le hasard fait mal les choses…

Tu mets un peu trop de confiance en Madison… Lança le jeune homme septique face au fait que je lui ai dis qu’elle ne répéterait rien. C’est le principe de l’amitié, la confiance. Elle a fait beaucoup pour moi et je doute qu’elle veuille m’enfoncer après tout ça. J’avais croisé mes bras sur ma poitrine avant de le suivre lorsqu’il m’indiqua de le faire. Il me pointa la porte et m’incita à entrer. Cependant je lui fis rapidement comprendre que ça n’allait pas être possible et j’avais fais demi-tour afin de rentrer chez moi. Il ne s’y opposa pas verbalement immédiatement. Il préféra me rattraper avant afin de me stopper dans ma progression. J’avais immédiatement regardé le sol, sans rien dire tandis que celui-ci prenait la parole. Geane... t'as dit oui! On fait rien de mal et puis, ici à Miami tout le monde me connait, là sur ce bateau... personne, on va être tranquille, on va discuter, on va dîner... Comme des amis! Ton ménage t'attendra à ton retour... J’avais relevé les yeux timidement vers lui, le fait de l’entendre me dire que nous étions amis m’avait légèrement amusé. C’est fou comme ce terme pouvait sonner faux dans sa bouche. Je n’ai pas réfléchie, je suis venue ici sur un coup de tête. Assurai-je avant de me mordre légèrement la lèvre.
Puis ce dernier qui ne m’avait pas lâché le bras, glissa sa main le long de mon avant-bras pour prendre ma main dans la sienne et ainsi me tirer vers lui. Le beau brun avança en direction du bateau sans pour autant me relâcher, tandis que j’avançais en trainant des pieds. Il avait gagné, encore. Il n’avait absolument pas prêté attention à ma demande et m’avait presque forcé à le suivre. Bien que mon cœur ne demandait que ça. Cependant, je redoutais tout de même cette mini-croisière. Je sentais que ça n’allait pas se passer comme nous l’aurions souhaité et je dois bien avouer que le fait d’avoir vu mon ainé accompagné de sa belle n’y était pas pour rien. Elle est où la Geane que j’ai connu ? Me demanda Sebastian en se tournant vers moi et en affichant une moue à croquer. Morte, noyée, enterrée. Voilà ce que j’avais envie de répondre, cependant je me contentai simplement de lui rappeler que j’étais mariée. La Geane que tu as connue s’est mariée et n’a aucune envie de faire une connerie avec le Sebastian qu’elle connait. Répondis-je sereinement avant de grimper à bord du bateau. Et maintenant ? Demandai-je légèrement anxieuse en me tournant vers lui pour le regarder et finalement lâcher sa main qui me tenait encore.
Je détestais être enfermée dans ce genre d’endroit avec lui. Une fois en mer il n’y avait plus aucun moyen de fuite et nous en avions déjà fait l’expérience dans le passé. Tu te rappelle la dernière fois qu’on est monté sur un bateau tous les deux ? Le questionnai-je en marchant un peu. Je ne sais pas si j’ai eu plus peur de mourir étrangler ou essoufflée. Plaisantai-je à son égard. Il savait très bien que je ne lui en voulais pas, et c’était un bon moyen d’engager la conversation sans pour autant parler de Kenneth ou de ma relation avec Hayden.

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le hasard fait mal les choses…

Je l’avais regardé comme si elle venait de me planter un couteau dans le dos. Je ne voulais pas entendre parler de ce gosse et je ne supportais pas d’avoir appris son prénom à l’instant. J’aurais préféré ne jamais le savoir. J’avais tous les droits de le rejeter parce que je ne le considérais pas comme un membre de ma famille. De plus, je haïssais encore plus Sebastian pour ça. C’était comme s’il avait réussi à faire partie de ma vie jusqu’à la fin de l’éternité et que je ne pouvais plus l’en empêcher. Je ne comprenais pas comment Madison pouvait parler de leur enfant comme une chose innocente. C’était le fruit d’une partie de jambe en l’air malsaine et je ne le verrais pas autrement. Savoir qu’elle était amie avec Geane n’allait pas être un point positif pour notre relation. C’est pour cela que je ne sortais pas avec les amies de ma sœur et aussi parce qu’elle n’en avait jamais eu beaucoup, voir pas du tout. « Sebastian  ne sait pas que Riley est son fils et il ne sait rien de son existence. C’est pour ça que Geane est partit à New York tout ce temps et il ne doit jamais découvrir la vérité. » Ajouta Madison en se tournant pour regarder derrière nous. Je l’avais fixé un instant comme si mon cerveau essayait d’imprimer ce qu’elle venait de me dire. Je me doutais que je n’étais pas censé savoir que Geane avait été enceinte et que je n’allais pas recevoir de carton d’invitation pour le baptême. Toutefois, apprendre que Sebastian en savait encore moins que moi alors qu’il était le père rendait les choses vraiment horribles. C’était injuste. Certes, ce mec était une ordure mais c’était son enfant. Les femmes avaient tendances à penser qu’elles avaient tous les droits parce que c’était leur ventre mais ce n’était pas le cas. Il faut être deux pour le faire. Et même s’il n’en voudrait sans doute pas, elle n’avait aucun droit de faire ça. Si j’apprenais qu’une de mes anciennes copines m’avait caché un enfant, je la tuerais sans doute. Cet enfant allait grandir et à un moment ou un autre, il faudra bien lui dire qui est son père biologique. « Et tu es d’accord avec ça ? » la questionnais-je avec un air de dégoût après cette révélation. La réponse semblait évidente à en voir le visage de Madison. C’était hallucinant. Je m’étais mit à rire jaune. « Les femmes sont toutes les mêmes, toutes des sales… » Commençais-je avant de m’arrêter pour éviter de dire des choses que je regrette. Quand j’étais énervé, j’avais tendance à insulter tout le monde. Ce n’était pas un scoop. Je m’étais mit à remarcher avant de revenir vers Madison dans l’intention d’écourter la journée. Je voulais rentrer et partir loin de ce port. « Renter à l’appart ? Ton colocataire en marre que je sois là et je peux le comprendre mais j’ai pas envie de rentrer pour me sentir mal à l’aise en sa compagnie. Ce n’est pas pareil, quand on est que tous les deux, je me sens bien mais dès qu’il est là, je ne me sens pas à ma place. » M’avait-elle dit en me regardant. Il n’était pas très agréable, j’en avais conscience mais Madison n’essayait pas de le comprendre. Elle le prenait contre elle alors qu’en réalité, il était comme ça avec tout le monde. C’était le métier d’escort. On avait tendance à être moins sociable et plus froid avec les gens qui n’était pas du métier. Seul l’argent et le travail comptait à nos yeux. «  Ecoute, je suis aussi très remontée. Voir ta sœur en sa compagnie, ça m’énerve et le voir tout court, ça me met hors de moi. Ça me donne même envie d’aller brûler sa maison toute seule pour lui rendre la monnaie de sa pièce mais je ne le ferai pas parce que j’ai envie de passer une bonne après-midi avec toi Kenneth. Je n’ai pas l’intention de gâcher mon après-midi pour ce minable. Donc ne la gâche pas pour lui s’il te plait…» me suplia-t-elle avant d’enrouler ses bras autour de ma taille. Après quelques secondes, j’avais lâché un soupire et plier face à elle en faisant de même. Puis, j’avais tourné la tête derrière nous. Ils n’étaient plus là et le bateau n’allait pas tarder à s’en aller. « Allons-y. » abdiquais-je en sortant les billets de ma poche et en me dirigeant vers le bateau avec Madison. Cette balade avait intérêt à être vraiment bien.

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le hasard fait mal les choses…

Je n’ai pas réfléchie, je suis venue ici sur un coup de tête. Impossible... Si elle n'aurait pas trouvé une excuse bidon pour partir de chez elle, c'est qu'elle avait eu le temps de réfléchir! Maintenant, il fallait que je réussisse à la faire monter sur ce damné bateau. Elle disait que c'était une mauvaise idée et pourtant... je ne pouvais pas la laisser filer comme ça! Pas que les places m'avaient coûté cher... non parce que j'avais besoin de la voir, de passer du temps avec elle. Je lui avais alors tiré le bras tout en la regardant dans les yeux pour me faire insistant et ma main avait atteint la sienne pour la tirer vers moi, vers ce bateau. Je lui fis part qu'elle n'était pas comme la Geane que j'avais connu et elle avait rétorqué: La Geane que tu as connue s’est mariée et n’a aucune envie de faire une connerie avec le Sebastian qu’elle connait. ce qui m'avait laissé entrevoir un faible sourire parce que je n'appréciais pas du tout sa réponse. J'étais capable de faire des conneries oui... mais j'avais assez fait de mal à Geane comme ça, ça n'irait pas plus loin dans cette saga.

Le Sebastian ici présent se tiendra tranquille! C'est une promesse!

oulaaa.... promettre quelque chose que tu n'es pas sûr de tenir, tu en dis trop!!! Je crois que j'étais prêt à tout pour qu'elle me suive là. Ce n'était pas un piège, mais l'idée qu'on se retrouve coincés ensemble, ça me plaisait bien. Geane se risqua donc à  me suivre et je donna mes billets à l'un des capitaines du navire. À peine étions-nous rentrer que Geane me rappela le passé. Tu te rappelle la dernière fois qu’on est monté sur un bateau tous les deux ? Je ne sais pas si j’ai eu plus peur de mourir étrangler ou essoufflée. Bien sûr que je me rappelais de tout ça et je me souviens très bien que c'était mon père qui avait été la draguer un instant. Ça m'avait mis hors de moi et je l'avais ensuite mené à ma chambre sur le yacht. Un mince sourire afficha à nouveau sur mes lèvres tandis que nous nous dirigions tout droit à l'avant du bateau.

- Je m'en rappelle un peu... c'est un très bon souvenir! Par contre, cette fois-ci tu devrais t'en sortir indemne.

J'y avais été un peu plus durement avec elle cette fois-là et ça m'avait plutôt bien excité. D'ailleurs, il fallait que j'arrête d'y penser parce que je savais que les pensées impures allaient vite filer dans ma tête et j'avais d'ailleurs une promesse à tenir. Quel dommage de s'en sortir indemne... À l'avant du bateau, il y avait des tables et Geane en choisi une. - Je reviens, je vais chercher quelque chose à boire! On servait du champagne pour cet après-midi, ce qui était vraiment bien, je me rappelais pas avoir lu ça sur le forfait, c'était tant mieux. Je revins aussitôt pour l'offrir à Geane. Avant de m'asseoir, je défis un bouton de ma veste et je m'installai devant la jeune femme. Elle était magnifique sous le soleil, à croire que j'avais passé longtemps à la voir en boîte de nuit ou en soirée.

- Te sens pas coupable, je n'aime pas te voir comme ça! Tu as le droit de t'amuser non? Ce n'est pas parce que tu es mariée que tu dois te faire chier!

Elle avait juste à l'inviter son Hayden  en même temps si elle pensait mal faire... J'avais jamais voulu qu'elle se cache pour me voir et pourtant elle le faisait. Elle ne semblait pas être heureuse comme elle le prétendait être et j'étais prêt à mettre ma main à couper. Je la connaissais toujours très bien même si certains détails de ses réactions m'échappaient. Maintenant que nous étions bien installé, le bateau annonça qu'il allait partir dans 5 minutes. C'était bien, je pense que j'allais me sentir mieux une fois le bateau parti. Pourquoi? Je l'ignorais, mais c'était comme si Geane m'appartenait entièrement. Sans la chambre... bien sûr. Je regardai instinctivement ma montre pour voir à quoi ressemblerait le 5 minutes plus tard et je me faisais bien impatient.

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le hasard fait mal les choses…

Ne pensent pas avoir besoin de cacher à Kenneth certains détails, je lui avais naturellement confiée que Sebastian n’était pas au courant de l’existence de Riley. Mais visiblement, j’aurai mieux fait de me taire. Kenneth ne semblait pas du tout ravi d’apprendre ça, bien au contraire. Je suis persuadée qu’il ne pas tarder à s’énerver. Je me suis assez disputée avec lui dans le passée pour détecter ce genre de chose. « Et tu es d’accord avec ça ? » Me demanda le jeune homme automatiquement en affichant un regard dégoûté et amer. Je ne savais pas tellement quoi répondre. D’un côté, si ce n’était pas Sebastian, je serais bien tentée de dire que Geane a tort mais il s’agit de Sebastian bon sang ! Cet homme m’a fait vivre un enfer, il m’a drogué, il m’a fait croire qu’il m’a violé, il m’a séquestrée et maltraitée pendant plusieurs jours. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’il m’a percé la main avec une perceuse. Quel genre de père pourrait-il être pour son fils ? Jamais je ne serais sereine si je savais mon filleul élevé par ce bon à rien. Que avenir aurait-il ? J’avais donc regardé Kenneth sans répondre. « Les femmes sont toutes les mêmes, toutes des sales… » Ajouta ce dernier face à mon manque de réponse. Je m’étais contentée de le regarder, je savais qu’il allait s’énerver et ça n’avait pas manqué. Cependant, si je réponds à ses propos, je sais pertinemment que nous allons nous disputer et ce n’est pas le but de cette journée. Je refuse que Sebastian et Geane s’immisce entre Kenneth et moi. En ce moment, les choses sont relativement cool et je ne veux pas que ça change.
C’est pourquoi, je n’avais pas lâchée l’affaire. Je voulais passer mon après-midi sur ce bateau et surtout, je voulais passer mon après-midi avec lui. Ainsi, j’avais pris le jeune homme dans mes bras pour tenter de l’amadouer. J’aimais beaucoup être en contact avec lui, c’est devenu quelque chose dont je ne suis pas certaine de pouvoir me passer dorénavant. « Allons-y. » S’exclama le jeune homme. J’étais plutôt fière de moi. Je venais de réussir à le faire abdiquer et clairement, c’est une belle réussite. S’il y a bien quelque chose que je sais, c’est qu’un McCallister, c’est très têtu. Il suffit simplement de voir le père pour comprendre pourquoi.
Le sourire aux lèvres, j’avais avancée pas à pas au côté de Kenneth pour monter à bord du bateau. Nous étions arrivés de justesse puisque le haut-parleur venait d’indiquer que le bateau allait quitter le port dans quelques instants. Nous nous étions avancés jusqu'à l'arrière du bateau où j'avais laissé mes mains se poser sur la rambarde. L’eau était toujours aussi bleu mais disons que de la voir sous cet angle, ça ne me procurait pas le même effet. Oui, l'émerveillement pouvait se lire sur mes yeux. «  Alors ? Combien de femme as-tu ramené sur ce bateau pour leur faire ton numéro de charme ? » Lui demandais-je le sourire aux lèvres en m’adossant contre cette rambarde après avoir constaté que le bateau venait de lever l’ancre. J'avais envie de le taquiner un peu et je n'allais clairement pas m'empêcher de le faire. Geane et Sebastian, c'est derrière nous maintenant. La seule chose qui m'importe en ce moment, ce sont mes cheveux flottant légèrement à cause du vent et mon regard ancré dans celui de Kenneth parce que je me sentais bien, apaisée, détendue et dans mon élément.

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Sebastian me trouvait bizarre, voir même changer. Mais que devais-je dire ? Je n’avais absolument pas envie de lui dire la vérité maintenant que nous nous entendions bien, et ce n’est pas quelque chose qu’on peut placer en plein milieu d’une conversation. « Tien Seb, au fait je t’ai pas dis. T’es papa d’un petit garçon de quelques semaines qui s’appelle Riley. Alors heureux ? » Non c’était même inimaginable en fait. Je lui dirais certainement un jour, mais pas maintenant, ce n’était pas le moment. Il fallait déjà que je retrouve mes repères, que j’avance et que j’assume. J’avais déjà retrouvé mon travaille, ce qui allait sans doute beaucoup m’aidé.
Par la suite, le beau brun m’assura qu’il se tiendrait correctement et que je n’avais donc aucun soucis à me faire. Il m’en avait même fait la promesse. Cependant la confiance entre nous n’était pas au beau fixe bien que je n’ai plus vraiment le choix de le croire puisque nous étions désormais à bord du bateau. Je lui remémorai notre dernière soirée sur un bateau. Le jeune homme s’était énervée contre moi car son père l’avait poussé à bout, et je dois bien avouer que j’en avais rajouté une couche histoire que ce soit la goutte d’eau qui fasse déborder le vase. Il avait finit par me prendre par le cou et avait resserré sa prise sur moi. Il avait rapidement reprit sur lui pour laisser filer et finalement, nous avions finit par nous réconcilier sur l’oreiller. Dans d’autre temps avec une autre personne, je n’aurai certainement jamais laissé passer un tel acte mais là, il était question de Sebastian et c’était le roi des exceptions. Je m'en rappelle un peu... c'est un très bon souvenir! Par contre, cette fois-ci tu devrais t'en sortir indemne. Me répondit le jeune homme après quelques secondes. J’avais laissé échappé un léger rire avant de rétorquer à mon tour. J’en suis sortis indemne la dernière fois hein.. Bien que je n’en sois passé qu’à deux doigts. Ajoutai-je un petit sourire aux lèvres avant de m’asseoir à l’une des tables disponible. Une jolie rose se trouvait positionner au centre de la table, dans un magnifique vase très fin.
Je reviens, je vais chercher quelque chose à boire! Lança Sebastian en posant les billets que le capitaine lui avait rendus après les avoir examinés, je m’en étais emparée le temps que le jeune homme parte chercher les boissons et j’en profitai pour lire le temps du voyage. D’après ce que j’avais pu entre apercevoir sur les billets, la présence des passagers était demandée à quatorze heure et le départ était prévu pour quatorze heure trente. Tout allait plutôt bien jusqu’à ce que je ne remarque l’heure de retour.. vingt et une heure trente arrivé à quai. Alors là, j’étais carrément sur le cul, je croyais qu’il ne s’agissait que de quelques heures. Nous partions en fait pour l’après-midi ET la soirée. Je fis de grand yeux avant de reposer les billets à la place du jeune homme. Qu’allais-je pouvoir dire à Hayden ? Non il fallait que j’arrête de trouver des excuses et que je sois sincère avec lui une bonne fois pour toute. Au pire, il me remettra à ma place et j’éviterai ce genre de situation.
Mon compagnon fit son retour et s’installa à table sans me quitter des yeux. Qu’est-ce que j’avais au juste ? Un moco collé sur la joue ? Te sens pas coupable, je n'aime pas te voir comme ça! Tu as le droit de t'amuser non? Ce n'est pas parce que tu es mariée que tu dois te faire chier! Déclara-t-il tranquillement tandis que le capitaine annonçait le départ du bateau dans quelques minutes. Seb ! T’as vu l’heure de retour ? T’aurai pas pu me prévenir ?! J’avais posé mon front contre ma main avant de me redresser. J’ai rien prévu en plus, je vais me cailler le cul comme ça.. J’avais soupiré en regardant l’horizon, c’était vraiment, mais vraiment une mauvaise idée. Je suis désolée, mais je crois que je vais être chiante toute la soirée. Tu vois, en plus je vais tout gâcher ! M’exclamai-je en montrant la rose et le bateau en lui-même. Je fis alors une petite moue avant de croiser les bras sur ma poitrine. C’est fou comme je pouvais m’auto-saouler aussi.

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le hasard fait mal les choses…

Madison n’avait rien répondu en voyant ma réaction face à cette nouvelle. Elle avait compris que ça ne valait pas la peine de me répondre lorsque j’étais en colère. Cela n’allait déboucher que sur une dispute. Je n’étais pas d’accord avec ça et le débat n’était pas mon fort surtout quand je pensais que j’avais toujours raison. Dans ce cas précis, il est évident que j’étais du bon côté de la barrière et qu’elle était en tord. D’ailleurs, j’en étais presque déçu. Je ne comprenais pas ce qui l’avait poussé à accepter de tremper dans ce genre d’histoire. Ce qu’elle faisait n’était pas juste et c’était encore pire de l’entendre parler du gosse comme si c’était une petite chose fragile qui faisait partie de sa vie. Finalement, elle avait réussi à me faire changer d’avis en montant sur ce bateau et en changeant radicalement de conversation. C’était comme si cette discussion sur Geane et Sebastian n’avait jamais existé entre nous. Je m’étais clairement fait avoir face à son petit air triste et son envie de prendre l’air après ce qui se déroulait dans sa vie. Le bateau n’allait plus tarder à lever l’encre quand nous avions passé la passerelle. Madison étant plus rapide, je l’avais suivi jusqu’à l’arrière du bateau. Ses mains s’étaient posées sur la rambarde et je pouvais lire la joie sur son visage. Je ne pensais pas qu’elle serait aussi heureuse de faire un tour. Peut-être que malgré tout mon vécu je ne pourrais jamais comprendre ce qu’elle ressentait en ce moment. Elle avait été riche pendant tellement d’années que la chute était beaucoup plus compliquée à gérer. «  Alors ? Combien de femme as-tu ramené sur ce bateau pour leur faire ton numéro de charme ? » me questionna Madison. Je savais que c’était uniquement dans le but de m’embêter ou bien simplement pour trouver un sujet de conversation. Cependant, en m’appuyant à mon tour sur la rambarde, j’avais décidé de lui répondre le plus sérieusement du monde. « Crois-le ou non, c’était plutôt moi qui montait sur leurs yachts. » répondis-je du tac au tac en regardant le bateau s’éloigner de la terre ferme. Il était désormais trop tard pour faire demi-tour. Je n’aimais pas trop parler de mon ancien boulot et encore plus avec Madison. Je ne sais pas trop pourquoi j’avais répondu ça. Je n’avais pas précisé que c’était pendant mes prestations d’escort boy mais on pouvait facilement le deviner. Ce n’était sûrement pas une conversation que je voulais avoir avec elle. « J’ai repéré un bar, un peu plus loin. Je vais nous chercher des verres et je reviens. » Lançais-je en jetant un dernier coup d’œil à l’océan avant mon départ. On en avait au moins pour quelques heures. Je ne connaissais même pas l’heure de retour. Le bar était facile à trouver. Il n’y avait qu’une porte à pousser pour arriver à l’intérieur. Je m’étais assit sur un tabouret au comptoir en faisant signe à la barmaid. « Je vais prendre une vodka et… un cosmopolitan » dis-je pas très sûr de moi. Je ne savais pas ce que Madison aimait comme boisson. Une chose que j’aurais certainement dû lui demander avant de venir.

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le hasard fait mal les choses…

Rappeler ma dernière fois avec Geane sur un bateau me faisait bien plaisir, dû moins, je me rappelais très bien ce qui s'était passer dans ma cabine. Geane avait eu l'air d'apprécier sinon elle n'en aurait pas fait mention de cette façon.. Je soupirai un instant parce que cette attente était insoutenable. Je n'avais plus le droit à de telles pensées, du moins à voix haute. J'avais laissé Geane à la table seule pendant un instant le temps que je prenne de verres pour nous deux. Quand je me repointai quelques minutes plus tard, elle était un peu paniquée dans le sens où le bateau allait revenir que pour 21h... oui... le quelques petites heures étaient plutôt plusieurs heures... Seb ! T’as vu l’heure de retour ? T’aurai pas pu me prévenir ?! C'était tant mieux parce que j'allais pouvoir l'avoir pour moi tout seul pendant tout ce temps. Elle avait déposé le front contre sa main comme si elle venait de faire une énorme bêtise. Le bateau avait décollé du quai et maintenant nous étions en train de prendre de la vitesse pour s'éloigner.

- T'en fais pas! Tout va bien aller, je te donnerai ma veste Geane. Et de toute façon, le repas se fait dans la salle à l'intérieur. Nous ne resterons pas ici longtemps. Tu as déjà froid, tu la veux?

Je l'avais enlevé pour la lui offrir parce que je ne voulais pas non plus me sentir coupable qu'elle attrape froid. En plus, le champagne allait la réchauffer... Bien que je connaissais un meilleur moyen pour se réchauffer. Je gardai cette réflexion pour moi, mais je ne pu que sourire et de montrer à Geane qu'elle avait le droit de s'amuser aussi. - Je suis désolée, mais je crois que je vais être chiante toute la soirée. Tu vois, en plus je vais tout gâcher !

- Non... même si tu le voulais, tu ne le serais pas.... en tout cas pas avec moi.

Quand on a une coupe de champagne le problème c'est qu'elle est vide beaucoup trop vite. Je remontai mes manches de ma chemise vu que je ne portais plus ma veste et je me passai une main dans mes cheveux.

- Je vais demander une bouteille je pense que ça serait mieux!

Bien entendu Geane n'était pas d'accord, elle s'en faisait encore pour mon taux d’alcoolémie dans mon corps elle? J'avais monté les yeux en l'air en signe désaprobation.

- Alors tu seras la maîtresse de la bouteille et tu décideras ce que j'aurais le droit de boire! Ça te va? Allez, une flûte de champagne c'est à peine si ça étanche ma soif.

J'étais pour rajouter le mot princesse, mais je ne souvenais d'une fois où elle m'avait engueulé pour ça dans les bois.  Certes, c'était mérité, mais le mot princesse ne l'avais pas du tout plu et de toute façon, mon but était pas de la faire frustrer. Je la laissai donc seule pour me diriger au bar et c'est une fois les bras posé sur le bar que je remarquai que mon voisin était nul autre que Kenneth. Je m'étais aussitôt mis à rire comme la dernière fois. C'était ridicule qu'il se trouve là au même endroit alors que j'étais persuadé qu'on ne connaîtrait personne. Et il fallait que ça tombe sur lui.  

- c'est pas vrai..... Quelle croisière agréable!

Le voyant commander deux verres et un qui ressemblait un peu trop à un cosmopolitain, je compris vite que Madison était là. Geane allait me tuer... Elle allait m'en vouloir pendant longtemps et elle voudrait plus me voir pour ce genre d'activité. Je devais trouver une solution qui me permettrait qu'elle n'aperçoive ni Madison ni son frère. Parce que la troisième guerre mondiale risquait d'être déclarée.

- Écoute, tiens toi loin de l'avant du bateau, je vais faire comme si je t'ai pas vu, Geane sera beaucoup plus heureuse vu qu'elle préfère dire qu'elle n'a pas de frère et qu'elle te déteste. Ha oui et qu'elle a envie de te donner en pâture aux chiens. Ha non, ça c'est plutôt moi! Enfin bref, tu comprends le principe si tu as une once d'intelligence.

Enfin... je ne savais pas trop ce qu'elle pensait de son frère, mais bon, j'aimais mieux lui jeter ça à la figure pour qu'il ait encore moins envie de la voir même si Kenneth était le pro de l'évitement. Je devais m'assurer qu'il ne gâche pas ma soirée. Je me tournai vers la barmaid pour lui demander une bouteille de champagne cette fois-ci.

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Plus je le regardais et plus j’appréciais cet instant. Il n’y avait rien d’extraordinaire mais prendre l’air sur ce bateau et avoir Kenneth à côté de moi, c’était agréable. Je lui avais même lancé une petite réflexion pour le taquiner un peu et tenter de remettre une bonne humeur. J’avais oublié Geane et Sebastian, c’était Kenneth et moi de nouveau comme tous les jours maintenant. «  Crois-le ou non, c’était plutôt moi qui montait sur leurs yachts. » S’était-il contenté de répondre d’un air sérieux. Je m’étais mise à sourire légèrement face à sa rétorque. Je n’étais pas mal à l’aise avec son ancien boulot, je ne pouvais pas me permettre de l’être. Disons qu’on fait tous des choix à un certain moment de notre vie qui ne sont pas forcément les meilleurs mais dans le mesure où tout ça, c’est terminé, je peux passer au-dessus je suppose. Mais j’appréciais qu’il fasse référence à ça car cela voulait dire qu’il n’était pas entièrement fermé. Petit à petit, il en viendra peut-être à m’expliquer pourquoi il a fait ça dans le passé. Il devait surement avoir une bonne raison autre que l’argent. «  J’ai repéré un bar, un peu plus loin. Je vais nous chercher des verres et je reviens. » J’avais acquiésé d’un sourire avant de le regarder partir et de regarder ses belles petites fesses. Il ne faut pas penser une seule seconde qu’une femme n’agit pas comme un homme. On analyse les hommes autant qu’ils nous analysent et on prend même du plaisir à regarder certaines parties plus longtemps que d’autre. En ce qui me concerne, la partie du corps que je préfère chez Kenneth, c’est son dos et ses fesses. Je trouve la courbure parfaite et pour avoir eu l’occasion de le voir nu, je peux affirmer que la simple vue de son corps me rend toute vibrante. Il est capable de me donner des bouffés de chaleur ce type et c’est aussi drôle qu’horrible parce que je ne pense qu’à ça ensuite. La dernière fois, j’ai eu du mal à chasser cette image de ma tête et je dois bien avouer que lorsque j’entends l’eau coulé sous la douche à l’appart, je ne peux pas cesser d’imaginer son corps humide et cette image que j’ai précédemment eu dans ma tête.
Au bout de quelques minutes, un homme vint à ma rencontre. « Je peux vous tenir compagnie mademoiselle ? » Souriait joliment le jeune homme. Il était assez canon, je dois bien l’avouer mais je ne ressentais plus tellement l’envie de me laisser courtiser désormais. «  Je suis accompagnée. » Lui répondis-je en souriant légèrement. Je ne voulais pas être désagréable parce qu’il avait l’air gentil. « Vraiment ? Je ne vois personne pourtant. » Souriait-il en se permettant de mettre sa main sur la rambarde alors qu’il était en face de moi.

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Je détestais quand il jouait comme ça dans mon dos. Il avait tendance à abuser sur certains points. T'en fais pas! Tout va bien aller, je te donnerai ma veste Geane. Et de toute façon, le repas se fait dans la salle à l'intérieur. Nous ne resterons pas ici longtemps. Tu as déjà froid, tu la veux? Me demanda-t-il en retirant sa veste pour me la poser sur les épaules. Mon dieu, comment pouvais-je rester mécontente s’il agissait si gentiment avec moi. Seb ! Ce n’est pas question d’avoir froid là, tu le sais très bien, te fou pas de moi. J’avais tout de même serré sa veste autour de moi tout en la humant doucement. C’est fou ce que son parfum me rappelait des souvenirs.. et des vagues de chaleurs me submergeaient lentement. Cependant, je devais garder la tête froide et je lui avais même affirmé que je serai chiante ce soir. Non... même si tu le voulais, tu ne le serais pas.... en tout cas pas avec moi. Avait-il annoncé naturellement. J’avais légèrement plissé les yeux, comment pouvait-il affirmer ça ?
J’avais donc bu ma coupe d’un trait. Le champagne était délicieux, je dois bien avouer. Et je suppose que Sebastian le trouvait à son goût également puisque son verre était aussi vide. Je vais demander une bouteille je pense que ça serait mieux! Lança-t-il en prenant de l’élan pour se lever. Non.. On a pas besoin de boire, et toi encore moins. Contestai-je en faisant une petite moue pour le convaincre. Alors tu seras la maîtresse de la bouteille et tu décideras ce que j'aurais le droit de boire! Ça te va? Allez, une flûte de champagne c'est à peine si ça étanche ma soif. J’avais soupiré lourdement en l’entendant avant de lui faire signe d’y aller.
Le temps de son absence, je me laissai glisser sur la chaise afin d’être à moitié allongée. J’avais fermer les yeux le temps de quelques instants avant de plonger les mains dans sa veste. J’en sortis alors deux petits paquets argenté et une petite dose de cocaïne que je m’empressai de ranger une fois que je compris ce que je tendais là. Il était vraiment sérieux ?! Plusieurs minutes plus tard, le beau brun fit son retour accompagné d’une bouteille de champagne bien fraîche. Il s’installa à la table et la déboucha avant que je ne me lève. Je m’étais placé derrière lui et j’avais laissé glisser deux doigts sur son torse, ces derniers tenant fermement les deux préservatifs. Je crois que tu me confonds avec Jazzlyn.. Chuchotai-je à son oreille, légèrement vexée afin de lui faire comprendre que j'étais au courant de tout. Je vais faire un tour à l’avant, il parait qu’il y a des musiciens là-bas. J’avais lâché les capotes sur lui puis je m’étais retirée en serrant fortement le petit paquet de poudre blanche dans la main prête à les lancer par-dessus bord à la première occasion.

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le hasard fait mal les choses…

« C'est pas vrai..... Quelle croisière agréable! » Entendis-je soudainement. Je m’étais retourné d’un coup vers la voix en question. Sebastian. Dire que j’avais réussi à l’éviter depuis mon retour et qu’en une journée, j’en étais déjà à la seconde rencontre. Etrangement, j’étais resté extrêmement calme la première fois. J’avais préféré m’agacer après son départ. Cette fois, je tentais de faire de même mais mon sourire était tellement crispé que je devais être en train de faire une grimace. Une étrange pensée me traversa l’esprit. Je me demandais quelle tête cet abrutit ferait lorsqu’il apprendrait qu’il était papa d’un petit bébé. Je ne serais même pas étonné de le voir pleurer toutes les larmes de son corps. L’image était drôle même s’il me faisait pitié d’être ignorant à ce point. « Écoute, tiens toi loin de l'avant du bateau, je vais faire comme si je t'ai pas vu, Geane sera beaucoup plus heureuse vu qu'elle préfère dire qu'elle n'a pas de frère et qu'elle te déteste. Ha oui et qu'elle a envie de te donner en pâture aux chiens. Ha non, ça c'est plutôt moi! Enfin bref, tu comprends le principe si tu as une once d'intelligence. » Reprit-il assez vite sans me laisser le temps de répondre la moindre chose. Je rêvais de lui balancer une ou deux insultes mais je ne voulais surtout pas qu’il puisse penser une seconde que son pouvoir à me mettre dans un état second était toujours d’actualité.  « Un s’il te plait aurait suffit. Je ne gâcherais pas ton plan cul. » Me contentais-je de dire en le regardant pour l’agacer avant d’attraper les verres que la barmaid avait posé sur le comptoir. J’avais tourné les talons et je m’étais dirigé à nouveau vers l’avant du bateau pour retrouver Madison. Je n’avais pas mit beaucoup de temps à remarquer qu’elle n’était plus seule. Pendant un moment, je m’étais reculé comme par reflexe avant de rester immobile pour la regarder de loin. Elle ne voulait peut-être pas que je la dérange. Après tout, je n’avais pas rompu avec Bailee et s’était son premier jour de réel repos. Faire des rencontres était sans doute une bonne chose à ses yeux.  J’avais hésité quelques secondes avant d’avancer dans leur direction lorsque j’avais aperçu Geane. Aussitôt, je m’étais retourné pour rentrer à nouveau dans le bar. J’avais abandonné Madison mais tant pis, elle avait l’air de s’amuser. Décidemment, je ne comprenais pas Sebastian. Il me demande d’éviter Geane et maintenant il l’envoyait à l’avant du bateau. Ce mec était vraiment stupide. Je m’étais assit sur un tabouret avant de boire cul sec ma vodka et d’enchainer avec le verre que j’avais pris au préalable pour Madison. « Un autre verre. » lançais-je à la barmaid. « Ce que vous avez de plus fort. » rajoutais-je alors qu’elle me lançait son regard désapprobateur. Je buvais moins qu’à une époque et j’avais dû arrêter totalement l’alcool pendant ma cure de désintox mais aujourd’hui, personne n’avait le droit de me juger.

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