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 you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]

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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Lun 23 Mai - 21:18
Finalement, elle allait crever là, toute seule, dans le noir. Ce n'était pas trop surprenant, à vrai dire. Anteynara avait passé les cinq dernières années en solitaire, ayant pour seule amie Arielle, qu'elle ne voyait pas forcément souvent puisqu'elle passait son temps à voyager. Du coup, le fait qu'elle se retrouve là toute seule pour mourir, c'était prévisible, c'était normal. C'était idiot, parce qu'à quelques détails près, elle aurait pu avoir Noah avec elle, et ça aurait été mieux. Surtout que lui aussi vivait sans doute ses derniers instants là dehors. Peut-être que lui aurait le luxe de se prendre une balle dans le crâne et de ne pas avoir l'occasion de réaliser... Elle, elle se vidait de son sang et c'était pas très beau à voir. Elle savait qu'une blessure au ventre était fatale si un organe était touché, elle savait aussi que c'était long et douloureux. Le bon côté, c'était que la balle n'était pas arrivée jusqu'à son intestin. Elle s'était coincée dans une côte, mais le sang coulait à flot et si ça continuait, elle finirait par en crever de toute façon. La porte s'ouvrit et Antey était prête à se défendre, décidée à ne pas laisser tomber même si ses chances étaient ridicules. Mais elle reconnut la voix de Noah qui prononçait son prénom, et elle ne fut jamais si soulagée de le voir. Elle aurait presque pu lui sauter dans les bras, si elle n'était pas clouée au sol. « Antey ? C'est moi… » il répéta, et elle posa le bout de tuyau avant d'allumer la lampe de son téléphone une fois de plus pour lui indiquer où elle se trouvait. Puis maintenant que tout était calme autour d'eux, que la tension était retombée, Anteynara commençait vraiment à la sentir, cette blessure. Elle tenta de s'en distraire, de penser à autre chose, de se défouler rapidement sur Noah. « Bah pour ça comme tu dis il aurait fallu que je le sache un peu plus tôt tu vois et je m'en suis bien sorti, je gère toujours. » il lui répondit avec un petit sourire. Et c'est vrai qu'il avait géré, elle essayerait de s'en souvenir dans quelques heures. Elle lui sourit en retour, parce que visiblement c'était comme ça qu'elle oubliait le fait que sa chair la brûlait et que son sang coulait entre ses doigts. Mais la douleur revenait par vagues, lui donnait presque envie de hurler. Et elle hurlerait si elle ne se retenait pas. Lorsqu'elle avoua enfin  Noah qu'elle était blessée, sa voix était faible, tremblante. Elle s'en voulait parce que putain, elle aurait aimé être un peu plus forte. Et peut-être que si elle avait été seule, elle l'aurait été. « Quoi ? Tu pouvais pas commencer par ça ? » lâcha du coup Noah, et elle s'autorisa un regard noir en sa direction, parce qu'il pourrait essayer de comprendre que se plaindre comme ça n'était pas son genre et que jusqu'à cet instant, ça nelui avait pas semblé si important, si prioritaire sur le reste. Maintenant elle regrettait un peu. Elle dirigea la lampe vers sa blessure, alors que Noah s'approchait pour jeter un oeil, sans pour autant se pencher sur le trou dans son corps. Le sang semblait lui suffire pour établir l'état des lieux. « Viens… On va rentrer. » il dit, l'aidant à se lever, sa main appuyant par-dessus celle d'Anteynara qui était posée sur sa blessure. Sa chair était tirée dans tous les sens et à chaque mouvement, elle avait l'impression que ça se déchirait un peu plus. Ses jambes tremblaient et elle ne les sentait plus qu'à moitié. Ils se retrouvèrent dans la rue, Anteynara jetant un regard aux trois cadavres qu'avait laissé Noah sur son passage. Il s'était bien démerdé, tout compte fait. Et cette pensée parvint à la distraire, le temps de faire quelques pas encore, aidée par Noah. Mais elle fut vite rattrapée par la réalité, une nouvelle vague de douleur se répandant en elle, et elle manqua de tomber sous le poids de son propre corps. « Attends, viens là! » dit Noah, et elle sentit ses pieds quitter le sol, puis réalisa que Noah avait passé ses bras sous elle, pour la porter contre lui. Elle glissa une main derrière son cou et essaya de s'accrocher un peu à lui, reposant sa tête contre lui. « Merci » elle souffla doucement, et ce n'était pas un mot qu'elle employait souvent, mais peut-être que pour cette fois-ci ça valait le coup. Elle commençait vraiment à fatiguer, mais elle ne comptait pas abandonner pour autant. Sa propre main maintenait encore la plaie, elle sentait son sang chaud sur sa main, et tant qu'elle sentait encore, c'était bon signe. Antey essayait de s'en convaincre, alors que Noah la portait, l'emmenait jusqu'à la maison. Des petits points noirs dansaient dans son champ de vision et elle était sûre que ce n'était pas normal, puis ses paupières commencèrent à se baisser, la seule chose la maintenant encore éveillée étant sa volonté. Et la voix de Noah. « Non Antey, reste avec moi. » elle l'entendit dire, et okay, elle voulait bien rester avec lui. Ses bras étaient confortables, et il y avait un truc héroïque dans ses actes qui aidait Anteynara à lui obéir. Elle ne savait pas trop ce qu'il attendait pour ouvrir la porte, mais enfin ils entraient et Noah poussa au sol tout ce qui se trouvait sur la table de la salle à manger, y compris le vase à cinquante mille dollars et Antey comptait bien lui faire payer ça. Elle se retrouva allongée sur cette table quelques secondes plus tard, et tout ce qu'elle voyait était le plafond, la lampe qui l'éblouissait un peu. Elle réalisa alors que Noah n'était plus à côté d'elle, et cette foutue lampe continuait à la gêner et peut-être qu'elle était mort, en fait. Sauf que Noah réapparut quelques secondes plus tard, des torchons en main qu'il s'empressa de mettre sur sa blessure. Elle gémit à la douleur, puis ferma les yeux, essayant de se concentrer ou d'oublier ou de penser à quelque chose d'autre ou de dormir. « Antey !!!! Reste avec moi merde ! » et elle ouvrit les yeux, parce que ça avait été stupide de les fermer. Elle ne comptait pas crever aujourd'hui, et si elle s'endormait, c'était ce qui risquait d'arriver. Noah avait l'air paniqué, et ça n'aidait pas vraiment. Anteynara était plutôt sûre même que l'un d'eux devait rester calme... Elle tourna juste un peu la tête vers lui, essaya de lui sourire un peu alors qu'il se battait avec son téléphone. Elle ne savait pas ce qu'il faisait, franchement. Il y avait une trousse de secours dans la salle de bain, avec une pince et tout ce qu'il fallait pour extraire la balle. « Non non non ça peut pas arriver encore une fois… » elle entendit Noah dire, s'adressant probablement plus à lui-même qu'à elle. Et il colla son téléphone à son oreille. « Passez moi un médecin vite ! [...] Ouais bonjour ! J'ai besoin d'un médecin rapidement, ma copine s'est fait tirer dessus…. NON on peut pas aller à l'hôpital, on est sous protection des témoins, on va nous retrouver si on sort ! J'en ai rien à foutre vous vous débrouillez pour venir maintenant ! » il hurla littéralement, et elle commençait à avoir un putain de mal de crâne, tout ce qu'elle voulait c'était du calme. Pas de foutue lumière au-dessus de sa tête, pas de cris. Et dans la panique de Noah, elle essayait de ne pas trop divaguer, de rester connectée, même si ça faisait mal. Elle arrêta de penser à son frère et sa soeur qu'elle venait à peine de retrouver et à tout ce qu'elle avait à perdre maintenant. Parce que ces pensées ne servaient à rien, au contraire. Il n'y avait qu'ici et maintenant, et elle devait rester éveillée, lucide. Elle revenait à la réalité, écoutait la conversation qu'avait Noah au téléphone, essayait de ralentir les battements de son coeur, essayait de ne pas trembler autant. Puis Noah revint près d'elle, sa main créant à nouveau une pression sur les torchons. « Allez tiens bon, le médecin sera là d'une minute à l'autre. » il lui souffla, et elle se contenta de hôcher la tête. Elle sentait littéralement le sang couler hors de son corps, et c'était terrifiant. Elle avait peur, et pour une fois, elle était prête à se l'avouer. Sa main ensanglantée alla agripper celle dont Noah ne se servait pas pour tenir les torchons, et elle la serra dans la sienne en tentant de se concentrer. Elle soupira un peu, tournant sa tête vers Noah pour le regarder dans les yeux, puis elle détourna le regard à nouveau. Elle ne savait plus si elle avait chaud ou froid, mais elle tremblait et elle était couverte de sueur, et son corps se tordait sans qu'elle en ait le contrôle. Elle restait calme, aussi calme qu'elle le pouvait. Et pourtant elle avait l'horrible impression de se battre contre quelque chose qui était bien plus fort qu'elle, comme si elle ne faisait que retarder l'échéance mais que l'issu était déjà décidée. Elle serra un peu plus fort la main de Noah, en espérant peut-être lui faire mal et déverser un peu de sa douleur en lui. Juste un peu. Ou juste parce qu'elle ne voulait pas qu'il la laisse toute seule. « Noah... ? » elle fit soudain, comme pour attirer son attention. De toute façon elle avait fini de préserver sa fierté quoiqu'il en coûte, c'était un peu trop tard pour ça. Alors si elle avait l'air faible et suppliante, tant pis. Elle était salement blessée, en train d'attendre un médecin dont lequel sa vie dépendait, elle avait le droit d'être faible. « J'ai peur » elle avoua dans le silence de la pièce, ses lèvres tremblantes, tentant finalement un regard dans la direction du jeune homme. Et Anteynara n'avait pas peur de beaucoup de choses, en réalité, mais là elle commençait à avoir de sérieux doutes. Peut-être qu'ils attendaient quelqu'un qui ne viendrait pas, ou qui arriverait trop tard. Ca ne dépendait plus vraiment d'elle, et ça la terrifiait.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Lun 23 Mai - 22:04
Anteynara & Noah
Lorsque nous sortions du local, j'aidais Anteynara à marcher jusqu'à ce qu'elle manque de s'effondrer, je décide alors de la porter jusqu'à la maison. En arrivant, je poussais tout ce qu'il y avait sur la table pour pouvoir allonger Anteynara, je partis ensuite chercher des torchons pour les poser sur sa blessure, elle gémissait de douleur et je la suppliais de rester avec moi. La panique m'envahit, parce que j'avais peur que ça recommence, ouais j'avais peur et j'emmerde ceux qui se foute de ma gueule. Je ne voulais pas que ça recommence, pas encore une fois. Je pris alors mon téléphone et appelait l'hôpital le plus proche, demandant un médecin rapidement, je m'éloignais d'Antey pour éviter de lui crier dans les oreilles, parce que là sérieusement au bout du fil, ils commençait à m'énerver. J'essayais de rester calme, il fallait que je le sois, pour Antey, si je déraille, ça ne va pas l'aider.
Après avoir raccrocher, je retournais auprès d'elle, m'accoudant sur la table, posant l'une de mes mains sur sa blessure. Je lui suppliais de tenir bon qu'un médecin arriverait le plus vite possible. Je la voyais trembler, elle était pleine de sueur et elle commençait à pâlir, ça ne présageait rien de bon. Elle prit alors ma main dans la sienne en la serrant très fort. Je pris une couverture sur le canapé pour la couvrir. - Dit moi c'que j'peux faire en attendant.. dis-je alors bêtement, en réalité ça me tuait de ne rien pouvoir faire. Je me sentais impuissant et je détestais ça. « Noah… ? » dit-elle. Je tournais alors ma tête vers elle pour lui montrer qu'elle avait toute mon attention. « J'ai peur. » m'avoua-t-elle. - Et chut… tu vas t'en sortir et j'serais encore là, et tu pourras me hurler dessus autant de fois que tu veux, me frapper, me haïr ou tout ce que tu veux. Dis-je alors dans un léger rire. Nous restions quelques minutes comme ça, à attendre lorsque soudain on frappait à la porte, je soupirais, c'était un soupir de soulagement. Je me précipitais alors vers cette dernière pour ouvrir la porte et faire entrer le médecin. - Elle est dans le salon, magnez-vous elle a déjà perdu beaucoup trop de sang. Dis-je alors assez sèchement. Le médecin se précipitait dans le salon et examina Antey, je me plaçais de l'autre côté de la table et tenait fermement la main d'Antey lorsqu'il commença à la soigner, je la laissais me broyer la main, je préférais ça que l'entendre gémir de douleur. J'avais l'impression que l'opération durait des heures. Lorsque le médecin eut terminé, je lui demandais de m'attendre là, je portais doucement Antey qui était endormie pour aller l'allonger dans son lit, ça sera plus confortable pour elle. Je retourne ensuite dans le salon pour donner une belle somme au médecin et le remerciait pour ce qu'il venait de faire, je lui demandais aussi de ne pas parler de ça, par rapport au truc des témoins que je lui ai raconter un peu plus tôt. Je retournais ensuite dans la chambre, avec mon arme près de moi, je ne veux pas prendre le risque que ça recommence. Je couvrais Anteynara et m'installais au pied du lit pour la surveiller et pour veiller à ce que personne entre dans la maison. Ils savent peut-être où nous sommes alors vaut mieux être prudent. Je n'ai même pas pris le temps de me passer un coup sur la figure pour enlever tout le sang, ni même laver mes mains.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Lun 23 Mai - 23:53
Noah l'avait simplement allongée là, sur la table, des torchons pressés contre sa blessure pour tenter de contenir l'hémorragie et peut-être que ça fonctionnait, Antey n'en savait rien. Elle se sentait se vider de son sang, et c'était un sentiment qu'elle ne souhaitait à personne (ou peut-être à certaines personnes mais là n'était pas la question), un truc vraiment horrible comme l'impression que sa vie s'en allait de son corps petit à petit et allait redécorer le tapis. Noah était au téléphone avec un médecin, l'hôpital, quelque chose... et elle espérait que ça finisse bientôt, qu'il arrête de hurler et qu'il revienne à côté d'elle, parce que tout à coup elle était très contente de l'avoir là avec elle. Lorsqu'il eut raccroché, il s'approcha à nouveau et reposa sa main sur les torchons, un geste qui la fit grimacer de douleur. Anteynara tremblait, des gouttes de sueur perlaient sur son front. Elle suivit un peu Noah du regard alors qu'il attrapait la couverture du canapé et la déposait sur elle pour la couvrir, et elle le remercia simplement d'un petit sourire un peu forcé. Puis elle recommença à observer le plafond, à en détailler les imperfections. Peut-être que ça la tiendrait éveillée. « Dit moi c'que j'peux faire en attendant.. » dit Noah. Elle ne savait pas quoi lui répondre, il n'y avait rien qu'il puisse faire à part attendre. Et en même temps il y avait des centaines de choses qu'il pourrait faire, comme lui parler, la faire parler, lui mettre des baffes si elle ferme les yeux, aller chercher cette foutue trousse de secours et sortir cette balle de son ventre. Mais elle ne répondit pas, et peut-être que de toute façon, Noah ne s'attendait pas à une réponse. Peut-être que ça le tuait un peu d'être là et de ne rien pouvoir faire. Elle se souvenait avoir été dans cette position une fois, et ça l'avait marquée pour la vie. Alors peut-être que lui aussi ça le bouffait de l'intérieur. Elle ajouta une pression sur sa main, puis sombra dans un silence, avant de prononcer son prénom. Noah leva alors ses yeux vers les siens, attendant la suite. Tout simplement, elle lui avoua qu'elle avait peur. Elle avait à peine osé se l'avouer à elle-même, et au final, elle le disait ainsi à Noah. Parce que peut-être que si elle n'était pas franche et honnête maintenant, elle ne le serait jamais. « Et chut… tu vas t'en sortir et j'serais encore là, et tu pourras me hurler dessus autant de fois que tu veux, me frapper, me haïr ou tout ce que tu veux. » lui répondit Noah en riant un peu. Et c'était tentant, de lui hurler dessus, et de le frapper et de le traiter de tous les noms. Mais là maintenant elle n'avait pas envie de ça. Ca demandait trop d'énergie, et son énergie elle en avait besoin. Et peut-être que plus tôt, dans ce local, elle avait eu très envie de lui coller son poing dans la figure et de lui balancer au visage que c'était de sa faute tout ça. C'était lui l'idiot qui s'était baladé sans arme, c'était lui qui avait joué au héros en prenant la sienne et en déclenchant tout ce merdier. Et peut-être que s'il n'avait paas fait ce geste, les choses auraient fini autrement, mais elle avait décider de ne pas se poser trop de questions, de ne pas s'énerver contre Noah parce que ce serait dommage. Elle allait peut-être crever là, elle ne voulait pas que la dernière chose qu'elle lui ait dite soit tâchée de mépris. Et puis de toute façon, ce n'était pas sa faute, c'était trop facile de prétendre ça, alors que sa présence sur cette table à cet instant dépendait de tout un tas de petits détails. « J'te hais pas vraiment, tu sais » elle lui répondit avec un petit sourire, malgré la douleur. Elle ne pourrait jamais vraiment le haïr. Lui gueuler dessus, oui, mais pas le haïr. Même s'il lui arrivait de lui hurler quinze fois par jour qu'elle le haïssait, justement. Le silence s'installa finalement, et Anteynara n'était pas sûre que ce soit une bonne chose, parce qu'au moins si Noah lui parlait, ça la tenait éveillée, consciente. Puis enfin on toqua à la porte, et ça devait être ce foutu médecin, et Noah pensa probablement la même chose, puisqu'il se leva d'un coup. Il se précipita vers la porte sans même prendre son arme et Antey espéra très fort que c'était bien un docteur derrière la porte, et non un autre type venu finir le travail, parce que cette fois-ci, il ne manquerait pas. Mais pas de coup de feu, de cri, juste la voix de Noah. « Elle est dans le salon, magnez-vous elle a déjà perdu beaucoup trop de sang » et le médecin entra dans le salon, s'approcha d'elle. Il jeta un oeil vite fait, alla se lever les mains, prépara ses affaires. Elle jeta un coup d'oeil rapide aux pinces et scalpel et déglutit, attrapant à nouveau la main de Noah dans la sienne. Puis le docteur commença le travail. Antey sentait les instruments qui envoyaient presque des décharges électriques dans le reste de son corps, la forçant à serrer encore plus fort la main de Noah, s'y accrocher pour ne pas craquer, ne pas se mettre à hurler alors que la pince attrapait la balle et la sortait enfin de son ventre. Elle entendit le bruit du métal s'écraser contre le bois de la table, et même si ce n'était pas encore tout à fait fini, c'était déjà rassurant, de savoir que ce corps étranger était hors d'elle. Après ça, le médecin s'occupa de la plaie en elle-même, et Anteynara laissa ses paupières tomber cette fois-ci. Elle était entre de bonnes mains, elle avait confiance en Noah, et elle n'avait pas d'autre choix que de faire confiance à ce médecin. Il n'y avait plus rien qu'elle puisse faire, de toute façon.
La première sensation fut celle de quelque chose de mou sous son corps, et de doux contre sa peau. C'était agréable, ça n'avait rien à voir avec la table du salon. Elle laissa son corps se réveiller doucement, bougea un peu le bras, et c'est en essayant de faire un mouvement qu'elle sentit la douleur dans son abdomen, et qu'elle se souvint qu'elle n'était certainement pas en état de bouger. Alors Anteynara ouvrit doucement les yeux. Elle était dans la chambre, dans le lit plus précisément, et les volets étaient fermés. La lumière du soleil entrait à travers les petits trous, et Anteynara tourna la tête vers sa table de chevet pour regarder l'heure. 11h36. Son regard se balada un peu sur la pièce, et c'est là qu'elle aperçut Noah, installé près de son lit, une arme en main, encore couvert de sang qui devait être en partie le sien, celui d'Antey et probablement celui des types qu'il avait tué cette nuit. « Salut... » elle marmonna, en essayant de se redresser juste un peu, pour pouvoir s'asseoir contre les coussins. Elle poussa un peu les couvertures, mourant tout à coup de chaud, et jeta un oeil au bandage qui couvrait sa blessure. « Ca s'est bien passé alors » elle conclut doucement, se souvenant s'être endormie en laissant sa vie entre les mains de Noh et de ce médecin. Sans certitude de rouvrir un jour les yeux. Et visiblement, tout s'était bien passé. Elle n'était peut-être pas complètement tirée d'affaire, mais le plus critique était passé. Malgré tout, Anteynara voulait se lever, elle ne supportait pas d'être clouée ainsi au lit, vulnérable. Elle essaya encore de se redresser et grimaça de douleur, avant de se laisser tomber à nouveau contre les coussins et d'adresser à Noah un sourire forcé pour essayer de cacher son mal.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Mer 25 Mai - 21:45
Anteynara & Noah
Honnêtement, je n'aurais jamais penser que la soirée puisse se terminer comme ça. Après l'avoir allonger sur la table, j'appelais rapidement un médecin pour le faire venir ici puisqu'on ne pouvait pas s'y rendre nous même, dans un hôpital, une blessure par balle demande l'intervention de la police et on a pas vraiment besoin de ça, sachant qu'on ne sait toujours pas à qui on a à faire. Après avoir raccrocher, je m'installais près d'elle, lui demandant ce qu'elle voulait que je fasse, et lorsqu'elle me dit qu'elle avait peur, j'essayais de la rassurer en lui disant qu'elle allait s'en sortir et qu'après ça, je serais encore là et qu'elle pourra me crier dessus autant de fois qu'elle veut, qu'elle pourrait me frapper ou tout ce qu'elle veut. « J'te hais pas vraiment, tu sais. » dit-elle avec un petit sourire. Après ça un petit silence s'installa jusqu'à sonne à la porte, je me précipitais pour aller ouvrir et laissait entrer le médecin en lui indiquant où se trouvait Anteynara. Le médecin préparait son matériel, je me plaçais de l'autre côté de la table et Antey attrapait de nouveau ma main, elle me broyait la main, mais à la limite ça c'était le dernier de mes soucis. J'eus l'impression que l'opération dura une éternité. Lorsque le médecin eut terminer, je le laissais ranger son matériel le temps d'emmener Anteynara dans sa chambre et de la déposer sur son lit, je la couvrais puis retournais voir le médecin pour le payer et récupérer les anti-douleurs qu'il me donnait pour elle. Je passais le reste de la nuit assis au bord du lit, gardant l'arme sur mes genoux, je n'ai même pas pris la peine de me nettoyer, ni le visage, ni les mains. Et toute la nuit, je ressassais la soirée dans ma tête, dans ma foutue tête et je m'en voulais énormément, car c'était ma faute tout ça, encore une fois j'ai agis sans réfléchir, j'ai pris ces deux semaines de tranquillité pour acquis et à cause de moi Antey a faillit y rester. « Salut.. » marmonne-t-elle en essayant de se redresser, mais se ravisant rapidement à cause de la douleur. - Hey… dis-je alors doucement en tournant la tête pour la regarder. Elle poussait les couvertures puis regardait sa blessure. « ça s'est bien passé alors. » dit-elle en tentant une nouvelle fois de se redresser, grimaçant encore. - Tu veux bien arrêter de jouer les bad-ass et te reposer… et puis il avait plutôt intérêt de pas te louper sinon c'est moi qui le louperais pas. dis-je alors en la regardant avec un petit sourire et en haussant légèrement les épaules, là pour le coup on était pareil encore une fois. - Tu veux que je t'apporte à manger ? À boire ? Demandais-je en me redressant, coinçant mon arme dans mon jean, cette fois je ne comptais plus m'en séparer. - En fait je te laisse pas le choix, il faut que tu reprenne des forces. Dis-je alors en quittant la chambre pour me rendre dans la cuisine. Je me lavais les mains et me passait un coup rapide sur le visage, j'aurais le temps de prendre une douche plus tard. Je préparais ensuite un vrai petit déjeuner, parce que bon même s'il est pas loin de midi, il n'y a rien de mieux pour reprendre des forces, je verse du jus d'orange, je fais des tartines de confiture et tout le reste, puis revint dans la chambre avec le plateau, que je posais délicatement sur le lit. - voilà madame est servit. Dis-je alors.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Jeu 26 Mai - 1:01
Le médecin était arrivé, et il prit un instant pour se préparer, puis dès qu'il se mit à l'oeuvre, Anteynara attrapa une fois de plus la main de Noah pour la lui broyer. Et peut-être que plus tard elle s'en voudrait d'avoir été si faible, et surtout d'avoir eu besoin de lui. Parce que c'était ça, le problème, le fait d'être dépendante, de se reposer sur lui, d'avoir besoin de lui. Elle savait très bien que s'il n'avait pas été là, elle y serait restée. Peut-être qu'elle aurait trouvé la force de se lever et de marcher jusqu'à la maison parce qu'elle n'aurait pas eu le choix. Mais Antynara n'aurait certainement pas appelé de médecin, elle. Elle se serait entêtée à s'occuper de ça toute seule, elle se serait charcutée, et serait sans doute morte vidée de son sang. Ou alors, elle aurait simplement eu le temps de rentrer, puis vidée de ses forces, elle aurait fini par s'endormir. Alors oui, c'était clair que si Noah n'avait pas été là, ça se serait mal terminé, elle n'aurait pas tenu jusque là, et l'idée de dépendre autant de quelqu'un lui faisait horreur. Mais ça, elle s'en inquiéterait plus tard. Parce que pour l'instant, elle avait besoin de lui, de lui serrer la main très fort pour ne pas hurler alors que le métal plongeait dans sa chair. Et enfin, elle laissa ses paupières tomber, se disant qu'elle n'avait pas besoin d'être présente pour regarder le médecin recoudre la plaie. Elle faisait confiance à Noah, il saurait quoi faire si les choses ne se passaient pas comme prévu.
Elle se réveilla dans son lit, plutôt bien jusqu'au moment où elle commença à bouger et réalisa que la merde de la veille n'avait pas été un rêve et qu'elle avait bien un trou dans le ventre. Après avoir émergé de son sommeil, elle remarqua la présence de Noah dans la pièce, couvert de sang et armé, prêt à bondir sur le premier intrus qui oserait venir les déranger et à lui régler son compte. Au moins, Antey était entre de bonnes mains, même si elle préférerait être en état de faire les choses elle-même. « Hey… » répondit Noah, tournant la tête vers elle. Elle se redressa alors un peu et poussa les couvertures, baissant les yeux vers l'énorme pansement collé sur son ventre. Elle était vivante, un peu faible, mais elle comptait bien s'en remettre très rapidement et reprendre le cours de sa vie. Alors elle se redressa encore, mais la douleur se fit sentir cette fois-ci, et Antey abandonna bien vite, essayant de cacher à quel point ses mouvements l'avaient fait souffrir. « Tu veux bien arrêter de jouer les bad-ass et te reposer… et puis il avait plutôt intérêt de pas te louper sinon c'est moi qui le louperais pas. » il dit avec un petit sourire, haussant les épaules. Et c'était lui qui disait ça après son petit numéro de la veille. Antey ne savait pas si elle devait rire, parce que pour ce qui s'agissait de "jouer les bad-ass" il était plutôt doué lui aussi. Elle lui aurait répliqué quelque chose de bien violent s'il n'y avait pas eu la deuxième partie de sa phrase pour casser l'effet. Et puis, c'était presque touchant, alors elle lui laisserait la fierté d'avoir le dernier mot pour cette fois. « Ca m'touche » elle répondit tout de même en levant les yeux au ciel, finissant avec un petit sourire. Parce que derrière le sarcasme, il y avait un petit peu de vrai. « Tu veux que je t'apporte à manger ? À boire ? » il lui proposa en rangeant son arme dans son jean. Et Anteynara oscillait un peu entre l'envie de dévorer tout ce qui lui passerait sous la main et celle de gerber. Au final, Noah prit la décision pour elle. « En fait je te laisse pas le choix, il faut que tu reprenne des forces. » Et sur ce, il quitta la chambre sans lui laisser le temps de répondre. Elle aurait eu envie de lui dire qu'elle n'était pas faible ou fragile et que ses forces, elle les avait. Qu'elle n'avait pas besoin de lui, ou de ses attentions. Mais bien évidemment il avait raison une fois de plus -ce qui agaçait Anteynara- et elle ne dirait pas non, au final. Une fois qu'il fut parti, elle laissa tomber sa tête en arrière contre la tête de lit, ferma les yeux et souffla un bon coup. Elle écouta le bruit de l'eau couler, se concentra vaguement sur celui des placards qui s'ouvraient et se fermaient, laissant le calme la détendre. Puis Noah réapparut, chargé d'un plateau de bouffe qu'il posa sur le lit. « voilà madame est servit. » dit Noah. Anteynara prit cinq secondes pour évaluer le plateau, avant de littéralement se jeter dessus et fourrer une tartine de confiture dans sa bouche. Elle crevait de faim, venait de s'en rendre compte, et elle n'avait en fait rien avalé depuis leur petit dîner au restaurant, avant que tout parte en couille. Lorsqu'elle eut avalé sa tartine, elle but une gorgée de jus d'orange et leva les yeux vers Noah. « T'essayes de m'acheter ? » elle lui demanda avec un petit sourire. Elle porta le verre à ses lèvres, tout en gardant son regard sur Noah. Il s'était visiblement lavé les mains et le visage, mais ses fringues étaient tâchées, et il avait la gueule de quelqu'un qui n'avait pas dormi de la nuit. C'était probablement le cas d'ailleurs. Et avec tout ce qui s'était passé, elle n'avait même pas pris le temps de s'inquiéter un minimum de savoir s'il allait bien, s'il n'était pas blessé. « Ca va toi ? » elle lui demanda finalement en fronçant un peu les sourcils, plus sérieuse tout à coup. Elle descendit son regard sur le corps de Noah, juste pour s'assurer qu'il était entier. A première vue il n'y avait pas de morceaux manquants, mais ça ne voulait rien dire. Antey croqua dans une autre tartine, l'éloigna de sa bouche pour lécher ses doigts sur lesquels de la confiture venait de couler. « Tu crois qu'on doit s'attendre à avoir d'la visite ? » elle demanda alors, reposant la tartine à moitié mangée sur le plateau.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Jeu 26 Mai - 20:32
Anteynara & Noah
Le médecin avait plutôt intérêt de réussir l'opération parce que ça finirait mal tout ça, je m'en voulais d'avoir entraîner Anteynara là-dedans et plus les jours passaient, plus j'avais l'impression que c'était moi qui était visé. Je ne connais pas son passé, mais je sais que le miens est loin d'être rose et qu'il y a à peine un mois, j'étais coincé au Mexique sur le point de me faire descendre par le cartel. Donc c'était ce qui me poussait à croire que c'était eux qui me cherchait et qui me voulait mort. Le lendemain matin, Antey se réveillait doucement, moi j'étais complètement mort, j'ai passer la nuit debout pour la surveiller et prêt à bondir sur le premier qui franchirait cette porte, donc autant dire que ma tête doit faire peur. Je tournais alors la tête lorsque je l'entendis et la salua en retour. Elle tentait de se redresser, je lui lançais qu'il fallait qu'elle arrête de jouer les dures à cuires un petit moment, le temps de se remettre d'aplombs, histoire qu'on foute le camp rapidement d'ici. « ça m'touche. » dit-elle lorsque je lui confiais que le médecin avait plutôt intérêt de ne pas la louper. - Pourtant ça devrait pas, c'est normal, c'est de ma faute si t'en est là.. Lui dis-je alors simplement en haussant doucement les épaules. Je lui demandais ensuite si elle voulait à manger ou à boire et finalement je décidais de ne pas lui laisser le choix, je me levais et me dirigeais dans la cuisine pour lui préparer un petit déjeuner digne de ce nom. Je revins dans la chambre quelques minutes plus tard et posais le plateau sur le lit. Elle se jetais dessus et ça me faisait plaisir. « T'essayes de m'acheter ? » demande-t-elle en souriant légèrement. - Crois-moi si c'était le cas, je m'y prendrais autrement. Dis-je alors en faisant un petit sourire en coin, faisant référence à tout ce qu'on a fait dans cette maison cette dernière semaine. « ça va toi ? » me demande-t-elle ensuite en reposant le verre sur le plateau. - T'en fais pas pour moi. Lui répondis-je alors avec un mince sourire. « Tu crois qu'on doit s'attendre à avoir d'la visite ? » demande-t-elle. - J'en sais rien peut-être, peut-être pas, tout dépend s'il étaient plus de trois, c'est pour ça qu'il faut que tu te remette vite, je pense qu'on devrais rentrer à Miami, s'ils veulent ma peau, j'les attends. Dis-je alors simplement, je ne voulais plus fuir, j'avais besoin de rentrer chez moi, d'être sur mon terrain. - Tu as encore besoin de quelque chose ? J'vais aller prendre une douche, tu m'appelle si t'as besoin d'acc ? Lui dis-je alors en sortant de la chambre, laissant la porte ouverte pour pouvoir l'entendre, j'entrais dans la salle de bain qui se trouvait quasiment en face et laissais la porte entre-ouverte également pour entendre, je posais mon arme sur le meuble et me déshabillais pour entrer sous la douche. Après une bonne vingtaines de minutes à être rester sous la douche, je sortais avec seulement une serviette autour de la taille pour aller chercher mes fringues qui se trouvait dans le salon, dans mon sac.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Ven 27 Mai - 2:16
Anteynara se réveilla dans son lit, remarquant après une minute ou deux la présence de Noah non loin de là, armé, prêt à sauter sur le premier qui viendrait les déranger. Ils se saluèrent, et lorsque Noah lui fit comprendre qu'il aurait fait payer au médecin la moindre erreur dans l'intervention de la nuit passée, Anteynara lui répondit avec sarcasme, levant les yeux au ciel pour mieux cacher le fait qu'au fond, ça la touchait vraiment un peu. Ca faisait plaisir de réaliser qu'il y avait des gens prêts à se battre pour toi. Ca enlevait un petit poids de ses épaules. « Pourtant ça devrait pas, c'est normal, c'est de ma faute si t'en est là.. » répondit Noah en haussant les épaules, et là, elle préféra ne pas répondre. A vrai dire, ça devenait compliquer de savoir qu'est-ce qui était la faute à qui. Entre ce qui s'était passé la veille, la raison pour laquelle ils étaient là, ce qui s'était passé deux semaines plus tôt à Miami, et lequel d'entre eux était visé, au début. Parce que visiblement, il avait été décidé depuis que se débarrasser des deux était plus simple. Alors peut-être que c'était de sa faute, Anteynara n'en savait rien, elle ne le connaissait pas assez. Mais elle continuait à avoir cette petite pensée, cette petite voix qui lui chuchotait que c'était peut-être elle à l'origine de tout ça. Elle avait tué un paquet de gens, des gens importants, d'autres moins, des gens qu'on chercherait à venger. En plus de ça, elle avait volé et arnaqué, et peut-être qu'elle connaissait les noms et visages des personnes qu'elle savait être après elle, mais en plus de cette sélection, il y avait d'autres personnes qui pourraient vouloir s'attaquer à elle. Et l'idée de ramener son merdier à Miami, dans la vie de son frère et sa soeur, dans celle de ses amis, celle de ceux qu'elle fréquentait, celle de Noah... ça la dérangeait, ça lui donnait envie d'enfoncer ses ongles dans sa blessure pour se punir de ses erreurs et de son égoïsme. Lorsque Noah revint avec le plateau de bouffe, elle se jeta dessus, lui demandant s'il cherchait à l'acheter. « Crois-moi si c'était le cas, je m'y prendrais autrement. » il lui répondit avec un petit sourire, qu'elle lui rendit avant de se concentrer à nouveau sur ce qu'elle était en train de fourrer dans sa bouche. A cet instant, la bouffe était un vrai don des dieux, et à vrai dire s'il avait réellement voulu quelque chose de sa part, lui apporter ce plateau aurait sans doute été la meilleure façon de s'y prendre. Non pas qu'elle n'appréciait pas cette autre façon à laquelle il faisait allusion. Mais celle-ci était réservée à un jour où elle n'avait pas un trou à peine recousu dans le bide. Elle observa son visage un instant, avant de froncer les sourcils, de le regarder un peu plus sérieusement, et lui demanda s'il allait bien. « T'en fais pas pour moi. » lui répondit très simplement Noah, refusant plutôt clairement qu'on s'intéresse à lui. Si c'était comme ça, Antey n'allait pas chercher plus loin. « Okay... » elle répondit simplement en haussant un peu les sourcils, et baissant à nouveau ses yeux vers le plateau, clairement pas convaincue, mais si ça pouvait lui faire plaisir... Elle prit une nouvelle tartine, puis s'interrompit dans sa dégustation pour lui demander s'il pensait qu'on viendrait les emmerder. Anteynara n'y avait pas trop pensé plus tôt, elle avait été pas mal occupée, à vrai dire. Mais visiblement, ce n'était pas une option que Noah avait exclue, étant donné qu'il avait gardé son armé vissée à sa main toute la nuit. Elle ne se souvenait pas de grand chose de ce qui s'était passé la veille. Elle se rappelait certains détails, mais beaucoup de ce qui s'était passé autour d'elle après le moment où Noah l'avait rejointe dans le local était extrêmement vague. Peut-être qu'ils avaient été suivis, peut-être que sur le chemin du retour, Noah avait du abattre d'autres types... Elle ne se souvenait pas assez de ça pour pouvoir dire ce qui s'était passé durant ces moments. « J'en sais rien peut-être, peut-être pas, tout dépend s'il étaient plus de trois, c'est pour ça qu'il faut que tu te remette vite, je pense qu'on devrais rentrer à Miami, s'ils veulent ma peau, j'les attends. » il lui répondit. Et il avait plutôt raison, en particulier sur le fait qu'elle devait se remettre au plus vite, sortir de ce putain de lit dès que possible. Et quitter cette baraque, quitter le Canada, tout ça, ça faisait sens. Rentrer à Miami... Anteynara mourrait d'envie de retrouver sa villa, son chien, son lit, sa vie. Mais elle n'était pas certaine que rentrer à Miami était ce qu'il y avait de mieux pour les gens qui l'entouraient, et elle ne voulait pas attirer les emmerdes vers Aloysia, ou James. Mais elle avait aussi toujours été un peu égoïste, et si on avait voulu s'en prendre à son frère et sa soeur, cela serait sans doute arrivé dès le début. « C'est peut-être pas ta peau qu'ils veulent » elle répliqua en riant un peu, nerveusement, lui rappelant qu'ils ne savaient toujours pas lequel d'entre eux était visé. « Tu as encore besoin de quelque chose ? J'vais aller prendre une douche, tu m'appelle si t'as besoin d'acc ? » et elle hocha simplement la tête en le regardant quitter la chambre. Elle le suivit du regard alors qu'il entrait dans la salle de bain, écoutait le bruit de l'eau qui commençait à couler. Et pendant une éternité, elle resta seule, clouée au lit, à se faire royalement chier. Elle ferma les yeux, pensant arriver à se rendormir, mais les rouvrit dix minutes plus tard en entendant la douche s'arrêter. Elle vit ensuite Noah passer quelques minutes plus tard, une serviette autour de la taille, se dirigeant vers le salon. « Noaaaaah ? » elle appela finalement, se décidant qu'au lieu de passer son temps à se morfondre, elle allait profiter un peu de son état et du fait qu'elle ne pouvait pas se déplacer. « Tu peux ramener mes clopes ? » elle lui demanda, portant sa voix à travers la maison, avant de saisir le verre de jus d'orange et de vider d'une traite ce qu'il restait. Elle n'avait pas fumé depuis la veille au soir, et le fait d'être là à ne rien faire, à ne pas savoir comment s'occuper et à ne rien faire de ses mains, ça la rendait folle, et ouais... il lui fallait une cigarette.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Ven 27 Mai - 21:05
Anteynara & Noah
J'étais prêt à faire payer au médecin s'il se plantait et que Antey ne s'en sortait pas. Heureusement pour lui, ce n'était pas le cas. Je passais tout de même la nuit à veiller sur elle, je m'en voulais énormément, même si l'incertitude était encore présente, j'avais toujours un don pour entraîner les gens dans mes emmerdes, ça ne m'étonnerait pas que ce soit le cas encore maintenant. Je quittais ensuite la chambre pour aller lui préparer un petit déjeuner digne de ce nom et revint quelques minutes plus tard. Elle me demanda par la même occasion si je n'essayais pas de l'acheter, alors je lui répondis avec un petit sourire et plein de sous-entendus que je m'y prendrais autrement. Elle dégustait alors le plateau que je lui avais préparer avant de me regarder et de me demander si j'allais bien, je lui répondis qu'elle ne devait pas s'en faire pour moi, c'est elle qui était blessée, bon ok j'avais bien ramasser aussi, mais je m'en sortais mieux qu'elle. Elle me demandait ensuite si je pensais qu'il fallait qu'on s'attende à de la visite prochainement et je lui répondis tout à fait honnêtement en lui disant que je n'en savais rien que c'était possible s'ils étaient plusieurs. J'ajoutais le fait que c'était pour ça qu'il fallait qu'elle soit rapidement sur pieds pour qu'on puisse rentrer à Miami. « C'est peut-être pas ta peau qu'ils veulent. » dit-elle en riant un peu. - Toi ou moi… peu importe puisque visiblement ils nous veulent tous les deux morts. Dis-je alors dans un léger rire. Je lui demandais ensuite si elle avait besoin de quelque chose en lui précisant que j'allais prendre une douche et qu'elle n'avait cas m'appeler si elle avait besoin. Je m’éclipsais de la chambre pour me diriger dans la salle de bain où je restais une bonne vingtaines de minutes puis ressortis pour me diriger dans le salon enfiler des vêtements propres. Je replaçais mon arme dans mon jean lorsque j'entendis Anteynara me demander de lui ramener des clopes. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, mais je n'ai pas mon mot à dire, je ferais probablement comme elle à sa place. Je revins dans la chambre avec son paquet de cigarettes que je lui lançais et posais le plateau terminer sur la table de nuit, pour qu'elle puisse boire quand elle aurait besoin de prendre ses médicaments. Je m'allongeais sur le lit à côté d'elle après avoir entre-ouvert la fenêtre pour aérer avec la fumée tout en gardant les volets fermés, l'air passait quand même bien au travers. Je m'allumais ensuite une cigarette à mon tour, et allumait la télévision, je ne sais pas si je vais tenir éveiller longtemps, mais c'est tout ce qu'on peut faire pour l'instant.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Sam 28 Mai - 0:56
Anteynara crevait la dalle et il fallut que Noah lui apporte ce plateau pour qu'elle s'en rende compte. Elle dévora les tartines qu'il lui avait préparées. Au bout d'un moment, elle s'arrêta malgré tout pour regarder Noah un peu plus sérieusement et prendre le temps de s'inquiéter pour lui, lui demander s'il allait bien. Peut-être que c'était elle la pire des deux, mais ça ne voulait pas dire qu'il s'en était sorti sans une égratignure et ça ne servait à rien de faire comme si de rien n'était. Pourtant Noah lui dit de ne pas s'en faire, et il était grand, elle n'allait pas commencer à jouer le rôle de ça mère, ça risquerait d'être très désagréable pour l'un comme pour l'autre. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il avait une gueule à faire peur. Et à vrai dire, elle ne s'était pas vue dans une glace, elle ne devait pas être particulièrement attirante non plus. Surtout qu'elle portait encore les fringues dégueulasses de la veille, ceux qui étaient couverts de son sang et de sa sueur, et il allait falloir s'occuper de ce détail, mais pour l'instant le simple fait de bouger un peu lui donnait l'impression que sa peau se déchirait. Le bain, ce serait pour plus tard. Lorsqu'elle demanda à Noah s'il fallait s'attendre à voir débarquer une autre vague de tueurs, il lui répondit très simplement qu'il ne savait pas, mais qu'il allait falloir se bouger d'ici. Il avait raison, sauf sur un petit détails. Peut-être bien que c'était après elle qu'on en avait. Si au début, et pendant un long moment, elle lui avait soutenu que c'était lui qu'on cherchait à tuer, qu'elle était plus prudente et que ça ne pouvait pas lui arriver à elle, tout ça... malgré tout, elle commençait à se rendre à l'évidence, celle qui disait qu'ils ne savaient pas qui était visé, à la base, et que de toute façon, ils étaient dans cette merde ensemble. « Toi ou moi… peu importe puisque visiblement ils nous veulent tous les deux morts. » répondit Noah avec un petit rire, sur le même ton que celui qu'Antey avait employé. Une fois de plus, Noah ne tournait pas autour du pot et disait les choses clairement, comme elles étaient. Une qualité qu'Anteynara commençait à apprécier chez lui. Peu après cela, il s'en alla pour aller prendre une douche, et Anteynara resta seule. Elle essaya de dormir, bercée par le bruit de l'eau qui coulait, sans succès. Après cela, elle eut droit au spectacle bref mais intéressant d'un Noah nu sous une serviette qui passait pour aller chercher ses fringues dans le salon. Lorsqu'elle se décida à l'appeler, ce fut pour qu'il lui ramène son paquet de cigarettes. Elle crevait d'envie de se niquer un peu plus les poumons. Noah arriva quelques minutes plus tard, lui lançant le paquet de cigarettes. Anteynara préféra éviter tout mouvement, et regarda simplement son paquet s'écraser sur le lit, au niveau de ses cuisses. Elle laissa Noah prendre le plateau et le poser sur la table de chevet, alors qu'elle ouvrait le paquet, en sortait une cigarette et l'allumait sans attendre en utilisant le briquet qu'elle gardait dans son paquet à moitié vide. Elle ferma les yeux une seconde pour profiter de cette toute première vague de fumée qui se répandait en elle. Elle sentit alors le lit se creuser un peu à côté d'elle, et ouvrit les yeux pour voir Noah s'allonger là, allumer une clope à son tour, et mettre en marche la télé. Ils tombèrent sur un documentaire animalier qui aurait pu être intéressant si Anteynara avait été d'humeur à s'apitoyer sur le sort des girafes. Avec ça, le silence s'installa, alors que chacun fumait sa cigarette tranquillement. « Si tu veux dormir... te gênes pas » elle lui souffla finalement, se penchant un peu vers la table de chevet pour écraser la fin de sa clope dans une petite assiette qui restait de son petit déjeuner. Elle en profita pour ouvrir le tiroir et en sortir une arme qu'elle posa juste à côté d'elle, sur le lit. « J'monte la garde » elle ajouta en tournant la tête vers lui. Et même clouée au lit avec une sale blessure, viser juste et tirer était quelque chose qu'elle restait capable de faire. C'était son boulot, après tout.
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(#)Sujet: Re: you like it hard like me, it's what you need. [SUITE]  |   Dim 29 Mai - 1:50
Anteynara & Noah
Anteynara dévorait le plateau que je lui avais préparer ce qui était plutôt bon signe, ça voulait dire qu'elle récupérer déjà. Lorsqu'elle me demanda si j'allais bien, je lui répondis qu'elle n'avait pas à s'en faire pour moi, je n'étais pas du genre à me plaindre et encore moins quand la personne en face de moi s'était faite tirer dessus. Elle me demandait ensuite s'il fallait s'attendre à de la visite et je lui répondis honnêtement : je n'en savais rien. Elle me précisait qu'on en avait peut-être après elle, après tout, je lui répondis que elle ou moi maintenant ça importait peu puisqu'ils nous voulaient mort tous les deux. Je la laissais ensuite quelques minutes le temps d'aller prendre une douche et de changer de vêtements, je ressortais de la salle de bain vingt minutes plus tard et me me dirigeait dans le salon pour enfiler un short uniquement, j'attrapais ensuite le paquet de cigarettes qu'elle m'avait demander de lui ramener au passage. Je lui lançais son paquet sur le lit et déposait le plateau sur la table de chevet pour m'installer à côté d'elle. Je m'allumais une cigarette et allumait ensuite la télévision. Je zappais alors les chaînes pour trouver un truc plus intéressant qu'un documentaire à regarder, puis tomber sur une série, que je ne connaissais pas. « si tu veux dormir… te gêne pas. » me dit-elle en écrasant sa cigarette dans l'assiette , elle attrapait son arme dans le tiroir. « J'monte la garde. » dit-elle en me regardant. - Non ça va… Lui dis-je en mentant légèrement, bien sûr que je mourrais d'envie de dormir, mais je ne sais pas si j'y arriverais. - Mais si toi tu veux te reposer tu me dis et je vais regarder la télé dans le salon. Ajoutais-je ensuite. C'est vrai qu'après tout, je dormais dans le salon depuis notre arrivée, mais je me suis dis que ne pouvant pas bouger, elle aimerait un peu de compagnie. Après je ne le prendrais pas mal si elle m'éjecte. Je zappais une nouvelle fois avant de finalement tomber sur les simpsons, enfin un truc qui est drôle, qui change les idées et où l'ont ne se prends pas la tête. D'ailleurs j'avais l'impression de retomber en enfance, entre deux bâillements.
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