ignorer et me concentre sur la jeune femme et le professeur. Elle est clairement plus douée que moi, alors je décide de me relever et de recommencer les exercices. Je veux y arriver et me prouver à moi-même que je peux réussir quelque chose dans ma vie, qu'elle n'est pas si pourrie. Après quelques minutes, le professeur m'interpelle. Je les rejoins et je dois clairement prendre sa place. Je me mordille la lèvre et m'excuse : "Désolé d'avance si je te marche sur les pieds." Dis-je timidement. Le professeur place mes mains sur ma partenaire de la soirée. Je ne suis pas à l'aise du tout, j'ai l'impression qu'elle peut sentir les marques sur mon dos, que je suis presque nu quoi. Moi je peu sentir qu'elle est vraiment toute fine, je prend soin d'avoir un contact vraiment léger pour ne pas qu'elle soit mal a l'aise elle non plus. Je prends tout de même sur moi et l'on commence. Les débuts sont difficiles, de plus, le professeur insiste pour que l'on se regarde dans les yeux et j'ai du mal. Je lui marche sur les pieds et m'excuse à chaque fois. Il faut que je pense à autre chose, que l'on parle de quelque chose de simple. "Tu... tu fais quoi dans la vie?" Demandais-je alors pour engager la conversation. Les filles m'avaient dit qu'il fallait parler des choses de la vie. Le boulot, les enfants, la météo. Tout cela c'était le début d'une conversation.
J'avais réussi à mémoriser quelques pas. Rien de bien fou et ce qui ne m'empêchera pas de m'emmêler les pattes, manquant encore une fois de me fouler la cheville, soufflant sans répit, sans ménagement au visage du professeur. J'en avais assez, c'était pas pour moi ce genre de danse, je ne supportais pas qu'il me touche, je ne supportais pas de me dandiner, je ne supportais plus rien. Après un long instant, ce fut au tour d'Alec. Je regarde derrière lui d'un air las, roulant des yeux lorsqu'il s'excusa d'avance de me marcher sur les pieds. Je sentais que le cours allait être génial tiens. Je ne fais fit de rien et pose ma main sur son épaule, commençant à faire les pas de danse demandés, sous l'oeil avisé du professeur qui ne cessait de nous encourager. « Aouch, merde! » Vociférais-je à l'intention d'Alec lorsqu'une fois de plus, il me marchait sur les pieds. En même temps, vu la taille des siens où voulez-vous que je me place dans cet espace restreint. Je prend sur moi en serrant les poings, enfonçant mes ongles dans mes paumes, m'efforçant de garder le regard braqué sur mon partenaire. Alec n'avait clairement pas l'air d'être à l'aise, ça tombe bien, nous étions deux, mais il avait l'air bizarre. Sûrement gentil mais il devait bien cacher quelque chose pour être si distant avec les gens, encore plus lorsqu'il s'agissait de les toucher. J'arque un sourcil quant à sa question et me décide de rentrer dans le jeu, si ça pouvait faire passer ce cours un peu plus rapidement et sous de meilleurs auspices, je ne serai pas contre. « J'suis fleuriste. Je crée moi-même les bouquets, compositions et tout l'bordel. » J'hausse les épaules en même temps et me mord la lèvre lorsqu'il me marche une nouvelle fois dessus. « Et toi? » Je demande, l'air de rien mais en même temps curieuse de savoir ce qu'il pouvait bien faire de son temps.
J'essaye de faire bien mais les pieds de ma cavalière prennent cher. J'ai envie de me planquer dans un trou de souris, de ne plus exister en cet instant présent. Je m'excuse à chaque fois, mais je vois bien que cela énerve la jeune femme que je lui marche sur les pieds. J'essaye de faire de mon mieux et je prends sur moi pour engager la conversation. Peut-être que si l'on parle de chose banale, je ne penserai plus à tout ce qui me dérange et que j'arrêterais de lui marcher dessus. Je lui demande alors ce qu'elle fait dans la vie. « J'suis fleuriste. Je crée moi-même les bouquets, compositions et tout l'bordel. » dit-elle en se mordant la lèvre quand je lui marche encore une fois sur les pieds.« Et toi? » me demande-t-elle doucement. Je lui souris alors réellement pour la première fois depuis que l'on s'est rencontrés. La mécanique, c'est une passion pour moi et j'aime bien en parler. C'est le seul moment où je peux vraiment m'échapper. " Je suis mécano, spécialisé dans les vieilles voitures. Y'a beaucoup moins d'électroniques que dans les trucs qu'ils font maintenant et l'on peut vraiment les bricoler!" Dis-je toujours en souriant. "J'aime beaucoup le son qu'elles font, elles ont du caractère." Les moteurs suivants les marques avaient chacun un bruit différent. Mon préféré, c'était le moteur de la Dodge Charger, un moteur V8 Hemi. Une pure merveille. " Et toi, quelles sont tes fleurs préférées?" Demandais-je pour enchaîner la conversation. Pendant que nous parlions, ! miracle, je ne lui marchais plus sur les pieds.
Pour le coup, mes émotions étaient changeantes toutes les secondes. Je pouvais me sentir apaisée comme au bout des nerfs et ce, sans même devoir l'entendre me parler de son métier. Il avait l'air content, heureux de ce qu'il faisait, tant mieux pour lui me dira-t-on. Je l'écoutais attentivement sans y répondre quoi que ce soit. En vrai, y'avait pas grand chose à en dire sur son activité, j'allais pas non plus l'applaudir de bosser comme tout le monde, il avait juste eu la chance de tomber sur un métier qui lui plaisait. Je souris en coin par politesse, de toute façon, la mécanique ne m'inspire rien du tout alors je priais intérieurement pour ne pas qu'il me parle avec son jargon à la con. « Wow. euh. J'ai pas spécialement de fleurs préférées. J'travaille avec tout et n'importe quoi, alors. » Disons que j'en avais tellement que je pourrais pas les énumérer sur le moment. Et surtout que cette discussion me paraissait bien forcée à trouver ce que l'autre aime, ce que l'autre fait... rien de naturel. Je soupire un instant, profitant du silence jusqu'à ouvrir la bouche pour enfin lui répondre. « On va dire que j'aime un peu plus les roses. » Basique, un peu comme toutes les femmes de ce monde quoi. Mais à la différence, si une personne vient me tendre un bouquet de chez le pakpak du coin avec des roses toutes moches, ça n'allait clairement pas le faire. Si je bossais dans une boutique de fleur, faudrait que mes cadeaux soient plus élaborés et jolis que ce que je faisais. Pas si vantarde que ça, juste que je connaissais un minimum mes talents. Je guette du coin de l'oeil le professeur qui ne cessait de nous regarder pour voir quand est-ce que nous allions nous plantée et étais intérieurement satisfaite de le voir s'impatienter.