Que dire ? Quand votre amoureux vous dit carte bleue ouverte, prend ce que tu veux, vous vous faites quoi ? Ben vous passez le reste de votre temps libre avant la soirée a chercher quelle boutique en ville aura ce que vous désirez mettre ou pas... Il en fera 15... 15 visites... 50 essayages... pour enfin trouver ce qu'il voulait. Un ensemble trois pièces Gucci. Dans un bric lit de vin parfait et original. Veste, gilet et pantalon. Mieux encore, il a eu droit a la paire de chaussures qui s'accorde avec la cravate elle même en ensemble avec la pochette. Que du bonheur. Passage chez le coiffeur pour remettre un peu d'éclat a sa couleur de cheveux naturelle. Une petite manucure histoire d'avoir les mains impeccable. Et retour chez soi, prise de cacher en catastrophe car vous l'aviez oublié encore...

Petit repos pendant deux heures avant de se mettre sur le pied de guerre et se vêtir. Tournant sur lui même a plusieurs reprises pour être sûr que son costard est parfaitement bien ajusté et qu'il n'y a pas de faux plie. Il n'avait pas le droit a l'erreur. La presse allait le disséqué comme une souris dans un laboratoire ou une grenouille dans un lycée en cours de biologie. S'il ne faisait pas honneur a son Nathan, cela allait être le merdier pour son image de marque.

Il recevera d'ailleurs un sms de son majordome, et non de NAthan... il soupira un peu. Il aurait tellement préféré que cela soit le sien. Enfin... il devait en prendre l'habitude. Il fermera tout derrière lui, après avoir pris ses papiers, descendra pour sortir dehors et s'avancer vers la limousine qui l'attendait devant la boutique. Arrivant au véhicule sans un regard pour le majordome. Cet homme ne l'aimait pas alors il ne lui offrira rien, pas même un poil de considération.

Une fois porte ouverte, il entrera a l'intérieur pour voir Nathan sur sa tablette... il se retiendra de soupirer. Qu'est ce qu'il faisait encore ? Il bossait ? Il lui propose une soirée et il bosse ? Nathan avait il oublié qu'il avait horreur de cela ?

- Bonsoir Nathan... Mon coeur.

Un murmure et il viendra après de lui, glissant une main sous son menton pour tourner un peu son visage vers lui et déposer un baiser chaste sur ses lèvres.

- Comment vas tu ? Tu ne semblais pas a allé fort quand tu m'as envoyé ton sms.

Son regard vide et vitreux ... Il ne pouvait pas le manquer et cet impression d'être là sans être vraiment désiré malgré le fait qu'il l'attire tout contre lui. On sentait cette absence de désirs d'être ici avec lui. Au point qu'il se demanda mentalement pourquoi finalement il l'avait invité a cette soirée et a cette pièce de théâtre... Une idée lui venait bien en tête, mais il n'avait aucune envie d'y croire. Non. Il ne voulait pas y croire. Alors il va le prendre contre lui. Caresser avec tendresse son visage.

- Ce n'est pas grave. Rassures toi. Et c'est normal que je m'en fais pour toi, je t'aime et tu le sais. C'est normal de s'en faire pour la personne que l'on aime.

Bien que là, il se faisait vraiment un sang d'encre, il était tout pâle... Il semblait malade tellement il n'était pas bien avant finalement lui arracher un petit sourire.

- Oh ça... oui... Pardon. Mais j'aime cette couleur et je l'ai trouvé en disponible sur le champ chez Gucci. Donc j'ai sauté sur la facilité. Fallait que je trouve une belle tenue pour te faire honneur mon beau NAthan.

Oui, faire honneur a son amoureux qui n'était pas n'importe qui. Et il viendra déposer un baiser sur son front. Tendrement. Avec amour. Caressant ses cheveux peut être un brin distraitement.

- Tu me sembles aller si mal... tellement mal que je me demande comment tu vas tenir devant la presse...

Un murmure alors qu'il pose son front contre le sien. Inquiet plus que jamais alors que son compagnon semble si fragile suite a sa rupture. Il avait dur a encaisser le choc. Et avec une foule de journalistes prêt a tout pour un scoop, il était une proie si facile et appétissante.

- Tu veux vraiment qu'on y aille ? Tu ne veux pas qu'on aille plutôt a ton penthouse, qu'on passe une belle soirée en tête a tête... on se commande ce qu'il faut et je te fais un bon petit plat ? En intime, juste toi, moi et les étoiles ?

Sa proposition était peut être la meilleure. Il ne voulait pas exposer la peine de Nathan ainsi a une horde de requins affamés par le sang qui coulait dans l'eau. Tous sautant et s'agitant comme des beaux diables désirant dévorer leur proie jusqu'à vomir les os.

Les paroles de son amoureux étaient si touchantes. Faire cela pour lui. Alors que lui ne pensait qu'a son bien. Il n'aimait tellement pas le voir souffrir ainsi. Personne ne pouvait savoir a quel point il culpabilisait de la tentative de suicide de Nathan... s'il avait su... il aurait accouru pour le voir, pour revenir en arrière... pour lui dire combien il l'aimait profondément...

- Oh mon amour, tu es si ador...

HEIN ?! Il venait de dire quoi ?! Il ne pourra que redresser un peu la tête et le dévisager...

- Tu... j'ai pas rêvé là... Je...

L'antiquaire ne put en avoir que des larmes aux coins des yeux. Venant prendre les mains de son Nathan bien aimé entre les siennes pour les porter a ses lèvres et déposer des baisers dessus.

- Oui... bien sûr que c'est oui Nathan. Tu sais combien je t'aime, combien je tiens a toi et personne, je dis bien personne ne sait la taille de mes regrets pour notre séparation, pour ta tentative de suicide. Je n'ai jamais voulu te faire du mal ainsi... Je n'ai jamais eu aucun autre homme dans mon coeur en dehors de toi. Tu es le seul homme de ma vie.

Lui qui avait rêvé de se déclarer... ben voila, c'était son Nathan bien aimé qui l'avait pris de vitesse. Enfin ce n'était pas grave. Il s'en foutait tout ce qui comptait c'est qu'ils se retrouvent enfin tel que cela aurait du être dès le début s'il n'avait pas être un crétin trop jaloux.

- Monsieur Watts oseriez vous me demander en cet instant de savoir garder mon contrôle ? Je ne puis je malheureusement rien faire pour cette pauvre tablette. La technologie ne semble guère m'aimer. Mais par contre moi, je vous aime comme un fou...

Un fou qui repart a la conquête de cette bouche délicieuse qu'il dévore langoureusement tout en la dégustant avec délicatesse. Serrant son amoureux tout contre lui. Il se croyait dans un rêve. Un rêve exceptionnel... dont il ne voulait plus se réveiller. Bon sang... dommage qu'il allait a l'opéra... La sur le champ il aurait bien demandé de faire demi tour, de rentrer et de faire un superbe dîner en tête a tête rien que pour eux deux. Mais il ne voulait pas briser le beau cadeau que lui faisait son amour avec cette belle soirée a l'opéra.

D'ailleurs... il avait pris quelles places le petit polisson ? Une loge privée ? Peut etre bien. Le connaissant cela ne serait pas étonnant. Oh puis merde ! Aller la cravate en moins pour son chéri, la veste qui dégage aussi, on ouvre la chemise, dévore son torse de baisers,