(#)Sujet: Re: Don't know what to say to you now | Mar 3 Juil - 3:41
Don't know what to say to you now
Clarke & Alexie
Alexie me donnait toujours l'excuse qu'elle agissait ainsi parce qu'elle m'aimait. Je ne doutais pas de ses bonnes intentions, mais être bien intentionné ne suffisait pas toujours. Elle avait des attentes trop élevées pour moi, et elle était pleine de jugements. Je vivais ma vie différemment d'elle, c'était quoi le problème? J'allai préparer un sac pour partir de ce condo dans lequel je n'étais plus la bienvenue. Je revins ensuite pour balancer les clés à ma soeur. Elle mentionna encore que j'avais besoin d'aide, que ce n'était pas en continuant ainsi que j'allais avoir une vie stable. Bla bla bla.
- Fuck Clarke, je t’ai donné un endroit où vivre gratuitement, je t’ai JAMAIS rien demandé à part prendre soin de toi, de continuer l’école… c’était trop demandé? Sérieusement, je vois pas… je vois plus ce que je peux faire pour toi.
- RIEN! Y'a rien que tu peux faire de plus. Je suis un cas perdu à tes yeux, et c'est correct comme ça! On a une vision différente de la vie. Ce que tu vois comme de la débauche, je vois ça comme profiter de chaque seconde de la vie. Laisse-moi vivre en paix, c'est tout!!
Il me semble que ce n'était pas trop demander! Je savais que je la décourageais. Peut-être même que je lui faisais honte. Mais moi j'étais... bien, dans cette vie. C'était ce que je connaissais. Je ne voulais pas changer mon style de vie. Je ne voyais pas l'utilité d'avoir un emploi stable, dans un domaine que j'avais autrefois aimé, mais qui ne me passionnait plus du tout. En fait, je ne voyais plus d'utilité à grand chose, alors je préférais boire et m'amuser. Et vivre dans cet état second où tout était plus facile. Où la vie faisait moins mal. Je marmonnai que ma soeur ne serait jamais contente dans le fond.
- Tu sais quoi? Je peux avoir les meilleures intentions qui soient que tu vas toujours voir tout négativement. Jamais au grand jamais je t’ai voulu du mal, bien au contraire. Tu dis que tu sais te débrouiller toute seule? OK… parfait! Fais-ce que tu veux, j’abandonne… mais viens pas me revoir en larmes en disant que tu sais pas quoi faire, que tu te sens perdu. J’ai toujours voulu être là mais je veux pas te voir toucher le fond alors que j’ai tout fait pour que ça n’arrive pas.
Moi toucher le fond? Pour qui elle me prenait? Je n'allais pas m'effondrer dès qu'elle arrêterait de m'aider, et je ne retournerais certainement pas la revoir en larmes. J'étais plus forte que ça. Et honnêtement, j'en avais marre qu'elle ne le voit pas. J'en avais assez qu'elle me prenne pour une minable mois que rien. J'avais les poings serrés pour essayer de contrôler ma colère. Mais à l'idée qu'Alexie ne croyait pas du tout en moi, je ne pouvais plus me contenir. J'essayai de la frapper, mais cette dernière m'arrêta à temps, me tenant le bras pour que je ne recommence pas. Évidemment, cela eut le don de me fâcher encore plus.
- CALME TOI CLARKE! Là tu vas te calmer! C’est pas en me frappant que ça va arranger quoi que ce soit… tu le sais très bien!
Je remontai les yeux vers elle lorsqu'elle me le demanda, mais mon regard était encore noir de colère. En fait, à ce point c'était même plutôt de la rage. J'en étais même presque à avoir des idées de meurtre. Mais bon, je savais que ce n'était pas la solution. Ça ne me calmerait même pas d'ailleurs. En fait, rien n'allait s'arranger, j'en étais bien consciente. Ma vie, mon caractère, ma colère. C'était comme ça, je devais vivre avec. Et Alexie aussi; ou bien il allait falloir qu'elle me laisse tranquille. Mes muscles étaient encore tendus, et ma soeur devait le ressentir car elle ne me lâchait pas.
- Je sais. Rien ne va s'arranger en fait. La situation dans laquelle on est est sans issues. Il faut que tu le réalises toi aussi.
Ce n'était probablement pas ce que ma soeur voulait entendre. Elle voulait sûrement entendre que j'étais désolée, et que tout allait s'arranger. Mais je ne me faisais pas d'illusions. Alexie et moi on s'était bien éloignées dans les deux dernières années. Ma réponse eut comme effet de lui faire relâcher son emprise sur moi. C'était une bonne chose, parce que je savais que je n'aurais pas eu la force de me battre contre elle. Elle était plus en forme que moi, ça c'était certain. Je fis donc un pas de côté pour passer à côté de ma soeur.
- Profites bien de ta belle vie sans problème, maintenant que je n'en ferai plus partie.
J'empoignai le sac que je m'étais préparé et je marchai vers la porte. Alexie me parla peut-être, mais je ne l'entendis pas vraiment. J'étais trop en colère pour assimiler quoi que ce soit. Je sortis de cet appartement qui n'était plus le mien, et marchai rapidement vers l'arrêt d'autobus le plus près. Le prochain autobus passait dans 2 minutes, et c'était parfait, parce que je ne voulais pas être rattrapée par ma soeur. Je ne voulais plus entendre tous ses blâmes et je voulais que cette dispute et cette colère s'arrêtent. Je voulais juste le silence dans ma tête.