Il ne s’attendait pas à trouver Derek dans cet état-là : complétement saoul, il titubait littéralement et son haleine empestait l’alcool. Il devait avoir passé sa soirée à boire et Thompson eut une légère grimace écœurée : toute son enfance il l’avait passé aux côtés d’hommes alcooliques et il savait exactement comment faire avec eux, tout en reconnaissant qu’il détestait cordialement ce genre de caractère faible. Au lieu d’affronter les difficultés de la vie, ils s’abaissaient à se livrer à l’alcool comme si cela pouvait tout résoudre : ces hommes-là étaient des lâches à ses yeux et il n’admettait pas ce vice-là. La luxure, la perversité ou encore l’égoïsme étaient bien mieux à ses yeux que l’alcoolisme.

Une main possessive se plaqua sur ses fesses et il se raidit aussitôt : depuis que Derek l’avait pris, il ne supportait plus qu’on y touche. C’était instinctif et il tenta de lui échapper, d’éviter cette poigne un peu rude mais l’homme d’affaires ne lui laissa guère le choix, l’entraînant de manière brusque vers les chambres déjà alors que l’hôtesse d’accueil les regardait bouche bée.
Thompson lui fit un signe de loin comme quoi tout irait bien, même si au fond de lui, la colère commençait à bouillir : pour qui se prenait Derek ? Croyait-il vraiment avoir tous les droits sur lui ?

« Ton dû ? »

Parce qu’il croyait qu’il n’était qu’un trophée et allait gentiment lui laisser accès à son cul de nouveau, après ce qu’il lui avait fait subir ? Il se retrouva entraîné vers les chambres sans pouvoir vraiment s’y opposer : entre sa force de mouche et la poigne musclée de Watts, il ne faisait pas le poids, mais cela ne l’empêcha pas de le fusiller du regard, de plus en plus furieux.

« Non mais… »

Il n’eut pas le temps d’argumenter que déjà, il était poussé dans une chambre et Watts ferma la porte derrière lui avant de lui jeter un regard où l’alcool faisait briller ses yeux d’une fièvre malsaine. Thompson se redressa et releva le menton :

« Mon cul n’est pas à vendre : tu en as abusé une fois, tu n’y retoucheras plus jamais Watts ! »

Et il tenait à cela ! Derek l’avait brisé ce jour-là et plus jamais il ne pourrait lui faire confiance là-dessus, par contre…
S’approchant, il vint directement poser sa main sur le paquet du milliardaire et esquissa un sourire graveleux :

« Par contre, je peux te redonner la même chose que la dernière fois, si tu y tiens. »

Derek avait tellement envie ce soir, il ne savait pas trop pourquoi, mais sa seule envie était d'avoir Thompson dans son lit et aucune autre personne. Il avait du passer des heures a devoir de l'avouer. D'admettre réellement qu'il avait du désir pour un homme. Qui l'avait aidé à se décider ? Madame la bouteille de vodka. Elle avait vraiment eut raison de Derek, et le voilà ici. Son chauffeur l'avait déposé à cette maison close, où il attendrait l'appel du lendemain pour venir chercher son patron. Complètement saoul, Derek se fit violent dès qu'il croisa Thompson. Il avait tant envie de lui, ou plutot le croyait. Il faut avouer que depuis quelques heures. il était tellement saoul qu'il n'était plus certain de ce qu'il souhaitait réellement. Connaissant le chemin des chambres par coeur, on poussa sa pute de la nuit vers l'une d'elle. On en trouva une avec la porte ouverte et on décida qu'elle serait parfaite pour assouvrir son besoin. Il poussa l'homme a l'intérieur et referma la porte derrière lui. [b}« Mon cul n’est pas à vendre : tu en as abusé une fois, tu n’y retoucheras plus jamais Watts ! »[/b] C'est qu'il ralait énormément pour un gigolo qui devait se vendre pour de l'argent. Des pacotilles. Derek avait toujours ce qu'il voulait.

''- Faut pas être si ferme... pffff... tu seras à moi que tu le veuilles ou... ou... euhhhh...''

Pendant qu'il parlait, Thompson s'était avancé vers lui tout en posant sa main sur l'entre-jambe en trompette d'éléphant de l'homme. Surprenant que de devoir qu'il avait beau clamer haut et fort son envie de sexe, mais son corps ne semblait aucunement prêt a l'acte physique. « Par contre, je peux te redonner la même chose que la dernière fois, si tu y tiens. »

''- Beuh... non... c'est pas ca que je voulais... moi je te veux toi... Aller va te mettre sur le lit, je te paie, tu es à moi.''

Le regard globuleux et fuyant, l'homme d'affaire, défit son manteau pour le laisser tomber et s'attaqua à ses vêtements, mais gageons plutôt qu'il serait suffisante de le mettre au lit pour qu'il se calme. Physiquement, il avait beaucoup trop consommer pour être prêt et en forme pour le moindre attouchement.

''- Aller, au lit, la pute, je t'ai pas payé pour rester là.''

Derek leva le bras, pointant le lit, mais ce simple geste suffit à le faire tituber dangereusement vers l'avant a croire même qu'il manqua tomber droit devant mais sous un pas de saoulons, le voila remit sur ses deux pieds, a reniflé fortement.

Thompson ne comptait pas le laisser le retoucher de sitôt, mais Watts semblait avoir une idée en tête et il ne réussit pas à lui faire entendre raison, même quand il toucha son entrejambe… Entrejambe au repos total d’ailleurs, et tellement molle qu’il haussa un sourcil : que comptait-il faire avec ça ? Une partie de dames, c’était pour cela qu’il l’avait exigé ?
Bon sang, ce type était vraiment complétement saoul, et quand il lui ordonna d’aller se mettre sur le lit avant de l’appeler ‘la pute’, Thompson vit rouge : peu importe qu’il soit saoul, que sa conduite soit dictée par l’alcool et qu’il manque de tomber sur lui. La gifle partit aussitôt et elle s’écrasa sur la joue de Derek d’une manière magistrale avant qu’il ne le foudroie du regard, furieux.

« Je t’interdis de m’insulter ! »

Comment avait-il osé, comment pensait-il même pouvoir le traiter de la sorte ?! Il n’était qu’une ordure de plus, bourrée de fric et pensant que le monde n’avait qu’à plier devant lui pour obtenir ses fameux billets verts !
Fort bien, il allait avoir la monnaie de sa pièce !
Thompson attrapa son bras, n’y allant pas en douceur et ne prenant aucune pincette pour l’attirer vers le lit où il le jeta sans préambule : l’alcool l’aida cette fois-ci et le milliardaire se vautra sur les draps sans pouvoir rien faire, n’ayant plus aucun sens de l’équilibre.
Puis, l’observant de haut, il retira lentement sa chemise, déboutonnant bouton par bouton tout en regardant Derek d’un regard noir.

« Espèce de petite merde… Je vais t’apprendre la politesse moi. »

Cette fois-ci Watts était clairement allé trop loin et tant pis pour lui : il l’avait cherché cette fois-ci !!
Jetant sa chemise sur le côté, il défit sa ceinture et laissa filer son pantalon au sol avant d’écarter volontairement les cuisses du brun pour venir poser un genou autoritaire entre elles, le surplombant de toute sa hauteur alors qu’il grimpait sur le lit.
Il vint appuyer du genou sur l’entrejambe de Derek, délicatement, sans lui faire mal, et se pencha pour prendre son menton entre ses doigts et l’embrasser avec voracité :

« Je t’ai dit que tu ne me toucherais plus jamais et ce sera le cas crois-moi. Le seul cul qui va prendre ici, c’est le tien. Et ne me mens pas… »

Il revint poser sa main sur son entrejambe, avant de commencer à retirer sa ceinture et défaire sa braguette pour ouvrir le pantalon de l’homme d’affaires :

« Tu n’attends que ça… »

Derek avait payé pour des services au lit, avoir une personne complètement offerte à ses demandes les plus farfelus. Lui était habitué au comportement beaucoup plus calme, les gens s'abaissaient pour le satisfaire et être en contact avec lui. Les filles de joies bien que plusieurs pouvaient avoir peur de lui quand il était saoul, s'était plutôt montré calme. Il ne les avait jamais autant violenté que ce qu'il faisait maintenant avec Thompson. Lui, il osait levé la main, l'obliger a aller vers la chambre. Il n'en avait pas honte. Après tout, il le voulait, comme jamais personne. On fut grossier et le traita de pute, mais la réponse qu'il eut en échange fut une gifle magistrale à le faire trembler. Une chance que sa barbe cachait sa peau car cette dernière dû devenir bien rouge. « Je t’interdis de m’insulter ! » Ce qu'il pouvait être barbant. Thompson était une pute, alors qu'il assume, mais il semblerait qu'on ne prenait pas les choses de la sorte. Le fixant d'un regard vide d'ivrogne, Derek ne semblait pas prendre conscience de ses mots. On montra même plutôt le lit pour que Thompson aille s,y installer pour que lui puisse couic-couic avec son corps.

On décida de le mener vers le lit, l'attirant sans la moindre hésitation, et semble-t-il sans trop de difficulté. Derek perdait toute mobilité propre et on n'avait qu'à le traîner par le bras pour qu'il suive le mouvement. Sans difficulté, le gigolo de métier pu aisément emmener Derek à sa suite et le pousser vers le lit. Où la montagne tomba tel une masse. Droit devant, il rebondit sur le matelas et il se retourna lentement pour se mettre sur le dos. La bouche sèche, il ouvrit et referma les lèvres réfléchissant à pourquoi il se retrouvait à cet endroit. Le pire, pourquoi Thompson semblait ainsi bouger au gré des mouvements d'un bateau. « Espèce de petite merde… Je vais t’apprendre la politesse moi. » Thompson commença à se dévêtir, retirant les vêtements avant de venir se positionner au-dessus de lui. On redressa menton et yeux, l'air bien inquiet. Le brun descendit aussitôt la tête pour admirer le genou qui tentait d'écraser ses parties génitales sans vraiment le faire.

''- Beuhhh....''

« Je t’ai dit que tu ne me toucherais plus jamais et ce sera le cas crois-moi. Le seul cul qui va prendre ici, c’est le tien. Et ne me mens pas… »On lui redressa de nouveau le menton pour avoir un regard ferme et déterminé posé sur lui. Encore plus de surprise semblait se lire chez Derek qui posa les mains sur les cuisses positionnés de chaque côtés de son corps. Ces dernières ne lui resta pas longtemps entre les doigts que le corps s'abaissa pour qu'on vienne s’effarer à sa ceinture et ensuite au pantalon.« Tu n’attends que ça… » Difficile de cacher la peau de son visage qui deviendra complètement rouge de honte.

''- Non... non... je... ne... n'ai pas ça dans l'idée... je... je... non... non pas prévu... veut pas... ''

Pourtant, le bruit de la braguette qui descendait avait fait redresser ses petites oreilles rouges. Il semblait même avoir un air de l'homme très intéressé.

''- je... j'y ai beaucoup rêver... depuis des jours, toi que je veux, je te rêve plus que de toi. ''

À croire que depuis qu'on lui avait dis qu'il était sien, Derek ne cessait de repenser à ses mots. Et là encore de se retrouver à la merci des mains de cet homme, il avait hâte que de cela. Si seulement son corps pouvait suivre, si seulement.

''- Toi que je veux.''

C’était trop facile : Derek avait de la gueule mais rien ne suivait. Son corps pouvait à peine coordonner ses mouvements alors que l’alcool le ralentissait considérablement, le réduisant à l’état de loque humaine. Il avait indubitablement perdu de sa superbe et un court instant, Thompson eut presque pitié de cet homme. Lui si beau, si grand et si charismatique avait tout perdu suite à quelques verres en trop : il n’était plus que le reflet de lui-même, un reflet pathétique et pitoyable qui lui donnait juste envie de lui donner deux gifles dans la figure afin de le réveiller et de lui faire prendre conscience de sa bêtise. Il gaspillait sa précieuse vie avec tout cet alcool : Thompson avait bien vu les ravages que cela faisait… Il se rappelait surtout de cet homme, plutôt sympathique, mais qui buvait toute la journée, s’enivrant pour oublier quelque chose qu’il n’avait jamais voulu lui avouer : Thompson n’était alors qu’un gamin mais il se rappelait parfaitement des nombreuses visites du médecin, des allers-retours à l’hôpital et de sa fin tragique. Depuis il s’était promis de ne jamais sombrer aussi loin, au point de ne plus pouvoir en revenir. Il ne désirait pas tomber aussi bas, et comprenait encore mieux quand il voyait dans quel état était le grand Derek Watts…

Qu’il le demande, c’était une chose, mais qu’il l’insulte et le traite de pute, c’en était une autre, et Thompson s’était juré que plus jamais cet homme ne le piétinerait comme il avait pu le faire lors de leur première rencontre ! Plus jamais Derek Watts ne le rabaisserait comme s’il n’était rien : il était joué une fois et avait définitivement perdu. Désormais, le gigolo lui ferait comprendre qui était le maître, et cela commençait maintenant.
La gifle ne fit même pas réagir le milliardaire et Thompson en profita pour le jeter sur le lit avant de le surplomber en dominateur, bien décidé à ne laisser aucune chance au brun pour qu’il réagisse : de toute façon l’alcool risquait fort d’être un obstacle de taille pour lui.
Il sourit de le voir aussi faible et aussi soumis, alors qu’il levait un regard écarquillé sur le prostitué comme s’il découvrait son sale caractère pour la première fois.

« Et bien mon tout beau, tu as enfin compris à qui tu avais affaire ? »

Son sourire s’agrandit alors que déjà il défaisait la ceinture du brun et que sa main allait chercher le trésor qu’elle dissimulait.

« Tu rêves de moi ? Tiens donc ! Je vais prendre comme un compliment, cela signifie que j’ai réussi mon travail au-delà des espérances… »

Il se pencha et embrassa délicatement le milliardaire avant de s’écarter légèrement mais gardant son regard plongé dans le sien. Son doigt dériva sur la joue barbue du brun qu’il caressa doucement comme un chat jouerait avec sa proie.

« Moi aussi c’est toi que je veux. Ce petit cul ferme que j’ai envahi pour la première fois… Je compte en user et abuser jusqu’à ce que tu sois tellement accroc que tu reviendras ici en courant sans attendre plusieurs jours interminables comme tu l’as fait. »

Son doigt était vraiment vil alors que son autre main déjà caressait le membre du brun, de plus en plus exigeante :

« Je vais te dresser comme il se doit et tu seras définitivement à moi, Derek Watts. »

Combien de verre d'alcool avait-il pu boire pour tomber dans un tel état, qui ne semblait qu'empirer de minutes en minutes. Un peu normal comme il avait bu un alcool fort. Ce dernier ne frappait pas toujours sur le coup et les effets se faisaient sentir plus tard. Le premier stade de l'ivresse, soit l'euphorie semblait dépassé avant même son arrivée dans ses lieux. Là, il commençait à ne plus avoir un très bon sens de l'équilibre. Gageons que très mieux, Derek pourrait être prit de nausée ou de vomissement. Une chance qu'on l'avait poussé au lit, cela risquait d'aider grandement à sa condition. On ne risquait pas d'avoir l'effet bateau à la mer, même si on avait un peu l'impression que la chambre bougeait. Son corps lui au moins se retrouva dans une position très stable. Couché sur le dos avec un regard de merlot fric tout surprit par les paroles qui venaient à ses oreilles. On tenta de s'expliquer, vaguement perdu, mais le soucis avec l'alcool s'est que très souvent on se retrouvait à parler franchement sans que notre cerveau ne cherche à atténuer les détails. « Et bien mon tout beau, tu as enfin compris à qui tu avais affaire ? » Des mots qui furent bien étrange, il n'était pas certain d'avoir si bien comprit à qui il avait affaire, outre une pute qui allait lui couic-couic le popotin s'il restait là. Impossible de trouver une échappatoire. Une fois posée sur le lit, son cul semblait refuser de se bouger convenablement et avec rapidité. Et pire, on commença à le défaire des vêtements du bas, preuve qu'il allait bientôt se retrouver nu.

Derek révéla par l'alcool qu'il avait eut quelques rêves érotiques avec Thompson, après tout, les femmes et escortes engagés ne l'avait guère satisfait et il avait rêvé de cet Derek. « Tu rêves de moi ? Tiens donc ! Je vais prendre comme un compliment, cela signifie que j’ai réussi mon travail au-delà des espérances… » Son travail? Un compliment? Non, non, en plus tout cela était à l'envers, on complimente son travail? Non, il ne lui semblait pas avoir dit cela. Stupide alcool. Derek commençait à avoir l'esprit de plus en plus embrumé et il grimaça en sentant qu'il ne pouvait s'enfuir. Un baisé lui fut offert, bref mais bien présent avant que la main ne lui caressa la joue. « Moi aussi c’est toi que je veux. Ce petit cul ferme que j’ai envahi pour la première fois… Je compte en user et abuser jusqu’à ce que tu sois tellement accroc que tu reviendras ici en courant sans attendre plusieurs jours interminables comme tu l’as fait. »  Envahir un cul tout en étant accroc? Et abuser de lui pendant des jours interminables? Était-ce là les paroles de Thompson? Derek avait de plus en plus de difficulté à le suivre et n'y arrivait tout simplement plus.

Une main se glissa sur ses parties et il déglutit tout faiblement, comme une roue qui venait de grincer. Un mécanisme qui se mettait en marche, un peu rouillé et par petit coup. Car d'abord, le genou du brun semblait donné de petit mouvement vers le côté pour se bouger. L'autre côté de même pour qu'il n'en vienne à ouvrir les jambes de manière plutôt étrange, et sans grande coordination. On posa le genou sous le menton de Thompson, le poussant comme par jeu. « Je vais te dresser comme il se doit et tu seras définitivement à moi, Derek Watts. » Là, on le perdit complètement, Derek ne comprit aucunement les mots de la phrase, son regard venait presque de disparaître de plus belle. Le teint de plus en plus livide. À croire que bouger ne faisait qu'augmenté son état d'ivresse.

''- Tu vas me zizigouner avec ton zizi dans le popotin a crotin? ''

Avez-vous bien suivi ce que l'alcoolique venait de vous dire? Lui semblait se demander s'il allait se faire prendre tout simplement, même si le tout n'avait pas été dit très clairement et plutôt avec le langage d'un môme de six ans qui en plus affichait un air tout joyeux et qui se trouvait drôle. Surtout, que son genou reviendra agresser votre menton.

Il éclata de rire quand Derek baragouina quelque chose, tentant visiblement de faire le tri dans ses idées : il semblait totalement perdu et incapable de réfléchir correctement, et c’en était tellement ridicule que Thompson ne put se retenir.
Il se pencha et l’embrassa de nouveau, toujours aussi doucement : si la plupart du temps il était capable d’être assez brusque et dominant, ses baisers avaient toujours la douceur de ceux des amants sincères.

« Franchement, l’alcool ne te réussit pas du tout. En quelques mots, tu viens de tuer tout ton sex-appeal chéri. »

Il lui sourit doucement avant de se redresser, dévisageant le milliardaire : il était devenu livide et à en juger par son regard vitreux, il était de plus en plus mal. Le prendre maintenant serait une erreur : non seulement Derek semblait être à deux doigts d’être malade, mais d’autre part, il doutait de prendre lui-même le moindre plaisir à manipuler une telle loque humaine. Non, avant toute chose, ce dont avait besoin le brun, c’était du repos et un peu de sommeil pour dessaouler.
En soupirant, ayant perdu toute envie de jouir de ce corps musclé, Thompson vint s’asseoir aux côtés de Derek, restant sagement à proximité sans le toucher.

« Tu sais quoi ? Tu vas te reposer un peu, ne serait-ce que pour te reprendre un peu, et je vais rester là pour te surveiller. D’accord ? »

Il prit la couverture du dessus et la rabattit sur le corps de Derek, le surveillant du coin de l’œil. Il préférait rester ici pour deux bonnes raisons : si le milliardaire s’étouffait dans son propre vomi, on le désignerait comme responsable, et il préférait encore rester la nuit ici plutôt que de retourner dans ce panier de crabes de plus en plus malsain. Il savait que Derek payerait le temps qu’il lui prenait, et cela serait tout bénéfice pour lui…
En soupirant, il s’appuya sur dossier du lit, observant Derek du coin de l’œil. Cet homme était étonnant, et déstabilisant… Saoul à chaque fois qu’ils se rencontraient, il ne manquait pourtant pas d’un certain panache… Il était regrettable qu’il se laisse ainsi aller à vrai dire : pourquoi s’auto-détruisait-il de la sorte ? Qu’avait-il pu lui arriver pour qu’il songe à gâcher la chance incroyable qu’il avait ?

« Derek Watts, vous êtes une énigme vivante. » murmura-t-il en se frottant le visage.

L’ambiance dans le club était de plus en plus difficile pour lui : sans qu’il comprenne pourquoi ni comment, sa dette s’était allongée, apparemment à cause des intérêts sur l’emprunt qu’il leur avait fait, et ils se moquaient de plus en plus de ses désiratas, l’exploitant sans vergogne… Il n’aurait pas dû s’attendre à autre chose, mais entre ses journées difficiles dehors et ses nuits mouvementées ici, il se sentait las et totalement vidé en énergie.

Machinalement sa main vint caresser les mèches brunes de Watts et il resta là, sagement assis et câlinant son gagne-pain.

L'alcool fort frappait fort, toujours a retardement et les effets commençaient a se faire de plus en plus présent chez Derek. Il ne se sentait vraiment pas bien, il se retrouva dans une position délicate qu'aucun homme ne voudrait admettre ou démontrer a d'autres personnes. Trop saoul pour s'inquiéter de son image publique, il restait là immobile, peinant de plus en plus a parlé convenablement. Quelques nausées le prenait mais pour le moment il gérait en étant couché. Thompson se rendit compte qu'il ne risquait pas d'arrivée a grand chose au vue de l'état de l'ivrogne. Certes, il aurait pu en profiter, mais cela n'aurait pas été plaisant et gageons que le lendemain Derek n'aurait eut aucun souvenir. « Franchement, l’alcool ne te réussit pas du tout. En quelques mots, tu viens de tuer tout ton sex-appeal chéri. » La bouche béante, Thompson était regardé et on haussa l'épaule avant de pousser une sorte de grognement et mieux se glisser dans les draps. Il poussa un léger rot, oui, aucunement sexy et il ferma les yeux. Les draps étaient assez soyeux et chaud.

''- Non, fais-moi l'amour... suis ... t'emmène... cul pour ça... ''

On tenta de le lui tendre, de lui présenté mais le moindre mouvement, lui donna un petit hoquet de nausée et il déglutit faiblement. « Tu sais quoi ? Tu vas te reposer un peu, ne serait-ce que pour te reprendre un peu, et je vais rester là pour te surveiller. D’accord ? » Impossible qu'il ne se sauve les fesses à l'air, alors aucune inquiétude. Le gigolo pouvait bien rester présent dans la pièce, on ne risquait pas de se sauver. Derek se vaudra sur le coté, fermant faiblement les yeux. La couverture posé sur lui, on sembla s'y fondre complètement, prenant un air très faible et il couina de plus belle sous une main qui le caressa. « Derek Watts, vous êtes une énigme vivante. » Il est vrai qu'un homme tel que lui avait tout pour réussir dans la vie. Il avait l'argent, la renommée alors que pouvait-il bien lui manquer pour vivre une telle chute ? On savait qu'il avait deux magnifiques filles, qu'il avait semble-t-il toujours adoré, même si la plus vieille des deux donnaient bien des soucis au père. Elle apparaissait dans les revues ou on entendait parlé d'elle pour plusieurs commérages. À croire qu'elle faisait tout pour attirer l'attention. Mais Derek régnait toujours les choses. Il était là pour sa famille, avait de l'argent, toute les plus belles poulettes du monde. Alors pourquoi, était-il là, chaque soir à boire comme si sa vie n'avait plus de sens.

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Pendant plusieurs heures, Derek avait dormit, se réveillant que vers 4h du matin, où il poussa un gros râle. Il avait un mal de crane affreux. Il enfuit sa tète sous les oreillers se coupant de toute lumière. Puis, il réalisa qu'il n'était pas dans son lit. Il écarta un peu la couette pour voir que Thompson était là, que lui était nu. Qu'avait-il dont fait. Un autre bruit de sa part et il se cacha de plus belle. Là, il avait honte. Il ne se rappelait plus la veille, même s'il se doutait un peu pourquoi il était venu ici. Avait-il encore une fois couché avec un homme ? Il couina, trop réfléchir de l'aidait aucunement.

''- Thompson... est-ce que je vous ai.... malmené ? ''

L'avait-il violé comme à leur première fois ? Était-il entrer en lui sans lui demander la permission ou même sans lui faire mal ? L'inquiétude le gagna car il n'était aucunement du style a violenté les gens, et pire encore si on portait plainte contre lui ? Il ne s'en remettrait surement pas et il s'inquiéta de plus belle.

Il resta là toute la nuit : au bout d’une heure, avec l’ennui vint le sommeil. Il s’endormit paisiblement contre le dossier du lit, passant une nuit calme et paisible depuis une éternité. Personne pour se coller à lui en exigeant des caresses, personne pour lui rappeler son statut et son ‘emploi’, personne pour venir le sortir du lit en hurlant que des clientes l’attendaient.
Il fut uniquement bercé par la respiration rendue rauque par l’alcool de Derek et les légers mouvements qu’il faisait parfois dans son sommeil. Lui qui avait toujours eu du mal à dormir à côté de ses ex-femmes, perturbé par leurs mouvements intempestifs ou leurs ronflements sonores, fut surpris de se réveiller le lendemain sans avoir jamais émergé durant la nuit. C’en était surprenant et il se frotta les yeux, ayant du mal à croire qu’il avait passé toute la nuit ainsi.
C’était le râle de Derek qui l’avait tiré du sommeil et il tourna le regard vers lui, un peu perplexe de s’être endormi aussi facilement à côté d’un ivrogne. Cela dit, vu la dose d’alcool qu’il avait dû ingurgiter la veille, pas étonnant qu’il ait dormi aussi longtemps ni aussi bien ! Il avait dû être totalement assommé et il se redressa légèrement pour mieux le regarder.

Watts s’éveillait lentement, découvrant son environnement et visiblement stupéfait de se retrouver là : ah pour cela, l’alcool jouait de bien mauvais tours ! Mais il n’avait qu’à s’en prendre qu’à lui-même : personne ne l’avait forcé à boire autant.

Ramenant sa main vers lui pour que Watts ne comprenne pas quel geste tendre Thompson avait eu pour lui, il se racla légèrement la gorge, sortant totalement du sommeil.


''- Thompson... est-ce que je vous ai.... malmené ? ''

Stupéfait, Thompson dû avoir une moue sidérée car il ne comprit qu’au bout de quelques secondes qu’il était resté bouche bée. Il ferma aussitôt la bouche en déglutissant avant de secouer la tête, fournissant aussitôt une réponse un peu bégayante au milliardaire :

« Non, du tout ! Du tout ! »

C’était la première fois que Watts le vouvoyait… Mieux que cela, qu’il s’inquiétait réellement de ce qu’il avait pu lui faire ! Pour une première, c’était surprenant… Voire déstabilisant : Thompson s’était presque attendu à ce qu’il lui hurle dessus, le traite de nouveau de pute ou exige qu’il lui donne ce pour quoi il allait payer la nuit entière, mais non.
Tous les deux se regardèrent dans les yeux, n’osant pas briser le silence ni l’étrange tension qui était tombée entre eux. Et finalement, Thompson bougea, quittant le lit et sa chaleur presque à regret. Il se pencha pour ramasser au passage les vêtements de Watts qu’il déposa à côté de lui sur le lit.

« Je vais vous chercher une aspirine, ne bougez pas. »

Et il se dirigea vers la petite salle de bain adjacente, sachant pertinemment qu’il y avait une petite pharmacie au cas où à disposition de tous les employés de l’établissement.

Derek venait de se réveiller dans un environnement qui n'était aucunement le sien, et en présence d'une personne qui le surprenait un peu. Quoique oui, il avait eut plusieurs pensées envers lui, mais de là a venir le voir quand il était complètement saoul était autre chose. Ce n'était pas quelque chose qu'il aurait fait en étant sain d'esprit. Attaqué par une petite gêne, Derek voulut ensuite savoir si par malheur il avait de nouveau eut une relation avec lui. S'il ne lui avait pas fait du mal. Car, pour Derek, il n'était pas complètement prêt a assumé qu'il était celui qui se faisait prendre. Il avait vraiment besoin de le savoir. « Non, du tout ! Du tout ! » Une pression se relâcha en lui, mais il ferma les yeux, son mal de crâne bien présent sur le dessus de la tête. Il leva la main pour y appuyé, comme si cela pouvait aidé a calmer ce désagrément.

Sauf que la situation devient délicate, il régnait dans la pièce un silence de mort, pendant que les deux hommes se regardaient dans les yeux. Comme si aucun ne voulait briser la situation. Thompson fut le premier a reprendre la parole. « Je vais vous chercher une aspirine, ne bougez pas. » Il se leva ainsi du lit pour se diriger vers les vêtements, posant prêt de Derek ceux qui était les siens. D'une main délicate, on saisit son sous-vêtement pour glisser ce dernier sous la couverture et le mettre. On ne se sentait pas bien à l'aise en étant complètement nu.

Thompson reviendra ensuite avec de l'aspirine et un verre d'eau. Derek lui sourit, en ressortant les mains de sous le tissu, se sentant encore plus gêner de se faire surprendre à se rhabiller.

''- Je... merci...''

Les mains se remirent en mouvement pour qu'on prenne le verre et ensuite l'aspirine qu'on fit dilué avant de boire le contenant en petite gorgée.

''- J'espère, ne pas avoir été... comment dire... désagréable... je crains avoir légèrement trop abusé hier et je ne sais plus vraiment ce qui est arrivé.''

Derek avait cette impression et ce besoin de demander pardon, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Après tout, il peinait à se rappeler la veille. Thomspon l'avait dit-il enlever de plusieurs femmes? Avait-il préféré le tirer en dehors de la vue des personnes. On le fixa une forte inquiètude qui se lisait dans le fond de ces magnifiques yeux bruns, bien qu'il avait encore quelques veines rouges bien présentes.