Il rit avec Derek sans penser un instant qu’il était sérieux, et à vrai dire, Thompson ne l’était guère plus : il ne tenait pas particulièrement au nom de McMillan, étant donné qu’il lui avait été attribué par l’orphelinat où il avait atterri étant bébé, mais il le portait depuis si longtemps qu’il n’imaginait pas vraiment en changer. Tout cela viendrait en temps voulu : pour l’instant, il s’était rabiboché avec Derek et avait compris qu’il était allé trop loin, et il comptait bien profiter de ces quelques instants pour eux deux, savourant les baisers doux de son amant et conjoint.
Sans doute était-il stupide d’être aussi jaloux : il se faisait des idées, Derek ne pouvait décemment pas aller voir quelqu’un d’autre alors qu’il disait haut et fort l’aimer… Il n’oserait pas le tromper ainsi. Non, vraiment, il avait été idiot de s’affoler pour si peu et désormais, ces photos et messages ne seraient que de lointains souvenirs qu’il apprendrait à oublier.

Se concentrant sur l’homme qu’il aimait et qui était aux petits soins pour lui depuis plusieurs jours maintenant, il lui décocha un de ces sourires dont il avait le secret et qui était aussi coquin que tendre.

« Une bague d’appartenance, ah oui ? Et bien soit, darling, nous allons te trouver cela et de ce pas ! J’ai hâte que tout le monde sache à qui tu appartiens désormais ! »

Il ne cessa de fixer le jeu indécent des dents de Derek sur ses doigts, déglutissant légèrement alors qu’il était gagné lui aussi par l’esprit joueur du brun. Derek avait toujours eu le don de l’allumer comme un feu de paille : la moindre étincelle et il rêvait de s’enfoncer en lui, de lui ôter ce petit sourire machiavélique qu’il affichait pour l’entendre gémir de plaisir sous ses coups de rein… Encore une fois, la magie opéra et il posa un regard possessif sur son amant :

« Espèce de petit coquin…. Tu me provoques hein ? »

Il éclata de rire, glissa son bras autour de la taille de Derek et l’entraîna vers leur demeure sans attendre : ses doigts coquins se glissèrent pour venir lui peloter les fesses alors qu’il accélérait le pas. Ils eurent à peine poser un pied sur le sol de la demeure qu’il plaqua Derek contre le mur à l’intérieur et se mit à dévorer son cou de baisers avides.

« T’es pas possible, tu le sais ça ? Mais bon sang ce que j’aime quand tu es aussi chaud mon amour… »

Ses mains ne furent pas en reste et se dépêchèrent d’ouvrir cette chemise qui l’empêchait de le caresser comme il voulait, et quand enfin ses paumes touchèrent sa peau chaude, il soupira d’aise et se colla un peu plus à lui.
Il le dévora de baisers enfiévrés avant de le décoller du mur pour rapprocher leurs deux corps enlacés vers une table, dont il chassa tout ce qui était dessus avec empressement, faisant tomber le tout au sol.

« Penche-toi… »

Parce que comme toujours, ce serait lui qui le prendrait : il ne lui avait accordé le privilège d'être dominant qu'une seule fois. Une fois terrible où leur étreinte avait davantage ressemblé à un viol, et depuis Thompson avait été à jamais inaccessible.

La vie? N'est-elle pas merveilleuse quand on la vivait avec la personne que nous chérissions la plus au monde? Bien sûr, tout les jours n'étaient pas un paradis sur terre. Comme tout humain, on se chicanait, faisait la tête à l'être aimer. Cela ne durait jamais longtemps, et la querelle était rapidement oublié. Enfin pour Derek, il ne souvenait plus pourquoi il avait lancé son téléphone à l'eau. Pour le moment, seul comptait son homme à ses côtés. Où main dans la main, les voilà a rentré pour jouer au fou amoureux. On essaya quelques meubles de la maison. Découvrit que certain furent plus solide, d'autres beaucoup moins. On cassa même une table dans leur ébats, ce qui n'en sera que plus amusant. Ils durèrent des heures avant que le jeune couple se décide enfin de sortir faire les achats. Nous avions besoin d'un nouveau téléphone, mais aussi d'une bague.

On commença par le bijou, Derek avait tellement hâte qu'il était pire qu'un enfant voulant un cadeau. Dès qu'il était entré dans la bijouterie, il était devenu très excité. Regardant les montres hors de prix, les colliers et finalement les bagues. D'ailleurs, il était aussi mignon qu'un garçonnet de 8 ans. Sauf en plus âgé, et parfois plus mature quand il fut le temps de bien choisir sa bague. Même si celle-ci était extravaguante, il deviendra sérieux quand il fut temps de faire le bon choix. Comme Derek avait de large main, il lui fallait un anneau assez fort, on opta aussi pour une couleur argenté qui était plus tout allée. Le plus important fut son allure. C'est là, que Derek prit son air sérieux, par contre, une vraie merveille lui tomba dans l'oeil. Il tourna la tête vers Thompson pour l'attirer contre son torse. Certes, on se mérita le regard courroucé du bijoutier qui ne dira rien, après tout, il avait là un client de choix.

''- J'ai fait mon choix.''

On lui prit la main, pour la poser contre la vitrine, juste au dessus d'une bague pleine de diamant. En fait, les arrangements étaient de deux couleurs, sûrement pourront-ils la mettre au choix. La bague était noir, divisé en deux anneaux qui se croisaient. Le tout avec un énorme diamant sur le dessus, mais de plus petit en dessus, qui entourait le tout.

''- Qu'en penses-tu? Arrives-tu à percevoir ce que je vois dans cet objet? ''

La main de Derek se promenait sur la hanche de Thompson qu'on caressait comme s'il était sien. Après tout, c'est toujours ainsi qu'on se montrait en public en présence de son compagnon. On ne pouvait s'empêcher de le toucher, mais aussi de se montrer surprotecteur et enveloppeur.

''- J'aimerais un gros rubis sur le dessus, et l'autre pierre serait la couleur qui te représenterait.''

Peut-être feront-ils même graver quelques mots dans l'intérieur de la bague. Sûrement, quelque chose qui serait de mauvais goût, comme un : Tu m'appartiens / tu seras à moi pour toujours / prisonnier a jamais de mon amour.
Oui, Derek avait de grand espoir envers ce minuscule objet, et il poussa un doux grondement à l'oreille de Thompson. Surtout l'idée d'être enfin à lui était en train de lui refiler une érection qu'on tenta de dissimuler contre son amoureux. À croire qu'il ne l'avait pas assez repu avant de partir. Ou alors, l'amour le rendait vraiment bien dur pour cet homme.

La bague :
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Ils profitèrent l’un de l’autre, se retrouvant une nouvelle fois après cette dispute comme ils avaient l’habitude de le faire : et comme ils aimaient le faire de toute évidence. Rien ne valait une réconciliation sur l’oreiller, même si en l’occurrence, elle eut lieu sur la table du salon, celle de la cuisine, contre l’armoire et la commode du petit salon et même contre un des murs du couloir…. Ils s’en donnèrent à cœur joie, Thompson exprimant cette peur qu’il avait eu de le perdre en se défoulant contre lui, et Derek en profita avec joie, ravi d’avoir toute l’attention de son homme rien que pour lui.
C’est ainsi qu’ils ne sortirent que plusieurs heures après, repus et plutôt fatigués, mais la bonne humeur et l’enthousiasme de Derek réussirent à remotiver suffisamment Thompson qui se laissa traîner jusqu’à une bijouterie en centre-ville, amusé de voir son amant redevenir pire qu’un gamin devant les belles vitrines remplies de bijoux. Il semblait tellement heureux de se revendiquer comme sien aux yeux du monde entier qu’il en vint lui-même à sourire, de plus en plus heureux également. A vrai dire, la vie avait toujours un goût de joie aux côtés de Derek, et même s’il lui arrivait de piquer des petites crises comme il venait de le faire, par jalousie, colère ou honte, il lui revenait sans cesse, plus que fier d’être son homme, son conjoint. D’être celui qui comptait plus que tout à ses yeux. Alors ce n’était que bien normal qu’il désire affirmer lui-même que l’homme d’affaire lui appartenait : il voulait que tous les hommes et toutes les femmes qui poseraient dorénavant les yeux sur lui sachent, en apercevant la bague, qu’il appartenait à un autre et était chasse gardée.

Derek entra dans l’une des bijouteries les plus luxueuses du centre-ville et quand Thompson aperçut certain prix, il pâlit considérablement. Lui qui avait espéré pouvoir offrir lui-même le bijou avec le peu d’argent qu’il avait réussi à mettre de côté depuis qu’il connaissait Derek, c’était foutu ! Il sentit le bras de Derek passer soudain sur ses épaules et se retrouva attirer contre le torse solide de son amant qui lui désignait une bague. Derek lui prit sa main pour la poser sur la vitrine, comme pour voir si cela correspondait, et les yeux de Thompson se posèrent sur le bijou. Il ne dit rien et resta impassible, mais intérieurement il déglutit : elle avait l’air de coûter une fortune et ce n’était pas du tout ce qu’il avait imaginé porter. Cela dit, quand Derek sembla dire qu’elle serait pour lui, il respira un peu plus. Il en oublia ses caresses et ses façons protectrices, y étant de toute façon habitué depuis longtemps : affronter le public n’était toujours pas quelque chose d’évident pour Thompson et il était au contraire très reconnaissant à Watts de l’avoir toujours pris sous son aile de la sorte.

« C’est celle que tu veux, c’est ça ? Pour toi ? »

Ne remarquant même pas l’état d’excitation de son amant, il se tourna vers lui comme pour se faire plus discret et évité d’être entendu par le bijoutier :

« Ecoute Derek, je n’ai pas de quoi te l’offrir. Je pensais à quelque chose de… plus discret, non ? Un simple anneau, quelque chose de simple. Mais si vraiment elle te tient à cœur, je pourrai te l’offrir mais plus tard, quand j’aurai lancé mon affaire d’antiquités…. Là, je vais être… juste. »

En tout cas il était clair que pour lui-même, il tenait à autre chose : il avait toujours apprécié les anneaux simples en argenté et comptait s’y tenir. Il ne se voyait pas porter ça, mais Derek en semblait tellement amoureux qu’il eut un petit sourire destiné à le rassurer :

« Mais on peut garder l’idée, c’est vrai qu’elle t’irait très bien. »

Derek était aux petites anges, cette bijouterie était un dédale de trésor. Chaque mur était parsemé de richesse que lesquelles ses petits yeux ne pouvaient que s'arrêter. Il avait beau être riche, et justement il adorait pouvoir regarder ses bijoux. Il pouvait tous se les payer sans problème, suffisait seulement d'un coup de cœur. Lequel il aura pour une bague en particulier. Il l'a montra à Thompson mais ce dernier resta calme, voir même désintéresser par sa trouvaille. Ne convenait-t-elle pas? Pourtant, les petits rubis qui enveloppaient le plus gros était pour Derek, la représentation parfaite de leur couple. Pourquoi son homme n'était-il pas aussi emballer que lui? Le choix ne devait pas convenir. L'enthousiasme de Derek passa de la pile 100 volt à une déprime complète. « C’est celle que tu veux, c’est ça ? Pour toi ? » À quoi bon la prendre? Thompson ne semblait pas l'apprécier. Et dire que pour lui, elle était juste parfaite, ou elle l'avait été pendant quelques minutes. Son homme se tourna vers lui, mais on tenta d'avoir un demi-sourire. Il était décu, à croire que jamais dans leur couple, ils ne pourraient s'entendre sur quoi que ce soit. « Ecoute Derek, je n’ai pas de quoi te l’offrir. Je pensais à quelque chose de… plus discret, non ? Un simple anneau, quelque chose de simple. Mais si vraiment elle te tient à cœur, je pourrai te l’offrir mais plus tard, quand j’aurai lancé mon affaire d’antiquités…. Là, je vais être… juste. » Le prix? Est-ce cela qui dérangeait son homme? Pourquoi diable s'en faisait-il toujours pour ce genre de petit détail. Certes, elle devait être dispendieuse pour un homme tel que Thompson. En fait, Derek n'avait même pas regarder le prix, qui se toute manière risquait aussi de changer dépendant la sorte de pierre précieuse choisit.

Le concept de la bague d'appartenance, devait sûrement être payer par celui qui voulait montrer que son homme lui appartenait. Donc, la bague se devrait d'être payer par Thompson. Dans un léger soupire, Derek dû abandonner l'idée de cette merveilleuse anneau.« Mais on peut garder l’idée, c’est vrai qu’elle t’irait très bien. »

''- Allons plutôt me choisir une bague en bonbon, c'est tout ce que tes finances pourront permettre.''

Au départ, Derek s'était dit qu'il paierait, comme il avait toujours eut l'habitude de le faire. Pourquoi s'en faire avec des soucis financiers quand nous étions milliardaire? Sauf que Thompson semblait lui refuser sa bague car il tenait à la payer. Derek s'éloigna donc des bijoux a diamant, le cœur chagriner.

''- Et t'aura qu'à m'écrire au crayon permanent les mots :''il m'appartient'' sur les fesses.''

Derek était triste, sa motivation détruite par les soucis financiers de Thompson, lequel, il commençait à l'énerver. Il était si différent de lui, que Derek avait du mal a emmené son homme dans l'excès. À croire qu'il aura toujours le sens critique et ne réussira jamais à se lâcher complètement. Toujours à se demander s'il pourrait se payer ses affaires.

''- J'avais oublié que je devrai toujours me contenter d'eau et de pain avec toi.''

Jamais son homme n'aurait la même vision de la vie que lui-même, pourront-ils vraiment réussir à partager quelque chose? À vrai dire, Derek se demandait pourquoi il devait toujours tomber amoureux de gens commun, et pas de personne aussi riche que lui. Peut-être car au fond de lui, il était resté un homme honnête et intègre. Qu'il avait eut la chance de devenir riche, que son destin aurait tout aussi pu être celui du petit peuple. Mais il restait malgré tout une barrière entre lui et les gens pauvres. Lui ne voyait pas l'importance de l'argent. Ce n'était que des chiffres avec lesquelles on jonglait et investissait pour en faire changer les virgules d'endroit. 1$ pouvait en devenir 1000 en quelques heures, si bien investit et ensuite vendu au bon moment. Il soupira las, avant de se demander si tout cela avait été une bonne idée.

L’idée d’une bague d’appartenance, du moins comme Thompson l’envisageait, dépendait justement du fait que c’était à lui d’acheter quelque chose pour prouver que Derek était sien. Et il n’avait jamais envisagé qu’il en aille autrement, bien au contraire ! C’était à ses yeux une marque de respect et un moyen comme un autre de prouver qu’il était digne de Derek Watts. Digne d’être à ses côtés, digne d’être un homme et loin de tout ce passé merdique qui lui collait à la peau comme une sangsue.
Pour une fois dans sa vie, il voulait acheter quelque chose avec son argent, pour Derek. Cesser de s’alimenter sur le compte de Derek comme un parasite et se faire ce petit plaisir là, secrètement… Etre enfin celui qui achetait, et non pas celui qui prenait l’argent de l’autre.

Alors quand il vit le prix, sans compter que la bague ne lui plaisait pas pour lui-même non plus, il tenta de faire comprendre délicatement et diplomatiquement à Derek qu’ils devraient s’orienter vers autre chose. Il s’y prit le plus doucement possible et crut avoir réussi, mais à la mine triste du milliardaire, il comprit qu’une nouvelle fois, il s’était planté en beauté et avait blessé son homme. Il déglutit, prêt à tout faire pour se rattraper, sauf que Watts lui envoya une pique terrible en lui faisant comprendre qu’ils n’avaient plus qu’à se trouver une bague en ‘bonbon’. En bonbon.
Et quand il ajouta, la mine désolée et le regard déçu, qu’il devrait se contenter d’eau et de pain avec lui, lui renvoyant sa pauvreté à la figure, Thompson rougit brutalement et détourna le regard, affreusement honteux et gêné. L’uppercut avait été violent et il était mortifié, surtout quand il croisa le regard agacé du bijoutier qui comprenait que la vente lui échappait. Ses joues devinrent encore plus rouges, si tenté que cela soit possible,

Mais le pire, sans aucun doute, fut quand il constata l’air déçu de Derek. La honte de ne pas pouvoir le satisfaire et le contenter fut terrible et il fit aussitôt demi-tour, revenant d’un air décidé vers le bijoutier sans pour autant relever les yeux pour oser croiser son regard : en cet instant il se sentait pire qu’une merde et n’arriverait pas à l’affronter, alors il se contenta de marmonner rapidement.

« On prend cette bague je vous prie. Avec un rubis au-dessus et des diamants en plus petits. »
« Monsieur est sûr ? » demanda le bijoutier qui n’avait rien perdu de l’échange.

Il se sentait tellement honteux qu’il n’arrivait même pas à en vouloir à Derek de l’avoir ainsi humilié en public alors il se contenta de hocher la tête.

« Oui, je suis sûr. »

Il se débrouillerait pour l’argent : il ferait un prêt, payerait en plusieurs fois, revendrait peut-être la montre que Derek lui avait offert…. Elle devait valoir une fortune, le connaissant, lui qui faisait tout dans l’excès.
Pendant un court instant, Thompson fut agacé contre son amant : il agissait toujours comme un gamin, à ne jamais voir la réalité de la valeur de l’argent, à se moquer éperdument des réalités de la vie et de vivre sur son petit nuage doré, loin de tout et surtout, loin du monde réel. Il n’avait absolument pas prêté attention à ses sentiments, à la fierté qu’il aurait eu de pouvoir offrir lui-même l’anneau qui ornerait son doigt et prouverait à tous qu’ils étaient ensemble. Non, il avait foncé tête baissée ici, avait réclamé le bijou qui lui plaisait, comme un gamin, et avait fait la tête en balayant les sentiments de Thompson avec un mépris évident quand on lui avait fait comprendre qu’on ne pourrait pas la payer. Thompson avait l’impression sordide d’être un jouet entre ses doigts, une marionnette que le milliardaire agitait pour s’amuser et vivre son conte de fées à lui, personnel, se moquant éperdument dans le fond de ce qu’il pouvait bien ressentir, du moment que lui-même jouissait à fond de l’instant et de toute cette comédie…

Et lui, Thompson McMillan, qui s’était endetté autrefois au point de finir dans la rue, puis qui avait dû se prostituer pour rembourser une partie de ses dettes, se retrouva à regarder ce bijoutier sortir la bague de la vitrine qui engendrerait de nouvelles dettes pour lui. Qui le ferait replonger à grande vitesse dans cet enfer dont il avait espéré être sorti. Etait-il donc incapable de retenir la leçon ? Ou bien était-il désespérément amoureux au point de commettre à nouveau des bêtises ?
Le regard fixé sur le bijou, ses mains tremblant légèrement sans qu’il s’en rende compte ou ne puisse l’arrêter, il perdit toute couleur et se sentit pire qu’un moins que rien : il n’était qu’un raté qui reproduisait les mêmes erreurs, encore et encore.

Il semblerait que Thompson ait changé d'idée a propos de la bague. Ce qui le fit se poser quelques questions, et meme avoir quelques regrets. Le faisait-il seulement pour lui ? Si son homme n'aimait pas le bijou alors pourquoi se forcait-il a le lui offrir ? Derek se posa différence petite question, mais le bijoutier lui semblait bien enjouer de la vente, calculant le doigt de l'homme d'affaires. Lui qui du coin de l'oeil surveillait Thompson, qui semblait devenir plus pale. Il s'inquièta automatiquement, faisait-il une rechute ou autre ? Est-ce qu'etre dans un lieu public, au travers de plusieurs personnes étaient trop pour la santé de son homme.

''- Thom ? Est-ce que tu te sens bien ? Tu es tout blanc.''

Derek ne laissa meme pas la vente etre conclu et il éloigna tout de suite de la foule. Venant lui mettre une main sur le front.

''- Si c'est trop pour toi, oubli, tu sais bien que je suis un connard, désolé, oh Thom. tu es tout blanc, je n'aime vraiment pas cela.''

Pensant a une rechute de ses vitamines, Derek le tira vers l'extérieur de la boutique, l'air frais lui ferait le plus grand bien.

''- As-tu besoin de manger ? De boire ? Veux-tu t'asseoir ? On aurait pas du quitter la demeure, tu es encore trop faible pour cela. Quel imbécile je fais.''

On couva son chéri, le soutenant malgré tout les regards qui se tournaient vers eux, mais que voulez-vous, Derek était ainsi. Il se faisait facilement du soucis pour les gens qu'il aimait. Son front était plissé, préoccuper par tout les dangers qui entouraient son chéri. Après tout, lui n'avait plus de téléphone pour contacter une ambulance si Thompson tombait et là, lui aussi deviendra tout blanc. Oh, non ca c'était vraiment tout un drame et il se dit qu'il ne devrait pas penser de la sorte.

Physiquement, il allait très bien. Mais moralement, il venait de recevoir une véritable gifle de la part du milliardaire et ne savait pas comment réagir : il avait autant envie de lui crier dessus d’oser lui reprocher cela que de s’excuser de ne pas avoir su réussir aussi bien que lui dans la vie… Un mélange de colère et de honte si terrible qu’il se sentait totalement perdu et regardait le bijoutier empaqueter l’anneau comme à travers un brouillard, les mains tremblantes et le regard fixe.
Il n’aurait jamais cru que Derek oserait lui dire cela et quand ce dernier s’approcha, il détourna le regard, se refusant à le regarder pour l’instant. Il avait trop peur de lui coller une gifle si jamais le milliardaire repartait dans ses critiques atroces vis-à-vis de l’état de ses finances. Mais ce ne fut pas le cas, au contraire : Derek s’inquiéta de le voir aussi pâle et Thompson répondit rapidement qu’il allait bien, même si cela ne fut d’aucune utilité puisque son amant le détourna de la vitrine où le bijoutier eut un hoquet en les voyant quitter la boutique, et l’entraîna au-dehors.

« Je vais bien Derek, arrête s’il te plaît… » répondit Thompson sans grande conviction, se laissant entraîné malgré lui.

En réalité, il se sentit mieux dès qu’il fut sorti de la bijouterie, comme si l’atmosphère là-bas et l’énormité de ce qu’il s’apprêtait à faire l’avaient littéralement étouffées. Il inspira un grand coup l’air frais du dehors, s’arrêtant net au milieu de la rue et quand Derek insista, il repoussa sa main et détourna le visage.

« Arrête Derek, je vais bien !!! »

Maintenant qu’il avait les idées un peu plus claires, la colère revenait en flèche ainsi que l’humiliation subie. Comment Derek avait-il pu lui dire cela alors qu’il savait pertinemment quelles horreurs il avait dû traverser pour être avec lui ? La vie dans la rue, le club… Surtout le club en réalité ?! Thompson en avait tellement souffert et voilà que Derek osait lui reprocher sa pauvreté, comme un gamin trop gâté qui n’a pas eu la montagne de cadeaux luxueux qu’il attendait au pied du sapin.

Et sans le regarder, passant juste une main sur son visage, il demanda d’une voix sèche :

« T’es-tu seulement rendu compte de la façon dont tu m’as humilié dans cette bijouterie ? Du mal que tu m’as fait ? »

Non, l’enfant gâté allait protester, s’étonner que ses mots aient pu le blesser et lui répéter une nouvelle fois qu’il pouvait lui donner tout l’argent qu’il voulait… Et là Thompson n’était plus d’humeur.

« J’ai besoin de prendre l’air, laisse-moi. » lâcha-t-il précipitamment, bien trop déçu par son homme pour même le regarder.

Et il s’éloigna de lui, s’enfonçant dans la foule des passants sans réfléchir plus que cela, désirant juste s’éloigner pour éviter de s’emporter plus contre Derek.

Le grand brun s'en faisait énormément pour la santé de Thompson. Quand il le vit devenir aussi blanc qu'un drap sortant de chez le nettoyeur, on ne pu que se faire du soucis. On entraîna son chéri loin de cette boutique, l'emmenant prendre l'air. Peut-être que respirer l'air extérieur aiderait à lui redonner quelques couleurs. On aurait dû penser à manger avant de partir, c'est vrai que ce matin, les deux hommes avaient dépensés énormément d'énergie. Il s'en voulut de ne pas avoir prévu de collation. Il aurait dû, c'était sa tache de veiller sur celui qu'il aimait. « Je vais bien Derek, arrête s’il te plaît… » Non, on jugea qu'il n'allait pas très bien et on l'entraîna encore un peu plus en retrait des foules. Hors de question que son homme ne fasse une rechute. Il était du devoir de Derek de veiller sur lui, outre qu'on le repoussa quelque peu, ce qui le désempara. Les sourcils se froncèrent, Thompson le repoussait-il réellement? Lui aussi, le rejetait? « Arrête Derek, je vais bien !!! » Peut-être devrait-il le croire, après tout, son homme reprenait en effet quelques couleurs. Surtout ces jours qui semblaient devenir rouge de colère. « T’es-tu seulement rendu compte de la façon dont tu m’as humilié dans cette bijouterie ? Du mal que tu m’as fait ? » Qu'avait-il dit de mal? Juste à cause de cette histoire de bague en bonbon? Ce n'était qu'une image, comme dans les contes ou les histoires pour enfant, où quand ceux-ci s'aimait énormément et n'avait pas les moyens, alors pour se trouver leur amour, achetait une bague en bonbon. En plus, le sucre s'était très bon. « J’ai besoin de prendre l’air, laisse-moi. » Avant même qu'il n'ait pu lui expliquer ou même tenter de dire qu'il ne comprenait pas très bien la raison de sa colère, Thompson s'éloigna vers les passants. Derek fixa le dos de l'être qu'il aimait. C'était la deuxième fois qu'il lui disait de telle parole aujourd'hui. Le laisser? Était-ce donc ce que pensait cet homme? Devait-on donner raison au rumeur? Une fois qu'on lui avait donné une demeure, un toit où vivre, Thompson le laissait tomber? Les gens, sa famille aurait donc eut raison sur le compte de ce dernier. Il n'en avait voulut qu'à son argent. Et tout le reste ne comptait plus? Thompson s'en allait, lui tournant le dos.

La montagne que fut Derek sentit ses jambes devenir aussi faible que du coton-fromage et il se dirigea vers un bâtiment pour y apposer la main. Il avait une boule énorme dans sa gorge, avait du mal a respiré. Thompson après la fausse demande en mariage, venait de lui dire encore une fois de le laisser. Respirant à grande respiration, Derek se pencha, se laissant aller vers le petit banc qui se trouvait tout prêt. On s'assit, levant à peine les yeux. Ainsi donc, cet homme ne l'aimait peut-être pas réellement. Jamais on ne devrait dire qu'on laissait une réponse. Les nausées prirent Derek et il sentit ses mains se mettre à trembloter. Dire que tout allait aussi mal dans sa vie. Violette qui était enfermé... tout ça car elle avait tenté de lui dire que Thompson serait dangereux pour lui. Le pire, tout ce mal envers sa fille qui au final n'aurait eut que raison. On l'avait enfermé, pendant qu'elle n'avait voulut que le prévenir. S'en voulant encore plus, il voulut tenté d'appeler son bébé, mais fouillant dans sa poche, il ne rencontra que le vide. Prit de panique, il se leva pour tenter de trouver un magasin d'électronique.

En chemin, son regard tomba plutôt sur plusieurs bars. Aller savoir pourquoi, mais habituellement, il ne prenait plus la peine de remarquer de tel établissement, des brasseries et autres. Là, ses habitudes d'alcooliques lui revenaient, dénotant chaque lieu où il vendait des alcools. La tentation commençait à devenir plus attirante, plus difficile de ne pas succombé, chaque fois qu'on croisait un établissement, son pas était ralentit. Au final, il entra dans un bar. Ce fut plus fort que lui.

Une fois à l'intérieur, son regard se posa sur le large assortiment de bouteille posé derrière le bar. Là, il se sentit revivre, son cœur de nouveau se remettre à battre. L'air entra dans ses poumons et il rejoindra le bar.

''- Bonjour, je vous prendrai un Alexander.''

Peut-être que du cognac serait un peu trop fort pour se remettre à boire, mais pour Derek, s'était le meilleur choix. L'alcool l'appelait, l'araignée tissait sa toile autour de son esprit. Il avait besoin de se vider l'esprit, d'oublier ce mal qui le rongeait de l'intérieur. Après quelques minutes, le serveur lui apporta donc le verre , sans trop d'hésitation, on le saisit et ses vieilles habitudes ne semblait jamais l'avoir quitter. Il engloutit le verre d'un trait, le reposant devant le serveur.

''- Un autre.''

Puis, lentement, son esprit se mit à trouver comment il allait cacher tout cela à son ''homme''. Ne pas trop boire, acheter de quoi se changer l'haleine quand nous allions rentrer à la maison. Ou même boire un café avant d'y retourner. On prévoyait tout, comment en faire rentrer sans que son ''chéri'' ne le sache. Tenir un peu de stock dans la fumerie. Derek bu quatre verres au total, qu'il paya avant de se laisser aller. Peut-être était-il temps de rentrer. Sauf que pour lui, il avait aussi envie de s'amuser. Nouveau mouvement de main dans sa poche. Il ne trouva pas son téléphone. Stupide. Comment voulez-vous qu'on regarde où les meilleurs soirées mondaines auraient lieu. Oh oui, putain qu'il avait envie de se mêler aux riches. Il grogna avant de se redresser, on allait devoir vagabonder seul dans la ville. Il sortit du petit bar, se promenant dans les rues, là où la pénombre commençait à tomber. Lui, ne pensait même plus une seule seconde qu'il avait un homme soit à la maison, mort d'inquiétude ou peut-être le cherchait-il dans toute la ville. Pour Derek cela n'avait pas d'importance pour le moment.

[hrp = Pour moi, le sujet serait clos, mais si tu comptes y répondre, envoi-moi un mp ? Et sinon, on lancera le rp avec Eliza et ma petite pouce adoré.]

J'archive.