Qors... ce mot résonnait en moi et me transpercer le cœur tel un coup de poignard. C'est moi qui l'avait poussé à bout mais il ne voulait pas de cette vie, il ne voulait pas de cette grossesse alors que pouvais je faire ? Il ne voulait pas comprendre que si j'avortais je m'en serais voulu toute ma vie et jamais je n'aurais put me le pardonner. Lorsqu'il envoya tout valser dans la pièce j'étais contre le mur, apeuré par l'homme que j'avais face à moi. J'étais toute tremblante et ne maitrisait rien de la situation. Lorsqu'il me hurla de dégager je ne pus m'empêcher de penser qu'après tout c'était chez lui et non chez nous... Les larmes aux yeux je me précipitais dans la chambre pour prendre mon sac ou j'y mis quelques affaires, ma machine et la photo d'Ena. Je n'étais plus la bienvenue ici et je me rendis alors compte que j'avais peut être perdu le seul homme de ma vie, celui qui me faisait tenir debout et qui m'aider à me lever le matin quand j'étais trop fatigué pour ça. Je lui laissais tout le reste, je me débrouillerais toute seule. Une fois mon sac bouclé je sortis de la chambre et Ena se tenait toujours debout dans le salon, toujours aussi énervé qu'avant. « Tu crois vraiment que ça m'amuse ? Tu sais ce que tu me demandes Ena... de tuer notre enfant, de choisir entre lui ou moi. Oui je mens, je t'aime et ça ne changera pas, jamais je n'aurais pus te faire une telle monstruosité mais ce que tu me demandes tu crois que ce n'es pas mieux ? Je me démerderais avec mon cancer ne t'en fais pas » Et je sortis de son appartement en claquant la porte. J'avais mes tords dans cette histoire et je le regrettais déjà mais c'était trop tard. J'étais seule dans la rue et la nuit commençait déjà à tomber. J'avais faim de n'avoir rien manger de la journée et n'avait pas un sous en poche. Découragé, exténué et se sentant délaissé je marchais sans savoir ou aller.

Javais passé la nuit dehors malgré le froid et n'avait pas dormit. Assise sur un banc le long de la plage je regardais déjà le soleil ce lever et mon ventre crier famine. J'étais seule et lorsqu'un groupe de jeune gens bourré passé devant moi je n'y fis pas attention. Ils devaient avoir passé la nuit à faire la fête et sentait l'alcool à plein nez. Il fallait que je marche ou j'allais m'endormir. J'avais la tête ailleurs et en avait oublié mon sac avec toutes mes affaires sur le banc, ce qui ne fut pas perdu pour tout le monde car les jeunes se précipitèrent dessus, au cas ou il y aurait de l'argent. Ne trouvant pas d'argent ils sortirent mon respirateur et s'amusèrent avec, trouvant cela drôle de ce shooter à l'oxygène. Je marchais le long de la plage et le froid commençait doucement à se faire sentir. Je n'étais pas vêtu très chaudement et n'en pouvant plus je me laissais tomber par terre. Repliant mes genoux contre ma poitrine je fus prise d'une crise de larme qui n'en finissait plus. Je venais de perdre Ena, celui qui avait tout fait pour moi et qui m'avait sauvé la vie plus d'une fois. « J'te demande pardon Ena, pardon... pardon... » dis je à travers mes larmes même si j'étais toute seule sur cette plage. Mes doigts devenaient de plus en plus bleu et même le soleil n'arrivait pas à me réchauffer n'y le corps n'y le cœur. Doucement je fermais les yeux tout en continuant de demander pardon. Peut être aurais il mieux valu que j'avorte au final...

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Je n'arrivais juste pas à croire ce qu'elle m'avait dit plus tôt. Je venais de tout faire valser par terre et elle était sortie en courant, claquant la porte. Après la dernière molécule d'air qui m'était envoyé par le mouvement de la porte, je m'écroulais sur le sol, assis. Les chiens vinrent vers moi mais je leur hurlais de me laisser tranquille. Je prenais ma tête dans les mains, me serrant le crâne entre mes doigts et laissant les larmes qui se retenaient, couler. Je déteste pleurer, c'est quelque chose qui me mets hors de moi mais j'avais fais tout ce dont j'avais peur. J'avais peur de moi-même, à cet instant précis. J'avais pété les plombs, littéralement et j'avais vu de la peur dans les yeux de Maëva, chose qui me mettait hors de moi. En même temps, ses mots avaient été durs, peut-être trop. Même si elle avait démenti juste après, ça ne changeait rien à la douleur qu'elle avait fait naître en l'espace de moins d'une seconde. Certes, je lui avais demandé de reconsidérer la chose, car pour moi il était hors de question qu'elle meurt pour un enfant dans neuf mois. Cela m'effrayait, me rendait fou et je le refusais. Je ne pouvais pas la perdre et je pense qu'elle ne se rendait pas compte du "pourquoi" de la chose. Peut-être qu'en me voyant si effrayant, elle s'en aie rendu compte. Elle était celle qui avait le pouvoir de me tenir dans les "limites", de m'aider dans mon travail effectué sur moi-même, du travail sur mon caractère super-violent, tenu de mon super père. Oui je suis un violent compulsif mais la grande différence c'est que je fais tout pour me contenir, j'y travaille et si j'arrive à avoir une telle tendresse c'est parce qu'elle est là, parce qu'elle me rappelle que je suis capable d'amour et d'attention. Mais dès que cette ligne là disparais, la violence revient et c'est ce qu'il s'était passé. Maëva représentait tout pour moi, elle représentait l'équilibre de ma personnalité, mon savoir être. Je ne me rendais pas compte que nous étions au milieu de la nuit quand enfin je relevais la tête de mes mains. Je n'avais pas bougé une seconde, me remémorant beaucoup de chose - trop de choses. De ma rencontre en prison avec Maëva à tout ce que j'avais vécu jusqu'ici avec elle ou sans elle. Il était évident que je ne pouvais rien faire sans elle et en vrai Tate j'allais me battre. Je me passais un coup sur le visage, je donnais à manger aux deux chiens, ma veste et je sortais. Je savais déjà que Maëva était quelque part autour de la plage - c'était un vrai appât à Maëva. J'y foncais donc sans attendre, avec une couverture car je savais qu'elle était seule dehors et qu'elle aurait froid, ainsi que des biscuits sucrés car elle n'aurait pas mangé non plus. Je m'aventurais dehors et je trouvais son sac en fouilli, comme si on avait cherché à la voler plus loin, sa machine ouverte comme si on l'avait utilisé mais vu comment c'était, ce n'était pas elle. Je prenais le sac, encore plus inquiet. Elle se baladait quelque part ici sans sa machine. Je me mettais à courir quelques minutes. Je la trouvais quelque part au long de la plage, écroulée. « MAEVA » criais-je en courant plus vite vers elle. Elle ne bougeait pas. J'avais peur, vraiment peur tout à coup, mon coeur serrait tellement j'avais peur. Je m'agenouillais à côté d'elle et posait mon doigt dans son cou, son coeur battait. Soulagé. Elle dormait ou alors elle était tombée dans les pommes de fatigue et de faim. Je la soulevais doucement et lui faisais respirer dans sa machine après y avoir passé un coup de mouchoirs - on la désinfecterait en rentrant mais là ça urgeait. Elle avait tellement froid.. Je lui mis la couverture que j'avais prise autour d'elle et je la portais, la serrant contre ma chaleur humaine et commençant à m'éloigner du sable et de la jetée vers la voiture garée n'importe comment. Je m'asseyais avec elle côté passager, je jetais les affaires derrière et je fermais la porte derrière nous. Je mettais le chauffage à fond et je la serrais contre moi. « mon bébé réveille toi s'il te plait.. » lui soufflais-je, un biscuit sucré en main prêt à ce qu'elle se réveille pour qu'elle le mange. J'enfouissais mon visage dans son cou, dans ses cheveux et je la berçais, les yeux embués. « je suis tellement désolé.. je ne veux pas te perdre, je n'y survivrais pas Maëva s'il te plait.. » soufflais-je regardant dans le vide, les bras autour d'elle.  « mon amour réveille toi.. je t'aime.. réveille toi.. s'il te plaît.. réveille toi.. je suis là et je suis désolé.. mon amour.. » disais-je sans vie, sans plus rien d'avoir été si triste pendant des heures.
 

Jétais complétement gelé et la dernière chose que je vis en fermant les yeux c'était une ombre venir vers moi en courant. Ensuite ce fut le noir totale, mon subconscient me refaisait vivre la scène avec Ena en boucle, je le revoyais sans cesse me dire de dégager, jeter tout ce qui lui passait par la main. J'avais eus peur que sur le coup il ne s'en prenne à moi, me jette quelque chose à la figure. Certes je l'aurais mérité mais quand il devenait violent c'était difficile de le calmer. La seule fois ou je l'avait vu ainsi c'était à New York lorsque l'on venait juste de se rencontrer. Ensuite il avait fini par ce contrôler, peut être grâce à moi car j'avais étais présente pour lui tout comme il l'avait été pour moi. Soudain je n'étais plus sur la plage, je me retrouvais dans les bras d'Ena, coller à son torse et envelopper d'une couverture. « Dit moi que ce n'est pas un rêve... » dis je d'une voix faible avant de me rendormir, épuisée. Lorsque j'ouvris à nouveau les yeux je n'étais vraiment plus sur la plage mais dans une voiture que je ne connaissais que trop bien. C'est alors que je l'entendis, soufflant dans mon cou et me suppliant de me réveiller. Il avait une voix faible et tremblante comme s'il... avait pleuré. Ena ne pleurait jamais, ou alors pas en public et il en fallait vraiment beaucoup pour le pousser à bout. Cette fois ci je devais vraiment être aller trop loin mais cela ne changerait rien à ce que je pensais. « C'est moi qui suit désolé... » Il n'avait pas vu que j'étais réveillé alors lorsqu'il entendit ma voix il se redressa. J'étais toujours collé à lui, le corps endolori par le froid mais je pus voir son visage et les traces que j'y avais laissé. Ses yeux étaient rougis par le chagrin et il avait les traits tirés, fatigués. Lentement je glissais ma main sur sa joue, essuyant les traces de ses larmes. « C'était un accident Ena... j'ai oubliée ma pilule lorsque nous étions en Russie, je ne pensais pas que... » J'avais lâché ça comme ça mais j'en avais besoin, pour qu'il ne pense pas que je lui avais fait un enfant dans le dos, je n'étais pas ce genre de femme. Des larmes coulèrent alors sur mes joues car depuis que je faisais parti de sa vie je ne lui attirais que des ennuis et aujourd'hui je l'avais fait pleuré, chose qui me transpercé le cœur. Je voulu me redresser mais il y avait peut d'espace dans la voiture et je fis la grimace en voyant que j'avais mal partout. Finalement il ne fallait peut être pas bouger, après tout j'étais contre lui, son parfum me chatouillait les narines, moi qui croyait ne plus jamais le sentir. Je vis alors les gâteau qu'il avait prit et je me sentis encore plus détestable. C'était le parfait gentleman et moi j'avais failli le perdre. Il me le tendit et c'est avec délectation que je n'en fit qu'une bouchée. Une fois le gâteau terminé je reposais ma tête contre le torse d'Ena, me disant que le problème n'était pas encore réglé... Que devais je faire ? Ena avait tant fait pour moi et je l'aimais tellement que je ne pouvais me résoudre à le perdre une fois de plus, quitte à souffrir. « J'irais prendre rendez vous à l'hôpital demain, je ne veux pas te perdre Ena, et si pour ça je dois le faire partir je le ferais... » Ena ne pouvait savoir ce qui m'en couter de dire cela et je devais prendre l'air, j'en avais besoin pour respirer car je me sentais opprimé dans cette voiture. J'ouvris la portière et sortit de la voiture, resserrant la couverture autour de mes épaules. Mes mains se posèrent instinctivement sur mon ventre même si à ce stade je ne ressentais encore rien à part quelques nausées. J'étais triste de le perdre, mais si Ena ne voulait pas de lui je ne pouvais pas le forcer il avait raison. Dans cette histoire on est deux à prendre des décisions... surtout une décision qui peut influencer notre avenir. La voiture était garée face à la mer alors je m'installais sur le sable, me cachant le visage de mes mains car les larmes coulèrent à nouveau. « Je suis désolée... » Ce n'était encore qu'un minuscule petit pois à ce stade mais j'avais besoin de lui parler, de lui dire que j'étais désolé de tout ça car oui c'était de ma faute, si je n'avais pas oublié ma pilule rien de tout cela ne serait arrivé.

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Je la tenais contre moi, je ne la lâchais plus. Il était hors de question que je la lâche tant qu'elle ne m'aurait pas donné signe de vie de toute façon. Je voulais qu'elle reprenne la chaleur de son corps, qu'elle se réveille doucement. Ma tête dans son cou, je la priais de se réveiller par mille façons. Enfin, elle se réveilla et prononça qu'elle était désolé, je relevais la tête vers elle. Elle posa sa main sur ma joue et m'expliqua l'accident. Limite, je n'avais plus envie d'en parler parce que cette dispute avait été la pire de toute. Je posais ma main sur ses lèvres pour qu'elle se taise. A présent j'étais incapable de lui en vouloir parce que j'étais incapable de vivre une vie dans laquelle elle n'était pas - et c'était ce que j'avais eu l'impression de vivre depuis qu'elle avait claqué la porte de chez moi. Je la regardais, elle était si belle et moi si idiot. J'avais laissé la colère prendre le dessus, le contrôle sur moi, sur celui en qui elle avait confiance, celui qu'elle aimait, celui sur qui elle avait tant d'attentes. « je suis désolé d'avoir réagi comme ça.. que tu m'aies vu ainsi.. j'espère que.. que je ne t'ai pas fais peur. » soufflais-je alors lui donnant le biscuit qu'elle mangea limite sans respirer. Elle devait avoir vraiment faim et je le savais. Elle me dit qu'elle prendrait un rendez-vous le lendemain pour le faire malgré tout parce qu'elle ne voulait pas me perdre. Après ça, elle sortit de la voiture. J'éteignais le chauffage, c'est vrai que ça étouffait maintenant qu'elle était réchauffée. Elle prenait la couverture et alla s'asseoir plus loin. Je la laissais quelques minutes seule avant de venir la prendre dans mes bras par l'arrière et nicher mon nez dans son cou, de manière à ce que ma bouche soit toute près de son oreille. « mon ange.. l'avortement n'est peut-être pas la seule solution.. si ça se trouve il y a d'autres alternatives qui feront qu'on gardera cet enfant.. Ce n'est pas que je n'ai pas envie d'en avoir un avec toi.. d'ailleurs tu te souviens quand on s'est retrouvé tu disais que tu étais triste de croire que jamais tu n'auras d'enfants et c'est un don du ciel là mais.. je ne peux pas le faire sans toi mon amour je.. tu m'as vu tout à l'heure quand je pense t'avoir perdu je.. je pète les plombs je ne me contrôle plus tu.. tu es la seule à me contrôler sans le vouloir je.. » Je commençais un peu à perdre mes mots. J'avalais fortement et reprenais. « Si on va voir le médecin à deux on pourrait avoir toutes les solutions possibles avec les risques.. les coûts et tout ça et puis on pourrait voir ça face à un spécialiste peut-être qu'on pourrait trouver un arrangement mon coeur.. moi aussi tu sais ça me fait mal de devoir me résoudre à le perdre.. » soufflais-je posant mes mains sur les siennes.
 

Debout dans le sable je regardais la mer calme et reposante. Il n'y avait rien de plus beau ici que ce paysage, surtout quand le soleil commençait à se lever et reflétait sa couleur doré à la surface de l'eau. Je sentis des bras m'entourer la taille et le nez d'Ena se nicha dans mon cou. Je pouvais sentir sa respiration chaude et lente frôler ma peau et je soupirais de soulagement. Pendant un moment j'avais bien cru ne plus jamais ressentir ce tel sentiment de sécurité, de bien être.... Ena ne savait pas quel emprise il avait sur moi et lorsqu'il murmura à mon oreille je ne pus m'empêcher de me retourner pour le regarder. Était il sérieux ou ne disait il pour ne pas me faire de mal ? Il ne m'avait jamais menti, ce n'était pas son genre et lorsqu'il glissa ses mains sur les miennes je me retournais pour me retrouver face à lui.« Tu ne me perdras jamais mon amour, c'est bien toi qui m'a dit qu'à deux on pouvait tout affronter...   » Comment lui faire comprendre qu'en l'espace d'une nuit je mettais attaché à ce petit haricot qui grandissait en moi. C'était vraiment inattendu comme situation et c'est vrai que je mettais Ena au pied du mur, lui qui n'avait surement pas envie de devenir papa pour l'instant. « Tu sais Ena... cette grossesse ce n'est pas seulement un miracle... j'ai toujours pensé qu'à cause de mon cancer il n'y avait rien de bon en moi, mais cette grossesse me prouve le contraire... » C'est peut être idiot comme cela mais lorsque l'on se sait condamné on pense qu'on ne vaut rien, que l'on est pourri de l'intérieur et c'était un peu le cas, mon cancer commençait à gagner du terrain et je ne pouvais rien faire pour le stopper. Cependant Ena s'attendait peut être à autre chose et je me devais de le rassurer car oui j'avais bien vu l'état dans lequel il était quand j'étais partit, on aurait dit un fou furieux incapable de ce contrôler et il m'avait fait peur sur le coup. Tendrement je glissais ma main sur sa joue et je ne pus résister à l'appel de ses lèvres. On en avait tellement besoin l'un et l'autre qu'on eut du mal à se séparer. Le souffle vint à manquer et je brisais le baiser, reprenant de l'air... « Je te promet de ne prendre aucun risque Ena, je t'aime et je t'aimerais toute ma vie et même si un jour je ne suis plus là je veillerais sur toi de la haut... »On irait voir un spécialiste comme il le voulait et si vraiment le docteur me disait qu'il n'y avait aucune chance d'aller au bout de cette grossesse, que je perdrais la vie avant que l'enfant ne soit viable alors oui je me résignerais à le laisser partir, mais en attendant je voulais y croire. « Et si on retourné à ton appartement ? Je crois que j'ai besoin d'une bonne douche.. »

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Tout ce qu'elle disait me touchait énormément. Elle était très attaché déjà à l'idée qu'on ait un enfant tous les deux et je trouvais ça adorable. D'un certain côté, ça me donnait la force d'accepter que je puisse être papa un jour. Mais de l'autre, j'avais cette peur immense dans le bide de 1. ne pas être un bon père et 2. la perdre tout simplement. Je voulais qu'on aille voir tous les deux le spécialiste afin d'avoir de multiples solutions offertes à nous, les meilleures comme les pires et les plus chers comme les naturelles. Je voulais tout savoir pour prendre la meilleure décision qui fera notre bonheur à tous les deux, je pensais que là on arriverait à ne plus se disputer sur la chose. Je ne voulais pas qu'elle croit que je ne veuille pas de son enfant car c'était faux. Si je vis cette aventure avec quelqu'un, je veux que ce soit avec elle, d'ailleurs. Pourtant, je ne voulais pas la perdre je ne me sentais pas capable d'assumer seul la chose, que ce soit son enfant ou pas. Elle posait sa main sur ma joue et automatiquement nos lèvres se rencontrèrent. Je pense qu'elles se manquaient bien trop car ce baiser fut fantastique. Nous ne nous lâchions plus pendant un bon moment tous les deux, jusqu'à ce qu'elle nécessite de l'air en fait. Elle me promettait qu'elle sera toujours là, même morte. Je caressais sa joue et pensait que je ne voulais pas qu'elle meure, égoïstement je voulais d'elle près de moi pour toujours. Je lui souris et acceptais sa proposition. Je prenais sa main et l'emmenais vers la voiture et je conduisais jusque mon appartement. Là, je lui faisais une bonne douche chaude pendant qu'elle se débarrassait de ses vêtements. J'allais désinfecter sa machine et ranger ses affaires. Puis, je vins dans la salle de bain pour m'inviter sous sa douche. Je la prenais dans mes bras de derrière son dos, sous l'eau, embrassant son cou, dégageant les mèches mouillées de son épaule. J'avais envie d'elle, après toute cette dispute j'avais envie de sentir qu'elle était à moi. Je posais ma main sur son ventre, je remontais sur sa poitrine mouillée que je malaxais, dans son cou, sur ses lèvres avant de les embrasser de derrière. Puis je mettais mon menton sur son épaule descendant mes mains jusqu'à son sexe auquel je fis du bien, là sous l'eau chaude, pour l'entendre gémir dans mon oreille. Je voulais la sentir à moi.
 

Ena m'entraina derrière lui dans sa voiture et roula en direction de son appartement. Pendant le trajet je regardais par la fenêtre, me demandant ce qui se passerait si le médecin nous apprenait que cette grossesse serait impossible. Cela m'anéantirait surement et j'étais certaine que jamais je ne pourrais retomber enceinte par la suite, même si l'opération se faisait et qu'elle réussissait. Une fois au chaud il m'entraina dans la salle de bain et ouvrit les robinet pour laisser le temps à l'eau de chauffer. J'aurais crus qu'il prendrait sa douche avec moi mais il sortit de la salle de bain sans un mot. Cette dispute avait été la plus grosse depuis que je le connaissais et pourtant on en avait eut des occasions de se disputer à New York. Une fois débarrassée de mes vêtements je me glissais sous l'eau chaude tout en soupirant. L'eau me fit le plus grand bien mais ce qui me fis frissonner ce fut les mains d' Ena sur mon ventre alors qu'il plaquait son corps musclé contre mon dos. Il était venu finalement et j'en étais soulagé, moi qui croyait que cette dispute avait laissé des traces. Lorsqu'il posa ses lèvres dans mon cou je ne pus retenir un léger soupire et je posais mes mains sur les siennes pour qu'il me serre encore plus fort. L'une de ses mains se fraya un chemin jusqu'à mon intimité et mes jambes se dérobèrent légèrement sous ses caresses. Il allait me rendre folle s'il faisait ça mais je n'avais pas envie qu'il s'arête pour autant. Je savais très bien ce que ses caresses voulait dire, et il n'y avait aucune raison qu'il en doute, j'étais à lui de toute les manières inimaginables. Lentement je glissais ma main sur la sienne, accompagnant ses caresses avant de me retourner pour lui faire face. Il était tellement beau et sexy, ses cheveux mouillé tombant sur son visage. J'écartais alors une mèche en me mettant sur la pointe des pieds pour l'embrasser fougueusement. Ena m'agrippa par la taille et mes jambes s'enroulèrent d'elle même autour de lui, sentant son sexe contre moi.   « Je suis à toi Ena, pour toujours et à jamais... » Je lui donnais un petit coup de bassin lui montrant mon impatience et lui fit un petit sourire coquin. Il avait fait monté en moi ce désir que je n'arrivais jamais à contrôler mais à voir il n'était pas pressé de me satisfaire, peut être voulait il faire durer ce moment un peu plus longtemps. Je me mordis la lèvre en le sentant se frotter contre moi sans pour autant me faire sienne alors je défis mes jambes de sa taille et l'entraîna avec moi en dehors de la douche. Nous étions tout les deux trempés mais j m'en fichais j'avais trop envie de lui pour me soucier du fait que nous mettions de l'eau un peu partout. Dans la chambre je le fis tomber sur le lit pour m'installer au dessus de lui, mes cheveux mouillé me collant à la peau. « Tu sais que je n'ai jamais été d'une grande patience... » lui dis je en me penchant sur lui. A mon tour de jouer avec lui... Ma main trouva toute seule le chemin de son sexe bien dressé et mes doigts s'enroulèrent autour. J'entamais un vas et viens lent afin qu'il voit ce qu'il me faisait subir en me faisant languir. Ena était le premier homme que je connaissais charnellement et j'espérais bien qu'il soit le dernier mais je n'étais pas experte en ce qui concernait le sexe. Pourtant je ne me débrouillais pas trop mal au vu des râles qu'il poussait, ce qui me donnait des frissons sur tout le corps.

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Je la serrais contre moi sous cette douche bien chaude, alors qu'elle se tournait vers moi. Nos lèvres se rencontrèrent, ses jambes se hissèrent autour de mes hanches. Tout s'intensifiait, tout devenait fou entre nous. Nos deux corps étaient collés, amoureux. Je l'embrassais comme jamais, je la serrais contre moi. Elle avait compris que je faisais ça parce qu'après une telle dispute, j'avais besoin de sentir qu'elle était à moi, que je ne risquais pas de la perdre. Elle me le soufflait et j'aimais l'entendre me le dire, tellement que je l'embrassais de plus belle. Je l'aimais, je la regardais trempée et je la trouvais belle, magnifique même. Elle nous sortait de la douche et ne prenait même pas la peine de passer par l'étape serviettes : elle nous fit tombé trempés sur le lit. Sa phrase me fit rire. Pour la deuxième fois, elle prit mon sexe entre ses mains pour faire des va et vient et je laissais échapper des râles de plaisir. Je savais que c'était tout nouveau pour elle et que c'était à mesure de test mais, elle s'en sortait pas mal. J'aimais ça. Je la laissais faire un peu, profitant de ce contact et puis je pris le dessus, la faisant tomber sous moi sur le côté du lit. « Et moi non plus. » lui soufflais-je sourire aux lèvres caressant son sexe doucement pour voir la température et vu qu'elle était bien excitée et que je n'en pouvais plus, je lui fis l'amour sans attendre plus longtemps. Je la regardais dans les yeux, je l'embrassais. Je voulais vraiment montrer mon affection pour elle dans cet acte. Je liais nos mains, j'embrassais son cou, sa poitrine tout en continuant notre danse de hanches. Je la serrais contre moi, nos deux corps parfaitement l'un contre l'autre. Après ça, je tombais près d'elle et je la prenais contre moi. Nous étions secs maintenant, à part peut-être nos cheveux. La portant doucement je l'amenais bien comme il fallait dans le lit et j'allais lui prendre sa machine près d'elle au cas où : je savais que les après-sexe n'étaient jamais évident. Mais il fallait qu'on dorme, tous les deux. Le lendemain ne serait pas une journée évidente. Je l'embrassais sur le front et je la serrais contre moi. Le lendemain matin, je me réveillais le premier. J'en profitais pour aller lui amener le petit déjeuner au lit et appeler son médecin pour prendre un rendez-vous. Je supposais qu'il ne fallait pas trop traîner alors, je prenais les devants sur cette affaire. J'allais poser le plateau près d'elle et je caressais sa joue. « Coucou mon ange » lui soufflais-je. « Je dois travailler un peu aujourd'hui, je ne sais pas pour toi. On a rendez-vous en fin de journée chez ton médecin, d'accord? » lui soufflais-je l'embrassant tendrement sur le front et mordant dans mon pancakes. Je caressais sa joue, son visage encore endormi. « Je t'aime énormément, tu sais? » lui soufflais-je d'un coup. Parfois je la regardais et c'est ce que je me disais, simplement. Comment je l'aimais, c'était fou. « Je crois que je vais aller faire un petit jogging avec Jake, si tu veux tu peux promener Rose pour prendre l'air pendant que je cours ce matin, enfin dès que tu seras réveillée. » lui soufflais-je en riant doucement. J'allais retirer mon tee shirt, dos à elle, je m'étirais un peu le dos encore engourdi du sommeil. Je sentais son regard sur moi. De dos je soufflais. « Je sais que tu mattes, coquine. » avant de me retourner et de lui sourire.
 

Cette fin de nuit fut surement la plus belle de toute ma vie. Ena était là tout contre moi et je pouvais même le sentir entrer en moi... A la fin de notre câlin j'étais épuisée mais heureuse, jusqu'à ce que je repense à ce pourquoi nous nous étions disputés... Ena en parfait gentleman alla me chercher ma machine pendant que je m'habillais pour dormir. La nuit allait être courte et vu l'état dans lequel j'étais si je ne voulais pas mourir tout de suite il fallait mieux que je dorme. Le lendemain matin je fus réveillée par de tendres caresses et une délicieuse odeur de pancake. A moitié endormie je me redressée tout en me frottant les yeux. Il me parla de travail, de médecin et de jogging, moi qui avait encore le cerveau tout embrumé je ne compris pas tout de suite. Ena s'éloigna alors du lit pour se changer et retira son t-shirt, ce qui me laissa une magnifique vu sur son dos et son bassin... Il me le fit remarquer et je rougis légèrement en m'enfilant tout mon petit déjeuner. J'avais une faim de loup et ça sentait tellement bon. « J'ai le droit non ? » lui demandais je la bouche pleine. Une fois les pancakes fini je m'apprêtai à boire mon chocolat mais rien que mettre la tasse sous mon nez je me sentis mal. Retirant les couvertures je sortis du lit en courant et me précipita au toilette pour rendre tout mon petit déjeuner. A genoux devant la cuvette je me laissais tomber assise contre le mur, incapable de sortir dans cette état devant Ena. J'avais même fermé la porte pour qu'il ne puisse pas rentrer. Des larmes coulèrent toutes seules sans que je ne puisse les retenir. J'étais dans un état de confusion entre la joie de ressentir les premières nausées qui m'indiquait que la grossesse se poursuivait et la peur de devoir le perdre. En sortant des toilettes je pris la direction de la salle de bain pour m'y rincer la bouche et me passer un coup d'eau sur le visage. Ena entra au même moment et je ne pus le regarder dans les yeux. Involontairement je lui en voulais de penser à l'avortement alors que je ne pensais qu'à ce petit être mais il avait raison.. si je n'avais aucune chance de mener cette grossesse à terme c'était inutile de prendre le risque, il nous perdrait tout les deux. Mes yeux croisèrent finalement ceux d'Ena et sans rien dire je me blottis contre lui, cherchant du réconfort. Je n'avais pas besoin de parler pour qu'il comprenne ce qui me tourmentait, à croire qu'il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Je posais mes mains sur son torse pour m'écarter un peu de lui et je lui fis un petit sourire pour lui montrer que ça allait mieux? « Allez, fil faire ton jogging, je ne voudrais pas que tu perdes la forme à cause de moi. » Je lui déposais un bisous sur la joue et en passant à côté de lui, lui fit une petite tape sur les fesses. « Je ne fais pas que mater mon cher... » Une fois dans la chambre je m'habillais correctement afin de sortir car il fallait que je prenne l'air et Rose aussi avait envie de sortir. Au moins je ne penserais pas au rendez vous qui avait été programmé en fin de journée.

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D'un coup, elle courait dans les toilettes. Je courais derrière elle mais elle ferma la porte pour ne pas que j'entre. J'avais compris le message, elle ne voulait pas que je la vois dans cet état là. Pourtant, je pensais que j'aurais pu lui donner de quoi se rincer la bouche, que ce soit pour la saleté ou le goût, lui tenir les cheveux pour ne pas qu'elle vomisse dessus enfin.. J'avais gardé mes soeurs et mes frères quand ils étaient malades, je savais quelle couleur a le vomi et c'est humain je veux dire.. enfin voilà c'est pas quelque chose d'interdit. Mais bon, je reculais de la porte et j'allais quand même préparer quelque chose qu'elle devrait boire pour que ça passe, juste de l'eau sucré. Je trouvais ça super après un petit vomi, ça dégageait ce mal de gorge horrible qu'on a après et c'était bon, ça faisait du bien. Enfin, c'était mon avis. Elle se faufilait dans la salle de bain et là je la suivais, elle ne fermait pas la porte. Elle évitait mon regard, je le sentais bien mais elle finit par me regarder et se mettre dans mes bras. Je comprenais ce qu'elle ressentait, c'était les effets de sa grossesse ce vomito et elle ne savait pas si elle pourrait le garder. J'étais attristé aussi alors, je la serrais dans mes bras et je l'embrassais fort sur le front pour cela. Puis elle relevait la tête et étonnement me fit un petit sourire. Je lui rendis avec plaisir, content de le voir et elle me dit de filer au jogging me déposant un baiser sur la joue. Puis elle me tapa la fesse et fit une remarque à laquelle je ris. « tu caches vraiment bien ton jeu petite coquine. » soufflais-je en riant. « Je t'ai mis un verre d'eau sucré sur la table si tu veux faire passer le goût. » l'informais-je alors mettant un short et un tee shirt exprès pour la course avant de revenir, l'embrasser et prendre Jake pour aller courir. « A tout à l'heure ma princesse » lui dis-je lui souriant. « mes princesses » rectifiais-je alors que Rose venait mettre son grain de sel, je la caressais. Je partais avec Jake dans mon jogging et je laissais Maeva tranquille. Je courais une bonne heure avant de rentrer plein de sueur avec mon chien bien heureux de s'être dégourdi les pattes. Je filais dans la douche car je devais vraiment puer et j'allais prendre un déj de champion : une orange. Je regardais Maeva. « Tu as sorti Rose ma chérie? Tu ne fais rien de spécial? Je peux t'y conduire si tu le veux. » lui proposais-je installant ma table de dessin. « Je ne vais pas être très drôle aujourd'hui, je vais dessiner toute la journée. » lui informais-je en lui souriant, venant la prendre par les hanches pour l'embrasser. « Mais je peux quand même te faire un bon déjeuner pour midi, promis. » ajoutais-je avant de l'embrasser sur le nez, de sourire et de reculer. L'après-midi s'écoulait et le rendez-vous approchait. J'avais fais quelques maquettes et j'étais plutôt content de mon travail. « regarde » lui dis-je lui montrant une des scènes de la BD. Une feuille tombait, un dessin de deux lettres entrelacées on devinait un E et un M. Elle l'attrapait avant que je puisse le faire. C'était moi qui l'avait fait à la main ça ressemblait un peu à ça. Je me râclais la gorge, je savais qu'elle devinait ce que c'était. J'avais déjà quelques tatouages sur le corps, dont les lettres de mes frères et soeurs près du coeur entremêlées alors, ce n'était pas une nouveauté ce genre de tatouages. « Je.. il n'est pas fini mais je.. enfin je ne l'ai pas fini. » lui soufflais-je lui reprenant doucement l'embrassant sur le front. Je ne voulais pas lui dire que j'attendais de savoir si je devais rajouter une troisième lettre, celle de notre enfant dessus ou pas pour le finir.. Je le rangeais simplement. Je me retournais et lui sourit. « Tu te prépares? on va y aller. » Je savais qu'elle avait peur de ce qu'on allait entendre et moi aussi, mais il faut faire face à la réalité.
 

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