Il se poussa légèrement quand Derek vint s’asseoir à ses côtés et lui sourit tendrement : mine de rien, il adorait ces moments où le milliardaire enlevait le masque de l’homme d’affaire pour ne devenir que Derek Watts, un humain parmi les humains, et non pas le surhomme que tout le monde pensait. Doucement il passa son bras autour de ses épaules et le serra contre lui, le regardant alors qu’il lui répondait.

Savoir que Lily-Anne savait qu’il l’avait choisi, lui, et pas elle, lui fit un coup au cœur et il sentit sa gorge se serrer.

« C’est vrai ? »

Oui, pourquoi Derek lui mentirait là-dessus après tout ? Qu’il était bête, il avait encore tellement de mal à y croire, à se dire que Watts l’avait choisi…
Emu, il le cacha et déposa un baiser sur le front de Derek qui était venu poser sa tête sur son épaule, le serrant un peu plus contre lui.

« Dans le fond, tu es un gros nounours, c’est ça que tu veux me faire croire ? »

Il écouta religieusement la suite, sentant son cœur s’accélérer un peu plus à chaque fois : il se sentait tellement heureux. Pas d’avoir été choisi, mais uniquement de savoir que cet homme l’aimait à ce point : au point de dire ‘merde’ à sa famille et de décider de le garder envers et contre leur avis. Derek faisait preuve d’un sacré courage que de vouloir garder ce qu’il pensait pouvoir faire son bonheur, et Thompson savait d’ores et déjà que le combat à mener ne faisait que commencer…. Mais il serait là à ses côtés pour l’y aider, de tout son cœur et toute son âme.

La suite ne fut qu’un déluge d’informations tellement importantes que Thompson sentit la tête lui tourner, ahuri des changements drastiques que Derek envisageait… Emménagement ensemble, transfert du personnel, pré-retraite surtout !! Et bien et bien… C’était juste… énorme ! Et tellement fantastique ! Derek ne rentrerait plus à des heures impossibles, il l’aurait peut-être un peu durant les week-ends, et pourrait en profiter au maximum… C’était même presque trop alléchant comme programme !

« Attends attends, pause ! Tu en dis trop, j’ai du mal à me rendre compte. Toi, en pré-retraite ? Tu en serais capable ? Mais ce… ce serait merveilleux ! Je veux dire… T’avoir un peu plus pour moi, te bichonner dès que tu rentreras du travail. »

Il déposa un nouveau baiser et ajouta d’un ton plus bas, à la fois tiraillé par la jalousie et terriblement inquiet :

« Et… qu’entendais-tu par passer de bras en bras ? Je… Derek… ? »

Tant de petit détail avait été prévu dans la vie de Derek, des changements qu'il avait prévu faire pour sa famille, mais qu'au final, il les ferait pour Thompson. Était-ce égoiste ? Peut-être bien, mais l'homme était guidé par son coeur et ce dernier lui faisait oublier toute les promesses passés. On avait promis a d'autres d'être là pour eux, mais jamais encore il n'avait réussit a décroché de son travail. Il voulait encore tenter le coup, après tout, il avait engagé, les changements se faisaient graduellement même si tout ces avoirs financiers étaient comme des enfants qu'il ne voulait pas laisser partir dans diverses mains. Est-ce spéculer que de penser être en mesure de quitter son emploi plus tôt ? En fait, il rêvait de rentrer chez lui, le soir et juste profiter d'une vie de couple avec un chien a ses pieds. « Dans le fond, tu es un gros nounours, c’est ça que tu veux me faire croire ? » Il rit avant de poser le doigt devant les lèvres de Thompson.

''- Chut, personne ne doit le savoir, mais oui c'est ce que je suis.''

Pourquoi s'en cacherait-il ? En privée, il l'était, en public c'était autre chose. Il n'avait aucunement envie de laisser croire qu'il pouvait être le genre d'homme attendrit ou amoureux. Cela serait mavais pour les affaires et des gens pourraient être tenter de profiter de lui. Mais une chance, il était naif seulement en amour. « Attends attends, pause ! Tu en dis trop, j’ai du mal à me rendre compte. Toi, en pré-retraite ? Tu en serais capable ? Mais ce… ce serait merveilleux ! Je veux dire… T’avoir un peu plus pour moi, te bichonner dès que tu rentreras du travail. » On fit les yeux doux, en effet, cela serait merveilleux, savoir qu'on l'attendait pour le repas, que le soir on pourrait aller au cinéma ou en profiter seulement en tête à tête. Derek n'était plus tout jeune et les années de folie était derrière lui. Là, il voulait se construire quelque chose de solide pour les 30 années a venir, et les 10 dernières sûrement dans la maladie, mais ça c'était dans encore bien longtemps. « Et… qu’entendais-tu par passer de bras en bras ? Je… Derek… ? »

''- je... enfin... tu me connais bien. Mon passé n'a pas été des plus sains, jamais je n'ai réussit a avoir de copine ou de petites amies. Je couchais avec plusieurs femmes en même temps. Et être ici, tout cela me manquait, donc je pensais me construire une sorte... de... d'endroit pour ça pour pas que mes enfants ne sachent pas ce genre de vie. Je suis un modèle pour eux... mais voilà, tu es arrivée, le jour d'un gala, et mes espoirs ont disparut, mon amour envers toi retrouver et renouer. Je savais que je devais changé mes plans, parce que c'est toi que j'aime. ''

On le fixa, parlant sans détour, et sans lui cacher ou modifier la réalité, Derek avait toujours été homme à femme, relation d'une nuit, coucherie dans des bordels. Thompson connaissait tout cela, mais pas sa famille, ni même les gens proches de lui, outre George, mais les autres, personne ne savait cela que le pure et grand Derek Watts.

Il écouta attentivement Derek et sentit son cœur se tordre… De colère, de fureur envers la famille de Derek, de déception aussi… De peine aussi pour son amant.
Il détestait savoir qu’il avait été aussi misérable et… De tout temps, il l’avait bêtement imaginé heureux, ou tout du moins satisfait d’avoir rompu avec lui et d’être retourné auprès de sa famille. Il avait été persuadé que le milliardaire y avait trouvé son compte et n’avait jamais cherché quoi que ce soit d’autre. Et voilà que tout d’un coup, il découvrait que Derek s’était perdu dans d’autres lits, innombrables, pour satisfaire ce qui s’était révélé être un manque.
Manque de quoi ? Il suffisait de l’écouter pour deviner : il avait suffi qu’il retrouve Thompson pour qu’il oublie ses aventures et ses envies de luxure débridée. Qu’il retourne à ses côtés pour qu’il soit pleinement satisfait.
Alors si Derek avait manqué de quelque chose, c’était visiblement d’amour. Tout simplement. Et il sentit son cœur se tordre à cette idée.

Il affronta son regard sans ciller et soupira légèrement.

« Et… tu le regrettes ? Pas de m’aimer mais… de ne plus pouvoir passer de bras en bras, de retrouver toujours la même personne dans son lit désormais ? Parce que Derek Watts… »

Il tendit doucement ses bras et posa ses mains sur le visage de Derek, emprisonnant ses joues entre ses doigts pour mieux le fixer et poser chaque mot qui suivit :

« Maintenant que je suis là, je peux te jurer que plus personne ne te touchera. Tu me connais, je suis jaloux à l’excès alors tu pourras peut-être regarder les autres plats du menu, mais crois-moi tu n’y goûteras plus jamais. Pas si tu veux que je reste à tes côtés. Crois-tu pouvoir t’en satisfaire ? Crois-tu être sûr de ne pas te lasser d’ici quelques mois et vouloir retourner à ton ancienne vie ? »

Parce que c’était là le nœud du problème : et si dans quelques mois Derek se lassait de lui ? S’il rêvait à nouveau de ces orgies où il se perdait ? S’il avait envie de connaître d’autres personnes ?
Thompson était bien trop jaloux pour même l’imaginer mais… Il fallait être réaliste : il était beau, sexy à se damner et riche. Un trio gagnant qui attirait tous les vautours, et les plus beaux d’entre eux. Thompson ne faisait pas le poids face à un gamin de 20 ans bâti comme un dieu grec…

De ses pouces, il caressa doucement les joues de Derek, ne cessant de le fixer, essayant de ne pas trahir tous les sentiments qu’il éprouvait pour cet homme dans son regard, mais c’était peine perdue.

« Moi aussi je t’aime. »

Dire qu'on osait leur reprocher leur manque de communication, et pourtant, Derek n'avait pas besoin de mots pour que Thompson comprenne ses plus mystérieux secrets. Les raisons qui l'avaient poussé à mener une telle vie. Son amour le comprenait sans même que Derek n'ait besoin de lui avouer ses plus profondes difficultés. Cet homme le connaissait bien, parfois trop, mais justement avec lui, on ne pouvait que se sentir heureux et complet. C'est seulement avec lui que les aventures s'arrêtaient, qu'avec lui, on se sentait comblé corporellement. « Et… tu le regrettes ? Pas de m’aimer mais… de ne plus pouvoir passer de bras en bras, de retrouver toujours la même personne dans son lit désormais ? Parce que Derek Watts… » Le regretter? Mais pourquoi donc? Il n'avait jamais connu meilleur bras au lit. Ce sont ceux de Thompson qui lui avait apprit que deux bras étaient meilleurs que plusieurs. « Maintenant que je suis là, je peux te jurer que plus personne ne te touchera. Tu me connais, je suis jaloux à l’excès alors tu pourras peut-être regarder les autres plats du menu, mais crois-moi tu n’y goûteras plus jamais. Pas si tu veux que je reste à tes côtés. Crois-tu pouvoir t’en satisfaire ? Crois-tu être sûr de ne pas te lasser d’ici quelques mois et vouloir retourner à ton ancienne vie ? » Serait-il en train de le menacer de lui mettre une ceinture pour empêcher quiconque de le toucher? Une chance pour lui, Thompson n'était pas pro-jouet alors on ne risquait pas de se retrouver enfermer là-dedans. Le pire était le regard plongé dans le sien, comme si on cherchait a scruté son âme. Oh oh, impossible de lui mentir, ou même de tenter une diversion. Baissant juste le regard, oui, le grand Derek Watts, baissait les yeux devant un homme.

''- Je... tu sais... un jour, un homme m'a fait l'amour c'est là que j'ai comprit ce qu'une relation sexuelle pouvait être. Peu importe le nombre de gens que j'avais rencontré, jamais je n'étais comblé. Les femmes ne m'apportaient rien, enculer des hommes ne donnaient rien de plus. Mais cet homme-là, il m'a fait découvrir les vrais plaisirs de l'amour. Tant que je serai avec cet homme, je pense que je serais toujours comblé.''

Il avait pourtant un hic, les pupilles vers le bas démontrait bel et bien que Derek ne disait pas tout. La seule raison était qu'il ne pouvait prédire le futur. Il aimerait tant pourvoir dire qu'il serait à lui pour toujours, mais il ne voulait pas lui mentir. Si son cœur se perdait? Si un homme lui tombait dessus et qu'il aimait? Ne voulant pas mentir, Derek était bien abattu. Il voulait tant lui dire de ne pas s'inquiéter, qu'il serait là éternellement, mais on ne mentirait jamais a Thompson McMillian. On ferma les yeux, déchiré à la pensée qu'un jour, son trou pourrait en préféré un autre. Il ne le voulait pas, le souhaitait pas, mais si par malheur, un homme sans scrupule et sadique lui tombait dessus, il risquait ne faire qu'une bouchée du petit garçon naïf. « Moi aussi je t’aime. »

La tête se redressa, les yeux pétillants de tendresse et enfin, on viendra à bouger pour se laisser aller contre l'une des mains.Étrangement, il se sentait vraiment calme, apaisé et quelques petits frissons le gagnèrent de tout son être. De très petit, vif et lent qui se promenait dans sa chair. Son regard s'attendrit et il deviendra un gros ourson affectueux.

''- Tant que tu seras avec moi, j'ai confiance. Je resterai sur le droit chemin, j'aurais bien trop peur d'être privé de tes bons soins.''

Thompson était jaloux : possessif et exclusif au-delà de la raison. Il avait aimé ses femmes avec une folie proche de l’internement, même s’il comprenait en plongeant son regard dans celui de Derek que cela avait été peu de choses comparé aux sentiments qu’il avait pour le brun. Pour Derek, pour le garder à ses côtés, il se sentait prêt à tuer. Parce qu’il était devenu son oxygène et sa raison de vivre : tout comme il savait qu’une nouvelle séparation le tuerait, il refusait de le voir lui échapper pour les beaux yeux d’un directeur d’hôpital pervers ou d’un prostitué qui aurait compris qu’il tenait là le bon filon. Il avait procédé ainsi autrefois et il savait exactement comment faire : il ne comptait plus laisser Derek lui échapper en tout cas…

Alors il le prévint : c’était tout ou rien. Mais pas entre les deux : pas d’amant caché dans le placard ni de maîtresse planquée sous les draps. Pas avec lui en tout cas, et il sentit quelque chose se serrer dans sa poitrine quand il vit son amant baisser les yeux. Une peur latente et toujours ancrée en lui, qui refusait d’en partir.
Derek avait toujours été un homme droit et intègre : c’était là son pire défaut car on lisait en lui comme dans un livre ouvert. Et à le voir ainsi fuir son regard, Thompson comprit que même s’il lui disait certaines choses, il en cachait d’autres. Et pour que Watts refuse de les dire, alors ce devait être quelque chose de honteux… Quelque chose qu’il avait peur d’avouer.

Il ne fallait pas être un grand génie pour comprendre : Thompson l’avait prévenu qu’il le voulait fidèle, et Derek n’avait pas répondu. Rien promis.
Tout ce qu’il fit, ce fut de relever le regard quand il lui avoua qu’il l’aimait, pour lui répondre que tant qu’il serait à ses côtés, alors il resterait sur le droit chemin. C’était un bon début mais ce n’était pas suffisant pour le cœur exigeant de Thompson, qui se contenta pourtant de hocher la tête en souriant doucement. Cela ne servait à rien d’insister maintenant… Derek finirait par lui promettre ce qu’il voulait entendre, mais sans qu’il le pense vraiment.

« Je resterai à tes côtés. Et je t’empêcherai de t’éloigner de droit chemin Derek, je te le promets. Je serai là. »

Il déposa un petit baiser sur ses lèvres, incapable de résister à cette bouille absolument adorable qui le regardait avec béatitude. Doucement sa main vint caresser sa joue, passant et repassant dans un geste très doux, profitant de ce cocon d’intimité qu’ils avaient réussi à tisser autour d’eux.
Il ne fallait pas se voiler la face : Thompson lui en voulait encore pour ce qu’il lui avait dit, pour tout ce qui s’était passé et cette soirée de la Saint-Valentin gâchée… Mais en cet instant, il avait enterré la hache de guerre et voulait juste profiter de cet amour inconditionnel qu’il ressentait pour son Derek.

Et il finit par demander tout doucement, souriant comme un gamin, légèrement timide malgré tout :

« Si nous sommes officiellement conjoints, est-ce que… je vais devoir t’acheter un anneau ? Quelque chose pour montrer que tu m’appartiens, et à moi seul ? Ou tu préférerais quelque chose de moins voyant, comme une montre, ou… Je ne sais pas trop. »

Derek était un homme qui ne pouvait mentir au visage de ceux qu'il aimait. Ainsi, quand Thomspon lui demanda de lui être fidèle ou même s'il pensait un jour ne pas l'être, on ne pu se résoudre à répondre. Le futur était une chose si impossible à prévoir, et il n'avait pas le culot de lui mentir au visage ou de lui promettre des choses qu'il ne saurait répondre. Autant, souhaita-t-il plutôt être franc avec lui, même si ce genre de parole pouvait être blessante. Mais au stade où il en était, au tout début de leur vie de couple, pour Derek cela serait vraiment nouveau. Certes, avec sa première femme, il s'était montré fidèle, et l'amour qu'il ressentait envers Thompson était encore bien supérieur à tout cela. Sauf que voilà, il ne savait pas encore où ils iraient tout les deux. Si cet homme était en mesure de partager corps et âme la vie du milliardaire. Vie de folie et d'idée folle. Thompson s'était parfois montrer plus réserver et avait tenu Derek plutôt tranquille, mais jusqu'où irait cette limite? Difficile a prévoir maintenant, jusqu'où l'homme d'affaire était prêt à être brider dans ses idées? Seul leur futur pourra en être le juge, mais pour le moment, tout allait pour le mieux. Leur relation n'était certes pas tout rose, peut-être que leur aventure amoureuse ne le sera jamais complètement, mais c'est justement ce genre de défi qui était plaisant à vivre et à relevé. Leur relation était plaisante à vivre et Derek n'avait jamais eut à s'en plaindre, bien au contraire. Il s'y plongeait complètement, à en oublier tout le reste. « Je resterai à tes côtés. Et je t’empêcherai de t’éloigner de droit chemin Derek, je te le promets. Je serai là. » Et avec un chien de garde comme Thompson pour éloigner les dates d'un soir, on ne pourrait qu'être rassurer. Le cœur de Derek était bien protégé, tout comme son corps. Osé le toucher et le conjoint allait vous attaquer et vous risquez bien de vous en mordre les doigts.

''- hmmm... merci... Thomp...''

Revenant de lover contre lui, la tête sur son épaule, il était fou amoureux de lui, et aimait se savoir ainsi protéger, savoir qu'on pouvait compter sur quelqu'un qui jamais nous trahirait. Le corps frissonna de plus belle et il sourit un peu niais, mais amoureux. Si nous sommes officiellement conjoints, est-ce que… je vais devoir t’acheter un anneau ? Quelque chose pour montrer que tu m’appartiens, et à moi seul ? Ou tu préférerais quelque chose de moins voyant, comme une montre, ou… Je ne sais pas trop. » La tête se redressa, quelle idée incongrue que voilà. La réponse était pourtant très simple. On leva la main droite bien haut devant eux.

''- Selon toi? Dois-tu acheter une montre, sachant que j'en change selon mon habillement pour aller avec le reste de mes habits, ou bien choisir un bijou plus romantique mais qui serait tout allée? Que je ne pourrais jamais avoir besoin d'enlever?''

Thompson serait-il en train de le demander en fiançailles? Après tout, il a parlé de bague, mais de nos jours, le terme mariage et bague de fiançailles était fort différent d'ancienne époque.

''- Mais, je me pose une question. Me demandes-tu déjà en mariage ou souhaites-tu me mettre un bague d'appartenance au doigt? ''

Appartenir à Thompson? Ne serait-ce pas merveilleux? Il en avait de gros papillon dans le ventre, et étrangement cela commençait aussi à réveiller une certaine tension chez lui, mais qu'il allait devoir garder tranquille le temps qu'on soit sortit de cet hôpital.

Il regarda la main levée de Derek, ne sachant pas trop quoi en penser. Avec une femme, il aurait su ce qu’il fallait faire mais… là il se sentait démuni et dépassé, et il écouta attentivement son amant, hésitant sur la conduite à tenir.
A vrai dire, avec le temps, il avait appris à ne plus considérer un anneau comme quelque chose de romantique : son troisième divorce avait brisé toutes ses illusions à ce propos. Au contraire, le mariage était devenu le synonyme d’enfer et d’échec personnel, à tel point qu’il n’avait jamais voulu y penser quand il était en compagnie de Derek. Et il avait presque secrètement espéré que le fait qu’ils soient deux hommes ne ramènerait jamais ce sujet sur le tapis : après tout, le mariage homosexuel était loin d’exister dans tous les états, et Derek ne serait peut-être même jamais intéressé par la chose. Avec son passé de libertin, nul doute, du moins dans l’esprit de Thompson, qu’il n’y penserait même pas.

Sauf que les mots vinrent d’eux-mêmes, et Thompson pâlit brusquement : bouche bée, il chercha ses mots, se sentant totalement dépassé. Mariage, bague, appartenance ? Houlà, c’était… Non non, ça dépassait ses compétences là, et il dû prendre une grande inspiration, sentant une mini-crise de panique le gagner.

Merde, c’était à ce point ? Sa déception et sa haine du mariage seraient-elles devenues carrément des phobies ? Il en lâcha Derek et s’écarta, venant se gratter la nuque dans un mouvement clairement gêné et détournant le regard pour reprendre contenance.
Mariage… Derek venait de parler de mariage… Oh bon sang, il…

Alors Thompson eut la réaction la plus stupide du monde, la seule réaction d’auto-défense qu’il connaissait quand il se retrouvait face à un problème qu’il ne se sentait pas capable d’affronter : il mordit, comme un chien qui a peur, comme un animal blessé, comme un fauve qui préfère attaquer plutôt qu’être attaqué. Sa voix devint sèche et il se redressa en position assisse, s’extrayant de lui-même de la chaleur du cocon qu’ils s’étaient bâti à deux au creux de ces lits rapprochés.

« Non ! Non je ne te demande pas en mariage, aucune chance ! Tout sauf ça ! »

Il regretta son ton agressif aussitôt qu’il le sortit, mais c’était plus fort que lui : intérieurement il crevait de trouille parce qu’il savait… Il savait que chaque fois qu’il épousait quelqu’un, tout finissait toujours mal. Il devenait exclusif, possessif et imbuvable, la personne finissait par le détester et lui en vouloir, et l’abandonnait un beau jour en lui hurlant ses quatre vérités, le rabaissant plus bas que terre et lui renvoyant la pire image du monde. A travers les yeux de ses ex, il s’était vu à chaque fois devenir de plus en plus minable, de moins en moins homme et de plus en plus moins-que-rien.
Il ne se sentait pas capable de revivre ça avec Derek : surtout pas, parce qu’il ne voulait pas le perdre ! N’importe qui d’autre au monde mais pas Derek !

« J’aurai mieux fait de ne jamais en parler… » se maudit-il en venant ronger l’ongle de son pouce, soumis à une angoisse terrible.

Derek ne comprenait plus rien, Thompson venait complètement de changer de comportement. Il parlait d'anneau, et là, quand on avait fait une petite blague à propos d'une ''demande'' en mariage, Thompson s'était considérable refroidit. Le pire c'est lui qui avait emmené ce sujet de conversation et là, le voilà complètement défiler. On dû comprendre que le sujet du mariage n'était pas envisageable, mais pourquoi en avoir plus au moins parler? Enfin, Derek avait voulut que faire un peu d'humour mais lui-même n'était pas rendu là. « Non ! Non je ne te demande pas en mariage, aucune chance ! Tout sauf ça ! » Donc, ne lui demanderait-il jamais sa main? Bougonnant légèrement, Derek avait rabaissé sa main, décu sur le coup de la réaction. « J’aurai mieux fait de ne jamais en parler… » Froncement de sourcil, pourquoi ne voulait-il pas en parler. Soupirant quelque peu, Derek leva l'index pour écraser le bout du nez de son homme.

''- Écoute, moi bien, j'adore un peu trop gémir le nom McMillian pour t'en faire changer pour l'instant. Je parlais de bague d'appartenance, parce que je sais que c'est quelque chose qui va prouver que je suis pris et que je ne suis plus le beau et grand célibataire.''

Et là, on poussa Thompson vers le lit, il devait se reposer et non pas s'énerver, alors on le remit bien confortable sur le lit.

''- J'ai aussi dit bague parce que cela est plus tout allée, ne va pas croire que je suis déjà prêt a nous lier l'un à l'autre par les lois du mariage.''

Derek viendra se mettre à califourchon sur lui, les mains qui lui massa tendrement les épaules.

''- Et une bague, j'aime bien, surtout quand c'est quelque chose qui prouve que j'appartiens à Thompson McMillian.''

Son corps se pencha vers l'avant et on déposa un lent baisé sur les lèvres de notre malade. Puis, on frotta leur nez l'un contre l'autre, tout en plongeant son regard dans le fond des siens.

''- Je t'aime, alors prend garde à toi, si tu me glisses cet anneau à la main, tu devras t'assurer que je suis bien à toi.''

On caressa son torse, appartenir à quelqu'un, c'est simple mot était fort plaisant à dire.

''- Aller, dis-moi a qui je suis? ''

Le mariage était réellement un sujet sensible pour Thompson, qui regretta aussitôt d’avoir parlé de cet anneau. Mais quel idiot ! Inévitablement, n’importe qui, en entendant ‘anneau’, pensait à mariage ! Et Derek n’avait pas connu les mêmes expériences désastreuses que lui : avec son cœur bleu et romantique, à tous les coups il allait réclamer quelque chose que Thompson ne serait pas en mesure de lui offrir et…
Et merde ! Il était vraiment le dernier des crétins !

Mais même si Thompson se montra agressif, Derek ne réagit pas vraiment comme il le pensait : s’il fut déçu, il le cacha vraiment bien et l’invita doucement à venir se recoucher dans le lit, l’obligeant à s’allonger en lui disant qu’une bague d’appartenance lui suffirait.
Vraiment ? Il en était sûr ? Thompson se mordit la lèvre inférieure : il était capable de promettre de rester toute sa vie aux côtés de Derek et tremblait de peur devant la perspective d’un mariage… Il était pitoyable… Et vraiment idiot de ne pas pouvoir satisfaire son homme comme il le devait.
Mais la suite apaisa un peu son cœur et il releva un regard étonné vers Derek : vraiment, il n’était pas prêt à se marier ? Tant mieux en un sens… Il voulait tellement y croire. Il le laissa se mettre à califourchon au-dessus de lui et soupira de bonheur quand il se mit à le masser doucement. Ses doigts réussirent rapidement à lui enlever les nœuds de tension qui étaient apparus suite à son emportement, et Thompson se laissa faire, manquant ronronner comme un chaton devant un tel traitement de roi. Derek était vraiment aux petits soins pour lui et il adorait cela… En réalité, il adorait être le centre de l’univers de Derek, et savoir qu’un homme aussi puissant et important que le brun s’inquiétait pour quelqu’un d’aussi insignifiant que lui.

Lui lançant un regard sérieux, il lui répondit alors :

« Mais tu m’appartiens Derek. N’en doute jamais. »

Il répondit doucement au baiser donné, avant qu’un rire ne lui échappe quand le milliardaire le mit en garde : Derek était adorable, et venait de gérer la situation comme un maître ! Lui, le perpétuel énervé et angoissé, avait bêtement pété un câble, et Derek avait rattraper le coup, le calmant et le rassurant avec de simples mots qui avaient été plus efficaces que n’importe quelle action. Finalement ils se complétaient à merveille tous les deux… Lui protégeait le milliardaire à sa manière, à la fois contre les indésirables que contre lui-même quand il se tuait au travail, et Derek calmait les angoisses profondes de Thompson comme personne n’avait jamais réussi à le faire avant lui. Peut-être que leur couple avait une chance, somme toute : toute petite, mais une chance quand même.

« Tu es à moi évidemment. A moi, moi, moi… »

Et il attrapa le visage de Derek dans ses mains en coupe pour le ramener contre lui et l’embrasser doucement, déposant de petits baisers brûlants sur ses lèvres offertes, répétant entre chacun d’entre eux : « à moi » en riant doucement, le cœur de nouveau léger.
Et quand ils furent le souffle court, les baisers les ayant laissés légèrement haletants, il plongea un regard pétillant de joie dans celui de Derek et demanda :

« Et comment veux-tu que je m’assure que tu es à moi, hum ? En t’attachant au lit une fois par semaine et en te faisant l’amour toute la nuit jusqu’à ce que tu implores ma pitié ? Ou bien en débarquant dans ton bureau, en envoyant tout valser ce qui est dessus pour t’y coucher et te prendre jusqu’à ce que tu ne puisses plus retenir tes cris de plaisir ? Histoire que tout le monde le sache ? »

À un moment de sa vie, Derek allait sûrement vouloir se remarier, question de ne pas finir ces vieux jours seuls, mais nous n'allions pas parler de cela dès maintenant. Il était trop tôt et on risquait de faire fuir son petit chat. La preuve, c'est Thompson qui a parlé d'anneau et il a prit peur tout de suite après. Leur relation n'étant peut-être pas encore assez solide. Ne courons pas après des choses et un choix difficile quand nous avions des années encore devant nous pour décider de se lier. De toute manière, le mariage ne servait qu'à montrer aux autres notre amour, dans l'intimité de leur foyer, Derek savait très bien qu'il s'aimait. Surtout que maintenant Thompson le lui disait. Souriant, il demanda ensuite à son homme de lui dire à qui il était. Juste pour le plaisir de l'entendre. Une première fois. « Mais tu m’appartiens Derek. N’en doute jamais. » Large sourire, il n'en doutait plus et avait maintenant envie de le lui faire répéter, juste par plaisir de l'entendre dire. Mais preuve qu'il se complétait, avant même d'avoir la voix douce et qui aurait dû clémender, voilà que Thompson entrait dans son petit jeu. « Tu es à moi évidemment. A moi, moi, moi… » Et entre chaque répétition de nouveau baisé. Diable, comment cet homme arrivait justement à le combler et lui donner ce dont il avait envie sans avoir besoin de le lui demander. Frissonnant, à chaque mot, une chaleur intense baigna le ventre de Derek qui était plus amoureux que jamais. Il était sien, il le savait, s'était plaisant de savoir que notre être importait vraiment à quelqu'un. De lui être attacher pour le meilleur et le pire.

''- Hmmm … Thommm...''

Le regard faible, les yeux presque clos, nous étions faible devant tant de manière. Et surtout, il avait envie d'affection. Ici! Là! Maintenant, sur ce lit d'hôpital. Il remonta un peu le bassin, mais il dû très rapidement le regretter. « Et comment veux-tu que je m’assure que tu es à moi, hum ? En t’attachant au lit une fois par semaine et en te faisant l’amour toute la nuit jusqu’à ce que tu implores ma pitié ? Ou bien en débarquant dans ton bureau, en envoyant tout valser ce qui est dessus pour t’y coucher et te prendre jusqu’à ce que tu ne puisses plus retenir tes cris de plaisir ? Histoire que tout le monde le sache ? » Zut... zut... zut... il n'aurait jamais dû s'asseoir sur le bassin, maintenant il avait encore beaucoup plus envie. Il grogna pour fondre contre le torse de Thompson, se couchant contre lui.

''- Arrête... mais tait-toi... et j'opterais pour le premier choix. J'ai encore trop de dignité pour le deuxième.''

Dignité? Parce qu'avoir les fesses à découvert face à un couloir qui donnait sur le bureau d'admission était être digne? Tous, pourrait les voir en passant devant la chambre. D'ailleurs, certaines personnes devaient déjà les avoir vu dans cette position.

''- Hmmm... tu crois que je devrai aller fermer la porte? ''

On se sentait un peu observé, et surtout que maintenant, il avait un trouble de l'érection. Soupirant, il commençait à avoir hâte de pouvoir quitter l'hôpital.

''- Ou je vais leur demander si on peut quitter? Je suis certain que George arrivera d'une minute à l'autre, et il me tarde de quitter cet endroit.''